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  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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9 octobre 2012 2 09 /10 /octobre /2012 21:45

Le MRC n’est pas favorable à cette proposition

 

Le Kremlin-Bicêtre CN 22 03 09 014Conseillère municipale de Nantes (et très bientôt conseillère régionale des Pays de la Loire, suite à la démission d’un conseiller élu sur la liste de gauche), c’est en tant que secrétaire nationale du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) chargée de la citoyenneté et des droits des femmes que Christine Meyer* m’a transmis ses réflexions à propos du droit de vote aux élections locales des étrangers non communautaires.

 

LE DROIT DE VOTE AUX ELECTIONS LOCALES DES ETRANGERS NON COMMUNAUTAIRES

 

Le M.R.C. n'est pas favorable au droit de vote des résidents non communautaires, c'est-à-dire, pour parler simple, des étrangers résidents en France et venant de pays non membres de l’Union européenne. En voici les raisons :

 

1) Tout d'abord, éliminons les « mauvais arguments », souvent invoqués.

 

Les résidents immigrés payeraient des impôts et auraient donc le droit de donner leur avis dans les affaires publiques. Mais c'est revenir au principe du suffrage censitaire existant sous la restauration ! Ceux qui défendent cet argument se rendent-ils compte de ce qu'ils disent ? Le principe du suffrage universel a justement déconnecté les deux ! D'ailleurs, en dehors de la TVA payée par tous, y compris les résidents en situation illégale, il y a beaucoup de français qui ne payent pas d'impôts ; devraient-ils en bonne logique être privés du droit de vote ?

 

En étant plus sérieux, prenons l'argument dans son « sens profond », à savoir que ces étrangers participent à la richesse nationale ; certes, c'est tout à fait exact, mais le statut de citoyen est distinct de celui de producteur ou consommateur.

 

Au fond, ceux qui plaident pour ce droit de vote veulent supprimer l'idée de citoyenneté fondée sur la nation et encore plus profondément l'idée de nation. Il faut bien saisir et assumer toutes les conséquences de cette position. L'Etat devient une immense machine à redistribuer sans aucune valeur symbolique, et devient une sorte de syndic de copropriété. Or, la nation nous fait accéder à une autre dimension et constitue encore un rempart contre les puissances multinationales de la finance.

 

2) L'argument selon lequel il y aurait injustice entre les résidents communautaires et les autres est absurde, puisque, justement, l'Europe se présente comme une sorte de moment vers une nouvelle forme étatique ou au moins politique (qu'on l'approuve ou non).

 

3) Enfin, si on reste à un droit réservé aux élections locales, on crée une citoyenneté à deux vitesses, et des citoyens de « seconde catégorie », ce qui est profondément antirépublicain et injuste.

 

4) Par ailleurs, cette idée constitue finalement « l'arbre qui cache la forêt ». La forêt, ce sont les centaines de milliers (et plus) de français dotés du droit de vote et qui ne se sentent pas (plus souvent à raison qu'à tort) intégrés à la France, tant sur le plan économique que politique. Le vrai travail, la véritable tache républicaine, est d'intégrer toutes ces populations.

 

Le projet du droit de vote des résidents non communautaires nous apparaît donc, dans le meilleur des cas, comme une façon de paraître généreux pour se donner bonne conscience en refusant d'aborder les problèmes de fond. Ce projet peut aussi être considéré comme dangereux dans la mesure où il pose les bases d'une déconstruction de l'idée de nation, dont les conséquences peuvent être graves : plus d'obstacles à la circulation généralisée des biens et des hommes.

 

 * Rappel : Citoyenneté et mariage : Christine Meyer s'adresse aux députés MRC - 3 octobre 2012 

 

Cet article est le 44ème paru sur ce blog dans la catégorie République Parlement.

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