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Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.

Elections fonction publique : difficultés de vote à l'éducation nationale

La FSU confirme sa 1ère place dans l’enseignement

 

Les élections professionnelles dans la fonction publique ont été marquées par les conséquences de l’innovation mal préparée du vote par Internet décidé par le ministère de l’éducation nationale. Le taux de participation est passé de 60% à moins de 40%, alors que la campagne électorale avait été animée.

Rappel : Ce 20 octobre 2011, élections professionnelles chez les fonctionnaires - 20 octobre 2011.

Voir Elections professionnelles dans l'éducation nationale : une chute "historique" de la participation (Le Monde, 21 octobre). La participation en berne (Acteurs publics, Sylvain Henry, 21 octobre) : Lire la suite.

C’est le chiffre fort des élections professionnelles du 20 octobre dans la fonction publique d’État : à l’Éducation nationale, où 1 million d’enseignants et de fonctionnaires étaient appelés à voter, le taux de participation a dégringolé à 38,3 %, contre 60 % en 2008. La faute, selon les syndicats, au recours au vote électronique, expérimenté pour la première fois. Le seul ministère à faire moins bien est celui de l’Enseignement supérieur, où la participation n’a pas dépassé 30,4 %.

À l’inverse, les agents des ministères économiques se sont montrés les bons élèves du scrutin avec un taux de participation estimé à 80 %, devant l’Intérieur (76,7 %), la Défense (73,9 %), les Affaires sociales (72,1 %), l’Écologie (66,4 %), l’Agriculture (65 %), la Culture (57,7 %), les services du Premier ministre (51,1 %) et les Affaires étrangères (42,8 %).

900 000 inscrits dans l'hospitalière

Le mauvais chiffre de la participation dans l’éducation nationale devrait “plomber” la participation globale, alors que 2,7 millions de fonctionnaires et d’agents non titulaires étaient appelés à voter, dont environ 1,8 million d’agents de la fonction publique d’État et 900 000 dans l’hospitalière, pour élire leurs représentants dans des instances équivalentes aux comités d’entreprise du privé. Ainsi, un électeur sur deux seulement aurait voté.

Vendredi 21 octobre, en milieu de journée, seuls les résultats du ministère de l’Éducation nationale étaient connus, les autres ministères devant dépouiller manuellement les votes. La FSU se maintient en tête avec 40,62 %, ce qui devrait lui permettre d’obtenir 7 sièges sur un total de 15 sièges au comité technique ministériel. L’Unsa a obtenu 20,72 % des voix, soit 4 sièges, FO 10,09 % (1 siège), le Sgen-CFDT 9,99 % (1 siège), la CGT 6,47 % (1 siège) et Solidaires 5,79 % (1 siège).

 

“Un déni de démocratie”. Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, réagit pour Acteurs publics aux résultats des élections professionnelles du 20 octobre dans l’éducation nationale. Elle regrette la très faible participation (38,3 %), liée selon elle aux dysfonctionnements du vote électronique, et se félicite du bon résultat de la FSU (40,6 %).  Lire la suite (propos recueillis par Sylvain Henry) :

 

Comment expliquez-vous le faible taux de participation : 38,3 % contre plus de 60 % lors des précédents scrutins dans l’éducation nationale ?
Rendre le vote électronique obligatoire dans l’ensemble de l’éducation nationale n’était pas une bonne idée. Quand un test a été mené en début d’année [en mars 2011 dans les académies de Clermont-Ferrand, Bordeaux, Caen, la Guyane et Versailles, ndlr], de nombreux dysfonctionnements sont apparus. Il n’était pas raisonnable de généraliser du jour au lendemain cette procédure nouvelle pour plus d’1 million d’enseignants et d’agents. Mais le ministre Luc Chatel, malgré nos alertes successives, n’a pas voulu nous écouter. Et les dysfonctionnements se sont renouvelés… Des milliers de personnes n’ont pas pu voter en raison de problèmes techniques et d’un manque d’information devant la grande complexité de la procédure. C’est un déni de démocratie.

 

Certains personnels n’ont-ils pas volontairement boudé le scrutin ?
Les effets de la RGPP [Révision générale des politiques publiques, ndlr] ont peut-être démobilisé les personnels, avec ces trop nombreuses suppressions de postes et restructurations de services. Mais cela n’explique pas cette baisse énorme de 20 points de la participation, alors que la campagne a été très active. La FSU avait ainsi proposé de nombreux débats et avait mobilisé les personnels pour la journée d’action du 27 septembre. En instaurant le vote électronique, le ministère n’a pas pris la mesure de l’enjeu de cette élection, qui permettait aux personnels d’élire directement leurs représentants aux comités techniques. Nous y étions favorables, puisque la FSU avait signé en 2008 les accords de Bercy instaurant les nouvelles règles de représentativité. Cette élection du 20 octobre est un rendez-vous social manqué.

 

La FSU reste malgré tout largement en tête dans l’éducation nationale, avec plus de 40 % des voix…
Les personnels de l’éducation nationale ont adressé un message clair et sans ambiguïté en plaçant largement en tête la FSU, loin devant la deuxième organisation syndicale [l’Unsa, avec 20,7 %, ndlr]. Ils nous font confiance pour porter à l’avenir leurs revendications. Elles sont malheureusement nombreuses.

 

Quels seront les combats de la FSU dans les mois à venir ?
Nous continuerons de nous battre contre les suppressions de postes. Dans l’éducation, nous serons mobilisés autour de trois chantiers phares : la prise en charge des élèves en difficulté dans le premier et le second degré, l’éducation prioritaire et la formation des enseignants, qui doit être repensée. Nous débattrons autour de ces thèmes pour être force de propositions. Et nous interpellerons les candidats à l’élection présidentielle en leur demandant de prendre position.

 

Lu dans l’Humanité (20 octobre) : Rencontre entre Jean-Marc Canon, secrétaire général des fonctionnaires CGT, première organisation syndicale dans la fonction publique, et Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, première organisation chez les agents de l’État. /201123:53

Fonctionnaires « Le syndicalisme n’est pas condamné aux divisions »

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C'est la CGT qui reste la première organisation syndicale, avec 7 points d'avance, avec 29,13% devant Sud, la CFDT et FO. Mais la confédération perd 4 points par rapport aux dernières élections.

Fonctionnaires : un vote faussé par l’incurie du gouvernement et son mépris de la démocratie sociale

Les agents de la fonction publique se sont présentés massivement aux urnes pour élire leurs représentants syndicaux. Mais la pagaille organisée dans l’éducation nationale a privé des dizaines de milliers d’enseignants de leur droit de vote. La FSU, qui est de loin la première organisation syndicale chez les enseignants, en est la principale victime.

Cet article est le 87ème paru sur ce blog dans la catégorie Travail Economie

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