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  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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Articles RÉCents

10 février 2025 1 10 /02 /février /2025 19:49

La volonté du président Petit suscite l'incompréhension des scientifiques

 

Le 12 décembre 2024, Le CNRS a été plongé dans la stupeur lorsque le PDG Antoine Petit a annoncé la création d'un nouveau label accordé à un quart des unités de recherche, celles qui peuvent prétendre au niveau mondial.

Voir cet article (Fanny Marlier) du journal indépendant - géré par ses salariés - Alternatives Economiques publié le 7 février 2025 sous le titre Le projet de laboratoires « d’excellence » plonge le CNRS dans la stupeur.

 

La volonté soudaine du PDG du CNRS Antoine Petit de concentrer les moyens sur quelques laboratoires clés, dits « Key Labs », suscite l’incompréhension et une vive opposition de la communauté scientifique.

En contexte de disette budgétaire, faut-il arrêter de disperser les moyens de la recherche pour les concentrer sur quelques équipes et laboratoires susceptibles de peser dans la compétition internationale ? C’est la question que pose le projet de « Key Labs », avec lequel le PDG du CNRS Antoine Petit a pris tout le monde de court.

Ce fut en effet la stupeur quand, le 12 décembre 2024, ce dernier annonça à la convention des directrices et directeurs d’unités, représentant plus de 800 laboratoires, la création de ce nouveau label. Accordé à environ un quart des unités de recherches, et 46 % des personnels CNRS, il vise à « faire porter un effort particulier sur un nombre plus restreint d’unités, celles qui peuvent légitimement prétendre à être qualifiées "de rang mondial" », indiquait Antoine Petit.

Résultat : une part des ressources humaines plus importante sera affectée à ces laboratoires estampillés « Key Labs ». Le même jour, il annonçait également, et sans plus de concertation, la saisie de 10 % des « ressources propres banalisées » des laboratoires

Quelque temps plus tard, un document précisait que l’objectif était « d’aider les très bons à devenir encore meilleurs ». Comme pour anticiper la fronde, le PDG Antoine Petit soulignait que « cette priorité ne signifie pas exclusivité », et qu’ainsi le CNRS n’abandonnerait pas les 75 % des laboratoires non labellisés Key Labs.

La précaution a fait long feu, d’autant que le projet n’a été présenté au conseil scientifique du CNRS que le 27 janvier dernier, cet attentisme mettant à mal la collégialité au cœur du fonctionnement de la recherche.

Perte de moyens humains

Sur le fond, plusieurs critiques émergent. Dans ses recommandations établies le 28 janvier, le conseil scientifique craint « une discrimination entre laboratoires » qui engendrerait des « tensions au sein des UMR [unités mixtes de recherche, cofinancées par le CNRS et d’autres organismes, NDLR] » et affecterait tous les personnels y compris ceux des universités et des écoles.

« Nous ne percevons aucun avantage dans ce dispositif tandis que le CNRS a déjà perdu au moins mille postes permanents en dix ans, insiste Olivier Coutard, le président du conseil scientifique du CNRS. Cela ne contribuera qu’à démotiver les collègues des laboratoires qui ne bénéficieront pas de ce label. »

Puisque les laboratoires se financent essentiellement aujourd’hui grâce à des appels d’offres, c’est surtout la perte de moyens humains qui inquiète les chercheurs. Avec moins de personnel et moins d’étudiants attirés, certains craignent que la mesure entraîne tout simplement la disparition de ces laboratoires moins soutenus.

« En instaurant la mise en concurrence de laboratoires de recherches, ce projet est tout simplement contraire à l’esprit du CNRS, martèle Thomas Perrin, directeur de recherche au sein de l’institution. Si vous concentrez les moyens humains sur 25 %, les 75 % vont tomber en déliquescence et vont fermer. »

La démarche n’est pas totalement surprenante de la part d’Antoine Petit qui, en 2019 déjà, avait suscité la polémique en déclarant vouloir élaborer une loi de programmation « inégalitaire », « vertueuse et darwinienne » pour la recherche. La pilule n’en est pas moins difficile à avaler, et pas seulement pour les chercheurs.

Absence de concertation

France Universités, qui rassemble les dirigeants d’un grand nombre d’établissements d’enseignement supérieur et de recherche, avait demandé un moratoire sur le projet dès le 19 décembre. Demande réitérée dans un communiqué du 17 janvier, dans lequel les universités font part de leur « total désaccord » avec la méthode de la direction du CNRS et une annonce faite par « surprise » et « sans dialogue ».

D’autant que nombre des unités potentiellement visées sont dites « mixtes », car en cotutelle entre le CNRS et les universités. Or ni ces dernières, ni les instances syndicales, ni les autres organismes nationaux de recherche n’ont été consultés.

Cette absence de concertation a sans doute contribué à la vivacité de l’opposition au projet. D’après un sondage réalisé par l’Association des directions de laboratoires (ADL), près de 80 % des 428 répondants sont opposés à la mesure. Une motion de défiance réclamant « l’arrêt immédiat » des Key Labs et appelant à la démission d’Antoine Petit a recueilli plus de 10 000 signatures. Et une manifestation a été organisée devant le CNRS le 27 janvier, jour de la présentation du projet au conseil scientifique de l’organisme.

La mobilisation a porté quelques fruits. « Les conditions du dialogue n’étant pas parfaitement réunies », le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, Philippe Baptiste, a annoncé un moratoire sur cette mesure lors de ses vœux du 30 janvier.

Désavouant quelque peu le projet du PDG du CNRS, le ministre a tenu à rappeler combien l’organisme scientifique « n’est pas une agence de labellisation. (…) On peut être une excellente unité de recherche et ne pas être associé au CNRS. »

Il a aussi précisé que l’instance « a vocation à avoir une stratégie scientifique qui ne peut être la somme de stratégies de sites et qui doit infuser sur son allocation de ressources ». Le lendemain, Antoine Petit annonçait dans un e-mail qu’une période de concertation s’ouvrait « jusqu’à l’été » (...).


