Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
Par Michel SORIN
La crise économique et financière sans solution
La faillite de la banque américaine Lehman Brothers date du 15 septembre 2008. C’était le début de la Crise financière à l’origine de la récession économique la plus grave depuis celle des années 1930. Que s’est-il produit depuis cinq ans ? Aucune amélioration n’est à signaler. C’est Eberhardt Unger (La Quotidienne d’Agora) qui l’écrit dans cet article, daté du 23 septembre 2013, intitulé :
5 ans après Lehman Brothers, aucune amélioration
Cinq ans après la faillite de Lehman Brothers, le risque de faillite bancaire, le système financier en crise, l'économie mondiale sens dessus dessous et les déséquilibres mondiaux sont autant de problèmes qui attendent toujours des solutions. Comment en est-on arrivé là ? Quelles leçons en a-t-on tirées ? Qu'a-t-on fait pour améliorer la situation ?
Cela a commencé par le programme d'assouplissement de Greenspan jusqu'à ce que le principal taux directeur de la Fed atteigne 1% en 2004, avec pour conséquences la bulle immobilière aux Etats-Unis et l'invention par les banques d'instruments de financement aventureux.
Puis est arrivé la faillite de Lehman le 15 septembre 2008 et la plus grande récession que le monde a connue depuis les années 1930. Une crise qui tire ses fondements d'un surendettement aussi excessif que grotesque, de tous les secteurs, et dans le monde entier.
Les banques centrales ont tenté de répondre à la crise par une création monétaire sans précédent et les importants programmes de relance jamais mis en place, et cela pour quel résultat ? Une mini-reprise célébrée dans quelques médias comme "merveilleuse".
La dette publique totale des pays du G7 est passée de 18 000 milliards en 2008 à 140 000 milliards de dollars aujourd'hui. Mais ce nouveau record de dettes n'a engendré que 1 000 milliards de dollars supplémentaires au PIB nominal du G7. 5 000 milliards de dettes ont été financés par une expansion des bilans des banques centrales (Fed, BoJ, BCE et BoE).
Au cours des cinq dernières années, les sept plus grands pays industrialisés ont eu besoin de 18 dollars de nouvelles dettes (financées à hauteur de 28% par les banques centrales) pour générer 1 dollar de croissance.
Tous les sermons publics appelant à une consolidation de la dette n'ont été que des paroles en l'air, au regard d'un niveau de la dette à 440% du PIB des pays du G7. La dette totale augmente alors que la croissance nominale reste très faible.
Malgré des taux d'intérêts et des rendements bas, la conjoncture reste sensible et vulnérable au moindre des chocs provoqués par les erreurs en matière de politique économique. Une hausse des taux d'intérêt pourrait provoquer de tels chocs. Le surendettement extrême dans de nombreuses parties du monde est un facteur déstabilisant. Au final, les banques centrales ne pourront rien faire d'autre que de renouveler le quantitative easing (QE) pour freiner la hausse actuelle des rendements.
Conclusion : la crise économique et financière est loin d'être terminée. Le grotesque surendettement général peut déclencher, d'un jour à l'autre, de nouvelles turbulences.
De son côté, un autre chroniqueur d’Agora, Philippe Béchade, le 24 septembre, met en évidence les modestes performances de l’économie américaine.
(…) Le redressement de l’emploi américain s’avère inférieur aux estimations. Il faudra longtemps avant de repasser sous les 7% de chômeurs : avec un taux de sans-emploi estimé entre 17% et 20%, dont deux tiers au moins sont aptes à exercer immédiatement un métier… l’objectif ne sera pas atteint avant l’ouverture des jeux de Tokyo en 2020. Par ailleurs, la croissance reste lente. Les Etats-Unis assistent à une contraction du PMI manufacturier qui est ressorti à 52,8, à comparer avec 53,1 en août, déjouant un consensus de 54 en septembre. L’économie américaine a donc toujours besoin des bons soins de la Fed… Cependant, à raison de 5 $ injectés pour obtenir 1 $ de PIB additionnel, ce n’est plus un traitement d’appoint, cela devient des soins palliatifs.
Pour sa part, Bill Bonner, le 24 septembre, ironise sur le rôle de la banque centrale américaine, la Fed, qui va changer de responsable en janvier 2014. Ce sera probablement une femme, actuellement adjointe, Janet Yellen, qui prendra la tête de l’organisation fédérale.
(...) La Fed est censée faire plier l’économie dans une direction qui soit agréable et profitable aux gens qui sont à sa tête. C’est la banque principale d’un vaste cartel… appartenant aux grandes banques… et chargé de s’assurer que ses membres, clients et maîtres gagnent de l’argent. Dans la mesure où une banque n’est pas une activité créant de la richesse réelle, elle ne peut enrichir ses propriétaires qu’en prenant l’argent des autres. Elle le fait 1) en imprimant de l’argent… pour acheter les "actifs" pourris des banques, 2) en fixant les taux d’intérêt à court terme à des niveaux artificiellement bas (prenant ainsi l’argent qui devrait normalement appartenir aux épargnants) et 3) en encourageant l’inflation à dépouiller tout le monde. Elle dit qu’elle stimule l’emploi ; ce qu’elle fait vraiment, c’est voler les travailleurs par le biais de l’inflation, rendant parallèlement la main-d’oeuvre moins chère.
Cet article est le 140ème paru sur ce blog dans la catégorie Capitalisme
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