Rassemblement à Laval le 29 décembre pour Gaza
L’AFPS (Association France Palestine Solidarité) de la Mayenne organise un rassemblement, en soutien à la marche internationale vers Gaza du 27 décembre au 2 janvier pour lutter contre le blocus illégal de Gaza (voir Gaza, marche de la Liberté, 31 décembre - 1er janvier 2010) :
Mardi 29 décembre 2009 à 17h, place du Jet d’eau à Laval
Pétition, lecture de textes, remise d’un texte à la mairie de Laval par une délégation de l’AFPS 53.
Rappel : l'association de solidarité France Palestine Mayenne a organisé récemment une conférence suivie d’un débat. Voir L'histoire de la Palestine le 10 octobre à Laval avec Julien Salingre - 7 novembre 2009 (sur la photo, Yvon Mohammad, fondateur de l'AFPS 53).
A noter : l’intervention de Patrick Le Hyaric au Parlement européen, le 15 décembre, Sur le processus de paix au Moyen-Orient et la situation à Jérusalem-Est
Mardi 15 décembre, a eu lieu Parlement européen à Strasbourg un débat sur le processus de paix au Moyen-Orient et la situation à Jérusalem-Est. Ce débat à été l’occasion de présenter deux textes positifs de la présidence suédoise: les conclusions du Conseil des ministres des affaires étrangères de l’Union européenne réaffirmant la volonté de créer un état palestinien dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, et le rapport des ambassadeurs et chefs de missions européens à Jérusalem-Est décrivant minutieusement la “bataille démographique” que mène Israël pour annexer Jérusalem.
Voici le contenu de son intervention
Madame la Commissaire et Madame la Ministre, je vous remercie et me réjouis de vos propos. L’Europe dispose désormais de deux documents essentiels pour peser en faveur d’initiatives nouvelles de paix.
1. Le courageux rapport de la présidence suédoise, et vos propos à l’instant Madame Malmström, qui appellent à progresser vers l’existence de deux Etats, dont la Palestine dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale ;
2. Le texte des “ambassadeurs chefs de missions de l’Union européenne” à Jérusalem qui montre comment les autorités israéliennes ont une stratégie de démolition de maisons, de colonisation contraire aux droits humains. Cette stratégie vise à couper Jérusalem de la Cisjordanie, pour enterrer l’idée même d’un Etat palestinien.
Ces deux documents montrent la gravité de la situation, reconnaissent que Jérusalem est annexé par Israël et réaffirment les frontières de 1967.
Mais nos paroles ici n’auront aucun effet s’ils ne sont pas suivis d’actes concrets. Il faut agir. Et pour agir on peut suspendre l’accord d’association Union européenne – Israël et s’appuyer sur les préconisations des chefs de mission européens, tant que la direction israélienne ne respecte pas le droit international. Il faut des actes :
· l’arrêt de la colonisation,
· l’arrêt du blocus de Gaza,.
· la destruction du mur de la honte,
· le retour des réfugiés,
· la libération de tous les prisonniers politique à commencer par Marwan Barghouti (…).
A propos de Marwan Barghouti, sur le site de l’Humanité, le 16 décembre, Hassane Zerrouky a signé un article qui évoque les négociations concernant son éventuelle libération de sa prison israélienne.
Du fond de sa prison, Marwan Barghouti plaide pour une "réconciliation nationale"
Le dirigeant palestinien plaide pour un accord de réconciliation nationale entre le Fatah et le Hamas avant toute organisation du scrutin présidentiel et législatif.
Dans un entretien à l’AFP dont elle n’a publié que des extraits, Marwan Barghouti, cinquante ans, emprisonné à vie en Israël, qui avait déjà appelé à la « réconciliation nationale » le 20 novembre entre le Fatah et le Hamas, a lancé un nouvel appel en ce sens avant toute tenue des élections. « Les élections présidentielle et législatives doivent être organisées après la réconciliation et dans le contexte d’un accord national complet », a-t-il expliqué. Mieux, il souhaite que le scrutin se déroule simultanément en Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est, et dans la bande de Gaza. « Sans cela, a-t-il prévenu, il sera difficile de tenir des élections, cela n’en vaudra peut-être même pas la peine. » Sur ce sujet, la commission électorale palestinienne a recommandé en novembre le report des élections initialement convoquées pour le 24 janvier prochain en raison de l’impossibilité de les organiser à Gaza, faute d’accord entre le Fatah et le Hamas : ce dernier avait refusé en octobre de signer l’accord de « réconciliation nationale » mis au point par l’Égypte.
Quant à ses intentions politiques, le leader palestinien a assuré : « Lorsqu’il y aura une réconciliation nationale et que nous serons en mesure de tenir des élections en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et à Jérusalem, alors je prendrai la décision appropriée. » Un récent sondage crédite Marwan Barghouti de 67 % d’intentions de vote en cas d’élection présidentielle, loin devant Ismaïl Haniyeh, le chef du Hamas à Gaza. Concernant la création d’un État palestinien, Marwan Barghouti semble marquer sa distance avec la direction de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), assurant que « le problème n’est pas de choisir entre la résistance ou la négociation. L’important, c’est de combiner les deux de façon créative et novatrice, et de ne pas recourir à l’une en renonçant à l’autre ». Concernant les relations avec Israël, il a expliqué que « si les négociations ont échoué ces vingt dernières années, c’est à cause de l’absence d’un partenaire israélien pour faire la paix et de l’absence d’un parrainage international ». Il a regretté qu’en Israël, « il n’y ait pas un Frederick de Klerk, qui a mis fin au régime raciste en Afrique du Sud, ni un de Gaulle, qui a sonné le glas de la colonisation française en Algérie ».
Cet entretien de Marwan Barghouti intervient au moment ou le conseil central de l’OLP, réuni à Ramallah, a décidé hier de prolonger les mandats du président Mahmoud Abbas et du Parlement palestinien « jusqu’aux prochaines élections législatives, conformément à la loi fondamentale ». Et moins de deux semaines après les informations rapportées par le quotidien arabe El Hayat basé à Londres faisant état d’une probable libération de Marwan Barghouti dans le cadre d’un accord d’échange de prisonniers entre Israël et le Hamas. Une libération qu’Israël aurait conditionnée par le départ en exil du dirigeant du Fatah, mais rejetée par l’intéressé : « Marwan n’ira nulle part, il veut rentrer chez lui, chez les siens, en Palestine », a déclaré son épouse, Fadwa Barghouti.
Voir aussi : Palestine : la politique israélienne à Jérusalem-Est, critiquée par l'UE - 8 décembre 2009
Cet article est le 24ème paru sur ce blog dans la catégorie Proche Moyen Orient.