 

Cet article est le 3453 ème sur le blog MRC 53 - le 165ème, catégorie France et Europe

Article paru le 10 février 2025 sur http://mrc53.over-blog.com/

Olivier Coutard, président du Conseil scientifique du CNRS

Olivier Coutard, président du Conseil scientifique du CNRS

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9 février 2025 7 09 /02 /février /2025 17:20

Restreindre le droit du sol aura peu d'effet sur l'immigraton irrégulière


 

Le cyclone Chido - qui a dévasté Mayotte - oblige la nation française à voir la réalité de la situation dans l'archipel des Comores.

Rappel des articles précédents :

- CiViQ, 28 décembre 2024 : Mayotte, île française des Comores, département où la vie s'est arrêtée

- CiViQ, 31 décembre : Mayotte et les Comores, les ambiguïtés d'une situation post-coloniale

- MRC53, 31 décembre : Le Premier ministre François Bayrou présente le plan "Mayotte debout"

 

Le Parlement français délibère sur le droit du sol à Mayotte, à l'initiative des députés "Droite républicaine" à l'Assemblée nationale. Avec l'idée de généraliser l'exception mahoraise à l'ensemble du territoire national.

Le site français "The Conversation" a publié le 5 février un texte bien documenté de Jules Gazeaud, chargé de recherche CNRS à l'Université Clermont Auvergne. Extraits.

Restreindre le droit du sol à Mayotte : une proposition inefficace

 

Le 6 février, l’Assemblée nationale a voté une proposition de loi des Républicains visant à restreindre le droit du sol à Mayotte. Soutenue par les macronistes et le RN, cette loi exige désormais que les deux parents d’un enfant né à Mayotte résident régulièrement en France depuis trois ans pour que l’enfant obtienne la nationalité française. Initialement, il suffisait qu’un seul parent soit régularisé et résidant depuis trois mois. Or, il est peu probable que cette réforme change la donne en matière d’immigration irrégulière dans la région.

Seulement quelques jours après le passage du cyclone Chido qui a dévasté Mayotte, le ministre de l’intérieur Bruno Retailleau, issu des rangs du parti Les Républicains (LR), a évoqué la nécessité de « traiter la question migratoire » dans l’archipel et a ainsi remis sur la table la question du droit du sol.

Depuis 2018, une dérogation du droit du sol restreint la possibilité de devenir Français pour les enfants nés à Mayotte. Un enfant né de parents étrangers peut devenir français à sa majorité (ou par déclaration anticipée à partir de ses 13 ans) si au moins l’un de ses parents résidait légalement en France au moment de sa naissance depuis au moins trois mois.

Mercredi 29 janvier, les députés ont adopté en commission une proposition de loi des LR visant à durcir cette règle en exigeant que les deux parents aient résidé de manière légale et ininterrompue à Mayotte au moins un an avant la naissance de l’enfant. Le texte doit maintenant être examiné par l’ensemble des députés jeudi 6 février.

Cette proposition se distingue de celle avancée par Emmanuel Macron au début de l’année  2024 qui prévoyait la suppression complète du droit du sol à Mayotte et qui aurait nécessité une réforme constitutionnelle. Selon le président du groupe Droite républicaine Laurent Wauquiez, cette nouvelle proposition a « vocation à être étendue sur l’ensemble du territoire français. »

La réforme de 2018 n’a produit aucun effet visible sur l’immigration irrégulière

Pourtant, si elle devait être adoptée, il est peu probable que cette réforme change la donne en matière d’immigration irrégulière (...).

Les Comoriens fuient la misère

Le droit du sol n’est qu’un facteur secondaire de la pression migratoire à Mayotte. La majorité des migrants viennent des îles comoriennes voisines, où le PIB par habitant est onze fois plus faible et les infrastructures sanitaires défaillantes : la mortalité maternelle y est douze fois plus élevée qu’à Mayotte, et la mortalité infantile quatre fois supérieure. Dans ce contexte, il n’est pas surprenant que de nombreux Comoriens tentent leur chance à Mayotte.

La mobilité entre les îles des Comores est une réalité qu’aucune politique restrictive ne pourra effacer. L’instauration du visa Balladur en 1995 a mis fin à la libre circulation entre les Comores et Mayotte, mais elle n’a pas empêché les migrations : elle les a rendues plus dangereuses et coûteuses, favorisant l’émergence de routes irrégulières.

Aujourd’hui, la politique migratoire repose essentiellement sur des expulsions massives et la précarisation juridique et sociale des migrants, ce qui a participé à aggraver le bilan tragique du cyclone Chido.

Repenser la politique migratoire dans la région

Cette politique produit en outre des effets pervers rarement discutés : d’une part, elle tend à « fixer » les migrants à Mayotte au lieu d’encourager les allers-retours, car certains préfèrent rester à Mayotte de peur de ne plus pouvoir y revenir ; d’autre part, elle crée de nombreux mineurs isolés suite à l’expulsion de leurs parents. Ces enfants sont difficiles à recenser, mais les associations et pouvoirs publics estiment qu’ils seraient entre 3 000 et 4 000 à Mayotte, et ils sont souvent accusés d’être l’une des sources de la violence que connaît l’île.

Il est crucial d’envisager une voie plus réaliste et mieux adaptée aux dynamiques de l’archipel. Cela passe évidemment par un renforcement des infrastructures sanitaires pour trouver des solutions aux graves problèmes de santé publique auxquels est confrontée la population comorienne. Il serait aussi pertinent de mettre en place un nouveau cadre migratoire qui favorise des déplacements sûrs et encourage les allers-retours, à l’image de ce qui existe ailleurs.

C’est le modèle adopté notamment entre Singapour et la Malaisie, où les écarts de richesses sont également considérables – le PIB par habitant de Singapour est près de sept fois supérieur à celui de la Malaisie – et où 80 000 travailleurs malaisiens peu qualifiés traversent quotidiennement la frontière pour travailler à Singapour grâce à des visas de travail spéciaux, des contrôles douaniers allégés, et un système de transport efficace.

Plus près de chez nous, les migrations pendulaires entre la France et la Suisse ou le Luxembourg sont courantes, avec chaque jour de nombreux Français qui traversent la frontière pour travailler dans ces pays voisins.

Accepter que Mayotte et les Comores sont des voisins, et non des adversaires, ouvrirait la voie à une gestion plus fluide et humaine des mobilités, tout en contribuant à répondre aux enjeux économiques et sociaux considérables auxquels ces territoires sont confrontés.


