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  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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28 novembre 2008 5 28 /11 /novembre /2008 21:35

 

Aubry et Royal ensemble pour changer le PS ?

 

La première impression n’était peut-être pas la bonne. Dans un premier temps, après la confirmation de l’élection de Martine Aubry par le Conseil national du PS, on avait pu croire que Ségolène Royal camperait dans une attitude d’opposition. Mais elle en est sortie bien vite, aidée par ses proches.

 

Depuis leur rencontre au siège du PS mercredi, et avant celle prévue demain, il apparaît clairement que les deux femmes travaillent sur un projet d’accord pour la rénovation de leur parti.

 

C’est dans leur intérêt bien compris, car les adhérents du PS ont marqué leur préférence pour un changement en profondeur et un ancrage à gauche, non seulement en opposition à la politique de la droite au pouvoir, mais aussi dans un but positif de trouver des solutions à la crise.

 

C’est ce que j’avais conclu après avoir suivi les débats du congrès de Reims (voir Michel Sorin : le congrès PS ne prendra fin que le 22 novembre - 16 novembre 2008).

 

Quelques jours auparavant, j’avais titré mon article sur ce blog : PS : Royal et Hamon, chacun avec sa stratégie de rénovation à gauche -13 novembre 2008. Ces deux forces de renouvellement avaient la capacité de mobiliser les militants et je souhaitais qu’elles puissent s’entendre.

 

Deux articles de presse, ce jour, vont dans le sens du rapprochement Aubry-Royal :  

- Entre Martine Aubry et Ségolène Royal, le climat est à la détente (Jean-Michel Normand, Le Monde, 28 novembre)

- Le camp Royal veut participer à la direction du Parti socialiste (Le Monde, 28 novembre)

Mais ce sont des postures de négociation qui pourraient être balayées par des vents contraires. Il suffit de lire d’autres articles depuis deux jours pour s’en convaincre. Ainsi :
L’impasse des gauches européennes (Bernard Guetta, Libération, rubrique Rebonds, 26 novembre)  
Gauches françaises, gauches italiennes, même péril (Marc Lazar, Libération R, 27 novembre)
PS : troisième tour dans un an (Alain Duhamel, Libération R, 27 novembre)

Royal se taille un poste de première secrétaire bis du PS (Julien Martin, Rue89, 27 novembre)

 

Je ne partage pas l’ensemble des analyses présentées ci-dessus, même si elles ont toutes une part de vérité. Le PS a un tel besoin de renouvellement interne et de reconnaissance dans l’opinion publique qu’il en sortira par le haut. Il est au bord du précipice...

 

Dans ces conditions très difficiles, Aubry et Royal sont capables de s’entendre pour changer le PS et mettre en avant des plus jeunes, comme Hamon, Peillon, Bachelay, dotés de grandes qualités. A vérifier...

 

Cet article est le 98ème paru sur ce blog dans la catégorie Gauche France 2007-08

 

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26 novembre 2008 3 26 /11 /novembre /2008 23:50

 

La route de la refondation de la gauche est longue

 

En proclamant Martine Aubry première secrétaire du PS, hier, salle de la Mutualité à Paris, le Conseil national n’avait pas la tête à faire la fête. Peut-être avait-il conscience que le PS d’Epinay était mort et qu’une période de transition allait commencer. François Hollande avait sauvé les apparences de la vie. Martine Aubry va prendre les problèmes à bras-le-corps et tenter d’y apporter des réponses.

 

Comme l’indiquait, ce soir, une dépêche Reuters rapportée par Le Monde, sous le titre « Martine Aubry, premier secrétaire aux pieds d’argile » : « Elue de justesse à la tête du Parti socialiste, Martine Aubry est confrontée à deux défis : construire une majorité et composer une direction, ce qui, au vu des divisions qui minent les socialistes, risque de virer au cauchemar ».

 

Le congrès de Reims n’a pas dégagé d’orientation majoritaire. L’alliance tactique entre Aubry, Delanoë et Hamon, était purement défensive, face aux assauts de la candidate aux élections présidentielles, passée et futures. Benoît Hamon, qui a fait une bonne campagne et un bon résultat le 20 novembre, ne veut pas participer à ce qui ressemblerait aux années Hollande.

 

« Le jeune député européen pose des conditions pour rejoindre la majorité "aubryste": un accord sur le contenu politique et sur la stratégie de rassemblement de la gauche. Il estime être le seul à porter le double message envoyé par les militants lors du congrès : ancrage à gauche et renouvellement ».

 

Martine Aubry a repoussé le prochain Conseil national au 6 décembre, afin de pouvoir présenter des orientations et une direction cohérentes.

 

Dans l’immédiat, attardons-nous sur l’analyse du passé en lisant des articles de presse concernant la période agitée que le PS vient de vivre.

 

Au-delà de la tragi-comédie socialiste, par Rémi Lefebvre (Le Monde, 25 novembre),

 

Un psychodrame malheureusement prévisible (Paul Quilès,  23 novembre),

 

Comment vote-t-on au Parti socialiste ? (Thomas Piketty, Libération, 25 novembre),

 

Maladie du PS, énarques et analyse inactuelle sur la défaite de 2012 (Le Monde, Opinions, 26 novembre),

 

Comment Aubry a conquis le PS (Christine Garin, Le Monde, 26 novembre)

 

Deux PS pour le prix d’un ! (Marianne, 26 novembre).

 

Et commençons à regarder vers l’avenir.

 

Ségolène Royal déjà en campagne pour 2012 ! (Marianne, 26 novembre),

 

Les douze travaux de Martine Aubry (Le Figaro, 26 novembre).

 

 

Tous les épisodes précédents sont à lire sur ce blog, en cliquant sur Gauche France 2007-08

 

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25 novembre 2008 2 25 /11 /novembre /2008 22:48

 

Nouvelle donne dans le même parti socialiste

 

Le congrès PS de Reims, les 14, 15 et 16 novembre, s’était achevé sans adopter de motion d’orientation, en raison de l’incapacité entre les dirigeants des trois motions Aubry (24%), Delanoë (25%), Hamon (19%), potentiellement majoritaires ensemble, à s’accorder sur un candidat commun à présenter face à Ségolène Royal (29%) à l’élection du premier secrétaire.

 

Cette élection s’est déroulée sur deux jours, les 20 et 21 novembre, aucun des trois candidats n’obtenant la majorité absolue au premier tour. Ségolène Royal (43%) bénéficiait d’une grande part des voix qui s’étaient portées sur la motion Delanoë, alors que celui-ci avait demandé à ses électeurs de voter pour Martine Aubry, laquelle obtenait 34%, ce qui, en ajoutant les voix qui étaient allées sur Benoît Hamon (23%) devaient lui permettre d’emporter assez facilement le second tour.

 

Il n’en fut rien puisque les deux candidates du second tour arrivaient à quasi égalité le 21 novembre, le résultat enregistré les séparant de 42 voix en faveur de Martine Aubry. La commission de récolement a procédé aux vérifications et rendu son verdict ce soir : 102 voix en faveur de Martine Aubry, qui est donc élue au poste de premier secrétaire. Une première, historique, pour une femme au parti socialiste.

