Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
Par SORIN Michel
La gauche, pour se reconstruire, a besoin de lui
La Fête de la Rose de Frangy-en-Bresse (Saône et Loire), initiée par Pierre Joxe en 1973, est considérée comme la pré-rentrée politique du PS, une semaine avant l'université d'été de la Rochelle.
Le député qui a succédé à Pierre Joxe sur cette circonscription bourguignonne, Arnaud Montebourg, actuel président du Conseil général, a annoncé que cette 38ème Fête de la Rose aura lieu le 22 août, avec un invité d’honneur non membre du PS - ce qui est une première - le sénateur du Territoire de Belfort, Jean-Pierre Chevènement, président d’honneur du Mouvement Républicain et Citoyen.
Intervention d’Arnaud Montebourg à l’université d’été 2009 du MRC
Arnaud Montebourg était l’un des invités du MRC lors de son université d’été 2009 (voir Université d'été MRC à Toulouse : Chevènement appelle à la rupture - 7 septembre 2009).
Il participait, le 6 septembre, au débat général animé par Catherine Coutard en présence de Jean-François Kahn, Paul Quilès et Jean-Pierre Chevènement, sur le thème « Actualité de la réponse républicaine, désuétude du modèle social-démocrate, mort du modèle social libéral ». Voici des extraits de son intervention.
Après le 21 avril 2002, il fallait reconstruire le socialisme, le monolithisme de la pensée du PS devenant dangereux. Il y eut le débat sur la position à prendre au référendum européen le 29 mai 2005. Au Parlement européen, les élus socialistes français s’alignaient sur le Parti Socialiste Européen (PSE), favorable dans tous les pays à la dérégulation.
Le PS présentait comme positif tout ce qui, dans les décisions internationales, allait dans ce sens. Pendant dix ans, il a été impossible de faire bouger le PS sur le libre-échange. La défaite de 2007 a eu un coût énorme pour la gauche.
Sarkozy a pu réconcilier la droite avec les couches populaires. Nous avons une société extrémiste, barbare. Que faut-il faire ? On ne le sait pas encore. Mais, dans les composantes de la gauche, il y a les éléments de renouvellement de l’offre politique. Il manque celui qui tiendra la plume. Comme Jean-François Kahn, je rends hommage à Jean-Pierre Chevènement (…).
Par le rassemblement de la gauche, il faut viser à transformer le système productif et la manière de vivre, en réunifiant les couches sociales sur la base de l’intérêt général et en mettant à contribution les multinationales.
La mondialisation, qui est une dérégulation, spolie nos intérêts industriels, avec des conséquences sur les couches populaires, qui s’éloignent de nous.
Il faut aller vers des reconstructions originales, prenant appui sur l’internationalisme des travailleurs. La question européenne est centrale. Ce n’est plus seulement la question du oui ou du non de 2005. Je suis contre l’élargissement à la Turquie et à d’autres pays. Ce qu’il faudrait, c’est un gouvernement mendésiste qui s’appuie sur les citoyens. La France a des ressources politiques. Elle se relèvera par la démocratie. Comment sortir de ce bourbier ? L’euro survivra-t-il ? L’européen que je suis est inquiet (…).
Cet article est le 123ème paru sur ce blog dans la catégorie Gauche refondation
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