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Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.

La réflexion du MRC 17 sur les retraites : poser les vraies questions

 

Choisir la justice et la solidarité, lutter contre les inégalités

 

Les amis MRC de Saintes et de Charente-Maritime sont très actifs. Je les connais bien depuis la Conférence-débat sur la réforme territoriale à Saintes le 1er décembre - 6 décembre 2009. Serge Maupouet, responsable départemental, m’a transmis le texte de leur réflexion sur les retraites

 

La réflexion du Mouvement Républicain et Citoyen sur les retraites

 

(…) Aujourd'hui, le MRC Saintes, soutenu par la Fédération MRC 17, s'engage logiquement dans le Collectif retraites à Saintes.

 

- Nous estimons, d'abord, indispensable d’affirmer le droit à la retraite et de revenir à une logique de solidarité nationale, responsable et respectant un humanisme républicain.

- Nous affirmons, ensuite, qu'il faut former, à gauche, un front puissant, pour la défense d’un espace non marchand regroupant tous les biens communs que sont l’éducation, la santé, les retraites, etc.

- Nous affirmons, enfin, qu'il faut garder la retraite par répartition, car c’est la seule retraite garantie et la retraite plus juste pour nos concitoyens. En outre, défendre la retraite par répartition, c'est défendre le système social français hérité du CNR (Conseil National de la Résistance), basé sur la solidarité nationale et la solidarité intergénérationnelle.

 

L'alternative aujourd'hui mise en avant – entre allongement de la durée de cotisation ou abaissement des pensions – est factice : en effet, allonger la durée de cotisation équivaut à baisser le montant moyen des pensions puisqu'on partira, de fait, toujours au même âge moyen, mais avec une retraite moins élevée calculée à proportion d'une durée de cotisation plus longue; or, l'abaissement des pensions est rejetée par tous.

Depuis 1993, les différentes réformes des retraites (système de décote, indexation sur les prix et non plus sur les salaires des actifs, calcul sur les 25 meilleures années pour le privé) aboutissent à en réduire les montants. Cette logique est intenable et insupportable; il faut y porter un coup d'arrêt.

 

Nos concitoyens doivent, par ailleurs, prendre conscience que les retraites par capitalisation sont risquées et aléatoires : on sait ce que l'on verse, mais on ne peut jamais avoir une assurance sur ce que l'on touchera à terme. Les plus modestes n'ont, de toute manière, pas de quoi se constituer une telle retraite, seuls les plus aisés seraient à même de réellement se constituer un tel complément, qui serait soumis aux aléas de la conjoncture et de la spéculation. Les fonds de pension ne font qu'engendrer de nouveaux risques; la capitalisation repose sur du sable.

 

Ce constat permet de mettre le doigt sur une incohérence de l'argumentaire du gouvernement, qui dit vouloir réformer le système par répartition pour le préserver, alors même que les réformes prévues vont favoriser la constitution de compléments de retraite basés sur la capitalisation, pour ceux qui voudront tenter de compenser l'abaissement des pensions. Il est nécessaire, dans l'immédiat, de se positionner contre l'idée même de toute réforme pour améliorer le système, car on sait trop bien ce que le terme de "réforme" signifie lorsqu'il est utilisé par la droite au pouvoir.

 

Il faut poser les vraies questions.

Ce sont celles, primo, de l'amélioration du taux d'activité des jeunes et des salariés après 50 ans, du retour au plein emploi, du maintien d'une croissance suffisante de la production de richesses, et du meilleur partage des richesses au profit des travailleurs. Il est indispensable de réaffirmer la primauté de l’économie productive sur la finance mondialisée, de corriger les choix européens et mondiaux qui induisent un nivellement social et environnemental par le bas. Le chômage important des jeunes et des salariés après 50 ans constitue une immense perte de cotisations pour les régimes de protection sociale. A contrario, en assurant le plein emploi, en soutenant production et croissance, on finance les retraites.

 

Mais encore, on peut, secondo, élargir l'assiette des cotisations (valeur ajoutée, profits, revenus financiers, etc.) et mettre en place tout dispositif permettant de faire contribuer l'ensemble des richesses du pays, et non plus seulement les salariés et employeurs.

 

Tertio, il faut combattre les inégalités nombreuses, d'espérance de vie, de salaires, de revenus entre les hommes et les femmes, de fragmentation des parcours professionnels et affirmer hautement qu'une alternative à la régression sociale existe. Les déficits des caisses de retraite sont essentiellement dus au refus obstiné de porter au niveau adéquat les prélèvements sur la richesse produite ou circulante.

 

Il est temps de faire des choix politiques de justice et de solidarité.

 

Revue de presse

 

Retraites : le gouvernement abat ses cartes (Ouest-France, 17 mai)

 

Dans ce document fixant les contours de la réforme et envoyé hier soir aux partenaires sociaux, le gouvernement prévoit l'allongement de la durée du travail et la taxation des hauts revenus et de ceux du capital.

