Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
Par SORIN Michel
Articuler l’écologie avec le développement économique et social
L'écologie dans le débat politique : la nécessité d'une réponse républicaine
Ces quarante dernières années ont été marquées par la montée en puissance des thématiques écologiques, à la fois sur le plan « sociétal » avec l’omniprésence médiatique de questions environnementales, et sur le plan politique avec l’installation dans le paysage d’un courant dont l’identification se fond avec l’écologie pour déboucher sur « l’écologisme ».
Mêler les deux revient à donner crédit à « l’écologisme » puisque l’écologie appelle une implication scientifique.
A cet égard, les prédictions erronées ou discutées doivent être prises comme telles et non comme la démonstration des conclusions opposées… L’incertitude ne vaut pas la certitude du contraire ! La dénonciation du catastrophisme hollywoodien de l’écologisme ne doit pas se confondre avec un négationnisme écologique et conduire à un déni des questions écologiques.
ii) Ensuite, l’écologie ne suffit pas à définir un projet politique : le statut idéologique de l’écologie, aujourd’hui établi par l’écologisme, doit être violemment contesté ; c’est l’enjeu de la période.
Il faut contester à l’écologisme le monopole des questions écologiques qu’il a confisquées. L’écologisme politique allié à des personnalités de la société civile s’est érigé en clergé du nouveau culte païen et s’est arrogé le monopole de la représentation des intérêts de la planète. Ce monopole doit s’effacer devant une démarche de confrontation rigoureuse et responsable.
iii) L’écologie ne doit donc pas être réduite à une lubie de bobos. Mais elle doit être articulée avec les questions sociales.
Les modalités d’intégration des questions écologiques à un projet progressiste renvoient au statut politique de l’écologie. Ce statut politique s’oppose frontalement au statut idéologique de l’écologie.
Un projet politique ne peut qu’être global, c’est-à-dire apporter des réponses aux questions écologiques dans le cadre d’un projet de développement économique et social. La question n’est pas : « peut-on permettre aux pays émergents d’adopter notre mode de vie ? », ils le feront. La question est « quels axes de recherche développement doit-on privilégier pour arriver tous à un mode vie à la fois élevé et durable ? ».
Le développement durable est indissociable d’une croissance offrant des emplois à tous et d’une amélioration durable des conditions de vie matérielles du plus grand nombre. La question du développement durable doit être intégrée à la question du développement humain, dont elle est une des composantes, lequel constitue le défi clef du XXIème siècle.
Cet article est le 79ème paru sur ce blog dans la catégorie MRC national.
Eclipse Next 2019 - Hébergé par Overblog