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Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.

Communautarisme contre République, la montée du FN a des raisons

Les moyens d’intégration : travail, école, laïcité conquérante

 

La montée de Marine Le Pen dans les sondages est un évènement utile car il oblige à en rechercher les causes. Elles sont multiples. La principale est celle-ci : La France est malade des remèdes néolibéraux européens (M Sorin) - 9 mars 2011.

 

Mais l’Europe n’est pas seule en cause. Il faut chercher en France Que sont devenues les couches populaires ? | Fondation Res Publica.

 

Notre République est en panne parce que les dirigeants politiques, depuis plusieurs décennies, ne veulent pas voir les réalités en face. A cause de l’Europe qu’ils n’ont pas le courage d’affronter. A cause de la distance prise avec le peuple.

Le résultat, c’est une fuite en avant dans la cohabitation de catégories populaires qui ont bien du mal à vivre ensemble. Tel est le constat de Julien Landfried dans ce texte :

 

Communautarisme contre République: une menace en trois dimensions

Université d'été MRC 2011 004 TUne tribune de Julien Landfried, secrétaire national du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC), auteur de Contre le communautarisme (Editions Armand Colin, 2007), parue dans le Journal Après-demain n°17 (« La République en danger », janvier 2011). Conclusion.
(…) Une insécurité devenue culturelle
Cela fournit l’une des dimensions d’une insécurité culturelle ressentie de manière particulièrement violente par les catégories populaires des Français de longue date, dominées sur le plan économique, méprisées par la culture des classes dominantes et, désormais, parfois soumises sur le plan culturel, au sein même des catégories populaires, en voie de communautarisation accélérée. A terme se pose la question de la réalité d’une culture commune, dans un pays où les classes populaires vivent désormais
« ensemble mais séparées », selon l’expression lucide de Christophe Guilluy (1).
(1)
Fractures françaises, Christophe Guilluy, Bourin éditeur, 2010.

 

La question de l’immigration doit être abordée sans tabou L'immigration, parlons-en ! (Paul Thibaud, Marianne, 6 février 2011).

Il faut, selon P Thibaud, sortir de la culpabilisation que nous impose le politiquement correct et partir des faits, aussi tristes soient-ils. Les moyens de créer du commun sont toujours les mêmes : le travail, l’école et une laïcité conquérante.

(…) On voit donc que le multiculturalisme souvent évoqué est le nom d’une séparation, d’un problème, et non d’une solution. Qu’il y ait, qu’il y ait toujours eu, de l’hétérogénéité sociale et culturelle n’empêche pas qu’il y a nécessité et urgence de développer du commun, faute de quoi le multiculturalisme produit une libanisation et non l’enrichissement mutuel promis.

Les moyens de créer du commun sont toujours les mêmes : le travail, l’école, une laïcité non pas défensive mais conquérante, interpellatrice, capable, s’appuyant sur la culture commune de faire bouger, de faire entrer dans une logique de dialogue civique les particularités culturelles et religieuses. Le dialogue du politique démocratique avec le religieux, qui s’est poursuivi d’une manière implicite quand il s’agissait du catholicisme, doit devenir explicite avec un islam qui vient de l’extérieur.

 

Cet article est le 21ème paru sur ce blog dans la catégorie Laïcité et communautarismes.

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