Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
La FIFA autorise le port du hijab dans le football féminin
Titre d’un article paru sur le site Atlantico, hier : Footballeuses voilées : mais pourquoi la FIFA accepte-t-elle de céder à l'Islam politique ?
La présidente de la Ligue du droit international des femmes, Annie Sugier*, explique comment la décision a été prise par les autorités du football international de céder à la pression des pays islamistes (Iran, Arabie saoudite, Jordanie…) en autorisant les femmes à porter le hijab pendant les compétitions officielles. La Fédération française de football n’appliquera pas cette décision.
Pas de réaction de la ministre des sports du gouvernement français. Selon Annie Sugier (source Facebook), c’est en fait le Comité International Olympique qui le premier, dès 1996, a accepté les exigences de l'Iran, et c'est ainsi qu'à Atlanta on a vu arriver la 1ére femme voilée, porte drapeau de la délégation d’Iran (et seule femme de cette délégation), cela en contradiction avec la règle 50 de la Charte Olympique. Cela s'est fait en catimini, sans débat. Du coup, tout le monde se serre les coudes et, y compris le Comité National Olympique et Sportif Français, couvre cette fausse- vraie décision. La seule à avoir tenté de résister a été la FIFA qui a suivi un processus de décision, pour finalement céder. Le CNOSF a probablement mis en garde le Ministère contre une prise de position qui le mettrait en porte-à-faux.
Deux autres articles, pour mieux comprendre cette décision :
Comment la FIFA s'est pris les pieds dans le Hijab (Le Monde, Annie Sugier*, 3 juillet 2012)
Le débat sur ce sujet épineux a connu divers rebondissements, dont l'exclusion en début d'année 2011 de l'équipe de football féminine d'Iran lors des épreuves de qualification pour les JO de Londres. Motif : les joueuses portaient un hijab couvrant tout leur corps alors que la FIFA avait exigé, à titre de compromis, qu'au moins le cou et les oreilles soient découverts.
Le 3 mars, nouveau retournement, l'IFAB décide de lever l'interdiction du port du hijab, au prétexte que le hijab est "un signe culturel et non religieux", façon astucieuse de contourner le règlement de la FIFA (loi 4) qui interdit que l'équipement des joueurs comporte des signes politiques, religieux ou personnels.
UN GROUPE DE TRAVAIL PROVIDENTIEL
Pour arriver à cette conclusion, le vice-président de la FIFA, le prince Ali de Jordanie, avait dû mobiliser un groupe de travail ad hoc, en octobre 2011 à Amman. Il balayait ainsi la portée des déclarations de Farida Shojaee, responsable du département femme de la Fédération iranienne de football, selon laquelle "les officiels de la FIFA ont confondu le hijab religieux avec un costume national".
Il balayait tout autant les analyses des spécialistes des textes musulmans qui, à l'instar de Samir Amghar, chercheur à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, affirme sans la moindre ambiguïté : "Les quatre écoles de jurisprudence dans la théologie musulmane qui édictent les normes en matière de loi islamique sont unanimes à affirmer que le port du voile relève d'une obligation religieuse." Il restait juste à savoir si le hijab sportif était sans danger.
NOUVEAUX REBONDISSEMENTS
A la surprise générale, la Commission des experts médicaux de la FIFA, chargée d'examiner les résultats des tests de sécurité réalisés sur différents échantillons de hijab, fait état, lors d'une réunion à Budapest en mai 2012, d'éléments nouveaux la conduisant à réclamer avec force que l'interdiction du port du hijab ne soit pas levée !
Selon le Dr Michel D'Hooghe, chef de cette Commission, des essais supplémentaires, sont nécessaires, "certains médecins, y compris de pays musulmans", considèrent que le port du hijab par les footballeuses "présenterait des risques de lésion au niveau du cou et de la carotide en cas de collision lorsque celle-ci se produit à grande vitesse". Le prince Ali, se dit "choqué" et affirme que ces points ont déjà été vérifiés. Indigné, il exige que le Dr D'Hooghe's fournisse des preuves, oubliant que lui-même n'avait produit aucun rapport à l'appui de ses dires. Le comique de l'affaire c'est que la FIFA – qui a eu au moins le grand mérite de tenter de résister aux diktats de Téhéran – se trouve tiraillée entre les parties prenantes d'un débat sans fin.
Il est tout aussi paradoxal de voir que les promoteurs "de la culture de la modestie et du hijab pour les femmes à travers le monde", veulent à tout prix faire croire que le hijab et le sport sont faits l'un pour l'autre. C'est oublier que le sport c'est d'abord la fête du corps, et que le hijab est une stigmatisation du corps féminin. Le plus logique ne serait-il pas de revenir à l'application de la règle unique qui impose la neutralité politique et religieuse dans le sport ?
L’annonce de la décision de l’Ifab a été chaleureusement accueillie par les officiels des pays musulmans, mais beaucoup moins par les organisations de défense des droits de la femme, comme la Ligue Internationale des Femmes (LIF) ou encore la Coordination Française pour le Lobby Européen de la Femme (CFLEF), pour qui cette modification est un tir au but contre la cause des droits de la femme. Un tir qui est loin de résoudre une prétendue inégalité ; et ne ferait que créer celle-ci. Il est à craindre en effet que tôt ou tard, et même plus tôt que tard, l’autorisation de port se transforme en obligation de port, et ce au détriment de la liberté de conscience des joueuses. Ces associations dénoncent en outre l’hypocrisie qui consiste à présenter comme une victoire pour les femmes musulmanes d’avoir à porter jusque sur le terrain ce bout de tissu.
Quel est le but poursuivit par le hijab, si ce n’est d’escamoter la femme hors du champ du réel ? Un objet - par sa fonction même – veut les faire métaphoriquement disparaître, les retirer du champ du visuel, en une expiation pour la faute manifeste d’être femme. Entre hijab et la burqa, la différence n’est pas dans le but – faire «disparaître» la femme – mais difficile de faire passer cela pour un progrès des droits de l’humanité (…).
En outre, cette décision de la Fifa interroge directement notre rapport à la religion. Dans une période où les crispations autour du fait religieux en général semblent devoir invinciblement se renforcer, l’apparition – et la satisfaction – d’une revendication qui n’a rien, quoi qu’en dise le discours officiel, de «culturelle» et tout à voir avec la foi religieuse, se doit de nous alerter.
* Parmi toutes les publications concernant Annie Sugier :
Les lettres féministes et laïques d'Annie Sugier
"Femmes voilées aux jeux olympiques", livre d'Annie Sugier, présidente de la Ligue du Droit International des Femmes. Éd. Jourdan (site ici), 21.90 euros.
LONDRES 2012 : Justice pour les femmes !
Il s'agit de dénoncer la non-application des principes universels dans la Charte Olympique qui rejette toute forme de discrimination, y compris de sexe, et affirme la neutralité politique et religieuse du sport... Pour TOUTES INFOS voir le site de la Ligue du Droit International des Femmes (LDIF) ICI... LIRE et SIGNER LA PÉTITION C'EST ICI...
Cet article est le 19ème paru sur ce blog dans la catégorie Les sports et loisirs