 

Cet article est le 3451 ème sur le blog MRC 53 - le 164ème, catégorie France et Europe

Article paru le 09 février 2025 sur http://mrc53.over-blog.com/

Mayotte : repenser les mobilités au niveau de l'archipel des Comores
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6 janvier 2025 1 06 /01 /janvier /2025 16:03

Le Parti autrichien de la liberté va se tourner vers les conservateurs

 

Après l'échec des négociations avec les sociaux-démocrates et les libéraux, le chancelier sortant conservateur (droite OVP), Karl Nehammer, avait annoncé sa démission de la présidence du parti OVP et de meneur de négociations pour former un gouvernement.

Voir Autriche, Allemagne, France : des majorités parlementaires incertaines.

 

 

Le président autrichien Alexander Van der Bellen a demandé lundi au chef de l’extrême droite Herbert Kickl de trouver une majorité. Une première dans l’histoire du pays.

 

Le Temps (avec AFP), 6 janvier : 

En Autriche, l'extrême droite se charge des négociations pour former un gouvernement

 

Le président autrichien a demandé lundi au chef de l’extrême droite Herbert Kickl de trouver une majorité pour gouverner, une première dans l’histoire du pays alpin, après l’échec des négociations entre conservateurs, sociaux-démocrates et libéraux.

 

Au vu de «la nouvelle situation […], j’ai chargé» Herbert Kickl, dont le parti était arrivé premier des législatives fin septembre avec près de 29% des voix, de mener des discussions, a déclaré le chef d’Etat écologiste Alexander Van der Bellen, ajoutant qu’il n’avait «pas été facile de prendre» une telle décision.

Echec de précédentes négociations

Si le Parti autrichien de la liberté (FPÖ) a déjà participé au pouvoir en tant que partenaire minoritaire, il n’a jamais occupé la chancellerie dans cet Etat membre de l’Union européenne de neuf millions d’habitants.

Avant le scrutin, Alexander Van der Bellen n’avait pas caché ses réticences envers Herbert Kickl, qui l’a par le passé traité de «momie sénile». Et le chef d’Etat octogénaire avait préféré en octobre choisir le chancelier conservateur sortant Karl Nehammer pour mener les négociations, contrairement à l’usage qui réserve normalement ce droit au parti vainqueur.

Mais l’échec des négociations menées avec les sociaux-démocrates et les libéraux, suivi de la démission annoncée de Karl Nehammer, farouche opposant à Herbert Kickl, ont changé la donne, dans un spectaculaire rebondissement sur fond de montée des forces nationalistes en Europe.

Une extrême droite déjà active dans les gouvernements régionaux

Le nouveau chef par intérim des conservateurs, Christian Stocker, s’est dit ouvert à des pourparlers avec l’extrême droite, les deux partis partageant des positions proches sur l’économie et l’immigration.

Les conservateurs autrichiens se sont déjà alliés deux fois au FPÖ, en 2000 et en 2017, dans un pays qui a brisé le tabou de l’extrême droite bien avant le reste de l’Europe. L’extrême droite participe par ailleurs actuellement à quatre des neuf gouvernements régionaux. «Les voix au sein de l’ÖVP qui excluaient de travailler avec (…) Kickl se sont faites beaucoup plus discrètes», a commenté dimanche le président.

«Nazis dehors»

Confier au FPÖ le soin de mener des négociations est lourd de symbole: c’est une première depuis 1945 pour cette formation fondée par d’anciens nazis et dirigée par un homme qui veut se faire appeler Volkskanzler, le «chancelier du peuple» – comme Adolf Hitler, natif d’Autriche, même s’il se défend de toute référence nazie.

Des centaines de manifestants se sont rassemblés lundi devant le palais de la Hofburg, siège de la présidence, criant «Nazis dehors».

Un projet de remigration

Herbert Kickl, 56 ans, a pris la tête du FPÖ en 2021 et en jouant la carte conspirationniste face aux restrictions anti-Covid, il a su faire oublier les scandales de corruption qui avaient laminé son prédécesseur.

Nerveux, toujours dissimulé derrière une barbe de trois jours, il a opté pour une ligne dure, opposée aux médias, aux LGBT +, à l’Europe et aux élites, loin de toute stratégie de dédiabolisation. Cet ex-ministre de l’Intérieur ménage par ailleurs la Russie malgré l’invasion de l’Ukraine.

Petites lunettes rondes et silhouette de marathonien, l’ancien étudiant en philosophie et en histoire assume également sa proximité avec les identitaires contre un ennemi commun: l’islam.

Il parle sans s’excuser de «remigration» - un projet anticonstitutionnel de déchéance de nationalité et d’expulsion des Autrichiens d’origine extra-européenne - et a l’insulte facile envers ses adversaires.

 

Cet article est le 3417 ème sur le blog MRC 53 - le 163ème, catégorie France et Europe

Article paru le 06 janvier 2025 sur http://mrc53.over-blog.com/

Le Parlement autrichien

Le Parlement autrichien

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5 janvier 2025 7 05 /01 /janvier /2025 21:39

En Autriche, une majorité est introuvable sans l'extrême droite

 

Les Élections législatives autrichiennes de 2024 (Wikipédia), le 29 septembre, avaient mis en tête (près de 29 % des voix) le FPO (parti de la liberté d'Autriche, extrême droite) mais les autres partis excluaient de participer à un gouvernement avec son dirigeant, Herbert Kickl.

 

Arrivé en 2ème position avec 26 % des voix, OVP (parti populaire autrichien, conservateurs) avait alors tenté de former un gouvernement avec le SPO (parti social démocrate, centre gauche, 21 %) et avec NEOS (parti libéral, 9 %).

C'est d'abord NEOS qui a quitté les négociations, puis le chancelier conservateur Karl Nehammer a annoncé qu'un accord est impossible avec les sociaux démocrates, ce qui mettait fin à sa tentative de négociation. Parmi les principaux sujets de discorde cités par les médias autrichiens, l’impôt sur la fortune, les droits de succession, les retraites et des divergences sur la façon de contrôler le déficit budgétaire.