 

Son élection a été ratifiée par le conseil national à une forte majorité des deux tiers, qui correspond à la réalité du rapport de forces, désormais, entre la majorité et l’opposition au sein du parlement socialiste.

 

Il revient maintenant à Martine Aubry de composer son gouvernement (le secrétariat national) et le faire ratifier par le parlement (le conseil national). C’est alors qu’on verra le degré de changement et d’engagement des uns et des autres. Benoît Hamon et ses amis accepteront-ils de s’engager pleinement dans l’équipe Aubry si les proches de Bertrand Delanoë y sont très bien représentés ?

 

On peut prévoir une opposition tenace de la part de Ségolène Royal et une rivalité farouche entre les deux femmes. Reste à savoir si cela va entraver la rénovation du PS ou la favoriser. Les autres partis de gauche auront un rôle à jouer ; le MRC répondra présent.

 

Une courte revue de presse :

 

Elue premier secrétaire du PS, Martine Aubry se sent "une responsabilité lourde" (Nouvel Observateur, 25 novembre)

 

PS : Aubry enfin élue, Royal entre dans l'opposition (Rue89, 25 novembre)

 

Tous les épisodes précédents sont à lire sur ce blog, en cliquant sur Gauche France 2007-08

 

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23 novembre 2008 7 23 /11 /novembre /2008 23:39

 

Alliance avec le PCF aux élections européennes

 

La décision de Jean-Luc Mélenchon de quitter le PS n’était pas une surprise. Il me l’avait laissé entendre lors de sa venue à Laval le 23 octobre dernier (voir Mélenchon jette les bases d'un nouveau parti de gauche à l'allemande - 8 novembre 2008).

 

Depuis longtemps, et surtout depuis la campagne référendaire européenne en 2005, il militait en marge du PS, au sein de l’association politique Pour La République Sociale (PRS) qu’il préside.

 

Pourquoi cette décision maintenant et pour quoi faire ? Les élections européennes approchent et l’idée de faire liste commune avec le PCF a fait son chemin. Elle a reçu l’appui de groupes et de personnalités (Mars-Gauche républicaine - Eric Coquerel ; Claude Debons ; Unir, minorité de la LCR - Christian Picquet) qui refusaient les traités européens, notamment le projet constitutionnel et le traité de Lisbonne, et voulaient s’engager dans la construction d’un nouveau parti à la gauche du PS.

 

Alain Gély, responsable du MRC dans le 14ème arrondissement de Paris, m’avait adressé ses réflexions concernant le congrès du PS (voir Congrès du PS : les réflexions d'Alain Gély (président MRC Paris 14e) - 19 novembre 2008).

 

J’avais séparé ce qui concernait l’initiative de Jean-Luc Mélenchon de créer le parti de gauche afin de le réintroduire dans un autre article. Voici des extraits de ce texte.

 

Les questions d’Alain Gély relatives à l’initiative Mélenchon-Dolez

 

La création annoncée d’un « parti de gauche » par Dolez et Mélenchon a été un des événements remarqués en marge du congrès du PS. Pour tenter d’en apprécier la portée, formulons quelques remarques, plutôt interrogatives qu’affirmatives, d’abord sur les aspects tactiques, ensuite sur les aspects stratégiques avant d’évoquer la question électorale :

 

-          Pourquoi maintenant ? Il est un peu surprenant de voir Mélenchon, qui était resté au PS après le virage libéral de 1983, la guerre du Golfe de 1991, le vote Maastrichtien de 1992, les votes TCE de 2005 et 2008, s’en aller aujourd’hui (…).

 

-          La question principale est donc : doit-on, peut-on construire un « Die Linke » en France, puisque telle est l’ambition affichée des initiateurs du « parti de gauche » ? Il y a sans aucun doute des attentes dans ce sens au sein de la population et chez les militants de gauche, surtout au moment où l’idéologie libérale semble vaciller.

 

L’idée de constituer un rassemblement des partis de « gauche acceptant de soutenir un gouvernement voire d’y participer » correspond à un réel besoin. Faut-il pour ceci créer un nouveau parti, ou de nouveaux partis à côté de ceux qui existent déjà (PS, PCF, Verts, MRC, PRG…) ou amorcer des convergences partielles ? Éventuellement. Établir des contacts avec la « gauche de gauche » allemande est certainement une nécessité.

 

En revanche, importer purement et simplement Die Linke en France ne semble pas crédible : la configuration institutionnelle est très différente en Allemagne et en France (Etat fédéral et régime parlementaire, cogestion…) ; idem pour l’arc politique (cinq partis dont deux et demi de gauche, en comptant les Grünen pour moitié à gauche). Il faudra voir quelles seront les structures, le programme et les alliances proposées par ce nouveau parti. En tout cas, des actions communes et un dialogue avec eux ne sont pas à rejeter.

 

-          Mais pour quelles perspectives électorales ? Il faut bien les évoquer même si on ne réduit pas l’activité politique à la préparation des élections. Il faut ici distinguer les présidentielles et les européennes.

 

o        Pour les présidentielles, on ne peut confondre les réticences légitimes vis-à-vis du « présidentialisme » qui ronge les partis démocratiques avec la possibilité qu’il y aurait d’abandonner l’élection du président de la République au suffrage universel ; tout indique que le peuple y tient, en dépit des déconvenues que cela a pu lui apporter... Accepter ce type de désignation du président sans verser dans le bipartisme, tel est l’enjeu. On ne développera pas ici, mais la voie est à rechercher du côté d’une clarification des rôles respectifs du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif, de l’articulation possible entre une action gouvernementale et un mouvement populaire.

o        Pour les européennes, quel « programme commun » ? Reconstituer le non de gauche ? S’il s’agit d’accentuer la pression sur le PS, ce peut être utile. Si l’on prétend constituer un « parti de gauche » européen présent dans plusieurs pays, c’est tentant mais cela semble vraiment très ambitieux. Peut-on construire un tel parti en quelques mois ?

 

Cet article est le 83ème article paru sur ce blog dans la catégorie Gauche France 2007-08

 

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22 novembre 2008 6 22 /11 /novembre /2008 16:30

 

Le parti socialiste est victime d’un accident démocratique

 

Lors des congrès du PS, il y avait jusqu’à présent « la nuit des longs couteaux », pendant laquelle les responsables des motions recherchaient la synthèse entre les textes, de façon à présenter le dimanche matin aux délégués le résultat des travaux de la commission des résolutions.

 

A Reims, cette tradition n’a pas été respectée parce que la motion mise en avant par le vote des adhérents et celle qui la portait avec l’objectif d’être candidate à la direction du parti (motion E - Royal) n’ont pas rempli les conditions pour être reconnues par les trois autres, en tant point d’appui à la recherche d’une synthèse.

 

Lors de ce congrès, ce qui a primé, c’est la personnalité de celui ou celle qui allait remplacer François Hollande à la tête du parti. Les institutions internes n’ont pas fonctionné comme elles l’auraient dû : d’abord un accord majoritaire sur les orientations politiques et, ensuite, l’élection du premier secrétaire.

