Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
Par SORIN Michel
Le fossé se creuse entre deux visions du monde
Avec le durcissement de la répression des manifestants en Iran, les clivages s’aiguisent entre les deux camps, dont l’homogénéité interne n’est pas établie.
Du côté du pouvoir, il y a des divergences entre les partisans de la répression pure (le président Ahmadinejad) et ceux qui veulent une évolution du régime (le président du Parlement et le maire de Téhéran, notamment).
On sent l’influence chinoise qui pointe chez les premiers (le verrouillage de la société pour conserver le pouvoir), le religieux n’étant qu’un artifice. Les seconds sont plus humanistes et religieux. Ils n’acceptent pas la répression et la mort de musulmans.
Les contestataires regroupent les mécontents de la réélection truquée du président Ahmadinejad. Il y a des partisans du régime (les candidats Moussavi et Karoubi avaient été parmi les fondateurs de la République islamique) et des opposants à ce régime, qui ne veulent pas le conserver et ne font pas confiance aux dignitaires religieux.
La dimension géopolitique est importante dans ces clivages (notamment le positionnement envers Israël), ainsi que la tactique à adopter sur les questions de l’énergie nucléaire et de la bombe atomique. Le pouvoir a choisi de se ranger au côté des puissances (la Chine, la Russie) qui veulent garder leurs distances vis-à-vis des USA et préserver leur souveraineté.
En matière de défense et d’énergie (ce qui est à la base de l’indépendance nationale), on retrouve, de plus en plus, ces pays dans le même camp avec le Venezuela, face aux puissances occidentales et leurs alliés dans l’OTAN.
Les manifestants iraniens se retrouvent mieux dans une évolution de leur société à l’occidentale (américaine et européenne), plus particulièrement à l’anglo-saxonne, ce qui explique la sollicitude des médias britanniques et américains à l’égard des évènements en Perse.
Il n’y a pas de comparaison qui tienne avec la situation en 1979 (renversement du Shah et victoire de la révolution islamique) et il ne faudrait pas croire que les pressions de la rue seront suffisantes pour faire céder le pouvoir, tenu bien en mains par le guide et le président.
Voici des liens qui rendent compte des approches différentes de la situation actuelle en Iran.
Iran : les rues de Téhéran s'embrasent à nouveau (Rue89, 27 décembre). Les manifestations de dimanche ont fait 15 morts dans les rangs de l’opposition, dont le neveu de son chef, Moussavi. La suite …
Iran : un nouveau régime est-il possible ? Et Tentation (l’Humanité, 28 décembre). Malgré la répression du régime, les manifestations se poursuivent. La question se pose de la création d’un front pour coaliser toutes les forces. Surgie lors de la contestation du résultat de l’élection présidentielle, la protestation touche maintenant aux fondements mêmes du régime.
Articles sur l’Iran, parus en 2009 sur ce blog
Iran : le guide et le président bloquent la démocratisation du régime - 8 août 2009
Iran : la méthode Obama à l'origine du repli fondamentaliste du régime - 26 juin 2009
Iran : le fondamentalisme du régime, incompatible avec la démocratie - 18 juin 2009
Cet article est le 26ème paru sur ce blog dans la catégorie Proche Moyen Orient.
Eclipse Next 2019 - Hébergé par Overblog