Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.

Le retour de Chevènement dans les médias commence à importuner

L’hebdomadaire Le Point dévoile sa stratégie manipulatrice

La présence de Jean-Pierre Chevènement, auteur du livre 1914-2014 : l'Europe sortie de l'histoire? (Fayard) dans les médias commence à avoir un impact. Mais le contraste est grand entre les deux hebdomadaires Marianne et Le Point :
- Le premier est élogieux. Ainsi, Eric Conan dans Marianne n866 - 23-29/11/13 : Chevènement, une passion européenne. Le nouveau livre de l'ancien ministre socialiste "1914-2014, l'Europe sortie de l'histoire?", impressionne par son ampleur de vue et installe celui-ci en véritable héritier de De Gaulle. Voir aussi le blog d’Elie Arié Chevènement Premier Ministre, vite ! (Site de Marianne, 28 novembre 2013).

- Le second se laisse aller à des insinuations manipulatrices. Voir A la première page du Point La revanche des "néocons" , la dénonciation des "néocons à la française". Ceux-ci existent bien, mais pas là où Le Point croit les apercevoir… Ce commentaire est de Jean-Pierre Chevènement lui-même. Voir Manipulation ! Et Les « néocons ».

Le 20 novembre 2013, le sénateur était l’invité de l’association des journalistes parlementaires. Il a montré une stature d'homme d'Etat. Voir la vidéo Dailymotion : M. Jean-Pierre Chevènement

 

Fondation J Jaurès livre Chevènement 121113 002. TjpgAutres présences de JP Chevènement dans les médias (Voir aussi Chevènement parle de son livre 1914-2014 : l'Europe sortie de l'Histoire - 22 novembre 2013) :

"C'est toute la politique économique qui est à revoir" . JP Chevènement était l'invité de Sud Radio dimanche 24 novembre 2013. Il répondait aux questions de Louis Morin.

"Je ne suis pas contre l'Europe, mais contre la manière de la faire" . JP Chevènement était l'invité de "Salut les Terriens" sur Canal + samedi 23 novembre 2013. Il répondait aux questions de Thierry Ardisson.

"Les pays européens du Sud pourraient renouer avec la croissance sans obérer les finances publiques des pays du Nord" . Entretien de JP Chevènement avec Pascal Boniface, directeur de l'Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), le mardi 26 novembre 2013.

Pascal Boniface : Vous préconisez le passage de la monnaie unique à une monnaie commune. Comment est-ce possible ? Quels sont les avantages ?

Jean-Pierre Chevènement : D’abord ce passage à la monnaie commune doit être préparé par tous les Etats européens concernés et bien entendu par la France et l’Allemagne qui ont porté la monnaie unique sur les fonts baptismaux. Celle-ci à long terme n’est pas viable. Elle impliquerait soit des transferts internes massifs inacceptables par les pays de l’Europe du Nord, soit une paupérisation durable des pays de l’Europe du Sud également inacceptable pour eux.
L’Allemagne ne soutiendra pas à perte de vue une monnaie unique frappée d’un vice congénital. Les pays qui la partagent sont trop hétérogènes. On ne peut pas fabriquer une nation à partir d’une monnaie mais seulement avec l’aval des citoyens. L’expérience montre que cela ne peut se faire que dans le temps long de l’Histoire.
L’objectif serait de faire de l’euro une monnaie commune, panier de devises nationales reconstituées sous un toit européen commun, afin de corriger les écarts de compétitivité entre les différents pays en laissant fluctuer l’euro mark, l’euro franc, l’euro lire dans des marges qui pourraient être rapidement stabilisées. Les pays européens du Sud pourraient renouer avec la croissance sans obérer les finances publiques des pays du Nord. La renationalisation des dettes, largement entamée depuis 2010, rend cette opération plus facile. Bien entendu un contrôle des capitaux provisoire devrait être instauré avant le lancement d’une telle opération dont je répète qu’elle ne peut être que concertée, et d’abord entre la France et l’Allemagne. Ce compromis « gagnant-gagnant » permettra seul de sauver le projet européen en intégrant à la monnaie commune la livre et un jour le rouble.

 

Vous écrivez que quiconque réfléchit à l’Europe sait que rien n’est possible sans une profonde entente franco-allemande et également que l’Allemagne devenue puissance économique dominante en Europe a encore besoin, pour ne pas être isolée, d’une France amicale et confiante. Comment renouer cette relation ?

La France a des atouts propres. L’Allemagne a besoin de la France pour reconstruire l’Europe sur des bases saines. Dans nos relations, l’amitié et la franchise doivent aller de pair. Nos intérêts communs à long terme l’emportent largement sur les divergences actuelles qui tiennent essentiellement à une surévaluation de l’euro pour l’économie française, comme pour toutes celles de l’Europe du Sud.

Vous croyez en l’émergence d’un monde multipolaire. Comment celle-ci peut-elle être gérable ?

Si on parvient à construire l’Europe comme une confédération de peuples libres, de la Méditerranée à la Russie, on évitera au XXIe siècle un tête-à-tête mortifère entre la puissance montante qu’est la Chine et la puissance lentement déclinante que constituent les Etats-Unis d’Amérique. L’Europe est l’alliée des Etats-Unis mais elle n’est pas leur caniche. Elle n’est pas non plus l’ennemie de la Chine. Nous avons besoin de temps pour inventer l’humanisme du XXIe siècle et j’ai la faiblesse de penser que l’Europe y peut quelque chose.

Source : Le blog de Pascal Boniface

 

Cet article est le 184ème paru sur ce blog dans la catégorie CHEVENEMENT

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article