Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.

Chevènement : l'Allemagne ne joue pas son rôle, il faut refaire l'Europe

 

L’Allemagne et le FMI imposent leur politique à la Grèce

 

Le sénateur Chevènement, à peine rentré, hier, des USA avec une délégation de la commission des affaires étrangères et de la défense, s’est exprimé ce jour sur France Info, notamment sur le rôle de l’Allemagne dans la crise grecque. Du 5 au 7 mai, il se rendra, avec le Président du Sénat Gérard Larcher, en visite officielle en Allemagne à l’invitation du président du Bundesrat. 4166416726 fe9cdcd8f8 s[1]

 

Jean-Pierre Chevènement souligne le fait que la politique de déflation salariale de nos voisins d’outre-Rhin est bonne pour la compétitivité des produits allemands sur les marchés, européen et mondial, mais néfaste à la recherche d’une politique européenne équilibrée dans la zone euro (voir Chevènement et la zone euro : l'Allemagne détient la clé de la solution - 15 avril 2010).

 

A l’antenne de France Info (Jean-Pierre Chevènement sur France Info le vendredi 30 avril), il a mis en évidence le risque que la nation leader de la zone euro compromette l’avenir de la monnaie unique.

Chevènement : Berlin responsable d'empêcher l'éclatement de la zone euro

 

Il faut que "l'Allemagne rompe avec la politique de déflation salariale qu'elle mène depuis dix ans et choisisse de jouer son rôle de locomotive de la zone euro", a affirmé le président du Mouvement républicain et citoyen sur France info.
Selon lui, "l'Allemagne n'a pas trouvé le bon équilibre entre le souci de la compétitivité sur les marchés mondiaux" et "son appartenance à l'Union européenne et à la zone euro". "L'Allemagne est devenue le numéro un européen et privilégie ses propres intérêts", a-t-il assuré.
Tout en restant "critique" à l'égard de la monnaie unique, l'ancien ministre estime qu'il faut chercher "une issue par le haut" à la crise. "Sinon il y aura un processus d'éclatement de la zone euro, parce qu'on n'aura pas su trouver une dynamique d'ensemble, et là, c'est la responsabilité principale de l'Allemagne" qui "fait plus de la moitié de ses exportations vers l'Union européenne".
"Il faut que l'Allemagne fasse bouger le curseur et que la France l'y aide", a estimé M. Chevènement, pour qui "il faut avoir une politique économique coordonnée pour l'ensemble de zone euro".
"On ne peut pas laisser partir la Grèce" de la zone euro car "après, c'est le Portugal, c'est l'Espagne, c'est l'Italie. Et pourquoi pas la France ? Il ne resterait rien du tout", lance-t-il.

 

Le 29 avril, le MRC publiait un communiqué de presse de solidarité au peuple grec.

 

               Crise de l’euro : le MRC exprime sa solidarité avec le peuple grec

 

La crise de l’euro permet de tirer trois enseignements majeurs :
- La logique de la finance est indécente : les organismes bancaires accablent aujourd’hui les Etats qui leur ont apporté hier les garanties nécessaires à leur survie.
- L’Union européenne est impuissante. La prétendue solidarité européenne apparaît comme une fable.
- Le mythe de l’euro-qui-protège est une contrefaçon. L’euro, assorti de ses dogmes inflexibles, expose aujourd’hui les nations à la voracité du marché.

La crise de l’euro illustre l’impasse d’une monnaie unique qui a résilié la souveraineté monétaire sur l’autel du marché. Il serait aujourd’hui inconséquent de surenchérir en réclamant davantage d’intégration européenne, lorsque celle-ci nous a précisément précipité vers l’échec.
Le MRC exprime son soutien au peuple grec que l’orthodoxie libérale entend assujettir par ses « réformes structurelles » pour se conformer au pacte de stabilité. Nous ne pouvons pas laisser le destin des peuples entre les mains des agences de notations, de la spéculation et de la logique de la globalisation financière.
Il est temps de respecter les peuples et les nations. En Europe, il nous faut retrouver une raison monétaire, c’est-à-dire une politique de change, au service de la production, de la croissance et du travail. Cela passe par le retour sur l’indépendance de la banque centrale, la modification des critères d’encadrement de la monnaie et la mise en place d’un gouvernement économique de la zone euro en s’appuyant sur la volonté des nations, et donc des peuples.

 

Revue de presse

 

Grèce : "Ce qui se passe est une preuve de l’échec de l’UE" (l’Humanité, 29 avril)

Economiste à l’Université Pantheion d’Athènes, Apostolos Dedoussopoulos propose des alternatives.

 

"Le coût social exigé des Grecs est énorme" (Le Monde, 30 avril)

Pierre-Antoine Delhommais, journaliste au "Monde", estime, dans un chat sur LeMonde.fr, que la grande question des prochains mois est de savoir si les Grecs supporteront "la cure d'austérité" que l'Europe et les FMI leur demandent.

 

Voir aussi Avec la Grèce et Goldman Sachs, vers un rebond de la crise financière - 24 avril 2010.

 

Cet article est le 36ème sur ce blog dans la catégorie Etats Union européenne

 

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article