 

Le président autrichien, Alexander Van der Bellen, a annoncé qu'il allait rencontrer le chef du parti FPO (extrême droite) pour discuter de la nouvelle situation. Cela signifie que les opposants, au sein de la droite conservatrice OVP, se font beaucoup plus discrets dans leur refus de travailler avec FPO.

 

Si les négociations amenant l'extrême droite au pouvoir étaient infructueuses, le président devrait déclencher de nouvelles élections législatives.

 

Pour en savoir plus sur la situation en Autriche

 

- Marianne (4 janvier) : En Autriche, l'échec des négociations de coalition ravive la crainte d'un retour de l'extrême droite au pouvoir

- Courrier international (4 janvier) : Autriche : le chancelier va démissionner après l'“inévitable” échec des négociations de coalition

- Euractiv (3 janvier) : Autriche : l'échec des négociations de coalition laisse la porte ouverte à l'extrême droite

 

 

En Allemagne, après les élections législatives 2025, quelle nouvelle majorité ?

 

Le 23 février, auront lieu les Élections fédérales allemandes de 2025 - Wikipédia. Le site européen Euractiv a fait part des nombreuses interrogations qui surgissent sur la majorité parlementaire qui pourra sortir des urnes.

Voir Allemagne : après les élections de février, cette vague conservatrice qui pourrait emporter le Bundestag.

 

 

 

Et, en France, si le gouvernement Bayrou était censuré sur le budget ?...


 

Cet article est le 3416 ème sur le blog MRC 53 - le 162ème, catégorie France et Europe

Article paru le 05 janvier 2025 sur http://mrc53.over-blog.com/

Le parlement autrichien à Vienne

Le parlement autrichien à Vienne

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31 décembre 2024 2 31 /12 /décembre /2024 16:30

Dessiner un avenir différent pour Mayotte, pas seulement reconstruire


 

Le 14 décembre 2024, le cyclone tropical Chido a dévasté Mayotte, "petite île de l’océan Indien, qui symbolise à elle seule la collision brutale entre histoire coloniale, fractures sociales et désastres environnementaux. Département français depuis 2011, elle est un territoire en crise, où la misère humaine et les catastrophes naturelles s’entrelacent dans une spirale infernale".

Voir (CiViQ, 28 décembre) : Mayotte, île française des Comores, département où la vie s'est arrêtée.

 

Le 30 décembre, le gouvernement français était sur place, avec une importante délégation interministérielle : le Premier ministre François Bayrou et cinq ministres, Elisabeth Borne (éducation nationale), Manuel Valls (Outre-mer), Valérie Létard (logement), Yannick Neuder (santé) et Thani Mohamed Soilihi (francophonie et partenariats internationaux).

Compte rendu dans Ouest-France par Baptiste Legrand, le 30 décembre.
 

François Bayrou présente un plan "Mayotte debout"

 

En visite dans l’archipel, le Premier ministre François Bayrou a présenté lundi 30 décembre une série de mesures. Objectif : reconstruire l’archipel dévasté en deux ans.

Il a enchaîné les étapes au pas de course : dans un collège de Mamoudzou, à l’hôpital de campagne, à l’usine de dessalement d’eau… Seize jours après la dévastation du cyclone Chido, le Premier ministre François Bayrou était hier à Mayotte. Une visite express qu’il a achevée par une série de mesures pour venir en aide au 101e département français.

 

Le plan « Mayotte debout » vise à reconstruire l’archipel en deux ans. Un délai très court, que François Bayrou assume, décidé à « faire mentir la fatalité ». Le moyen ? Une « loi d’urgence » pour Mayotte, qui sera au menu du Conseil des ministres ce vendredi, avant de prendre la direction du Parlement « sous quinze jours ». Le plan comporte plusieurs dizaines de mesures.

Rétablir l’eau et l’électricité

Les infrastructures sont une priorité. Le Premier ministre a évoqué une « intervention » imminente de « l’armée » pour rétablir l’eau : « Avant la fin de la semaine, le volume de production d’eau potable obtenu avant Chido sera atteint », a-t-il promis. L’électricité prendra plus de temps. Elle sera « rétablie dans chaque foyer fin janvier », selon François Bayrou. D’ici là, 200 groupes électrogènes alimenteront les équipements indispensables.

Interdire les bidonvilles

Comme Emmanuel Macron, venu il y a dix jours, François Bayrou a dit vouloir « interdire et empêcher la reconstruction des bidonvilles ». Et pourtant, ils sont déjà de retour : dans ce département, le plus pauvre de France, un tiers de la population vit dans des habitats précaires. « Il y aura des interventions pour que l’on sorte de ce cycle infernal », a affirmé le chef du gouvernement. Pour aider les familles mahoraises dont les maisons ont été endommagées, il annonce des prêts garantis par l’État.

Rouvrir les écoles

La rentrée des classes aura lieu « à partir » du 13 janvier, au cas par cas. Des tentes-écoles seront fournies par une ONG. Et pour pallier le manque d’enseignants, l’État fera appel aux volontaires (retraités, étudiants…). S’agissant des élèves, « une scolarisation temporaire dans l’Hexagone pourra être réalisée », comme on l’a fait pour les enfants ukrainiens, a annoncé François Bayrou, qui était accompagné de cinq ministres, dont Manuel Valls (Outre Mer) et Élisabeth Borne (Éducation).

Soutenir l’économie

En soutien aux acteurs économiques, le Premier ministre a annoncé la création d’une « zone franche globale » afin « que les entreprises puissent se développer et passer d’une économie souterraine à une économie régulière ». Parmi les mesures, la suspension des cotisations sociales jusqu’au 31 mars et une aide financière d’urgence pour toutes les entreprises.

Quantifier l’immigration

François Bayrou a aussi plaidé pour un « recensement général et précis de la population », dans ce département qui compte 320 000 habitants, plus 100 000 à 200 000 avec les sans-papiers. Une « opération vérité » pour sortir de « l’ambiguïté ».

Il ne s’agit pas seulement de reconstruire mais « de dessiner l’avenir de Mayotte, différent », a aussi expliqué François Bayrou. Qui a dû, au cours de son déplacement, répondre à des élus locaux et des habitants échaudés par les années de « promesses non tenues ».