 

Ségolène Royal a pensé : « ils me font l’affront de refuser mon texte et ma personne. Qu’importe ! Je vais gagner le vote des adhérents le 20 novembre et ils seront obligés d’accepter mes orientations ensuite ».

 

Martine Aubry, Bertrand Delanoë et Benoît Hamon ont essayé de s’accorder sur un texte (c’était fait dans la nuit « des longs couteaux ») et sur une personne (en vain). Ils ont alors misé sur le vote des adhérents des 20 et 21 novembre, disposant d’un potentiel de voix plus important au départ, selon les résultats des votes du 6 novembre.

 

Mais la signification des trois votes successifs des adhérents (6, 20 et 21 novembre) est très claire :

-          Ségolène Royal a progressé à chaque fois sans bénéficier de reports de la part d’autres motions (29%, 43%, 50%).

-          Martine Aubry a progressé aussi (24%, 34%, 50%), mais en recevant les désistements des deux autres motions ou, du moins, de leur chef de file, Bertrand Delanoë et de Benoît Hamon.

 

Cela signifie clairement que l’équipe Royal a puisé sa dynamique dans la volonté des adhérents de la voir arriver à la tête du PS d’une part, et dans le rejet des autres, notamment ceux qui ont été aux responsabilités depuis longtemps, qualifiés gentiment « d’éléphants ».

 

L’aléa démocratique qui vient compliquer la situation est la quasi égalité de voix qui se sont portées sur les deux candidates (50,02% pour Martine Aubry - 49,98% pour Ségolène Royal, 42 voix d’écart), ce qui incite le camp Royal à tenter par tous les moyens, y compris les moyens légaux, à remettre en cause le résultat du scrutin, au risque d’accentuer le rejet dont il est l’objet.

 

François Hollande se trouve à point nommé pour jouer un rôle modérateur et préparer sa succession (et, peut-être, son avenir) lors du Conseil national, qui aura lieu mardi 25 novembre. Dans ce qui est l’instance suprême du pouvoir, la majorité ne sera pas Royal. Toutefois, cette majorité devra tenir compte, le cas échéant, d’irrégularités dans les votes le 21 novembre, si celles-ci étaient prouvées, ce qui pourrait l’amener à décider un nouveau scrutin pour élire la première secrétaire.

 

Cet épisode électoral apporte de l’eau au moulin de ceux qui, comme Jean-Pierre Chevènement, militent en faveur du projet de confédération de tous les partis de gauche et de primaires à gauche dans la perspective de l’élection présidentielle de 2012 (voir Chevènement (MRC) pour un «grand parti de toute la gauche», sur le blog du président du MRC, le 16 novembre 2008). Notons que Benoît Hamon et Ségolène Royal sont en accord avec l’idée d’organiser des primaires.

 

Pour en savoir plus, lire cette revue de presse :

 

- Royal demande un nouveau vote, Aubry refuse et Le PS en chantier (Libération, 22 11 08) ;

   

- PS : un vote, pas de résultats mais une crise ! (Marianne, 22 novembre) ;

 

- Les douze travaux de la nouvelle première secrétaire ((Le Figaro, 21 novembre) ;  

 

- PS : Aubry l'emporte de 42 voix, Royal réclame un nouveau vote

Aucun vainqueur n'a cependant été proclamé vendredi soir et la confusion règne. Revivez la tragique nuit du PS sur Rue89. La suite

 

Et, puisqu’il est souvent fait référence au congrès d’Epinay, lire l’article paru ce 22 novembre sur le blog de Xavier Dumoulin Parti socialiste : une histoire de Congrès à écouter sur France culture (extrait, ci-après)

Second épisode : François Mitterrand s’empare du Parti socialiste à Epinay (juin 1971)
Le congrès d’Epinay qui débute le 11 juin 1971 constitue la dernière phase d’un long processus de rapprochement entre une vieille SFIO affaiblie et un ensemble de « clubs » créés depuis les débuts de la Cinquième République dont la Convention des institutions républicaines (CIR) dirigée par François Mitterrand.

Ce dernier, candidat unique de la gauche socialiste, obtient un excellent score aux présidentielles de 1965 mettant en ballotage le général de Gaulle. Le départ de celui-ci à l’issue du référendum d’avril 1969 change le calendrier du processus de fusion.

La SFIO propose d’avancer le congrès d’unification qui se tient en juillet 1969 en l’absence des conventionnels. C’est Alain Savary qui prend la direction de l’ancienne SFIO et il est alors convenu qu’un débat de fonds devra être organisé avec le parti communiste et qu’un nouveau congrès d’unité devra se tenir en juin 1971.

Personne ne dispose d’une majorité lorsque le congrès s’ouvre. Il y a cinq motions en présence : Savary-Mollet ; Poperen ; Chevènement ; Mauroy et Mermaz-Pontillon. Pour prendre la direction du parti et conquérir à terme le pouvoir, François Mitterrand défend la stratégie de l’union de la gauche.

Dans son discours d’une grande ferveur socialiste, le futur leader de la gauche parle de rupture avec le capitalisme et d’appropriation collective des grands moyens de production. Manœuvre d’appareil ou bataille d’idées ?

François Mitterrand l’emporte en s’alliant avec l’aile droite du parti incarnée par Pierre Mauroy et Gaston Defferre et son aile gauche, animée par Jean-Pierre Chevènement au sein du Ceres. Cette grande alliance Defferre-Mauroy Mitterrand-Chevènement qui créée la surprise générale a en fait été préparée bien avant le congrès et triomphe le 13 juin de justesse sur l’équipe Savary-Mollet-Poperen.

En devenant le premier secrétaire du parti, François Mitterrand impulse certainement une dynamique de rénovation au sein de la gauche socialiste et a désormais les moyens de défendre sa stratégie d’union de la gauche. En juin 1972, le PC, le PS et le Mouvement des radicaux de gauche signe d’ailleurs le Programme commun.

 

Lire aussi, à propos du congrès d’Epinay, fondateur de l’actuel PS, en 1971 :

 

Le congrès du PS à Epinay en 1971, raconté par Jean-Pierre Chevènement - 10 novembre 2008

 

Cet article est le 82ème article paru sur ce blog dans la catégorie Gauche France 2007-08

 

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21 novembre 2008 5 21 /11 /novembre /2008 20:55

 

Benoît Hamon est le vainqueur du premier tour

 

Le congrès de Reims n’ayant pas permis au PS de trouver son orientation (voir les articles parus sur ce blog à ce sujet : Michel Sorin : le congrès PS ne prendra fin que le 22 novembre - 16 novembre 2008 et Michel Sorin décrit la situation au PS et les raisons des difficultés - 18 novembre 2008), c’est ce soir que les adhérents vont lui indiquer la direction à prendre.

 

Un parti qui suscite autant d’intérêt populaire et médiatique n’est pas mort… même si les critiques qu’il suscite sont beaucoup plus nombreuses que les louanges !

 

En fait, le PS né à Epinay en 1971 d’un croisement entre une mère socialiste (le nouveau parti socialiste, issu lui-même de la SFIO) et un père républicain (Mitterrand, assisté de Chevènement…) est arrivé en fin de vie.

