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Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.

Le parcours de Pascal Massol (Apli), devenu en un an leader paysan


La grève du lait, du sud-ouest de la France à l’Europe

 

Dans la revue mensuelle « L’éleveur laitier », en janvier, Dominique Grémy avait décrit et analysé la grève du lait (voir Le succès de l'APLI en 2009, décortiqué par la revue L'Eleveur laitier - 9 janvier 2010).
En février (n° 177), le rédacteur en chef adjoint « va plus loin avec Pascal Massol, éleveur en colère ».

 

Parcours de Pascal Massol Mayenne Apli 180110 007

1965 : naissance à Salmiech (Aveyron)

1986 : BTS puis inséminateur

1992 : import-export d’embryons

1997 : installation

2006 : 3ème en vache adulte à la confrontation holstein européenne

2007 : bâtiment neuf, 600 000 litres de quota, 3 associés

Novembre 2008 : grève du lait dans le Sud-ouest

Janvier 2009 : création de l’Apli

Septembre 2009 : grève du lait, nationale

 

En moins d’un an, cet éleveur aveyronnais passionné de génétique holstein a créé un mouvement qui bouscule les lignes syndicales.


Au micro de France Bleu Mayenne, à Mayenne, le 18 01 10
  voir 
Apli 18 janvier Mayenne :
débat avec Pascal Massol et les Québécois
 
 

« Que les producteurs se donnent les moyens d’être forts »

 

Lunettes rondes, queue-de-cheval : vous l’avez tous vu à la télévision, dans les journaux. Pascal Massol, président de l’Apli, le mouvement qui a conduit à la grève du lait. Il y a un an, cet éleveur aveyronnais était un inconnu. Il est quasiment incontournable aujourd’hui dans la politique laitière française, au moins pour les médias. Un José Bové du lait ? Non ! Le parcours et l’ambition des deux personnages n’ont rien à voir.

 

L’insoumis

D’abord, dans la génétique, sa passion. Après le BTS « que je n’ai pas eu à cause d’un 0 en chimie. J’avais fait la fête la veille », il travaille comme inséminateur, le temps d’une solide formation sur la transplantation embryonnaire et quelques frictions avec la hiérarchie pour ses initiatives. Son coeur bat pour la génétique holstein canadienne qu’il a découverte sur place en 1988.

Il crée alors une société d’import-export (embryons, animaux) et se heurte évidemment aux filières officielles. « On court-circuitait les intermédiaires, ça fonctionnait bien. Mais pour ce commerce, il faut savoir être méchant, ce n’est pas mon tempérament ».

Evidemment, Pascal Massol n’est pas dans la ligne des concours de l’Upra et participe activement à tous les Open Show. Il y gagne souvent. Car, entre-temps, il a créé l’un des meilleurs troupeaux holstein français sur l’exploitation familiale, où il rejoint son frère et un autre associé en 1997.

Système fourrager économe fondé sur l’herbe, bâtiment neuf en 2007, projet de conversion en bio, c’est cadré. Les rumeurs malveillantes qui insinuent une mauvaise gestion le font sourire. « Tant qu’ils n’ont que cela à dire, on est tranquille ».

Mais les charges financières sont là et la baisse du prix du lait en 2008 est un choc. « J’attendais de la FNSEA qu’elle nous défende, qu’elle impose une régulation. Cela n’a pas été le cas. Alors, je me suis dit : c’est à nous de la faire ».

Il active son réseau de passionnés de génétique, souvent des rebelles, eux aussi. Ils formeront le noyau de départ.

 

Médiatiser

« En 2008, je participais au blocage des camions de laiterie par la FDSEA en me demandant à quoi cela servait. J’ai donné mon téléphone à une amie qui connaissait des journalistes. Le soir, je passais sur FR3 ». Pascal Massol n’a pourtant rien d’un tribun, mais l’usage des médias signe la réussite de son mouvement.

L’acte fondateur de l’Apli est une première grève du lait dans le Sud-Ouest en novembre 2008. Les télévisions sont là et Pascal raconte tout sur son blog. Cela deviendra un site Internet qui reçoit aujourd’hui plus de 5 000 visites par jour. La mèche était allumée. Fin juin, des réunions dans l’Ouest réunissent 1 500 éleveurs. « J’ai senti qu’il se passait quelque chose. J’ai pris conscience de ma responsabilité, car une foule manipulée peut être dangereuse ». Cela ne l’empêche pas d’user de mots parfois violents dans ses discours. Statutairement, Pascal est encore pour un an à la tête de l’Apli. Son souhait : « Qu’elle ne devienne jamais un syndicat ».         

 

Cet article est le 169ème paru sur ce blog dans la catégorie AGRICULTURE et PAC.

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