 

Cet article est le 3411 ème sur le blog MRC 53 - le 161ème, catégorie France et Europe

Article paru le 31 décembre 2024 sur http://mrc53.over-blog.com/

François Bayrou, le 30 décembre 2024, à la télévision

François Bayrou, le 30 décembre 2024, à la télévision

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17 décembre 2024 2 17 /12 /décembre /2024 22:00

Le dogme de la concurrence libre et non faussée a frappé fort dans l'énergie


 

"L'Europe étranglée par l'énergie chère", c'est le titre du quotidien Le Monde ce soir. "Cet appauvrissement européen se résume en deux chiffres : en 2019, la facture d'importation d'énergies fossiles de l'UE s'élevait à 341 milliards d'euros ; en 2023, c'était 416 milliards d'euros, alors même que la consommation de gaz avait baissé. Voilà pour le secteur industriel".

Voir Énergies - Actualités.
 

Dans l'introduction aux Journées de l'économie à Lyon, les 4, 5 et 6 novembre 2025, auxquelles participera l'économiste david.cayla, la question du marché européen de l'électricité est posée.

Le marché européen de l’électricité a été créé dans la perspective de stimuler une concurrence devant bénéficier au consommateur en faisant baisser les prix.

La spécificité du bien concerné s’est traduite par la fixation du prix par le gestionnaire du réseau au niveau du coût de production de la centrale la plus onéreuse en fonction d’un «merit order» consistant à appeler successivement les centrales de la moins chère à la plus chère jusqu’à satisfaction de la demande.

En parallèle, une nouvelle architecture industrielle s’est dessinée avec une séparation entre production, distribution et gestion du réseau et un affaiblissement de l’opérateur historique français EDF.

D’autres impératifs se sont ajoutés, comme la subvention aux énergies renouvelables.
L’explosion du prix du gaz naturel a montré les limites de ce système en provoquant une flambée des prix de l’électricité.

La forte volatilité des prix spot découragent l’investissement, ce qui aggrave la pénurie d’offre. La coordination de l’offre et de la demande censée stabiliser les prix ne fonctionne pas.

Dès lors, comment repenser l’organisation du marché de l’électricité ? Faut-il renoncer au principe de concurrence dans le cas d’un monopole naturel ? Mettre en place un système d’acheteur unique ? Est-ce compatible avec la subvention donnée aux EnR ? Quelle place pour le nucléaire ?


 

Pour bien comprendre, il faut lire l'entretien publié le 23 janvier 2023 dans "Quartier général", média libre, introduit en ces termes.

"Grâce à son parc nucléaire, la France serait en mesure de produire une électricité beaucoup moins chère que ses partenaires européens, notamment l’Allemagne. Ainsi les boulangers pourraient-ils voir leurs factures divisées par cinq, entre autres professions prises à la gorge en ce moment. Problème: l’UE l’interdit, afin de faire respecter le dogme d’une prétendue concurrence libre et non faussée. L’économiste David Cayla, auteur de « Déclin et chute du néolibéralisme » répond à toutes les questions de QG sur cette machine à broyer l’économie hexagonale qu’est devenu le marché européen de l’électricité".

Voir « Le scandale du marché européen de l’électricité »: entretien avec David Cayla.

David Cayla est économiste à l’Université d’Angers, membre du collectif Les Économistes Atterrés. Il est l’auteur de Déclin et chute du néolibéralisme (2022), Populisme et néolibéralisme (2020) et de L’économie du réel (2018), tous parus aux éditions De Boeck Supérieur. Voir david.cayla.
 

Le 11 octobre 2022, sur le site Elucid, tout était dit sur l'explosion du prix de l'électricité.

L’explosion des prix de l’électricité sur le marché européen intégré est totalement inédite par son ampleur et sa durée. La France est aujourd’hui l'un des pays qui paient le plus cher son électricité. Comment une telle situation, devenue hors de contrôle, a-t-elle pu arriver ? Pourquoi va-t-elle durer ? Au fond, à qui profite ce flot de flambées historiques des prix de l’énergie ? Explications.

Nos puissances publiques et financières tentent d’étouffer la réalité de la situation, à coups de boucliers tarifaires (des pansements de court terme qui provoquent des gouffres financiers de long terme) et de ruée (voire de pillage) vers le gaz produit hors de Russie, aux quatre coins du monde, provoquant une volatilité historique sur les marchés énergétiques mondiaux, et mettant ainsi en péril la sécurité énergétique (...)

Pour comprendre comment les prix de gros de l’électricité évoluent et pourquoi ils ont tant augmenté depuis l’année dernière, il faut connaître le fonctionnement du marché européen intégré de l’électricité  : il détermine chaque jour un prix de gros de l’électricité qui est fixé au niveau du coût marginal de l'électricité. C’est-à-dire en fonction du coût de production de la dernière centrale utilisée pour satisfaire la demande. Ainsi, les sources de production les moins chères sont appelées en premier (soit les énergies renouvelables et le nucléaire), puis, à mesure que la demande d’électricité augmente, les centrales à charbon sont sollicitées, et enfin, les centrales à gaz, dont les coûts de production sont les plus élevés.


 

Cet article est le 3403 ème sur le blog MRC 53 - le 160ème, catégorie France et Europe

Article paru le 17 décembre 2024 sur http://mrc53.over-blog.com/

David Cayla, le 25 septembre 2022, à Rochefort (Charente-Maritime), lors des universités de la Gauche Républicaine

David Cayla, le 25 septembre 2022, à Rochefort (Charente-Maritime), lors des universités de la Gauche Républicaine

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25 octobre 2024 5 25 /10 /octobre /2024 20:06

Des doutes sur l'équilibre entre la France et l'Allemagne dans l'Union Européenne

 

Dans "le média indépendant qui décrypte les grands enjeux contemporains", Le Temps des Ruptures, le sénateur de Charente-Maritime, Mickaël Vallet, a réagi, le 1er octobre 2024, à l'éviction de Thierry Breton de la Commission européenne, derrière laquelle il voit "la perte d'influence de la France sur la scène européenne". Selon le sénateur de la Charente-Maritime, l’Union européenne est en danger. Voici pourquoi.