 

De même que la Section Française de l’Internationale Ouvrière n’avait pas survécu à la guerre d’Algérie, n’ayant pas su y mettre un terme, le Parti Socialiste ne survivra pas à la guerre néolibérale idéologique, économique et financière, que la gauche a perdue sans la mener, n’ayant pas accepté de reconnaître l’ennemi. La parenthèse libérale, ouverte en 1983 par François Mitterrand et Lionel Jospin, n’a jamais été refermée.

 

Le PS a le souffle court. La crise, qui est la première à l’échelle mondiale et d’une intensité inconnue jusqu’à présent, a été déclenchée aux USA pendant l’été 2007. Elle va provoquer d’immenses destructions économiques. L’idéologie libérale est la grande responsable de ce gâchis planétaire. Cela devrait fournir au PS un terrain favorable pour se refaire une santé. Rien n’est sûr, car il faudrait pour cela qu’il fasse le bon diagnostic.

 

Dans les textes présentés aux adhérents (motions), seul celui de Benoît Hamon s’est montré à la hauteur sur ce point. Il avait obtenu, le 6 novembre, un peu moins de 20% d’avis favorables parmi les adhérents.

Lors de l’élection du premier secrétaire, hier, alors que la concurrence faisait rage entre les deux candidates, Ségolène Royal et Martine Aubry, et que la participation a atteint près de 60% des inscrits (seuls les présents votent), Benoît Hamon a réussi à réunir près de 23% des voix. La qualité de ses interventions au congrès, dans les salles et par les médias, en a fait le vainqueur du premier tour de scrutin.

 

Martine Aubry bénéficiait de l’appel de Bertrand Delanoë en sa faveur, ce qui portait à près de 50% le potentiel de votes sur son nom. En fait, la majorité des adhérents qui avaient voté pour la motion Delanoë n’ont pas suivi la démarche de celui-ci. Ils ont allés sur Ségolène Royal, ce qui maintient le suspense pour le second tour ce soir.

 

Pourtant, si les voix Hamon (23%) se reportaient correctement sur Aubry (34%), comme c’est probable, on ne voit pas où Royal irait chercher la différence entre ses 43% et la majorité.

Mais une élection, d’un jour à l’autre, comporte d’autres éléments que la pure arithmétique. Et il est vrai que l’ancienne candidate à l’élection présidentielle dispose de ressources rares et précieuses qui lui font remporter des victoires électorales là on ne l’attend pas. Mais il y a des limites, comme le second tour présidentiel en 2007 l’a montré.

 

Les adhérents, à jour de leurs cotisations, qui vont se déplacer dans les bureaux de vote ce soir, vont les départager.

Martine Aubry a montré sa capacité à rassembler sur sa motion, puis sur son nom, des militants venant de divers horizons, non sans une certaine déperdition, d’ailleurs. Cette caractéristique lui facilitera la tache au Conseil national. Si elle était élue à la direction du parti, elle n’aurait pas de difficultés à réunir une majorité parlementaire solide pour gouverner, à partir du moment où elle aurait su constituer une équipe, représentative de sa volonté de rénovation et d’ancrage à gauche, au secrétariat national.

 

Il n’en irait pas de même en cas de succès de Ségolène Royal. Sa volonté de changer la nature du parti pour en faire un parti démocrate, à l’italienne ou à l’américaine, se heurterait à une opposition de la part des responsables des autres motions représentées au Conseil national. Il y aurait une forme de cohabitation, qui serait une grande première au PS.

 

Dans les deux cas, le PS d’Epinay n’a plus beaucoup de temps à vivre. Selon l’élue ce soir, il est appelé à se transformer en parti démocrate ou en parti social démocrate. A moins que des évènements, liés à la crise, ne l’obligent à s’imprégner du projet républicain que portent Jean-Pierre Chevènement et le MRC…

 

Une courte revue de presse, pour terminer.

- Le Monde, 21 novembre, Christine Garin Benoît Hamon, arrivé troisième, réussit son pari.

Et aussi, ce jour, Jean-Michel Normand  La gauche du PS arbitre le duel Aubry-Royal.

- Rue89, 21 novembre, Julien Martin

PS : Royal en pôle, mais face au ticket Aubry-Hamon

Les militants ont placé Ségolène Royal en tête du vote pour le Premier secrétaire, mais un second tour aura lieu ce vendredi. La suite.

 

Cet article est le 81ème article paru sur ce blog dans la catégorie Gauche France 2007-08

 

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19 novembre 2008 3 19 /11 /novembre /2008 19:34

Engager une vraie refondation, sinon disparaître

 

Le congrès du PS à Reims a suscité de nombreux commentaires, souvent critiques. Avant tout, il faut comprendre pourquoi ses différentes composantes n’ont pas réussi à dégager une majorité sur des orientations communes. J’ai publié deux articles récents sur ce blog, qui apportent des éclairages :

 

Michel Sorin : le congrès PS ne prendra fin que le 22 novembre - 16 novembre 2008

 

Michel Sorin décrit la situation au PS et les raisons des difficultés - 18 novembre 2008

J’ai reçu les réflexions qu’Alain Gély, responsable du comité MRC Paris 14ème, a rédigées le 17 novembre. Elles sont complémentaires des miennes. En voici les extraits les plus significatifs, en laissant de côté ce qui concerne l’initiative de Jean-Luc Mélenchon de créer le parti de gauche.

 

Quelques réflexions sur le congrès du PS

 

Le parti « socialiste » est très éloigné du socialisme historique, « autogestionnaire et/ou planificateur ». Même le « socialisme libéral » d’aujourd’hui est coupé de ses racines historiques.

En effet, le socialisme libéral du début du XXème siècle acceptait que le marché joue un rôle important ; mais ce marché était censé mettre en relations des coopératives (de production et de consommation), des associations et des mutuelles. Il en restait quelque chose dans le PS « autogestionnaire » des années 70 mais ces potentialités n’ont pas survécu à la vague néolibérale des années 80-90. Sinon à l’état de traces : le « tiers-secteur » est aujourd’hui relégué au second plan voire ignoré.

Le « socialisme libéral » d’aujourd’hui vient en droite ligne de la guerre froide. L’anti-stalinisme n’était évidemment pas, à l’époque, dénué de fondements mais il n’a plus lieu de constituer une priorité actuellement.

 

Ces derniers temps, écrasé par le rouleau compresseur néolibéral - désormais en panne ? - le PS n’avait pas pu durablement s’extraire de l’atlantisme et du « financiarisme », acceptations des rapports de forces actuels, politiques, économiques et stratégiques.

 

On en est venu à confondre capitalisme et démocratie. C’est un peu dommage pour des socialistes : Marx mais aussi Jaurès, voire Blum, ont dû se retourner dans leurs tombes ! Le PS de Mitterrand et, quelque temps, celui de Jospin ont semblé s’extraire de ces ornières mais n’ont pas réellement tenté la mise en œuvre d’un projet de socialisme démocratique.

