Chevènement et Hollande, à la recherche de points d’accord
Nous étions trois - deux de la Mayenne (Gérard Beillard et Michel Sorin) et un de la Sarthe (Frédéric Roger) - participants à l’université d’été du MRC à Valence (voir Tout sur l'université d'été du Mouvement Républicain et Citoyen des 4 et 5 septembre 2010).
Avant de partir, nous avions annoncé le programme de ces deux journées (voir Université d'été les 4 et 5 septembre à Valence : le programme - 2 septembre 2010). La liste des intervenants dans les tables rondes a subi quelques modifications, en raison du désistement de Lord Adair Turner et de Laurent Mauduit, qui devaient participer à la table ronde n°1. Yves Le Hénaff, responsable au MRC des questions économiques, a suppléé ces deux personnalités.
Catherine Coutard (photo), responsable MRC Drôme-Ardèche et secrétaire nationale aux élus, doit être félicitée pour l’accueil et l’organisation. On ne peut que regretter les conditions qui ont conduit, en mars 2010, à sa mise à l’écart de la liste de gauche aux élections régionales en Rhône-Alpes.
Comme l’a souligné Catherine, c’est Gérard Bouchet, maire-adjoint MRC de Valence, qui a été l’organisateur de cette université d’été. Le maire, Alain Maurice, lors de son discours d’accueil, a montré son intérêt pour que la gauche se rassemble, en 2012, en assumant son identité républicaine.
Bastien Faudot est responsable au MRC de la formation et des universités d’été. Il a présenté les trois tables rondes (finance, monnaie, industrie) du samedi et rappelé la signification, en grec, du mot crise. C’est le moment décisif. Pas possible de tricher. On y est.
La première table ronde était animée par Étienne Butzbach, maire de Belfort, responsable au MRC des questions internationales (le « touche-à-tout génial », selon Jean-Pierre Chevènement…). L’animateur s’est remarquablement impliqué dans le cadrage du thème « Comment sortir de la logique des marchés financiers ? », en utilisant sans modération les apports de Frédéric Lordon (contraintes des actionnaires et de la concurrence) et en posant cinq questions : la question centrale du crédit, l’encadrement des profits, le plafonnement de la rémunération des actionnaires, la limitation des bonus et des écarts de salaire, la transparence.
Bruno Moschetto et Yves Le Hénaff ont apporté leur éclairage, très technique. Je ne développe pas ici.
Jean-Pierre Chevènement est intervenu dans le débat, proposant de reprendre les idées de Paul Vockler, ancien président de la banque centrale des USA, en matière de régulation de la finance.
La deuxième table ronde était animée par Julien Landfried, responsable au MRC de la communication. Le thème : « Quel avenir pour la zone euro ? ».
Julien a proposé aux trois intervenants quatre grands axes : le bilan économique de la zone euro, le risque d’éclatement de cette zone et ce que doit faire la France en cas d’éclatement, la définition du gouvernement économique de la zone euro.
Photo : Julien Landfried et Laurent Pinsolle
Alain Cotta (professeur d’économie), Yves Le Hénaff et Laurent Pinsolle (porte-parole de Debout La République) ont captivé l’auditoire en répondant de leur mieux à ces questions difficiles.
Jean-Pierre Chevènement est intervenu brillamment dans le débat, notamment su la question de la relation franco-allemande, qu’il connaît particulièrement bien.
La troisième table ronde était animée par Patrick Quinqueton, responsable au MRC du programme et des prises de position du parti. Le thème : « Refaire de la France un grand pays industriel ».
Patrick a proposé quatre points : la réalité de la désindustrialisation, ses causes, les effets de la crise financière et économique, comment réindustrialiser la France ?
Jean-Michel Quatrepoint, journaliste, auteur de « La crise globale », Pierre-Alain Weil, chargé des PME au PS, et Jean-Pierre Gérard, chef d’entreprise, vice-président de Debout La République, ont exprimé leurs idées, divergentes sur certains points.
JM Quatrepoint, PA Weil, P Quinqueton, JP Gérard (de gauche à droite)
Dimanche matin, nous avions la possibilité de participer à l’un des deux petits-déjeuners thématiques :
- Santé et hôpital public, avec Ladislas Polski, médecin dans les Alpes-Maritimes, responsable santé au MRC, et Patrick Nivet, médecin hospitalier à Libourne.
- Education, avec Estelle Folest, responsable éducation au MRC, Véronique Blanchard, institutrice, Jean-Claude Blanc, ancien professeur et Claire Mazeron, professeur et syndicaliste.
Puis, Jean-Luc Laurent, président du MRC, faisait l’intervention de clôture (voir La gauche a besoin d'une mise au net d'ici 2012), avant l’arrivée de François Hollande à 11h.
Le temps fort de cette université d’été, sur le thème « Quel projet pour 2012 ? » était animé par Marie-Françoise Bechtel, vice-présidente du MRC, avec la participation de deux anciens responsables de partis et actuels présidentiables, François Hollande, député de Corrèze, premier secrétaire du PS de 1997 à 2008, et Jean-Pierre Chevènement, sénateur du Territoire de Belfort, président d’honneur du MRC.
François Hollande évoque les cinq défis à relever : la place de la France dans la mondialisation, la mutation écologique, la cohésion sociale et la redistribution, la cohésion républicaine, la jeunesse.
Marie-Françoise Bechtel introduit le débat en constatant deux points d’accord : les défis à relever, la crise n’étant pas terminée, et un nouveau réalisme européen qui conduit les deux responsables politiques à bouger sur la question européenne.
Je reviendrai sur les précisions apportées dans le débat qui a suivi, aucun des deux n’esquivant les questions.
Cet article est le 73ème paru sur ce blog dans la catégorie MRC national.