 

Quel que soit le substantif utilisé pour parler de la relation franco-allemande – couple, moteur, tandem -, chacun traduit la nécessité d’être deux pour avancer. Les grands présidents l’avaient compris. Le général de Gaulle prenant le risque de la main tendue à Adenauer quinze ans seulement après la fin du conflit, comme Mitterrand se donnant tous les moyens pour arrimer l’Allemagne de l’Ouest puis l’Allemagne réunifiée dans le camp européen, quel qu’en soit d’ailleurs le coût pour l’économie française. Mais côté allemand, il suffit d’échanger avec des parlementaires outre-Rhin pour constater que cette idée de moteur ou de couple sont des images absentes de l’imaginaire politique allemand.

 

Il est dans l’ordre des choses que chaque État-membre agisse en faveur de ses intérêts propres. Les Etats, c’est bien connu et même au sein d’une union aussi intégrée, ont des intérêts avant d’avoir des amis. Mais ce rapport de forces n’est profitable à tous que si chaque parti parvient dans un subtil jeu à défendre sa part du gâteau tout en participant à accroître le gâteau européen. Quand le général de Gaulle défend une PAC résolument favorable aux intérêts des exploitants français, il a aussi en tête les avantages qu’une agriculture communautaire pourrait offrir à chacun des États-membres. Ce n’est pas seulement l’idée de l’Europe comme une France en grand qui n’est qu’au mieux un fantasme et au pire une manière d’habiller les renoncements à des pans entiers de souveraineté. C’est bien plutôt la poursuite de l’objectif d’un développement concerté et bénéfique au plus grand nombre dans un cadre juridique original et qui n’appartient qu’au continent européen. Mais nous sommes, dans les faits, bien loin de ce jeu coopératif.

Car l’Allemagne avance ses pions au sein des institutions européennes avec une tendance hégémonique et elle le fait au détriment de la place de la France. C’est la rencontre de cette force exprimée et de cette faiblesse constatée qui, loin de renforcer l’édifice général déstabilise l’ensemble du continent.

L’éviction de Thierry Breton[2] illustre parfaitement cette situation. C’est un camouflet infligé autant à la France qu’à l’autonomie européenne. L’exultation affichée par Elon Musk au lendemain de sa démission dit tout de cet échec. S’il reste un homme de droite, l’ancien commissaire a été un fer de lance de la lutte contre les GAFAM et leurs manquements à nos règles communes. Et il a toujours pris soin de le faire dans l’idée de défendre l’intérêt général de l’union dont la plupart des Etats, et pas seulement la France, ont considéré que cela servait tout autant leur intérêt national.

Surtout, son remplacement par Stéphane Séjourné signe cruellement la baisse d’influence de la France au sein de la future Commission européenne. Personne ne déniera à l’ancien ministre français des Affaires étrangères certaines capacités à gérer les relations du groupe Renew avec le reste de la droite européenne. Mais il ne fera pas grand-chose de cette expérience-là lorsqu’il aura à définir une stratégie à long-terme pour l’industrie européenne face aux rouleaux compresseurs américains et chinois. Le portefeuille élargi accordé à Thierry Breton en 2019 venait compenser la désignation d’une Allemande à la tête de la Commission européenne – une première depuis plus de soixante ans. Or sans cet équilibre, la France ne pèse plus grand-chose. Thierry Breton, dans son entretien au Monde, précise du reste qu’il pourrait n’y avoir qu’un ou deux chefs de cabinet français pour neuf ou dix allemands dans la future architecture de la Commission. Gross Malheur.

Il en va de même du sort réservé par la présidente de la commission européenne au rapport Draghi tout juste sorti des presses. L’ancien président du conseil italien a montré que l’Union européenne avait besoin d’un nouveau souffle si elle ne voulait pas poursuivre son décrochage économique vis-à-vis des États-Unis et de la Chine. Mais l’Allemagne se trouve dans une situation économique et politique délicate. En stagnation économique depuis 2019, avec un gouvernement baroque où chacun des partis de la coalition feu tricolore joue sa propre partition, elle ne parvient pas à s’extraire de la crise. Sa classe politique voit en majorité d’un très mauvais œil l’idée d’une solidarité européenne accrue par des investissements assumés solidairement par les Etats par le biais d’emprunts communs. Avis confirmé, si certains en doutaient, par le ministre des Finances allemand et surtout par Mme Von Der Leyen qui réagit clairement en représentante de son pays. D’où vient que les commissaires européens français trouvent aussi facilement le chemin de l’intérêt général européen en se mettant à l’abri de toutes accusations de chauvinisme ? Qui oserait accuser Pascal Lamy, Pierre Moscovici et même Jacques Delors de s’être comportés en français à Bruxelles frôlerait le ridicule. Et nous connaissons trop de camarades manquant sur ce sujet de sens du ridicule.

Alors que nous persistons à être les idiots utiles du village global et que notre dépendance sécuritaire aux États-Unis ne faiblit pas, Thierry Breton a su être un commissaire qui défendant les intérêts de l’Europe et des Européens si à propos qu’il a défendu se faisant ceux de son pays. Son éviction, en plus d’être un camouflet infligé à notre vieux pays, est un cadeau offert aux GAFAM.

L’Allemagne, fidèle à son histoire d’après 1945 (on ne saurait lui reprocher), ne tourne pas la page du béatlantisme. C’est donc à la France macroniste que le reproche fondamental doit être fait. La France a la chance, par son histoire (que méconnait tant la macronie), de trouver de quoi affirmer une véritable vision de ce que l’Europe peut et doit être. En sabordant son influence au sein de la Commission européenne, elle commet une double-faute, autant contre l’Europe que contre la France. Une de plus. 

[2] L’ancien ministre a annoncé sa démission le 16 septembre car il savait que la présidente de la Commission von der Leyen avait mis la France devant un dilemme : le maintenir avec un portefeuille plus restreint, ou offrir un portefeuille plus large à la France mais avec un autre titulaire au poste.

Cet article est le 3368 ème sur le blog MRC 53 - le 160ème, catégorie France et Europe

Article paru le 25 octobre 2024 sur http://mrc53.over-blog.com

Mickaël Vallet, le 25 septembre 2022, à Rochefort (Charente-Maritime), lors des universités de la Gauche républicaine

Mickaël Vallet, le 25 septembre 2022, à Rochefort (Charente-Maritime), lors des universités de la Gauche républicaine

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11 juin 2024 2 11 /06 /juin /2024 21:20

Appel au rassemblement de la gauche autour des idées de Jean Jaurès


Le 9 juin 2024, les élections européennes ont été favorables à l'extrême droite, la France se distinguant par l'ampleur du vote d'exaspération, provoquant la décision inattendue du président de la République, Emmanuel Macron, de dissoudre l'Assemblée nationale.