 

Illustration de ces dérives : Mitterrand obtenait quelque 40% des voix des ouvriers au premier tour des présidentielles de 1981 ; Jospin est tombé à 13% en 2002 (trois fois moins !) ; Ségolène Royal est remontée aux alentours de 25 % en 2007, avant de franchir la « barre des 50% » d’assez peu au deuxième tour dans cet électorat. Remontée significative mais très insuffisante. Un parti qui s’est éloigné à ce point d’une de ses bases sociales primordiales est-il encore vraiment « socialiste » ?

 

Remarquons que les autres « partis socialistes » - ceux de l’internationale « socialiste » (IS) -  ne sont guère mieux lotis, même s’ils sont généralement mieux ancrés dans les milieux populaires que le PS français. Une dérive générale s’est produite qui fait de ces partis de l’IS les représentants, surtout, de classes moyennes salariées recherchant avant tout un compromis avec les milieux de la finance mondialisatrice.

 

Aujourd’hui, la finance mondialisatrice entre en crise ouverte. La caricature du socialisme que constituaient les régimes « capitalistes «d’État » (dits soviétiques) est désormais jetée aux poubelles de l’Histoire. Sauf en Chine, mais ce pays ne peut prétendre jouer un rôle de modèle pour les socialistes européens. Les PS sont donc devant un vide stratégique ; sont-ils en mesure de renouer avec leur base sociale, de revivifier leurs références historiques, de formuler de véritables projets politiques, impliquant la prise du pouvoir d’État mais ne s’y réduisant pas ? Les PS peuvent-ils seulement reconstituer une pensée critique profonde et cohérente du capitalisme ? On peut éventuellement l’espérer mais on ne peut l’affirmer.

 

Cette indétermination pose évidemment problème aux républicains sociaux, démocrates de gauche, écologistes responsables et toutes forces politiques et sociales qui aspirent à construire une démocratie véritable et qui ne peuvent guère l’envisager sans une évolution socialiste des socialistes ! « 

On ne peut rien faire avec le PS, mais on ne peut rien faire sans lui » Il faudra bien surmonter d’une manière ou d’une autre cette contradiction, (« malédiction de Gilles Lemaire », proférée par l’ex secrétaire national des Verts). Cela suppose des évolutions, qui se produiront inévitablement…

 

« L’erreur en politique, c’est l’erreur sur la question de l’État. » (Citation approximative d’un propos de Gramsci, communiste italien).

Sous couvert d’internationalisme, nombre de socialistes ont oublié que la démocratie s’exerçait pour l’essentiel, et sans doute pour longtemps, dans le cadre des « États-nations ». Il est vrai que la nation, la patrie, ont donné lieu à des récupérations nationalistes et bellicistes tragiques.

 

Mais c’est la vision ethnique de la nation, celle de la race et du sang, qui en est responsable.

La nation républicaine, politique est au contraire un instrument de libération un ingrédient de l’internationalisme. Jaurès l’avait bien compris : « Un peu de patriotisme éloigne de l’Internationale, beaucoup de patriotisme y ramène ».

 

La confusion entre internationalisme et anti-patriotisme, ou l’anti-étatisme, explique l’invraisemblable dérive des PS européens, acceptant l’Union européenne actuelle comme vecteur de l’internationalisme. Une partie de la « gauche de gauche » commet la même erreur dramatique. L’abandon de toute réflexion un peu profonde et pertinente sur l’État se déduit de cette erreur fondamentale. D’où les approximations et les divisions du PS français, par exemple, sur la question constitutionnelle l’été dernier. Et le malaise sur la question présidentielle : le PS oscille entre un présidentialisme forcené, y compris en son sein, et un parlementarisme aux horizons limités. Corollaire : on voit fleurir des analyses, malheureusement fondées, selon lesquelles les grands élus régionaux et municipaux du PS préfèrent rester dans l’opposition au niveau national plutôt que de risquer de perdre leurs mandats locaux…

 

Sur le congrès du PS lui-même. Écartons d’abord les critiques faciles, assez communes. Le fait que des courants s’affrontent sur des textes présentés par des personnes et que des votes tranchent entre ces options n’est absolument pas répréhensible. Sauf à ériger en modèle le rassemblement autour d’un Dieu (Déesse ?), d’un(e) César(e ?) ou d’un(e) Tribun(e ?) [Il y a lieu désormais de féminiser Dieu, César et Tribun, c’est un progrès !]

 

Qu’un congrès de délégués n’ait pu trancher les différends et que les adhérents se prononcent en dernier ressort dans un scrutin à deux tours quelques jours après, c’est plutôt à saluer. Ou… ce serait à saluer si ces formes démocratiques n’étaient pas occultées par le clientélisme (grosses fédérations votant comme un seul homme ou presque) et par le vide stratégique signalé ci-dessus.

 

L’absence de synthèse est-elle un drame ? Qu’il y ait ou non synthèse dans un congrès du PS n’indique rien ou presque sur l’unité de ce parti non plus que sur sa capacité à se tracer une ligne claire et pérenne pour au moins deux ans. Ainsi, Épinay 71 et Metz 79 sont sortis sans synthèse (lire : sans unanimité) mais avec une force propulsive incontestable. A l’inverse, Nantes 1977 et Rennes 1990, congrès sans synthèses, ont débouché sur des échecs en 1978 et 1993. D’un autre côté, les congrès unanimistes (avec synthèses) à Valence en 1982, à Toulouse et à Lille dans les années quatre-vingt puis au Mans en 2005, pour ne citer que ceux-là, restaient lourds d’arrière-pensées et de faiblesses stratégiques.

 

Le score des différents courants a pu surprendre. Que l’attelage constitué par le favori des sondages (Delanoë) et le premier secrétaire sortant (Hollande) sans compter Moscovici, Jospin et quelques autres, que ce groupe ait pu plafonner à 25% alors que certains de ses membres espéraient dépasser 50 % est une réelle surprise. La référence malencontreuse de son leader présumé au socialisme libéral n’y est sûrement pas pour rien. Ils sont clairement les perdants de ce congrès qui n’a pas, au moins pour le moment de gagnant.

 

Ségolène Royal est en tête mais loin, très lojn, des 60% qu’elle avait recueillis au moment de la désignation du candidat PS pour les présidentielles. Martine Aubry, avec 24% retrouve à peu près le score de son allié Fabius, alors qu’elle avait attiré aussi des Strauss-Kahniens et évidemment des Deloriens. Benoît Hamon, a avec 19%, fait mieux que prévu mais reste très loin des 40% obtenus par le Non de gauche lors du referendum interne au PS en 2004, et plus loin encore des quelque 60% d‘électeurs socialistes qui avaient voté Non en mai 2005. B. Hamon semble en position d’influencer le choix du la future première secrétaire mais n’est-il pas devant une impasse ? Refuser de se prononcer, en cas de deuxième tout Royal-Aubry, c’est un aveu d’impuissance à court terme. A l’inverse, tout ralliement à l’une des candidates exposerait sans doute sa motion à l’éclatement. B. Hamon, qui avait rassemblé les courants de gauche du PS, est en outre affaibli par le départ de certains d’entre eux (…).

 

Conclusion

 

La refondation de la gauche semble aujourd’hui possible. Les scories du « stalinisme » sont balayées. Le capitalisme n’est pas seulement incapable de maîtriser les questions sociales et environnementales. Au contraire, il les suscite et les aggrave, ce qui recommence à se savoir.

