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Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.

Louis Gallois revient dans le champ de la politique industrielle française

Il est le nouveau Commissaire général à l’investissement

 

Louis Gallois* vient de quitter la présidence d’EADS - voir EADS change de direction : retour sur le profil de Louis Gallois (BFMTV, 31 mai 2012) - mais il ne reste pas inactif puisqu’il vient d’être nommé Commissaire général à l’investissement.

Voir Louis Gallois serait pressenti pour le Grand emprunt (L’Usine nouvelle, Barbara Leblanc, 6 juin 2012).

Celui qui vient de passer la main chez EADS remplace René Ricol, suite à la décision prise en conseil des ministres ce 6 juin.

La porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem a annoncé à l'issue du conseil des ministres que Louis Gallois va s'occuper du Grand emprunt. Une annonce qui confirme l'information parue dans le quotidien économique Les Echos. Louis Gallois a donc remporté la manche face à Alain Rousset, président de l'Association des régions de France et chargé des questions industrielles dans l'équipe de campagne de François Hollande. Mais aussi face à Jean-Pierre Jouyet, qui aurait manifesté son intérêt pour le poste au cas où il n'aurait pas la direction de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC). Son avantage réside notamment dans son expérience industrielle. Un impératif pour la stratégie du gouvernement tournée avant tout vers la réindustrialisation.

Industrie et politique

Louis Gallois a notamment fait sa carrière à la SNCF, puis à l’Aérospatiale et chez EADS. Mais il est aussi passé par la politique en étant  l’ancien directeur de cabinet de Jean-Pierre Chevènement (en 1981 et 1988). "Fidèle à sa réputation de désintéressement, il est en outre parti sans prime ni retraite-chapeau, ce qui a forcément été apprécié de l'Etat en pleine offensive pour moraliser les revenus des grands patrons", précisent Les Echos. Un point pour lui en plein débat sur les rémunérations des patrons.

Louis Gallois est aussi à la tête de la Fabrique de l’Industrie et a été désigné le 5 juin  président de l'Association nationale de la recherche et de la technologie. Le Grand emprunt représente une enveloppe de 35 milliards d’euros. Mais près de 27 milliards ont d’ores et déjà été affectés sur différents projets. Au total ce sont 91 appels à projets qui ont été lancés et 7 guichets ouverts. Désormais c’est notamment le numérique et le développement durable qui devraient bénéficier du reste de la somme.

 

Voir aussi

Louis Gallois : "L'industrie doit avoir toute sa place dans la campagne"  (L’Usine nouvelle, Laurent Guez, 10 octobre 2011)

 

Louis Gallois chargé du grand emprunt (Ouest-France, Paul Burel, 7 juin 2012)

 

Le PDG sortant d’EADS devient Commissaire général à l’investissement. Il aura à gérer une cagnotte de 35 milliards.

Il a réussi à piloter l’ovni européen qu’est le groupe EADS en désamorçant les bisbilles politiques franco-allemandes. Partout où il est passé - Snecma, Aérospatiale, SNCF - les syndicats l’ont considéré comme un PDG de dialogue. Ils l’ont même regretté quand il a quitté la SNCF. Le Medef, lui aussi, se félicite de la promotion d’un « chef d’entreprise de talent » qui fut, par deux fois, directeur de cabinet de Jean-Pierre Chevènement.

Louis Gallois, 68 ans, socialiste revendiqué, mais « d’abord républicain », est un prototype de patron atypique, même s’il est issu du moule de l’ENA comme la plupart des grands PDG français. On aura d’autant plus de mal à le fabriquer en série qu’il est d’un manque de gourmandise salariale hors norme.

Bref, un grand commis de l’Etat comme on n’en fait plus, à un ou deux Spinetta près (Air France), doté d’un solide humour… sauf quand on le crédite de « diplomate ». « Un patron ne doit pas être un diplomate », assène-t-il. Mais un stratège, pourrait-il ajouter. Car cette perle de patron consensuel a su fédérer les forces d’EADS pour en faire un champion du monde à la barbe de Boeing. Comme il avait su, précédemment, décrocher la SNCF de sa culture « grévicultrice » suicidaire et la remettre sur les rails de l’équilibre, ou encore placer sur orbite industrielle l’Aérospatiale, l’ancêtre d’EADS.

Ce moine soldat n’étant pas de nature dilettante, nul doute que ce n’est pas cet été qu’on le verra beaucoup flâner à Belle-Île o ù il possède une maison. Ni dans les tribunes du stade du Moustoir, malgré son « immense admiration » pour Christian Gourcuff, l’entraîneur des footballeurs lorientais.

* Louis Gallois est proche de Jean-Pierre Chevènement depuis longtemps

Je me souviens des interventions de Louis Gallois lors des réunions du CERES autour de Jean-Pierre Chevènement dans les années 1970. Je l’avais remarqué parce qu’il était très clair dans ses explications de l’économie. C’est un excellent pédagogue. C’est lui que Chevènement avait nommé directeur de son cabinet au ministère de la recherche et de la technologie en mai 1981, puis de l’industrie par la suite. En septembre 1982, le ministre le nomme directeur général de l’industrie. Au retour de la droite au gouvernement, en 1986, il a été quelque temps chargé de mission au ministère de l’économie, des finances et de la privatisation. Puis, en mai 1988, Jean-Pierre Chevènement le nomme directeur de son cabinet de ministre de la défense. Voir Louis Gallois (Wikipédia).

A Saint-Berthevin sous un faux nom

Le 15 octobre 1987, il était l’intervenant de la soirée-débat organisée par la section PS de Saint-Berthevin (Mayenne) sous le nom de Louis Vincent sur le thème « L’industrie française : comment redresser la pente ? ». Il avait accepté mon invitation mais il était alors employé par un groupe de chefs d’entreprise et ne souhaitait pas que son nom apparaisse dans la presse.

Mon ami Georges Garel, qui était alors le secrétaire de la section, avait enregistré (magnétophone) l’ensemble de la soirée et m’en avait transmis une copie, que j’ai conservée. J’avais fait un compte rendu écrit de la soirée-débat et j’en reprendrai des extraits dans un prochain article.

Cet article est le 23ème paru sur ce blog dans la catégorie Personnalités et célébrations

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