- En Mayenne, voir Ouest-France, 10 juin : Résultats des élections européennes 2024

- En France, voir France info : CARTE. Résultats des élections européennes 2024

- Au niveau européen, voir le site Toute l'Europe : Résultats des élections européennes 2024.

 

Réaction du président du Mouvement Républicain et Citoyen, 10 juin 2024.

 

Résultats Européennes 2024 - Réaction de Thierry Cotelle, Président du MRC

 

"Le score important des listes d’extrême-droite lors de ces élections européennes est le témoin de l’exaspération et de la colère des Français. Il montre l’ampleur de la crise démocratique que traverse notre pays.
 
En République, face à des désaveux de cet ampleur, on n’a jamais tort de redonner la parole au peuple. Emmanuel Macron a choisi de dissoudre l’Assemblée nationale et de précipiter de nouvelles élections en réduisant la campagne à trois petites semaines et en limitant ainsi le débat démocratique dont la France a besoin.
 
Pour contrer le Rassemblement National, le Mouvement Républicain et Citoyen appelle au rassemblement de la Gauche autour des valeurs républicaines chères à Jean Jaurès : Liberté, Égalité, Fraternité, Laïcité.

Pour notre part, nous sommes prêts à construire et à participer activement à cette alternative républicaine."

 

Cet article est le 3346 ème sur le blog MRC 53 - le 159ème, catégorie France et Europe

Article paru le 11 juin 2024 sur http://mrc53.over-blog.com

Thierry Cotelle, président du Mouvement Républicain et Citoyen

Thierry Cotelle, président du Mouvement Républicain et Citoyen

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4 juin 2024 2 04 /06 /juin /2024 17:31

Dimanche 9 juin, reprenons la main en France et en Europe

 

Catherine Coutard, vice-présidente du Mouvement Républicain et Citoyen, appelle à voter pour Léon Deffontaines et la liste « Gauche unie pour le monde du travail – Reprenons la main en France et en Europe ». Avec ces arguments :

 

  - Vous trouvez que la Gauche est orpheline d’un courant au service du monde du travail - retraités et chômeurs compris, alors votez Léon Deffontaines.

  - Vous trouvez que la gauche est orpheline d’un courant fidèle aux valeurs républicaines dont la laïcité, alors votez Léon Deffontaines.

  - Vous avez voté NON en 2005 ou vous avez votez OUI en 2005 mais la suite vous a convaincu que la construction européenne est à réorienter radicalement, alors votez Léon Deffontaines.

  - Vous trouvez que Pierre Joxe, Arnaud Montebourg, Emmanuel Maurel, Marie-Noëlle Lienemann … sont plus socialistes que bien d’autres, encore membres du PS, alors votez Léon Deffontaines.

  - Vous voulez que votre voix pèse lourd, alors votez Léon Deffontaines, car en faisant passer la barre des 5% à la liste « Gauche unie pour le monde du travail - Reprenons la main en France et en Europe », c’est 5 à 6 députés d’un coup que vous prenez à la droite et l’extrême-droite alors que 1% de plus aux autres listes, ça ne fait qu’un député de plus…

 

ELECTIONS EUROPÉENNES DU 9 JUIN 2024 - LE MRC S'ENGAGE !


LE 9 JUIN VOTONS ET FAISONS VOTER « GAUCHE UNIE POUR LE MONDE DU TRAVAIL »

 

Pour le Mouvement Républicain et Citoyen, il faut choisir :

- Des députés capables d’obliger les institutions bruxelloises à respecter la volonté des peuples et la souveraineté des nations en s’opposant à la généralisation du vote à la majorité qualifiée comme à toute tentation de projet fédéral.

- Des députés capables de promouvoir une Europe des projets d’intérêt général et de refuser l’austérité à perpétuité.

- Des députés capables d’exiger le retour de la puissance publique pour soutenir le « made in France », les relocalisations, la ré-industrialisation décarbonée et afin d’assurer notre souveraineté dans les domaines vitaux.

- Des députés capables de garantir notre indépendance énergétique grâce au mix nucléaire-renouvelables et de s’opposer aux règles du marché européen de l’électricité qui plombent nos factures.

- Des députés capables de soutenir le rail et le fluvial contre les logiques délétères de la soi-disant libre concurrence et du tout route.

- Des députés capables de travailler à l’urgente transition écologique sans faire payer la note aux couches populaires.

- Des députés capables de protéger notre agriculture et la qualité de notre alimentation et de s’opposer aux traités de libre-échange tous azimuts.

- Des députés capables de refuser l’élargissement sans fin de l’Union Européenne et de mettre fin au dumping social.

- Des députés capables de protéger notre système de protection sociale et nos services publics contre les oukases de la Commission Européenne.

- Des députés capables de défendre l’exception culturelle en Europe et de tenir tête aux géants du net.

- Des députés capables de porter nos valeurs républicaines dont la Laïcité.

 

En un mot, des députées et députés au service de nos nations, de nos peuples et de leur avenir. Les premières semaines de campagne électorale nous ont permis d’être attentifs au contenu des programmes et aux convictions des candidates et candidats. Comme chaque citoyenne et chaque citoyen, nous sommes prêts à faire un choix.

Le Mouvement Républicain et Citoyen appelle à voter le 9 juin pour la liste « Reprendre la main en France et en Europe – Gauche unie pour le monde du travail » emmenée par Léon Deffontaines.

Les futurs députées et députés de cette liste rassemblant le PCF, la Gauche Républicaine et de nombreux syndicalistes sauront porter les engagements qui nous sont chers.


 

Le 9 juin, un seul tour, votons Léon Deffontaines !