Le colosse néolibéral vacille. Les bases sociales d’un socialisme démocratique existent. Des projets politiques voient le jour, qui peuvent être activés. Les militants, actuellement encartés dans des PS, ou extérieurs à ces partis, peuvent les uns et les autres contribuer à ces évolutions nécessaires.

Dans ces conditions, les PS actuels seront contraints d’évoluer en se ressourçant ou ils s’achemineront vers un éclatement et une disparition que, seuls, quelques vieux élus locaux regretteraient.

 

Cet article est le 80ème article paru sur ce blog dans la catégorie Gauche France 2007-08

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18 novembre 2008 2 18 /11 /novembre /2008 22:53

Benoît Hamon personnalise la gauche de demain

 

Le congrès rassemble les délégués départementaux des adhérents ; il a pour objet de décider des orientations du parti et de désigner les militants qui exerceront les responsabilités exécutives, au nom des adhérents, jusqu’au prochain congrès.

 

Le congrès du PS, réuni à Reims les 14, 15 et 16 novembre 2008, s’est achevé sur un constat d’échec et une impression d’incapacité pour ce parti à décider de son propre avenir, ce qui n’est pas de bon augure pour un parti qui prétend à des responsabilités nationales majeures.

 

Le parti socialiste n’a pas réussi à survivre correctement à François Mitterrand. En 1990, au congrès de Rennes, les dauphins (Fabius, le préféré du président de la République, et Jospin, le préféré du premier ministre) se sont heurtés de front, provoquant une énorme crise de crédibilité politique.

 

Les élections législatives de 1993 ont sanctionné cette rivalité déplacée. Le PS a perdu ses militants. Henri Emmanuelli a assuré la transition. Lionel Jospin est revenu, a été élu par les adhérents pour être le candidat du PS à l’élection présidentielle de 1995. Puis il a retrouvé les manettes qu’il avait laissées en 1988, en entrant au gouvernement. C’est à son initiative que de nouvelles règles de désignation des responsables du PS (aux différents niveaux, national, départemental et local) ont été adoptées.

 

A partir du congrès de Brest, en 1997*, le PS a élu ses dirigeants de la façon suivante :

 

- le conseil national (parlement) et les conseils fédéraux (et de sections) sont élus à la proportionnelle des votes sur les motions d’orientation signées par les candidats aux responsabilités à tous les niveaux (il est complété par les premiers secrétaires fédéraux – départementaux - membres de droit**).

 

- les responsables exécutifs à tous les niveaux (premier secrétaire, premiers secrétaires fédéraux, secrétaires de section) sont élus par l’ensemble des adhérents concernés, dans la semaine qui suit le congrès.

 

L’installation du Conseil national a lieu le samedi qui suit (cette fois-ci, ce sera le 29 novembre, soit avec une semaine de décalage, compte tenu de l’incertitude qui règne depuis le congrès de Reims).

Il élit un bureau national (à la proportionnelle des motions) en son sein et un secrétariat national (gouvernement du parti), sur proposition du premier secrétaire.

C’est le même dispositif pour les conseils fédéraux dans les départements, ensuite.

 

Depuis 1997, l’application de ces règles n’a pas été difficile, Lionel Jospin ayant choisi son successeur quand il était premier ministre en 1997, et François Hollande ayant été réélu facilement à chaque congrès, soit à l’issue d’accords (synthèses entre motions) passés en commission des résolutions, soit sans accords (sa motion étant majoritaire après le vote des adhérents).

 

Le congrès de Reims était plus incertain, en raison de la décision de François Hollande de ne pas solliciter un 4ème mandat, d’une part, et de la division des dirigeants sur les orientations à prendre, d’autre part.

 

En fait, les protagonistes du congrès de Rennes (le choc entre Fabius et Jospin) sont toujours là et le PS ne sait toujours pas ce qu’il est réellement, où il veut aller et pour quoi faire. Car Lionel Jospin a tout verrouillé depuis 1997, et surtout 2002. Son successeur a manœuvré avec habileté, mais sans jamais poser les questions stratégiques, sachant très bien que son parti risquait l’éclatement.

 

Le vrai problème, c’est que le PS n’est plus socialiste depuis longtemps, depuis le choix de 1983 que Lionel Jospin a qualifié de parenthèse, mais qu’il n’a jamais pu refermer. Ce sont les évènements qui ont conduit le président Mitterrand et le gouvernement Mauroy à abandonner le terrain de la gauche pour promouvoir la rigueur sociale imposée par l’Europe libérale, favoriser la concurrence à l’intérieur de l’Europe, le libre-échange à l’extérieur, et préparer la monnaie unique, ce qui impliquait de lier le franc au mark. Le premier secrétaire a accepté ces décisions et ces orientations, qui n’ont plus jamais été discutées au sein du PS.

 

En 2005, Laurent Fabius a commis l’irréparable outrage en se prononçant pour le non au traité constitutionnel européen et en faisant campagne, de même que Henri Emmanuelli et Jean-Luc Mélenchon, contre la constitutionnalisation de l’Europe libérale.

 

Mais le débat n’en a pas pour autant été relancé dans les instances du PS. Au contraire, les partisans des traités européens ont voulu imposer cette ligne de clivage en vue du congrès de Reims.

 

Ils se sont regroupés autour de Bertrand Delanoë, espérant être majoritaires à eux seuls. La décision de Martine Aubry de faire motion à part, avec Laurent Fabius et les amis de Dominique Strauss-Kahn, a ruiné ces espoirs.

Pire, le fait d’être devancé par la motion de Ségolène Royal a causé un traumatisme chez les proches de Lionel Jospin. Ils ont demandé à Delanoë de soutenir Aubry, afin de faire barrage à Royal. Le maire de Paris n’a pu éviter de contredire ses déclarations de congrès, ce qui n’a pas plu aux partenaires de motion.

En effet, les uns (dans l’ouest et le sud-ouest) s’apprêtent à passer des accords avec Royal, afin d’être majoritaires dans leurs départements, et les autres (proches du premier secrétaire sortant) ont l’intention de voter Hamon, discrètement.

 

Cette pression jospiniste sur le vote des militants le 20 novembre a pour but de placer Aubry en position favorable pour le second tour, le 21 novembre (par exemple, autour de 45%, devant Royal, en espérant une érosion du vote Hamon).

 

Jospin, Fabius et Rocard, même combat contre Royal. Le congrès de Rennes a, enfin, trouvé sa majorité ! Qu’en pense Mitterrand ? Dans l’esprit d’Epinay, il est Royal et s’apprête à jouer un sale tour à ses ex-dauphins réunis : il prépare une alliance avec Hamon, dont les positions ressemblent à celles de Chevènement à Epinay. Car il faut donner un coup de neuf au PSFIO et en finir avec l’idéologie UMPS. On peut toujours rêver…

 

Ce qui est sûr, c’est qu’au bout de 25 ans, il est temps de refermer la parenthèse libérale ! La crise mondiale aura des effets politiques beaucoup plus dévastateurs que les évènements de mai 1968. Le changement au PS ne peut attendre trois ans.

