Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
Première rencontre de formation
AFPS 53 très réussie
L’association France Palestine Solidarité 53 (voir Laval : l'association de solidarité France Palestine Mayenne, relancée - 2 avril 2009) a organisé à Laval une rencontre de formation, sur un après-midi (voir Conférence et film sur l'histoire de la Palestine - Laval, le 10 octobre - 6 octobre 2009).
La présence (voir photo, ci-contre) de Julien Salingre, professeur, spécialiste de la Palestine, a été un atout pour cette réunion, de même que le témoignage de Jean-Luc Bansard, qui revenait d’une tournée théâtrale en Palestine.
Voici le compte rendu qu’en a fait Morgan Legay, l’un des membres du bureau de l’association.
Compte rendu de la réunion du 10 octobre
Samedi 10 octobre 2009, l'Association France Palestine Solidarité en Mayenne (AFPS 53) et le CRIDES-Les 3 Mondes organisaient leur première rencontre de formation sur le thème de l'Histoire de la Palestine.
L'après-midi était animé par Jean Luc Bansard -qui revient tout juste d'une tournée théâtrale en Palestine1- et par Julien Salingue, doctorant spécialiste de la Palestine et professeur de Science Politique à Paris VIII - http://juliensalingue.over-blog.com.
Au cours de cet après-midi de formation, un public d'une trentaine de personnes a pu visionner le film documentaire en 2 parties de Simone BITTON, HISTOIRE D'UNE TERRE. Porte d'entrée très pédagogique, ce film éclaire la situation actuelle d'occupation israélienne et en particulier la situation de blocus (culturel, militaire, économique) de la Palestine, produit d'une Histoire longue et mouvementée remontant à la fin du XIXème siècle.
En évoquant la fin de la période ottomane, la période du mandat britannique (1917-1947), période assez méconnue de l'Histoire de la Palestine, puis la période récente (de l'expulsion des Palestiniens et de la création de l'Etat d'Israël en 1948 à la conférence de Madrid de 1991), le film de Simone BITTON a fourni la base d'une discussion nourrie entre le public et Julien Salingue. Puis il a pu avec Jean Luc Bansard mieux expliquer la situation de la Palestine occupée d'aujourd'hui et les conséquences historiques de la mise en place des Accords d'Oslo en 1993.
Malgré les Accords d'Oslo, il apparaît aujourd'hui que les territoires palestiniens (Gaza et Cisjordanie) sont véritablement mis en coupe réglée. Fournissant chaque jour une main d'œuvre peu chère à Israël, les Palestiniens sont quotidiennement aux prises avec l'occupant : multiplication des contrôles aux « checkpoints », fait accompli de la colonisation israélienne qui s'accroît, construction du mur de séparation et répression militaire brutale sont le lot quotidien des Palestiniens.
Sans pouvoir véritable, l'Autorité Palestinienne (AP) ne gouverne seulement que la police et l'administration de 8 % des territoires palestiniens. Vassalisés de fait par l'Etat d'Israël depuis la mort de Yasser Arafat en 2004, ses dirigeants sont de plus en plus distants et ont de moins en moins de prises avec les réalités quotidiennes des Palestiniens confrontés à de nombreuses restrictions. Pour éviter la contestation, l'AP a favorisé la corruption au sein de la société palestinienne et encouragé le retour à la régulation sociale par les grandes familles sur des bases coutumières et religieuses.
De fait, l'AP apparaît en survie : elle est en conflit permanent avec la population palestinienne qui l'accuse de corruption et de collaboration -économique et policière- avec Israël et a été éliminée de Gaza par le Hamas en 2007. Jamais la fragmentation territoriale, politique et sociale de la Palestine, et les contradictions internes de la société palestinienne n'ont été aussi profondes.
Malgré tout, la guerre sale et brutale menée par Israël à Gaza l'hiver dernier a contribué à ressouder la population palestinienne. Même si elle apparaît de plus en plus épuisée par l'occupation et la répression.
Pour aider à son émancipation collective, le peuple palestinien a besoin de « solidarité » et non pas de charité. La solidarité se comprenant comme émancipatrice, elle doit se faire avec des interlocuteurs choisis et non corrompus. Ainsi, sur le plan éducatif, l'AFPS-53 s'associe aux démarches de la « société des amis d'Al Rowwad2 » qui vise à aider et développer les pratiques culturelles et l'éducation à ces pratiques culturelles dans le camp d'Aida3.
1 Pendant 10 jours à l'invitation de la compagnie palestinienne ALKAWATTI le théâtre du Tiroir et la compagnie Rire du Miroir ont bravé le blocus culturel dans 3 villes de Palestine occupée
2 http://www.amis-alrowwad.org/spip.php?rubrique46
3 Camp situé en Cisjordanie qui regroupe les familles de 41 villages rasés en 1948 par les occupants. Les habitants de ce camp géré par l'UNRWA (agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens) vivent dans des conditions de vie misérables et ont besoin d'une aide culturelle et économique
Aux premiers plans, Yvon Mohammad et Martine Libot
Pour en savoir plus, concernant l’histoire de la Palestine, voir le blog de Julien Salingre, notamment les articles suivants :
Un siècle de conflit entre le Sionisme et les Palestiniens - 27 04 09
«Les négociations au Proche-Orient n'aboutiront pas» - Libération 18 septembre 2009
Abbas s'en va, quel avenir pour le Fatah? – Libération, 6 novembre 2009
Projection du film Rachel de Simone Bitton
Par ailleurs, Jean-Luc Bansard avait annoncé la projection du film Rachel de Simone Bitton au Cinéville de Laval, à l’initiative d’Atmosphère 53 (voir Le film Rachel de Simone Bitton, fin novembre au Cinéville de Laval - 14 octobre 2009).
Cette projection aura lieu, en sa présence, mardi 1er décembre à 21h.
Marche de la liberté à Gaza
L’AFPS s’associe à l’initiative « Marche de la Liberté à Gaza », le 1er janvier 2010 à Gaza, une initiative pacifique à laquelle sont appelés les citoyens du monde entier auprès des Palestiniens pour exiger la levée du blocus israélien illégal et inhumain. Nous ne pouvons pas laisser mourir Gaza. La situation qui prévaut au Proche-Orient, les violations des droits humains et nationaux du peuple palestinien, ne peuvent plus durer. Voir Gaza, marche de la Liberté, 1er janvier 2010.
L’AFPS 53 étudie de quelle façon elle pourrait s’impliquer à son niveau dans cette initiative internationale. L'idée d'un rassemblement à Laval le 29 décembre à 18h est retenue. L'AFPS 53 et le collectif Palestine pourraient se réunir, à ce sujet, le 2 décembre à 20h (ou un autre jour de cette première semaine de décembre).
Cet article est le 22ème paru sur ce blog dans la catégorie Proche Moyen Orient.