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Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.

Retraites : le sous-emploi conduit à de nouvelles et difficiles décisions

En débat, la durée de cotisation et les retraites complémentaires

 

Les conséquences du sous-emploi chronique se manifestent par des déséquilibres des comptes « retraites », contraignant le gouvernement et les partenaires sociaux à rechercher les moins mauvaises solutions. L’urgence se situe au niveau des retraites complémentaires.

 

Une nouvelle réunion des partenaires sociaux est prévue le 13 mars, après l’échec du 6ème round de négociations le 7 mars. Voir Retraites complémentaires : il faudra se revoir (Ouest-France, Guillaume Le Du, 8 mars 2013). « La solution consistant à ce que les pensions versées par l’Agirc et l’Arrco augmentent moins vite que l’inflation fait son chemin (…). Ces négociations sur les retraites complémentaires sont surveillées de près par le gouvernement, engagé dans une réforme du régime général. Les pouvoirs publics pourraient s’inspirer des solutions trouvées par les partenaires sociaux dans le cadre des retraites complémentaires ».

Voir Ouest-France, Guillaume Le Du, 7 mars 2013 : Retraites : vers une durée de cotisation rallongée

 

L'idée fait son chemin. Après les réformes de 2003 et 2010, le gouvernement promet de nouvelles mesures avant la fin de l'année, afin d'équilibrer durablement les régimes pour 2040.

 

« L'allongement de la durée de cotisation est un des éléments sur la table... » Michel Sapin, le ministre du Travail, a levé le tabou, mercredi, sur France Inter. Pour garantir l'équilibre des retraites à l'horizon 2040, le gouvernement n'exclut aucune piste.

Le calendrier s'accélère. La feuille de route de l'exécutif concernant la réforme des retraites sera finalisée ce jeudi. Un groupe de dix experts sera chargé de faire des propositions d'ici à juin avant une consultation des partenaires sociaux. La réforme interviendrait avant la fin de l'année.

Les options habituelles

Que lit-on dans la feuille de route ? Ni plus ni moins que les options habituelles pour rétablir l'équilibre des comptes. D'abord en jouant sur l'allongement de la durée d'activité et l'âge de départ. Rappelons qu'il faut déjà 42 annuités d'ici à 2020 pour bénéficier d'une retraite pleine. L'âge de départ a aussi été repoussé à 62 ans dès 2017.

Avec ces mesures prises en 2010, Nicolas Sarkozy promettait un retour à l'équilibre en 2018. Mais trois ans plus tard, ce n'est pas suffisant. « Il est légitime qu'un accroissement de l'espérance de vie se traduise par un allongement de la durée d'activité », anticipe la feuille de route. « Le Medef voudrait que le gouvernement annonce le passage de l'âge légal de la retraite à 63 ans ou plus », affirme Jean-Louis Malys, le monsieur « retraite » de la CFDT. Lundi, le député PS Jean-Marie Le Guen a préconisé de reculer l'âge de la retraite à 62 ans dès 2015.

La réforme passerait aussi par une désindexation partielle des pensions de retraite. Conséquence ? Les pensions progresseraient moins vite que l'inflation. Le gouvernement y serait prêt à condition de remédier aux inégalités entre pensionnés. « Notre système de retraite permet aujourd'hui de garantir un niveau de vie moyen de retraités proche de celui des actifs et légèrement supérieur à celui de l'ensemble de la population », peut-on lire dans le document de travail. Sur cette question, la discussion déjà entamée pour les régimes complémentaires (lire ci-dessous) pourrait inspirer les rédacteurs de la réforme du régime général.

Enfin, la feuille de route évoque le financement des régimes par la hausse des cotisations. Mais cette option présente le risque d'alourdir les charges des entreprises. Et leur compétitivité. Le Medef y est très opposé.

Retraites complémentaires : menaces sur le pouvoir d'achat

Les partenaires sociaux se retrouvent ce jeudi pour une quatrième et dernière séance de négociation sur le financement des retraites complémentaires. Les cinq syndicats de salariés (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC et CFTC) et le patronat doivent trouver une réponse au problème de financement de l'Arrco (tous les salariés du privé) et l'Agirc (cadres du privé). Si rien n'est fait, le déficit de ces deux régimes, qui concerne 11 millions de retraités du secteur privé, atteindra les 10 milliards en 2017 (4,5 milliards en 2012). L'Agirc et Arrco étaient pourtant excédentaires jusqu'en 2008. Mais le déficit se creuse avec la crise économique et l'arrivée à la retraite des papy-boomers.

En réduisant le pouvoir d'achat des retraités...

La désindexation des retraites complémentaires est en marche. Autrement dit : le niveau des pensions augmentera moins vite que l'inflation (1,8 % prévu en 2013). Le patronat a revu ses exigences à la baisse : les retraites complémentaires seraient revalorisées le 1er avril, comme d'habitude, mais un point en dessous de l'inflation au lieu d'un point et demi. Cette désindexation serait renouvelée jusqu'en 2017. L'économie réalisée serait de 3,8 milliards sur trois ans. Pour Jean-Louis Malys, de la CFDT, « cela reviendrait à faire reculer le pouvoir d'achat des retraités de plus de 5 % en cinq ans ».

En augmentant les cotisations...

Mais la désindexation des pensions ne suffira pas pour combler les trous... Les cinq syndicats de salariés réclament une hausse des cotisations. D'abord opposé, le Medef serait finalement favorable à une hausse du taux d'appel, c'est-à-dire une hausse des cotisations qui ne créerait pas de droits supplémentaires pour les futurs retraités. Cette hausse, qui rapporterait 2,5 milliards, n'interviendrait qu'à partir de 2015 et serait étalée jusqu'en 2020. Mais à la condition que l'environnement économique soit favorable et que les charges des entreprises le permettent...

En pensant au régime de base...

La désindexation des régimes complémentaires par rapport à l'inflation pourrait aussi inspirer la future réforme du régime de base des retraites qui doit intervenir avant la fin de l'année... Le gouvernement « ne pourra pas ne pas en tenir compte », a indiqué Jérôme Cahuzac, le ministre du Budget, préparant ainsi les esprits. Mais les partenaires sociaux, qui doivent aboutir à un accord sur les retraites complémentaires, n'entendent pas jouer les poissons pilotes pour le gouvernement.

Cet article est le 47ème sur ce blog dans la catégorie Les retraites

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