 

Ce qui est vrai, c’est que Benoît Hamon a les qualités pour exercer dès que possible des responsabilités politiques nationales. Marie-Noëlle Lienemann, qui le connaît bien, le confirme avec enthousiasme sur son blog (voir son article, hier, Benoit Hamon sera un très bon, un très grand premier secrétaire du parti Socialiste !).

 

Pour terminer, une courte revue de presse :

 

- Libération, ce 18 novembre, affirme A deux jours du vote, le PS en ébullition

 

- Julien Martin, dans Rue89, ce jour, considère que Royal, Aubry et Hamon professent leur foi à gauche.

- Michel Noblecourt, Le Monde, ce jour, pense que Le PS se dirige vers une cohabitation interne à hauts risques.

 

* J’ai expérimenté ces nouvelles règles en Mayenne, en étant élu premier secrétaire fédéral (mon concurrent était Hervé Eon, militant PRS 53 accusé d’avoir offensé le chef de l’Etat lors de sa visite à Laval le 28 août 2008).

** J’ai été membre de droit du Conseil national, pendant mon mandat fédéral, de 1997 jusqu’à ma démission du PS en décembre 2001.

 

Cet article est le 79ème article paru sur ce blog dans la catégorie Gauche France 2007-08

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16 novembre 2008 7 16 /11 /novembre /2008 21:45

Benoît Hamon est l’avenir du PS et de la gauche

 

La Chaîne parlementaire m’a permis de suivre en direct l’essentiel du congrès du PS à Reims. On peut y voir un échec, bien sûr, puisque les représentants des quatre motions n’ont pu s’entendre pour présenter un candidat porteur d’une majorité devant les adhérents le 20 novembre. Mais ce n’est pas l’essentiel.

 

Comme je le prévoyais avant le congrès (voir PS : Royal et Hamon, chacun avec sa stratégie de rénovation à gauche - 13 novembre 2008), ce congrès est une épreuve par éliminations, qui n’est pas terminée.

 

Le favori de la presse, Bertrand Delanoë, avait été battu le 6 novembre, victime de la décision prise par Martine Aubry de présenter une motion (avec Laurent Fabius, Dominique Strauss-Kahn, Arnaud Montebourg).

Delanoë et Aubry se sont partagés, à quasi égalité (24-25%), la moitié des votes des adhérents, ce qui a permis à Ségolène Royal de passer la ligne d’arrivée en tête (31%, en incluant le pôle écologique, qui lui a fait cadeau de ses voix). Benoît Hamon a réalisé 20% (avec report de la motion Utopia).

 

Ce congrès se présentait avec un battu (le favori, porteur des espoirs de continuité de la majorité de ceux qui ont assumé les responsabilités depuis quinze ans) et trois gagnants potentiels (à condition de transformer l’essai lors du congrès et de l’élection du premier secrétaire, à suivre).

 

Royal et Hamon étaient sûrs d’aller au bout, c’est-à-dire jusqu’au vote du 20 novembre. Ils étaient tous les deux clairement identifiés sur une position de rénovation du PS, l’une avec l’ancrage dans la réalité de la société française de sensibilité de gauche, l’autre avec l’ancrage politique à gauche, les deux se rejoignant dans la critique du libéralisme.

 

Martine Aubry n’a décidé qu’au dernier moment ce matin d’aller jusqu’au bout. A deux reprises, la nuit dernière, lors de la discussion en vue d’un accord entre les motions A (Delanoë), C (Hamon) et D (Aubry), elle a proposé le nom de Benoît Hamon comme candidat commun des motions ACD, se heurtant au refus des plus européistes de la motion A (Hamon avait choisi le non au traité constitutionnel européen et au traité de Lisbonne). L’accord sur un texte était possible, mais pas sur un candidat commun pour la direction du parti.

 

Ce congrès montre que le PS créé en 1971 à Epinay-sur-Seine est en fin de vie, comme la SFIO à la fin des années 1960. Les dirigeants, sous les yeux des délégués de sections et, pour la première fois, d’une partie des citoyens (par la télévision), n’ont pas été capables de créer les conditions d’un rebond.

 

L’enjeu des votes du 20 et du 21 novembre (second tour, si aucun des trois n’obtient la majorité absolue) est d’élire la femme ou l’homme qui aura la responsabilité de diriger ce parti.

 

Incontestablement, il s’agit de savoir qui est le mieux capable de le conduire vers le renouvellement (rénovation, rajeunissement) en le préservant de la division mortifère, ce qui implique de le maintenir dans l’esprit d’Epinay (stratégie de rassemblement de la gauche et projet politique progressiste pour la France).

 

J’ai été étonné par la posture décalée de Ségolène Royal, hier, lors de son discours de présentation de sa motion. Elle donnait l’impression de se positionner comme quelqu’un d’extérieur au PS, qui fait don de sa personne pour le sauver, en utilisant un vocabulaire religieux à caractère provocateur, comme si elle ignorait ce qu’est un congrès du PS*. Quel mépris pour les militants de culture socialiste ! Comment pourrait-elle rassembler ce parti avec de telles méthodes ?

 

Le PS est décidément tombé bien bas. C’est le point d’aboutissement d’une lente dérive, qui remonte aux années 1980, avec le choix d’une Europe libérale incompatible avec la critique du capitalisme.

 

Mais la droite se réjouit trop vite. Ce congrès n’est pas terminé. J’ai été impressionné par la qualité de l’intervention, ce matin, de Benoît Hamon. Il a su montrer que la politique économique du MoDem est incompatible avec les options de la gauche. Ce débat sur les alliances est vain. Il s’agit de rassembler la gauche autour d’un projet républicain, alternatif au libéralisme, qui reste à construire.

 

Benoît Hamon est l’homme du renouvellement et de l’ancrage à gauche. Il a parfaitement posé le problème de l’enjeu politique du rôle du PS dans une situation de crise. Il est porteur d’une démocratie républicaine vivante et de la volonté de réorienter la construction européenne.

Il a montré d’incontestables qualités oratoires  et une capacité de rassemblement des socialistes, bien supérieure à celle de ses concurrentes. Ce sont des atouts pour relever les défis de notre temps.

La comparaison avec Obama n’est pas insensée, je me suis surpris à le penser…

 

Les adhérents du PS sauront-ils être à la hauteur de leurs responsabilités, les 20 et 21 novembre ? Le premier tour sera déterminant. Face à Royal, qui arrivera en tête au premier tour le 20 novembre, qui sera le second qualifié pour le 21 novembre ?

 

Deux éléments sont à prendre en compte :

-          le report des voix qui s’étaient portées sur la motion A (Delanoë) le 6 novembre,

-          l’attitude des abstentionnistes du 6 novembre (la participation avait été seulement de 55%).

François Hollande, dont l’influence est certaine sur de nombreux militants et responsables fédéraux, pourrait choisir le vote Hamon. Celui-ci sera-t-il l’homme de la situation ?

 

L’avenir du PS dépendra beaucoup de ces votes des adhérents jeudi et vendredi. Le vainqueur devra, ensuite, au Conseil national** (le parlement du PS), réunir une majorité pour pouvoir gouverner.

