Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
Eiffage (filiales) et Réseau Ferré de France à la manœuvre
Réseau Ferré de France (RFF) propriétaire et gestionnaire du réseau ferré national, assure la maîtrise d'ouvrage des 8 jonctions de la LGV au réseau ferré existant et des dispositifs de gestion centralisée pour l'exploitation et l'alimentation électrique de la ligne.
Eiffage Rail Express (ERE) assure la conception, la construction, le financement et la maintenance de la LGV et de la Virgule de Sablé-sur-Sarthe, pour une durée de 25 ans à compter du 3 août 2011.
Réseau ferré de France (RFF) et le groupe Eiffage ont signé le premier contrat de partenariat dans la grande vitesse ferroviaire pour la réalisation de la LGV entre Le Mans et Rennes, dès l’accord de financement entre l’Etat et les collectivités territoriales (13 juillet 2011). Voir l’article du Moniteur, publié le 28 juillet 2011 :
Paris-Rennes en moins d'1h30. C'est le temps qu'il faudra en 2016 pour réaliser ce parcours quand la ligne Paris-Le Mans construite en 1989 sera prolongée jusqu'en Bretagne (…).
Titulaire d'un contrat de 25 ans, le n°3 français du BTP sera maître d'ouvrage de la ligne nouvelle (80% du coût du projet). A ce titre, il mettra au point définitivement le projet technique et accomplira les procédures complémentaires à mener après les études détaillées (loi sur l'eau, espèces protégées, enquêtes parcellaires, acquisitions foncières restantes...), construira et gérera l'infrastructure qui sera ensuite exploitée par la SNCF (…).
Les 3,3 milliards d'euros nécessaires au projet sont financés aux deux tiers par les collectivités territoriales et RFF. Le tiers restant (qui correspond à la part de l'Etat) est pré-financé par Eiffage sous forme de fonds propres complétés par une dette bancaire contractée auprès de douze établissements commerciaux. A la mise en service de la ligne, les trois quarts de cette dette seront refinancés par la Caisse des Dépôts et par la Banque Européenne d'Investissement. Ensuite, en phase d'exploitation, Eiffage percevra deux loyers : un premier pour le remboursement de la part préfinancée ; un second pour la maintenance et le renouvellement de la ligne. RFF, qui percevra les péages, assume le «risque commercial» du projet. Par ailleurs, l'établissement public conserve la maîtrise d'ouvrage des raccordements au réseau national classique existant et rappelle que près d'un milliard d'euros sera investi d'ici à 2015 dans la rénovation du réseau existant en Bretagne et Pays de la Loire.
A noter que s'ajoute au contrat de partenariat proprement dit la réalisation de la virgule de Sablé sur Sarthe (3,6 km) pour 36,3 millions d'euros (financés par les collectivités, l'Etat et RFF), qui permettra de faire rouler du matériel TER sur une LGV, une grande première. Ce qu'explique Hubert Du Mesnil, président de RFF : «l'intérêt public supplémentaire que représentait cette virgule et la rapidité avec laquelle les études et la DUP ont été réalisées ont permis d'intégrer cette tranche conditionnelle dans le contrat».
Pour voir les communes concernées par le tracé, cliquez-ici.
Ce rappel étant fait, venons-en aux chantiers qui concernent plus particulièrement Saint-Berthevin. Voir La Ligne à Grande Vitesse Le Mans-Rennes fait du bruit à St-Berthevin - 20 novembre 2012.
En ouvrant la réunion publique, le 19 novembre, en présence d’une assistance fournie, Yannick Borde, maire de Saint-Berthevin et conseiller général de la Mayenne, a tenu à préciser quelques points. Il s’agit d’un projet structurant pour le département, qui va occasionner des troubles pendant 3 ou 4 ans sur toutes les communes concernées.
A Saint-Berthevin, c’est une superficie très importante (117 hectares) qui est concernée, de trois façons :
- la Ligne à Grande vitesse (LGV) elle-même qui contourne Laval et touche le nord de Saint-Berthevin,
- le raccordement à la gare de Laval, qui partira de l’Aulne, traversera les vergers et rejoindra la ligne existante à la Rouairie,
- la base des travaux située entre la rocade nord de Saint-Berthevin et la ligne existante (36 à 37 ha au début, dont 7 ha seront conservés pour assurer la maintenance de la ligne - 50 emplois - les 30 ha restants revenant à Laval Agglo, en zone d’activité économique à proximité de la ligne ferroviaire).
Au cours du débat, le maire a insisté sur un point important du projet : la réouverture de la route de Changé (qui était coupée depuis la fermeture du passage à niveau), grâce à la création d’un pont rail au niveau de la Rouairie (la route passera sous la ligne de raccordement à la gare de Laval).
Le représentant de Réseau Ferré de France, Laurent Desvignes, a présenté ce qui est de la responsabilité directe de RFF, notamment la jonction Laval Ouest, les travaux se faisant actuellement la nuit en raison des contraintes de circulation ferroviaire. Les aiguillages seront prêts en septembre 2013 et la mise en service de la jonction se fera un an plus tard.
Les représentants du groupe Eiffage (sociétés ERE et CLERE), Florent Janssen et Olivier Prinet, ont ensuite présenté les travaux de leur ressort (maîtrise d’œuvre). On a beaucoup entendu parler de TOARC B ou C. Il faut comprendre «Terrassements, Ouvrages d'Art et Rétablissements de Communication ».
A signaler, parmi les nombreux ouvrages d’art, l’estacade (viaduc) du Vicoin (260 m), dont la construction commencera en janvier 2013. La RD 57 sera déviée à partir de décembre 2012 pendant la construction des deux ponts rails qui durera un an.
Les travaux de réalisation de la « base de travaux », à hauteur de l’Eglanière, des Mesliers et de la Servinière, ont commencé en août 2012. Face à l’existence de rochers plus importants que prévu, il a fallu « miner sous contraintes » (la voie ferrée étant à moins de 200 m, les tirs devaient éviter le passage des trains), des arrêtés préfectoraux étant nécessaires pour des tirs de nuit (entre 23h et 1h du matin).
Peu d’information avait été faite avant, car « on ne voulait pas inquiéter tout le monde ». Certes, mais les riverains auraient souhaité être mieux informés, de façon à prendre des dispositions de contrôle. Pendant les opérations, le représentant de la société Alpharoc a répondu aux questions, placé des capteurs chez ceux qui exprimaient des inquiétudes. Tous les résultats de ces mesures sont dans les normes admissibles.
Il y eut 26 tirs répartis sur 21 nuits, entre le 26 septembre et le 30 octobre, 170 000 m3 de rocher miné.
Cet article est le 23ème paru sur ce blog dans la catégorie Municipales et intercommunalité