Route royale puis nationale, elle devient berthevinoise
Il y a quelques jours, le rôle de Bernard Le Godais dans la transformation de Saint-Berthevin en petite ville était évoqué. Voir Saint-Berthevin (53) : inauguration de l'espace sportif Bernard Le Godais - 18 novembre 2012. C’est le moment de rappeler ce qu’était Saint-Berthevin avant l’arrivée de Bernard le Godais en 1965.
Dans Ouest-France, édition du 10-11 novembre 2012, Valentin Gendrot présente brièvement l’évolution historique de Saint-Berthevin :
Histoire d’une commune devenue petite ville
Au XIXe siècle, l’actuelle ville n’était qu’une petite commune, constituée de trois noyaux d’habitats. Grâce au développement des axes de communication, elle s’est développée.
Au XVIIIe siècle, l’actuelle route départementale 57 coupait déjà le bourg en deux parties. Cette voie rectiligne a été construite entre 1740 et 1745. Sous Louis XV. Elle portait le nom de route royale. Auparavant, l’axe Paris-Rennes passait par des voies sinueuses. Les actuelles rues de l’Ecrille et Alain-Gerbault.
En 1899, la route royale est devenue route nationale. Le bourg était alors constitué de trois noyaux d’habitats. Le Haut-Bourg, le Bas-Bourg et le Bourg-du-Pont. Ces noms indiquent simplement leur situation géographique.
Le Haut-Bourg est certainement la partie la plus ancienne de la ville. A cet endroit, aurait existé une motte féodale. C’est-à-dire un camp militaire fortifié. Ce hameau situé en haut d’un plateau était composé de l’église, du presbytère et du cimetière, de deux métairies et de quelques maisons.
En dessous, le Bas-Bourg. Il s’est développé grâce à l’implantation de la route royale et de la route qui mène à Changé. Au bord de ces voies, les voyageurs trouvaient des auberges et des relais pour changer de chevaux avant de repartir vers Laval, Paris ou Rennes. Pour l’anecdote, on raconte que Mme de Sévigné s’arrêtait dans le village lorsqu’elle se rendait en Bretagne.
Le troisième lieu d’habitation est le Bourg-du-Pont. Il est développé, comme son nom l’indique, autour du pont et de la rivière. Il était possible de franchir le Vicoin, à l’entrée du village, par ce pont, restauré à la même date que la création de la route royale. Cette zone s’est développée au XIXe siècle. Grâce, notamment, à l’exploitation des fours à chaux aux Brosses.
A la même période, la route nationale est devenue le cœur du village. Des maisons s’implantent le long de la voie. C’est d’ailleurs le schéma actuel de la ville. Trois rues ont été ouvertes pour relier chacun des anciens bourgs à la route nationale. La route de Montjean-La Guerche Bretagne, la rue du 8-Mai-1945 et le boulevard Raphaël-Toutain.
Jusque dans les années 1970, ces trois bourgs et la route nationale constituaient la commune. Elle était entourée par la forêt et les champs. Depuis, le petit village est devenu une petite ville. Notamment grâce à l’installation de quartiers résidentiels des deux côtés de la route et des zones d’activités commerciales.
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