 

Voir aussi (3 juin) : Européennes 2024 : Thierry Cotelle (MRC) appelle à voter "Gauche unie"


 

Cet article est le 3345 ème sur le blog MRC 53 - le 158ème, catégorie France et Europe

Article paru le 4 juin 2024 sur http://mrc53.over-blog.com

Le 31 mai, à Valence, Catherine Coutard avec Samia Jaber (à gauche), candidate sur la liste "Gauche unie pour le monde du travail"

Le 31 mai, à Valence, Catherine Coutard avec Samia Jaber (à gauche), candidate sur la liste "Gauche unie pour le monde du travail"

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3 juin 2024 1 03 /06 /juin /2024 21:18

Il intervenait le 25 mai à la Fête de l'Humanité en Haute-Garonne (31)


Thierry Cotelle, Président du MRC, était présent samedi 25 mai 2024 à la Fête de l'humanité organisée à Pechbonnieu en Haute-Garonne. Lors de cette rencontre, il a appelé les électeurs de gauche, authentiquement radicaux, socialistes et ceux qui se réclament de la Gauche Républicaine, à voter le 9 juin pour la liste de la « Gauche Unie pour le monde du travail » soutenue par Fabien Roussel et portée par sa tête de liste Léon Deffontaines.

 

Intervention de Thierry Cotelle

 

C'est un tant que Président du Mouvement Républicain et Citoyen que je m'adresse ici à vous en tenant tout d’abord à remercier la Fédération du PCF 31 pour son invitation et à Pierre Lacaze, Léon Deffontaines, de me permettre d’intervenir dans le cadre de la campagne de ces élections européennes.

Je tiens également à saluer nos partenaires de la Fédération de la Gauche Républicaine, Marie Carmen Garcia de la Gauche Républicaine et Socialiste, l’Engagement d’Arnaud Montebourg et Les Radicaux de Gauche en la personne d’Isabelle Amaglio.

Si le plaisir d’être parmi vous est évident c’est surtout avec responsabilité que nous avons choisi de soutenir et d'appeler à voter pour la seule liste de gauche authentiquement républicaine, la seule qui concilie défense de notre modèle social tout en défendant en toutes circonstances notre modèle républicain, universel, laïque opposé à toute idée de flatter telle ou telle communauté.

La République c’est la défense et l'obligation de faire vivre les valeurs d'Egalité, de Liberté de Fraternité sans qu'aucune de ces 3 valeurs ne prévale sur les 2 autres.

La République ne reconnaît que des citoyens libres et égaux entre eux. C’est cette idée selon laquelle ceux qui sont français aujourd'hui sont aussi français que ceux qui le sont depuis des générations.

La République est une construction politique et non la mosaïque d'intérêts organisés en communauté.

C'est donc ce modèle que nous voulons défendre dans cette Union européenne dont les peuples comprennent combien elle leur retire peu à peu une part toujours plus importante de leur souveraineté.

Défendre les intérêts de la France en tant que République laïque et sociale et en faire la matrice de notre engagement européen c'est la raison pour laquelle le Mouvement Républicain et Citoyen est aujourd'hui à vos côtés !

Car envoyer des députés européens de la liste « Gauche unie pour le monde du travail » c'est :

Obliger les institutions bruxelloises à respecter la volonté des peuples et la souveraineté des nations en s'opposant à la généralisation du vote à la majorité qualifiée,

C'est promouvoir une Europe des projets d'intérêt général et refuser l'austérité à perpétuité,

C'est exiger le retour de la puissance publique pour soutenir le « made in France » et une réindustrialisation bien entendu décarbonée afin d'assurer notre souveraineté dans les domaines vitaux.

C'est aussi de garantir notre indépendance énergétique grâce au mix nucléaire-renouvelable,

C'est de s'opposer aux règles du marché européen de l'électricité qui plombent nos factures et freinent le développement de nos entreprises,

C'est de travailler à l'urgence transition écologique sans faire payer la note aux couches populaires,

Soutenir la liste de la gauche unie c'est aussi protéger notre agriculture et la qualité de notre alimentation,

C'est aussi s'opposer aux traités de libre-échange toutes azimuts

C’est refuser l'élargissement sans fin de l'Union européenne,

. C'est mettre fin au dumping social et protéger notre système de protection sociale et nos services publics mais c'est aussi défendre l'exception culturelle en Europe et tenir tête aux géants du net !


 

Alors le slogan choisi de « Reprendre la main » et donc redonner sens à l'action politique c'est défendre le monde du travail d'abord et s'attaquer aux inégalités salariales !

Ils vous parlent de ré-industrialisation, mais comment comptent-ils le faire lorsque l’Union Européenne refuse de mener toute politique industrielle ?

Ils vous parlent de rehausser les salaires, mais comment comptent-ils le faire dans une UE ou le salaire moyen ne dépasse pas 600€ rendant ainsi la concurrence déloyale !

Ils vous parlent de défendre la retraite à 60 ans ? Mais comment dans un marché unique ouvert aux 4 vents où le choix des autres pays est de l’obtenir à 65 ou 67 ans !

ils vous parlent de lutte contre le réchauffement climatique mais comment le faire sans mix énergétique ENR-nucléaire avec une énergie pilotable et décarbonée !


 

Je m'adresse aux électeurs de gauche, authentiquement radicaux, socialistes, ceux qui se réclament de la Gauche Républicaine.

 

Votez le 9 juin pour la liste de la « Gauche Unie pour le monde du travail »

 

Ses colistiers n’avancent pas masqués et vous donnerez un signe fort pour que la gauche retrouve sa vraie vocation : celle de Changer la Vie !!

Une génération à l'instar de Léon Deffontaines monte pour défendre ce qui a été si chèrement gagné par nos anciens,

Soutenons-les et tout d’abord le 9 juin pour envoyer au moins 5 députés français au parlement européen pour y défendre les intérêts de la France et ceux du monde du travail !


 

Cet article est le 3344 ème sur le blog MRC 53 - le 157ème, catégorie France et Europe

Article paru le 03 juin 2024 sur http://mrc53.over-blog.com

Léon Deffontaines, tête de la liste "Gauche unie pour le monde du travail" et Thierry Cotelle, président du MRC, le 25 mai 2024, lors de la Fête de l'Humanité 31

Léon Deffontaines, tête de la liste "Gauche unie pour le monde du travail" et Thierry Cotelle, président du MRC, le 25 mai 2024, lors de la Fête de l'Humanité 31

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