Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
Créer une dynamique en faveur de la gauche républicaine
Après l’intervention de Gérard Beillard, délégué de la Mayenne, justifiant l’amendement sur les retraites - voir Congrès MRC : Gérard Beillard (MRC 53) est intervenu sur les retraites - 28 juin 2010 – voici celle du deuxième délégué de la Mayenne au congrès de Paris, les 26 et 27 juin.
Les adhérents MRC de la Mayenne et de la Sarthe avaient adopté les amendements proposés par Michel Sorin au titre de la contribution dont il était le premier signataire.
Après avoir participé, samedi matin, aux travaux de la commission des résolutions, dont la mission est d’examiner tous les amendements votés par les adhérents aux textes d’orientation (motion et programme de salut public) - sachant qu’une autre commission était chargée de l’examen des amendements aux propositions de réforme des statuts du MRC - Michel Sorin a été appelé par le président de séance, Julien Landfried, à intervenir dès le début de l’après-midi (voir Les photos du Congrès du Mouvement Républicain et Citoyen).
Congrès national du Mouvement Républicain et Citoyen - Paris le 26 juin 2010
Intervention de Michel Sorin, délégué de la Mayenne
Présentation de la contribution intitulée : « Faire du MRC la base du rassemblement des républicains dans une gauche refondée, pour une alternative en 2012 »
Notre congrès vient juste après la mobilisation syndicale du 24 juin sur les retraites et juste avant une réunion du G 20, là où est engagée la lutte contre la dérive du capitalisme financier, comme dirait Sarkozy.
La bulle financière a été crevée en 2008, mais les leçons n’en ont pas été tirées, ou si peu…
Le président de la République prépare le G 20 en recevant à l’Elysée le capitaine déchu d’une équipe de France qui a été étrillée en Afrique du Sud. Par contre, il refuse de recevoir les familles des victimes de l’attentat de Karachi, parce qu’il est dans le viseur de la justice…
Ce président, attaqué de toutes parts, se sert de son bouclier fiscal qui va bientôt céder face aux attaques en règle venant de Bruxelles. Pauvre président d’un pays dont le chômage reste très élevé, la croissance très faible, les comptes publics et sociaux très déficitaires.
La Cour des Comptes exige de revoir le financement des retraites.
La Commission européenne exige des mesures plus drastiques de réduction des dépenses publiques.
L’affairisme ordinaire s’étale au sommet du pouvoir.
Mais le président ne veut pas voir les réalités. Il y a bien divorce avec le peuple français.
Dans ce contexte, notre congrès est le bienvenu :
- pour préparer la reconquête du pouvoir politique sur le pouvoir financier,
- pour actualiser notre stratégie de refondation républicaine de la gauche, en tenant compte de ce qui s’est passé depuis 2008,
- pour réfléchir ensemble aux conditions dans lesquelles nous devons aborder l’élection présidentielle de 2012.
Notre raison d’être est, d’abord, de rassembler la gauche républicaine. Notre objectif est de participer activement à ce qui fera sortir la France et l’Europe de la crise.
Notre atout, c’est ce qu’on peut apporter à la gauche :
- notre analyse du capitalisme financier et nos idées pour sortir l’Europe de la crise,
- notre conception de la France républicaine dans une Europe démocratique des nations.
Le vrai problème, c’est notre aptitude à créer un rapport de forces sur ces bases dans le pays et, plus particulièrement, à gauche.
Notre Mouvement ne va pas devenir un grand parti du jour au lendemain. Mais il y a des améliorations que nous pouvons apporter en matière de fonctionnement, de démocratie interne, de communication, d’implantation territoriale. C’est ce que nous avons proposé dans notre contribution intitulée (tous les mots comptent) :
Faire du MRC la base du rassemblement des républicains dans une gauche refondée
Pour une alternative en 2012
Nous souhaitons que soit clarifiée notre position sur quelques points :
- La seule alternative possible à la droite néolibérale conservatrice est un grand rassemblement représentatif de l’électorat populaire et des salariés. C’est à la gauche de prendre ses responsabilités.
- Nous ne pourrons participer à ce rassemblement si ce que nous pouvons y apporter n’est pas pris en compte (nos propositions pour sortir de l’Europe de la crise ; la France républicaine dans une Europe démocratique des nations).
- Sans attendre, nous devons nous préparer à présenter, ou soutenir, une candidature républicaine, ancrée à gauche, qui ne peut être que Jean-Pierre Chevènement, même si nous pourrions solliciter d’autres candidats.
J’ai pris l’initiative de rédiger une contribution dont je suis le premier signataire, mais elle a été signée par d’autres, dont certains ont participé à sa rédaction.
Nous l’avons fait pour qu’il y ait un peu de débat sur les orientations de notre Mouvement, mais aussi parce qu’il nous semble important de rappeler d’où nous venons, le parcours politique de Jean-Pierre Chevènement, sa volonté et la nôtre de faire, comme Jaurès en son temps, la synthèse entre le socialisme et la République. Notre projet s’inscrit dans cette perspective, ce qui n’exclut aucun républicain de conviction.
Mais aussi, nous l’avons faite, cette contribution, dans le but de faire bouger notre fonctionnement, améliorer notre implantation militante, notre démocratie interne, notre communication de bas en haut et de haut en bas, sans oublier le niveau régional, ou interrégional, comme nous avons commencé à le faire depuis le congrès 2008. Je suis certain que nous pouvons faire mieux et, ainsi, nous donner plus de poids dans notre capacité d’action.
Chers camarades, chers amis, ce congrès doit nous permettre d’être plus efficaces dans notre volonté de peser sur le projet alternatif qui sera présenté aux Français en 2012. Cela passe par l’organisation.
J’ai proposé trois amendements, qui sont issus de la contribution.
Deux concernent les statuts. Nous demandons :
- que les fédérations départementales continuent d’avoir leur trésorier, car c’est dans le département que le travail se fait,
- que le Bureau national soit maintenu, car il est nécessaire pour assurer le contrôle de l’exécutif, qui est le secrétariat national.
Un autre amendement concerne l’organisation de la direction nationale, afin qu’il y ait une meilleure articulation entre elle et le terrain. La commission des résolutions a proposé d’en faire un texte distinct de la motion, qui s’inspirerait des deux contributions. J’ai donné mon accord.
Ce qui compte, c’est que ce congrès décide de prendre de nouveaux moyens en faveur de la dynamique militante sur le terrain.
Cet article est le 60ème paru sur ce blog dans la catégorie MRC national.