« C'est un document d'étape », précise-t-on au ministère du Travail. Mais même si on est encore loin d'une proposition de réforme clés en main, les quatorze pages envoyées hier soir, par Éric Woerth, aux partenaires sociaux, fixent les grands principes sur lesquels le gouvernement s'engage pour sauver le financement de notre système de retraites très menacé.

Allongement de la durée d'activité. Les Français devront travailler plus longtemps pour toucher leur retraite, indique ce document d'orientation qui a « fuité » hier soir. Les règles seront changées « de manière très progressive ». « L'augmentation de la durée d'activité se fera au fur et à mesure que les générations, déterminées par leur année de naissance, atteindront l'âge de la retraite. » Autre précision : « L'équité de la réforme suppose que l'augmentation de la durée d'activité concerne l'ensemble des Français, du public comme du privé (…). »

Réforme des retraites : les syndicats craignent que les salariés fassent de "nouveaux sacrifices" (Le Monde, 17 mai)

 

Le gouvernement "fera de l'augmentation de la durée d'activité le socle d'une réponse durable et juste au déséquilibre des régimes de retraite", indique un document d'orientation (PDF) de 17 pages, envoyé dimanche aux partenaires sociaux au terme de plus d'un mois de concertation. Autre piste envisagée par le gouvernement : mettre en place une "contribution supplémentaire de solidarité sur les hauts revenus et les revenus du capital".

 

Retraites : le gouvernement entretient le flou sur la taxation du capital (Le M, 17 mai)

 

Combien va représenter la taxation du capital et des hauts revenus ? Il est trop tôt, après la diffusion du document d'orientation sur la réforme, pour savoir précisément en quoi il va consister. Le document évoque simplement "une contribution supplémentaire de solidarité sur les hauts revenus et les revenus du capital". (Lire le détail du document)

 

Une proposition volontairement imprécise. La gauche et les syndicats s'étonnent du flou du gouvernement sur ces propositions. Qu'est-ce qu'un haut revenu ? Quels sont les revenus du capital visés ? Les ménages s'acquittent déjà, sur leur capital, de contributions spécifiques (CSG, contribution de 2 %…). Un point de prélèvement rapporte environ 1,3 milliard d'euros. Mais pour les hauts revenus, il faut prendre en compte les revenus supplémentaires, notamment les stock-options (…).

 

Mensonges, manipulations et mauvaise foi : la réforme des retraites en trois dimensions (ATTAC, 17 mai) - Analyse du « Document d’orientation sur la réforme des retraites »

 

Cet article est le 17ème sur ce blog dans la catégorie Les retraites

 

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<br /> <br /> <br /> Retraites : mettre fin aux faux débats !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Nous ne devons pas céder au chantage injuste à la dette !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> La dette de la France est injuste, elle n'est pas le résultat de trop de santé, trop de services publiques, trop de fonctionnaires, trop de retraites... Mais elle est bien le résultat de la<br /> destruction de l'économie physique, et le pillage des établissements bancaires avec de lourds intérêts composés sur la dette depuis la fin du crédit public productif de la Banque de France.<br /> La loi Giscard Pompidou du 3 janvier 1973 puis le traité de Maastrich interdit au gouvernement d'émettre de la monnaie et oblige de fait de s'endetter avec des taux d'intérêt aux banques<br /> privés !<br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Chaque jour nous subissons un bourrage de crane qui appelle les citoyens au bon sens avec de mensonges patentés, comment garder une retraite à taux plein si la population vieillie etc etc !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Nous devons sortir de la mentalité monétaire, la mentalité calculette, c'est bien la peine de faire de si grande étude pour apprendre à faire des divisions. Nous devons apprendre les principes de<br /> l'économie physique.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Une économie à taux plein d'emploi sans chômage ! Et oui c'est minimum avant de parler de rallonger le temps de travail !<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Un retour à l'économie productive, et non une économie de financier et de commerce ! Une économie productive peut permettre de redistribuer les vrais fruits de la croissance physique.<br /> L'argent n'est pas un richesse, personne ne vit en mangeant des billets.<br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ceci suppose de sortir de la logique de pillage de notre système actuelle.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> La force publique et nos responsables politiques doivent reprendre la main sur les intérêts financiers, nous devons remettre en place la loi Glass Steagall à la Française afin de séparer les<br /> banques par activités. Les banques de dépôts séparer des banques d'affaire et des compagnie d'assurance afin de remettre les banques à leurs place, travailler pour faire vivre l'économie physique<br /> et non jouer l'argent dans la spéculation et les casinos financiers.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Citoyens, nous devons nous organiser pour mettre en place une alternative. Vous voulez vous battre pour connaître les agissements des intérêts bancaires et financiers alors rejoins moi sur<br /> facebook : http://www.facebook.com/group.php?gid=104166076293247&ref=ts<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> David CABAS<br /> <br /> <br /> http://www.davidcabas.fr<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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