 

Une petite revue de presse, pour terminer :

- Tout ça pour ça  (François Vignal, Libération, 16 novembre) 

- Le congrès socialiste (Libération, 16 novembre)

- Battle Royal II : et si c'était elle?  (Marianne, Virginie Roels, 16 novembre)

- Delanoë out, le match continue entre Royal, Aubry et Hamon (Rue89, Julien Martin, 16 novembre) - Au terme d'une nuit de déchirements, le maire de Paris s'est retiré de la course. Les militants trancheront entre les trois autres leaders. La suite

 

* J’ai participé aux congrès de Grenoble (1973), Valence (1981), Bourg-en-Bresse (1983), Rennes (1990), Brest (1997) et Grenoble (2000).


** J'ai été membre du Conseil national pendant quatre ans (de 1997 à 2001).  

Cet article est le 78ème article paru sur ce blog dans la catégorie Gauche France 2007-08

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13 novembre 2008 4 13 /11 /novembre /2008 18:20

Entre les vieux démons et la refondation de la gauche

 

C’est à reculons que le parti socialiste va entrer demain dans son congrès à Reims. Ce sera un congrès utile… pour clarifier ce qui le divise ! Une étape vers la refondation républicaine de la gauche, selon la vision optimiste (vers la décomposition, selon la vision pessimiste). C’est le début d’un processus, mais il faudra des débats de fond, auxquels le PS n’est plus habitué depuis très longtemps, pour faire émerger une stratégie par une vraie majorité et la reconquête du pouvoir.

 

Marie-Noëlle Lienemann, sur son blog, le 7 novembre (voir PS : Rien n'est joué !), constatait l’opposition entre deux stratégies, celles de Ségolène Royal et de Benoît Hamon. Il est clair qu’elle ne croit pas à un rapprochement possible entre les deux. Ce serait pourtant une bonne idée, mais, parmi les soutiens à l’une et à l’autre, il existe des divergences telles qu’une alliance semble impossible.

 

Jean-Pierre Chevènement a déclaré à l’AFP, le 9 novembre, que le PS ne semble pas avoir pris la mesure des défis que la gauche et la France ont à relever.

 

Chevènement : «le souffle de la crise a fait bouger les lignes au PS»

 

"Le souffle de la crise économique et financière commence à faire bouger les lignes au sein du Parti socialiste, comme en témoigne les bons scores de Ségolène Royal et de Benoît Hamon", a déclaré à l'AFP le président du Mouvement républicain et citoyen (MRC).

Cependant, selon lui, "l'absence d'un réel débat sur la crise et la globalisation financière, sur les remèdes à y apporter et la nécessaire réorientation de la construction européenne, manifeste que le PS est loin d'avoir pris la mesure des défis que la gauche et la France doivent relever".

"L'urgence de la refondation républicaine de la gauche n'en paraît que davantage", estime l'ancien ministre. Il réitère sa proposition d'"organiser en 2011 des primaires ouvertes à tous les militants et tous les sympathisants de la gauche pour provoquer le débat et désigner sur cette base le candidat qui portera le projet de la gauche à l'élection présidentielle de 2012".

 

Un grand perdant, mais pas encore de gagnants…

 

A la veille du début du congrès de Reims et après les votes du 6 novembre, il ne fait aucun doute que le grand perdant est Bertrand Delanoë. Et, c’est logique, car sa motion rassemble tous les responsables du délitement du PS depuis une quinzaine d’années (voir Le Monde, 13 novembre, Un Parti socialiste sans boussole).

 

Martine Aubry, en refusant de s’associer aux signataires de cette motion, est à l’origine immédiate de l’échec du maire de Paris. En rassemblant les amis de Dominique Strauss-Kahn et de Laurent Fabius, anciens ministres des finances dans les gouvernements de Lionel Jospin, elle a créé une situation nouvelle, qui pourrait lui permettre de faire échec à Ségolène Royal lors de ce congrès (voir Les Echos, 13 novembre Congrès du Parti Socialiste : la partie d'échecs est engagée   ).

 

De plus, Martine Aubry entrevoit la possibilité d’organiser une majorité alternative, qui répondrait aux attentes des proches de Benoît Hamon (voir Le Monde, 13 novembre, Hamon assure être proche d'un accord avec Aubry).

 

Benoît Hamon, en réaffirmant sa candidature à la direction du parti, lors du vote du 20 novembre, croit en la volonté des militants de franchir un nouveau cap, celui de la rénovation et de l’ancrage à gauche, qui n’est pas garanti par la démarche de Ségolène Royal.

Le député au parlement européen, comme sa collègue Marie-Noëlle Lienemann, a mesuré à quel point les socialistes européens sont loin des peuples, enfermés dans leur bulle social démocrate à Bruxelles et à Strasbourg (voir Le Monde, 13 novembre, La social-démocratie en crise d'identité, par Liêm Hoang-Ngoc et Philippe Marlière).

 

Ségolène Royal croit en son étoile présidentielle. Elle a bien étudié l’histoire des congrès du PS (voir L'historique des principaux congrès du PS) et partage l’avis du spécialiste A.Bergougnioux : "le leader qui réussit est forcément présidentiable".

 

Il lui faut conquérir, de gré ou de force, ce PS qu’elle a tant critiqué (voir Le Monde, 13 novembre, PS : Royal est prête à assumer l'épreuve de force).

 

Même si elle ne parvenait pas à dégager une majorité au congrès, par un accord entre les motions, elle est prête à miser sur le vote des adhérents le 20 novembre, ou le lendemain en cas de second tour, pour arriver à ses fins (voir La nouvelle synthèse de Ségolène Royal, par Françoise Fressoz).

 

L’ancienne candidate à l’élection présidentielle a raison de rechercher à donner un nouveau cours à un parti qui ressemble à la SFIO de la fin des années 1960.

 

Après plusieurs tentatives de rénovation, notamment en 1969 à Issy-les-Moulineaux, où la SFIO devint le nouveau parti socialiste, animé par Alain Savary, c’est François Mitterrand, venant de l’extérieur (un parti républicain, la Convention des Institutions Républicaines, dans lequel les élus et les cadres valeureux étaient nombreux et les militants plutôt rares) qui réussit à trouver la solution de l’énigme socialiste (voir Le congrès du PS à Epinay en 1971, raconté par Jean-Pierre Chevènement - 10 novembre 2008).

 

Ce congrès de Reims pourra peut-être avoir des analogies avec celui d’Issy-les-Moulineaux, mais pour correspondre à celui d’Epinay, les socialistes auront besoin du projet républicain du MRC et de Jean-Pierre Chevènement, dans les rôles de la CIR et de François Mitterrand.

 

Jean-Luc Mélenchon n’a pas attendu pour quitter le navire et créer un nouveau parti de gauche, avec des groupes politiques qui refusaient le traité de Lisbonne (voir sur ce blog Mélenchon jette les bases d'un nouveau parti de gauche à l'allemande - 8 novembre 2008 - et Mélenchon annonce la création du «Parti de gauche», Libération, 12 novembre).

 

Cet article est le 77ème article paru sur ce blog dans la catégorie Gauche France 2007-08

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