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Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.

Avenir des producteurs de lait : Stéphane Le Foll appelé à la rescousse

Adopter des mécanismes de régulation au niveau européen

 

La suppression des quotas laitiers en 2015 aura des conséquences dramatiques pour les producteurs de lait. A l’initiative de la Commission européenne, le 14 juin 2012, les députés au Parlement européen ont débattu de cette question, mais le commissaire Dacian Ciolos n’était pas présent. Il était remplacé par son collègue John Dalli, commissaire à la santé et à la politique des consommateurs.

 

Patrick Le Hyaric est intervenu lors de cette séance (voir Producteurs de lait européens : empêcher le carnage) en ces termes :

Je suis très étonné que la Commission puisse considérer que cela va mieux pour les producteurs de lait. Certes les prix du lait ont un peu augmenté, mais les coûts de production ont progressé bien plus vite. Et la fin des quotas plongera nos agriculteurs dans une concurrence dont les plus petits et moyens ne se relèveront pas. La concentration de la production entre les mains des plus gros producteurs européens va encore s'accélérer.

En même temps, la collecte et la transformation vont aussi se concentrer de plus en plus. Il n'est pas trop tard, Monsieur le Commissaire, pour faire cesser ce carnage annoncé ; pour éviter les millions de destructions d'emplois et les déchirures des territoires que ceci va engendrer. Pour cela il faut avoir la sagesse de revenir à des mécanismes de régulation de la production et de fixation de prix de base couvrant réellement tous les coûts de production.

Je propose la création d'une agence européenne du lait qui aurait pour mission d'évaluer en permanence les besoins en lait et de veiller au respect de prix minimum pour un volume donné de production à définir par pays. Il faut en finir avec l'actuelle logique de double prix, qui place les producteurs dans la violence de la guerre économique mondiale.

Je vous demande, Monsieur le Commissaire, d'écouter l'avis émis sur la réforme de la PAC ainsi que les organisations de producteurs le 4 mai dernier par le Comité des régions d'Europe. Nous ne pouvons laisser le lait qui est un bien commun humain entre les seules mains du marché capitaliste.

Pour leur part, l’Apli et l’Office du lait ont réagi, le 14 juin, à la conférence de presse de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL, section de la FNSEA) en publiant ce texte :

 

Pac et filière laitière - « La Fnpl devrait prôner la régulation plutôt que demander des aides », estiment l’Apli et l’Office du lait

Selon les deux structures, « plutôt que de demander des aides pour réduire la production la Fnpl devrait prôner une régulation de la production européenne et une agence de surveillance des marchés ».

 

L’Apli et l’Office du lait, qui milite pour une régulation européenne de la production laitière, assortie d’une organisation transversale des producteurs par région de production, estiment que la Fnpl, « en défendant une “Pac anticrise” », reprend des thèmes portés par leur association depuis 2009 tant au niveau français qu’européen.

« Enfin consciente des effets d’un marché libéral, du coût généré par la gestion de la surproduction, la Fnpl emboîte le pas aux revendications de l’Emb », poursuivent les deux organisations.

Pour ces dernières, la crédibilité de la Fnpl, et plus largement de l’interprofession laitière, passe par une remise en cause de l’organisation de la filière laitière française. Associée à l’Opl, la branche laitière de la Coordination rurale et soutenue par la Confédération paysanne, l’Apli dénonce depuis plus d’un an « la contractualisation voulue par la Fncl et la Fnpl ».

De son côté, la Confédération paysanne a écrit le 15 juin au ministre de l’agriculture :

Au conseil des ministres européens des 18 et 19 juin - La CP demande à Stéphane Le Foll de faire siennes ses revendications pour la Pac

 

La FNSEA, le 16 juin, a demandé au ministre de l’agriculture d’indiquer quelle serait sa politique :

Nommé ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire dans le nouveau gouvernement de François Hollande, Stéphane Le Foll, est un spécialiste de l’agriculture. Il nous livre sa vision de l’agriculture française et ses ambitions pour l’avenir. Extrait.

Quelles sont vos ambitions pour l'agriculture française au plan européen et mondial ?

S. L. F. : La PAC a atteint les grands objectifs qui lui avaient été assignés il y a cinquante ans : sécurité alimentaire, diversité des productions, accès du plus grand nombre à une alimentation en quantité suffisante, maintien des exploitations partout sur le territoire. Elle est surtout un élément décisif de la construction européenne. Sans politique agricole commune, il n’y a plus de projet européen. Cette politique est une politique publique absolument nécessaire pour combiner les attentes légitimes des citoyens, des consommateurs et surtout celle des agriculteurs et des paysans. Aujourd’hui, le nouveau modèle agricole européen doit permettre de faire vivre différentes productions, différentes organisations et c’est tout le sens du débat qui vient. La préservation du budget de la PAC est indissociable du budget de l’UE. Les deux grandes politiques publiques européennes aujourd’hui, c’est la PAC et la politique de cohésion territoriale. Il faut les défendre ensemble. Elles sont liées, en particulier sur la question du développement rural. Il y a une réforme en cours, les discussions se sont engagées, j’entends les poursuivre avec le souci permanent du dialogue et de la concertation pour que la mutation de l’agriculture française se fasse avec les agriculteurs et pas contre eux.

 

Lire l’ensemble de l’entretien : "Il nous faut inventer un nouveau contrat entre l’agriculture et la société" Interview de Mr Stéphane Le Foll.

 

Cet article est le 317ème publié sur ce blog dans la catégorie AGRICULTURE et PAC.

 

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