Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
Par SORIN Michel
Réunir tous les partenaires pour une gestion saine
L’Apli a organisé une série de réunions du 18 au 21 janvier dans différents départements, des Pyrénées-Atlantiques à la Manche (voir l’ASSOCIATION NATIONALE DES PRODUCTEURS DE LAIT INDEPENDANTS).
Trois orateurs à chaque fois : le suisse Paul Ecoffey (voir Réunions Apli : Paul Ecoffey, producteur de lait en Suisse, a témoigné - 22 janvier 2011), Paul de Montvalon (Apli 49), président de l’Office du lait (voir Office du lait, gestion européenne de l'offre, contrats avec les laiteries - 23 janvier 2011) et Pascal Massol, président de l’Apli - voir Le parcours de Pascal Massol (Apli).
Pascal Massol et l'APLI ont fait du chemin depuis les grèves du lait en septembre 2009, même si le parcours était moins spectaculaire. A Saint-Hilaire-du-Harcouët, le 21 janvier, comme à chaque réunion, son intervention a été brève, l’intervenant principal étant Paul de Montvalon.
Pascal Massol écharpe les grosses coopératives laitières
Chacun voit la régulation à sa façon. L’Apli ne la voit pas à la façon des néo-libéralistes, qui font confiance à l’équilibre des marchés. Pascal Massol se réfère à la gestion de l’offre pratiquée au Canada et ne voit pas comment éviter l’affrontement. Mais "vendre France Milkboard" est plus facile que faire la grève du lait. Il faut se grouper pour élaborer des contrats. En commençant à la base puis en allant jusqu’à des organisations de producteurs de lait au niveau européen.
Au Canada, il n’y a qu’une seule coopérative, Agrosur, qui rassemble tous les producteurs. En France, les producteurs ne savent plus s’ils sont vraiment dans des coopératives. Ils sont adhérents sociétaires chez Sodiaal. Ce groupe est-il une coopérative ?
L’Apli va faire l’inventaire des devoirs des producteurs vis-à-vis de la coopérative et des devoirs de la coopérative à l’égard de ses adhérents. Ceux qui sont allés en justice contre les coopératives ont gagné. C’est qu’il y a un problème.
Il faut revenir à des coopératives saines. La question se pose aussi en Bretagne, où les liens entre producteurs et coopératives sont les plus forts.
Le commissaire européen, Dacian Ciolos, est intéressé par les projets qui ne coûtent pas cher. Le nôtre l’intéresse. Ce commissaire nous ressemble. Il est d’un petit pays, il parle des petits, il est humain. Il y a eu du changement dans son entourage à Bruxelles. Rasmussen et Demarty, qui étaient sur la ligne néolibérale, sont partis.
Appuis européens, affrontement entre producteurs et coopératives sur la question des contrats voulus par la loi LMA (de modernisation de l’agriculture). Relations à développer avec les consommateurs par le biais du « lait équitable » et des dons de lait. Le moment est venu de passer à l’offensive.
Lu dans la presse
« Ne signez aucun contrat sinon vous êtes cuits » (Sud Ouest, Aude Boilley, 20 janvier)
« Le problème des contrats, c'est qu'ils sont pour cinq ans et ne tiennent pas compte des coûts de production ni de l'évolution des prix des matières premières », détaille Pascal Massol, le président national de l'Apli. « Et si j'ai des problèmes avec une laiterie, je fais quoi, j'appelle mon avocat d'affaires?», ironise-t-il.
L'Apli commence à bouillir (La Nouvelle République, 20 janvier)
« Aujourd'hui, l'Apli est la seule instance qui se propose de mettre tous les acteurs de la filière lait autour de la table, afin de réguler les prix, a notamment martelé Pascal Massol. Et cette régulation ne pourra se faire que sur le plan européen, via l'office du lait, qui est un outil indépendant. »
Mais ce que craint par-dessus tout l'Apli, c'est l'entrée en vigueur prévue au printemps de la loi de modernisation agricole, qui prévoit d'instaurer un système de contractualisation pour fixer les prix.
« Nous n'en voulons pas car les exemples précédents ont démontré que les producteurs étaient toujours les perdants dans l'histoire », lance Pascal Massol, déterminé à aller très loin. « Nous avons déjà pris contact avec un avocat, pour envisager un recours devant le Conseil d'État, afin de faire annuler cette LMA, car nous posons vraiment la question : à quand une loi pour les paysans ? Aujourd'hui, on est au bout du système, et il faut que ça bascule », insiste Pascal Massol, fort de l'adhésion à l'Apli de 10.000 producteurs en France. Pas vraiment anecdotique.
Cet article est le 205ème publié sur ce blog dans la catégorie AGRICULTURE et PAC.
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