Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
Appel de FO à la grève interprofessionnelle le 15 juin
La division syndicale est une réalité sur la question des retraites. Les six centrales syndicales organisatrices des défilés le 27 mai (voir Avenir des retraites : au-delà du bilan des manifs, un vrai clivage 2012 - 28 mai 2010) ont programmé un rendez-vous significatif le 24 juin.
FO fait cavalier seul, jugeant que les manifestations répétées ne sont pas efficaces et préférant une grève interprofessionnelle d’un jour, le 15 juin (cliquez ici).
La contre-réforme des retraites sera présentée "le 15 juin" a annoncé mardi 8 juin le ministre du Travail, Eric Woerth.
· Toujours plus pour la bourse et les banques,
· Toujours moins pour les salariés !
Pour FO, c'est NON ! C'est une régression sociale inacceptable !
TOUS EN GREVE INTERPROFESSIONNELLE LE 15 JUIN !
Semaine après semaine, le gouvernement a distillé les annonces : l'âge légal de départ à la retraites passerait à 62 ou 63 ans au lieu des 60 ans actuels, l'âge permettant de bénéficier d'une retraite à taux plein, aujourd'hui fixé à 65 ans, serait également relevé, et la durée de cotisation augmentée en conséquence à 42, 43 ans, 44 ans...
En outre, pour les fonctionnaires,
· le taux de cotisation actuellement de 7,85% passerait à 10,55% (soit une baisse brutale du pouvoir d'achat de 2,70 %),
· le calcul de la pension sur la base du salaire brut des six derniers mois serait abandonné avec un scénario de passage aux dix dernières années (ce qui signifierait une baisse importante du montant de la pension) ;
· serait menacée la majoration de 5 % de la pension à partir du quatrième enfant qui s'ajoute à la majoration de 10 % accordée aux pensions des parents de trois enfants et plus ;
· la possibilité, pour les mères de trois enfants, de partir à la retraite quand elles le souhaitent après quinze ans de service serait également remise en cause.
9 journées d'action n'ont pas fait reculer le gouvernement.
Qui peut croire qu'une dixième, fin juin, à quelques jours des congés d'été, lui fera baisser pavillon ?
Il faut bloquer le pays, cesser le travail partout, pendant 24 heures pour commencer. C'est ce qu'a proposé, sans succès, FORCE OUVRIERE aux autres organisations depuis le printemps 2009.
Plutôt que de rester l'arme au pied, FO prend ses responsabilités.
Et s'il serait présomptueux de penser que tout sera réglé mardi soir, il est évident qu'une grève suivie et une manifestation imposante à Paris fera réfléchir, de tous côtés.
· la remise en cause de l’âge légal à 60 ans est inacceptable et injuste, en particulier elle fait porter les efforts sur les salariés qui ont commencé à travailler tôt et les travailleurs et travailleuses les plus précaires ;
· la reconnaissance de la pénibilité est incontournable et ne peut se concevoir à partir d’un examen médical ;
· la question des nouvelles ressources reste pleine et entière ;
· La situation de l’emploi se dégrade, notamment pour les jeunes et les seniors, nécessitant une autre politique de l’emploi.
Les orientations du gouvernement ignorent l’essentiel des exigences formulées par les organisations syndicales. Le gouvernement, avec mépris, a affirmé vouloir maintenir le cap sans prendre en compte la mobilisation des salarié(e)s. Il écarte toute idée d’un véritable débat et distille son projet au fil de l’eau. C’est inacceptable.
Le gouvernement reste campé sur l’allongement de la durée de cotisations et le report de l’âge légal de départ à la retraite. Taxation des hauts revenus et des revenus du capital, harmonisation éventuelle entre le public et le privé… autant d’incertitudes et d’inquiétudes sur ses véritables intentions !
Rien n’est joué ! Le projet de loi devrait être présenté autour du 18 juin. L’intersyndicale se retrouvera régulièrement tout au long du processus qui court jusqu’à l’automne. Elle précisera ses analyses, continuera à faire connaître ses propositions et affinera ses mots d’ordre. Elle continuera à convaincre les salarié(e)s que leur intervention est indispensable.
Elles décident et appellent les salarié(e)s du public et du privé, les retraités, les privés d’emploi, les jeunes à une nouvelle journée de mobilisation le 24 juin 2010.
Le point de vue de la CGT
Retraites: la CGT apporte ses pétitions à Woerth (9 juin, Reuters)
"Le ministre confirme qu'on sera fondamentalement en désaccord sur le texte de loi", a dit Bernard Thibault à la presse. "Les principales lignes qui inspirent la réflexion du gouvernement qui est en train de rédiger sa loi sont tout à fait à l'opposé de nos attentes, c'est aujourd'hui clair."
Selon lui, le gouvernement va repousser l'âge légal de départ à la retraite, "toucher" à la durée de cotisation et préférer un traitement individualisé pour la prise en compte de la pénibilité, autant de désaccords profonds avec la CGT.
"Ça nous incite à redoubler d'ardeur, d'initiatives, singulièrement pour préparer le 24 juin. Nous souhaitons être d'un plus haut niveau que le 27 mai", a-t-il dit. "Nous avons besoin d'immenses manifestations et de nombreux arrêts de travail" dans le public et le privé, a-t-il ajouté, disant s'attendre à une participation de grande ampleur (…).
Retraites : Fillon prépare les esprits à la fin du départ à 60 ans (La Tribune, 12 juin)
A quelques jours de la présentation du projet de réforme des retraites, François Fillon prépare les Français à l'abandon du "symbole des 60 ans" et à l'allongement de la durée de cotisation (auquel le Congrès de la CFDT vient de se rallier sous condition). Le ministre du Travail et des Affaires sociales, Eric Woerth, devrait dévoiler mercredi prochain le plan gouvernemental qui reste ouvert à d'ultimes arbitrages, notamment sur le relèvement de l'âge légal de départ à la retraite. Fixé à 60 ans depuis 1983, il pourrait être repoussé à 62 ou 63 ans (…).
Retraites : les derniers points en suspens (Le Monde, Samuel Laurent, 14 juin)
(…) Restent cependant quelques points en suspens : Age de départ : 62 ou 63 ans ? Durée de cotisation : prévoir au-delà de 2020 ? Quelles "nouvelles sources de financement" ? Pénibilité : quelle prise en compte ? Fonctionnaires : quels changements ? Régimes spéciaux : pas touche ? Emploi des seniors : quelles mesures ? Financement : comment équilibrer le système ? Que faire du fonds de réserve ?
Réforme des retraites : l'autre solution (Le Monde, 14 juin)
Le point de vue de Jean-Marie Harribey, Attac ; Willy Pelletier, Fondation Copernic ; Gérard Filoche, inspecteur du travail ; Christiane Marty, féministe ; Christophe Delecourt, CGT-Finances ; Didier Horus, FSU ; Pierre Khalfa, Solidaires ; Olivier Besancenot, NPA ; Martine Billard, PG ; Marie-George Buffet, PCF ; Razzy Hammadi, PS ; Alain Lipietz, Les Verts.
Après un mois de consultations en trompe-l'oeil, le gouvernement a remis sa copie aux syndicats et au patronat. Ce document d'orientation est précieux, car il renferme toutes les contre-vérités proférées et fausses solutions avancées depuis près de vingt ans. Choc démographique, catastrophe des régimes de retraite par répartition et travailler plus longtemps se mêlent dans un projet aussi mystificateur qu'inefficace.
Cet article est le 23ème sur ce blog dans la catégorie Les retraites