Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
Par SORIN Michel
50 ans d’amitié, un point d’appui pour relever les défis
Ce 8 juillet 2012, à Reims, Hollande et Merkel célèbrent à Reims cinquante ans d'amitié franco-allemande. "Entre la France et ce peuple allemand, nous voulons qu'il n'y ait désormais, demain, que de la compréhension et de l'amitié", avait déclaré De Gaulle en juin 1962 à Pontarlier (Doubs) en annonçant la visite officielle d'Adenauer en France, quatre ans après leur première rencontre privée dans la maison du général à Colombey-les-deux-Eglises (Haute-Marne). Le dimanche 8 juillet 1962, les deux hommes d'Etat se retrouvaient à Mourmelon (Marne) où pour la première fois des troupes françaises et allemandes défilèrent ensemble, avant de se rendre dans la même voiture à la cathédrale de Reims où l'archevêque François Marty célébra la "messe pour la paix". Lire l'éditorial du Monde : "Pour un nouveau traité franco-allemand"
Voir Chevènement : donner un nouveau sens à la relation franco-allemande – 19 janvier 2011
Marie-Françoise Bechtel a souligné justement l’importance de l’Allemagne dans le livre de Jean-Pierre Chevènement. « Comme François Mitterrand dans la première partie, l’Allemagne est le profil clé de cette deuxième partie. Mais c’est l’avenir de la France qui en est le pari ». Voir Marie-Françoise Bechtel présente le livre de Jean-Pierre Chevènement - 4 janvier 2011.
Le chapitre XI « 2010-2040 - France-Allemagne : sortir de l’Histoire ou la continuer ensemble ? » a pour conclusion : Ensemble continuer l’Histoire.
Ou bien l’Allemagne cèdera à l’illusion du « cavalier seul », qui lui permettrait de réussir, à travers une « domination douce », ce à quoi elle a échoué à deux reprises au XXème siècle à travers la guerre. Ou bien elle se convaincra que, pour différentes raisons, politiques, militaires et démographiques, ces temps sont révolus. Dans une « Europe des peuples », il n’y a pas de place pour un leadership national, mais il y a un intérêt général européen à définir et à servir. Nul ne contestera que l’Allemagne et la France ont à cet égard une responsabilité particulière, mais non exclusive. Plutôt que de « sortir de l’Histoire », elles pourraient alors ensemble la continuer.
Quel prodigieux destin pourrait alors s’ouvrir aux deux peuples issus du partage de l’Empire de Charlemagne en 843, s’ils parvenaient à s’entendre sur quelques défis communs :
• un modèle social préservé ;
• une défense autonome ; une alliance sans subordination avec les Etats-Unis;
• une main tendue à la Russie pour construire une grande Europe des peuples;
• un co-développement organisé avec la Méditerranée et l’Afrique ;
• une régulation économique mondiale tendant à instaurer une concurrence équitable entre les grands pays émergents, dont le développement, davantage orienté par leurs besoins, est naturel, et les vieux pays industrialisés, soucieux à juste titre de préserver leur modèle social.
Unissant leurs efforts et en entraînant d’autres, l’Allemagne et la France pourraient ainsi éviter la marginalisation de l’Europe, petit cap périphérique à l’extrémité de l’Eurasie.
Eclipse Next 2019 - Hébergé par Overblog