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Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.

Tony Judt, intellectuel combatif, a été vaincu par la maladie de Charcot

Entre la vie et la mort, il avait raconté sa vie avec la maladie

 

Le 17 janvier 2010, un article du journal Le Monde m’avait ému. Tony Judt décrivait les effets de sa maladie sur sa vie. Cela me touchait parce que j’étais en relation avec Jeannette, épouse courageuse de Pierre Rousseau, un formidable joueur de volley-ball quand nous étions étudiants à l’Agro de Rennes. Elle me disait ce qu’était devenu son quotidien depuis que Pierre était cloué sur son lit par la maladie de Charcot (voir Maladie de Charcot : parfaitement conscient, Tony Judt raconte sa vie - 27 janvier 2010).

 

Tony Judt est décédé. Je l’ai su par l’article de Pierre Haski (La mort de Tony Judt, historien de l'Europe et écrivain engagé, Rue89, 8 août).

 

Sur le site du Monde, ce jour, un article publié sur le blog de Pierre Assouline « La république des livres » est très instructif à propos de la personnalité de Tony Judt. Celui-ci a eu le grand mérite de lutter courageusement pour la défense de ses idées d’abord, et pour communiquer sur sa redoutable maladie ensuite. Voici le début de ce texte.

 

Pour saluer Tony Judt (Le Monde, 9 août)

“A quoi servent pensées et souvenirs quand, jour et nuit, la souffrance vous prive de l’usage de vos membres ?. Je souffre d’une affection du motoneurone, en l’occurrence une variante de la sclérose latérale amyotrophique (SLA) : la maladie de Charcot. Les affections des neurones moteurs sont loin d’être rares : la maladie de Parkinson, la sclérose multiple et une série de maladies moins graves entrent dans cette catégorie. Ce qui distingue la SLA - la moins commune de cette famille d’affections neuromusculaires - est tout d’abord qu’elle n’entraîne aucune perte de sensation (ce qui n’est pas forcément une bénédiction) et, deuxièmement, qu’elle n’est pas douloureuse….”

C’est l’un des derniers écrits de Tony Judt, archétype de l’intellectuel engagé “à la française” tel qu’il voulait l’incarner en déplorant que la France n’en produise plus guère. Un historien de combat dont le dernier combat aura été depuis deux ans contre la maladie rare dont il souffrait et qu’il évoqua dans ce texte magnifique publié par Le Monde sous le titre “La maladie, ce cauchemar”, au début de cette année, et dont Rue 89 donne de plus larges extraits. Il vient juste de baisser la garde à 62 ans, ayant continué jusqu’au bout, malgré sa paralysie quasi totale, à enseigner et à dicter. Provocateur ? C’est peu de le dire. Tony Judt relevait de la catégorie des intellectuels-bagarreurs, comme on dirait qu’il y a des écrivains-voyageurs (…).

Cet article est le 45ème paru sur ce blog dans la catégorie Santé et sécu sociale.

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