Chevènement : le Mitterrand de la gauche et le de Gaulle de la France

08.01.2011

Sans lui, la gauche n’a pas de solution, la France non plus

Il y a beaucoup de sujets que j’aimerais commenter, mais je m’en tiens à l’essentiel, à mes yeux : l’esquisse de candidature de Chevènement à l’élection présidentielle.

Coïncidence : le rassemblement autour de François Mitterrand à Jarnac ce 8 janvier, 15 ans après sa mort, se produit au moment où Jean-Pierre Chevènement est invité à s’exprimer dans les médias à propos de son livre « La France est-elle finie ? » (Voir Le livre de Chevènement, un outil qui peut ouvrir un espace républicain - 6 janvier 2011).

Ses interlocuteurs l’interpellent sur les critiques qu’il adresse à l’ancien président de la République, notamment sa responsabilité dans l’ouverture de la France au néolibéralisme dans les années 1980.

Mon souvenir personnel de Mitterrand

D’abord, évoquons Mitterrand. Je l’ai connu personnellement, notamment lors de ses deux visites en Mayenne, à l’initiative de la fédération mayennaise du PS, dont j’étais le premier secrétaire : en 1980 (fête de la Rose estivale au Bois de l’Huisserie à Laval) et en avril 1981 (visite d’une exploitation agricole à Méral, suivie d’une réunion publique à Cossé-le-Vivien, dans la salle du FCC - c’était son déplacement agricole pour l’ouest de la France dans le cadre de la campagne électorale).

J’étais son mandataire départemental pour l’élection présidentielle, tout en étant responsable du courant CERES (Chevènement), en raison d’une alliance entre les courants Mitterrand et Chevènement, lors du congrès de Metz en 1979.

Je fais ce rappel pour rappeler mon implication personnelle dans le PS de cette époque, entre 1979 et 1983. Mon engagement politique, en mai 1973, au PS dirigé par Mitterrand, s’était fait sur la base des idées de Chevènement (depuis 1972, lecture des revues du CERES).

Ouest-France, ce 8 janvier, fait son travail d’information : Mitterrand réunit la famille socialiste à Jarnac

Les idées de Chevènement

Confrontation avec Jacques Julliard, éditorialiste, rapportée dans l’édition de Marianne, n° 716, datée du 8 janvier 2011. Voir Débat Chevènement-Julliard dans Marianne: "Comment la gauche s'est ralliée au néolibéralisme"

Des points communs avec Mendès-France, Mitterrand et de Gaulle

La démarche intellectuelle de Jean-Pierre Chevènement fait penser à celle de Pierre Mendès-France (ce n’est pas par hasard que, dans sa jeunesse, il a été sur le point d’adhérer au parti radical - et il siège depuis deux ans au Sénat dans le groupe du Rassemblement démocratique, social et européen avec les radicaux).

Sa démarche politique fait penser à celle de François Mitterrand qui, à partir d’un petit parti, la Convention des institutions républicaines, a régénéré le parti socialiste, lors du congrès d’Epinay en 1971.

Le rapprochement avec Charles de Gaulle se situe au niveau de la vision volontariste de la place et du rôle de la France dans le monde.

Le parcours de Chevènement : Voir http://www.pluzz.fr/cafe-picouly.html (à partir de la 56^ème minute), sous réserve de disposer de l’équipement nécessaire.

Cet article est le 114^ème paru sur ce blog dans la catégorie CHEVENEMENT