Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
Une impasse, selon Jean-Luc Laurent, député du Val-de-Marne
Est-ce bien ce projet, voté par l’Assemblée nationale ce 19 juillet par amendement dans le cadre du projet de loi de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles, qui fera loi de création de la Métropole du Grand Paris ? Ce n’est pas sûr, car il est loin de faire l’unanimité.
Voir La métropole du Grand Paris votée (Le Monde, 19 juillet 2013). Les députés ont décidé, vendredi 19 juillet, de la création d'une métropole du Grand Paris regroupant la capitale et la petite couronne, dans le cadre du projet de loi sur la décentralisation.
Le Sénat n’est pas d’accord. Il avait repoussé la création d’une métropole à Paris. Voir cet extrait de l’article Décentralisation : la Commission des lois du Sénat transforme le projet - 20 mai 2013.
Rebaptisé "Grand Paris Métropole" – à la place de "Métropole de Paris" – l'établissement public de l'agglomération parisienne monterait en puissance en trois temps. Le 1er octobre 2014 serait institué un syndicat mixte. L'établissement public verrait le jour le 1er janvier 2017, soit un an après la date envisagée par le gouvernement. Les prérogatives de cet établissement sont recentrées sur le logement. Comme pour les métropoles de droit commun, cette compétence serait plus limitée que ce que prévoit le texte du gouvernement. Enfin, "avant le 31 décembre 2021, le conseil métropolitain de Grand Paris Métropole délibérerait sur l'évolution du statut de l'établissement public".
L’Assemblée nationale est, elle-même, divisée sur ce projet (la division est forte au sein des partis).
Voir cet extrait de Métropole de Paris : la levée de boucliers des élus franciliens (Le Figaro, 18 juillet 2013) : « On casse dix années de coopération »
Au sein du Groupe socialiste, républicain et citoyen, Jean-Luc Laurent, député du Val-de-Marne, est un des seuls libres de son vote, étant MRC et non PS. Sans langue de bois, le maire du Kremlin-Bicêtre dénonce un texte qui suscite «l'hostilité de nombreux élus franciliens au-delà des clivages politiques» et «raye d'un trait de plume des années de travail en commun entre les villes» pour construire les intercommunalités. «On casse dix années de coopération», dit-il, pour créer «un monstre ingérable». Ce défenseur de la région est on ne peut plus clair: «Supprimer des intercommunalités qui fonctionnent et sauter dans l'inconnu est un programme auquel aucun législateur sérieux ne peut souscrire.»
Jean-Luc Laurent est membre actif du syndicat Paris Métropole, rassemblant les maires d'Ile-de-France et créé par le maire sortant PS de Paris, Bertrand Delanoë, pour être une préfiguration de la métropole. Une structure aujourd'hui en pointe dans la dénonciation du projet socialiste… Son président et maire divers droite de Sceaux, Philippe Laurent, avec l'ex-PCF Patrick Braouzec dénoncent un projet qui «tourne le dos aux dynamiques locales» et non respectueux «de la vitalité de tous les territoires». Député maire UDI de Neuilly-sur-Seine, Jean-Christophe Fromantin déplore un texte présenté «dans la confusion totale pour les parlementaires, les élus et la population». Et dénonce l'amendement surprise du gouvernement prévoyant l'élection au suffrage universel en 2020 des conseillers métropolitains. Il juge que «ce texte devrait être retoqué au Sénat à la rentrée», ce que confirme le sénateur UMP Roger Karoutchi.
Autres liens utiles : Grand Paris (Wikipédia) ; Projet de loi de décentralisation : la ministre Lebranchu face au Sénat - 27 juin 2013
Cet article est le 43ème paru sur ce blog dans la catégorie Collectivités territoriales