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Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.

A Martigné (Mayenne), l'APLI (EMB) a lancé le lait équitable français

FaireFrance, la marque des fermiers français

 

Fairecoop-lait-Martigne-220312-003-T.jpgLe 22 mars, étaient présents à Martigné-sur-Mayenne* (au nord de Laval, en Mayenne), les principaux responsables de l’APLI (Association nationale des producteurs laitiers indépendants), André Lefranc, président, Richard Blanc, vice-président et Isabelle Connan, secrétaire adjointe, le président de l’Office du lait et de France MilkBoard, Paul de Montvalon, ainsi que les invités belges, précurseurs en matière de création d’une marque de produits laitiers Fairebel : Erwin Schöpges, président de Fairecoop, membre du bureau de l’EMB (European Milk Board) et Philippe Massoz, l‘ingénieur qui pilote le projet en France et en est le dirigeant en Belgique.

 

Comme le dit Erwin Schöpges, ce 22 mars est le lancement du « lait équitable » en France. L’idée est née en Autriche il y a cinq ans puis elle a été reprise (rachat du concept) par l’European Milk Board: EMB (voir Organisations membres - en France : l’Organisation des producteurs de lait - OPL - et l’APLI).

 

L’objectif de l’EMB, qui existe depuis 6 ans et est présente dans 14 pays européens, c’est d’obtenir pour les producteurs des prix rémunérateurs, tenant compte des coûts de production. L’EMB est reconnue par les trois institutions principales de l’Union européenne (le Parlement, la Commission et le Conseil des ministres de l’agriculture).

 

Lait équitable (fair milk) : prix juste pour tous les acteurs ; cela signifie que les producteurs sont rémunérés à un niveau correct et que les prix pour les consommateurs sont abordables. C’est un projet européen, auquel chaque producteur peut participer. Il s’agit de créer une marque qui appartient au monde agricole. FaireFrance est un projet pour la France, 100% français, l’EMB apportant son savoir-faire et l’expérience des pays qui se sont engagés auparavant (Autriche, Allemagne, Belgique, Luxembourg).

 

FaireCoop est une coopérative. Le projet respecte l’esprit coopératif, que les coopératives laitières ont perdu. Les producteurs retrouvent le contact avec les consommateurs. Ils vendent leur lait dans les grandes surfaces. Ils sont présents physiquement quelques demi-journées par an. Ce n’est pas seulement pour gagner de l’argent (ils gagnent beaucoup plus à vendre leur lait qu’à le produire). C’est aussi un investissement collectif dans la coopérative pour partager les frais et les revenus. Les producteurs ne changent pas de laiterie. Ce qui est nouveau, c’est l’acte d’achat du lait à un industriel et de revente sous la marque FaireFrance.

 

Philippe Massoz, ingénieur, fils et petit fils d’agriculteurs, ayant l’expérience de l’industrie laitière, est revenu à l’agriculture il y a 3 ans pour piloter ce projet.

Il y a 25 ans, ses parents commercialisaient en vente directe la totalité du lait produit par les 45 vaches de la ferme. Son père disait « Si tu ne t’organises pas, quelqu’un le fait pour toi ». Aujourd’hui, les producteurs, qui ont un travail contraignant et difficile, sont obligés de tendre la main à l’Europe pour manger !

Ce projet est un élément de réponse à ce problème de revenu agricole, c’est une pierre à l’édifice de reconstruction de l’agriculture. Cela permet de réapprendre à approcher le consommateur.

 

Le projet consiste à créer une marque de produits, laitiers pour commencer, appartenant au monde agricole. Le premier produit, le mieux adapté pour débuter (selon l’expérience des autres pays), est le lait demi-écrémé à 1,5% de matière grasse.

FaireFrance : la marque des fermiers français.

Fair : juste prix (répartition des marges) pour garantir l’avenir des producteurs (les emplois qui y sont liés) et perpétuer le paysage rural.

Bon : qualité des produits, respect du cahier des charges.

 

Lancement d’une gamme de produits : lait UHT entier et demi-écrémé, puis d’autres si succès : lait chocolaté, glaces, beurre, lait « cru », yaourt, fromages…

Commercialisation : via SCA FAIRCOOP (coopérative agricole de commercialisation ou de transformation) ; achat aux transformateurs nationaux ou internationaux selon un cahier des charges.

Stockage et logistique en sous-traitance.

Vente aux grandes chaînes de distribution à un prix recommandé.

 

Tous les agriculteurs français peuvent être coopérateurs. Une part vaut 100 euros (invariable). Minimum d’investissement au départ : 10 parts et maximum : 40 parts. A l’Assemblée générale, une voix par personne. Au minimum, 0,10 euro par litre retourné aux coopérateurs par an, par prélèvement ou réinvestissement (maximum : 500 parts par personne).

 

Erwin Schöples insiste : l’important, ce n’est pas les 125 euros de revenu par part. C’est le fait que 6 000 litres de lait auront été vendus à un prix équitable. Car le but, c’est de vendre le lait à un prix équitable.

 

Philippe Massoz rappelle qu’un investissement de 4 000 euros qui permet de recevoir 1 500 euros en un an, c’est équivalent à un intérêt de 30%, pour un engagement de cinq demi-journées par an en grande surface.

 

* Voir Lait équitable : réunion en Mayenne des producteurs de lait Apli-EMB - 20 mars 2012

Voir aussi L'Apli (EMB) est engagée dans un projet de coopérative lait équitable - 11 février 2012

Le nouveau lait équitable « FaireFrance » (Ouest-France, Jean-Paul Louédoc, 23 mars 2012) 

Cet article est le 301ème publié sur ce blog dans la catégorie AGRICULTURE et PAC.

 

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