Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
L’Europe exige toujours plus de concurrence
Non à la spéculation sur l’électricité
Voir aussi, ce 28 mars, sur le site du Figaro : Concurrence : EDF impose ses conditions
Depuis plusieurs semaines, toute la filière énergétique en France vit au rythme de l’avancée du projet de loi dédié à la nouvelle organisation du marché de l’électricité, dite loi Nome. Son objectif ? Encourager la concurrence, à travers la cession par EDF d’une quantité importante, et surtout à des prix attractifs, de son énergie d’origine nucléaire. La trajectoire vient brutalement de s’accélérer, puisque le texte vient d’être transmis au Conseil d’État.
Le dossier est crucial et cristallise bien des tensions. À peine arrivé à la tête d’EDF, son nouveau président, Henri Proglio, a d’ailleurs fait part de sa très vive opposition au projet de loi. Pas question pour lui que l’entreprise publique «subventionne» les autres opérateurs. Mais François Fillon, qui s’était engagé par écrit auprès de Bruxelles en faveur d’une concurrence accrue sur le marché français, a tenu bon.
Après l’examen par le Conseil d’État, le texte devrait être présenté en Conseil des ministres en avril, puis arriver devant le Parlement pour un vote avant l’été. Toutefois, la loi ne sera pas appliquée avant le 1erjanvier 2011: dans l’intervalle, des arrêtés viendront étayer le dispositif. EDF devra mettre à disposition de ses concurrents environ un quart de sa production d’origine nucléaire soit 20% de l’électricité produite en France. À quel prix? Toute la question est là.
Pour les fournisseurs alternatifs, ce prix doit absolument être compétitif, sous peine de rendre caduque la réforme. Autrement dit, cet «accès régulé à la base» que va permettre EDF doit, selon eux, correspondre à la part de la production nucléaire dans les prix réglementés de l’électricité. Celle-ci s’élève aujourd’hui à environ à 34euros le mégawattheure.
En revanche, d’après EDF, le prix retenu doit aussi intégrer les investissements nécessaires à l’entretien et au développement de son parc de centrales. Et par conséquent être fixé à un niveau plus élevé.
Après ses tout derniers échanges avec les pouvoirs publics, l’opérateur historique semble avoir été entendu. Le prix de cession pourrait être supérieur à 40euros le mégawattheure. Même si les discussions vont se poursuivre et si la loi n’établit que les grands principes de la réforme sans fixer précisément les prix, EDF s’en tire plutôt bien. Des experts ont déjà fait les calculs: à partir de 38euros le mégawattheure, la nouvelle organisation du marché de l’électricité s’avère profitable pour l’entreprise publique.
Cet article est le 51ème paru sur ce blog dans la catégorie Climat énergies environnement