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Présentation

  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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4 février 2025 2 04 /02 /février /2025 15:59

Entreprises défaillantes, plans sociaux, réindustrialisation au point mort

 

Les organisations membres de la Fédération de la Gauche Républicaine lancent un appel solennel à la relance de la politique industrielle de la France.

La France traverse un moment d’une gravité exceptionnelle. Une crise économique et sociale majeure la frappe : 66.500 défaillances d’entreprises en 2024, soit plus qu’en 2008/2009, années de la crise des subprimes (2009) et + 17 % par rapport à 2023 ! Selon la CGT, 250 plans sociaux seraient en préparation, menaçant 200.000 emplois.

Notre réindustrialisation fait, quant à elle, du surplace avec des créations d’usines inférieures aux fermetures pour la première fois depuis 2016. Le gouvernement revoit d’ailleurs sa prévision de croissance à 0,9 % pour 2025. Cela se justifie d’autant plus que les réductions de dépenses qu’il s’apprête à décider auront, si elles sont validées par le Parlement, un impact récessif.

Enfin, notre agriculture est menacée par l’accord commercial UE-MERCOSUR, provisoirement validé en catimini par la Commission européenne ; tandis que notre industrie souffre de coûts énergétiques décorrélés du prix réel de notre électricité et de délocalisations induites par l’inflation reduction act américain ou par le dumping chinois. Sans parler d’un éventuel accord de libre-échange euro-américain imposé via des mesures protectionnistes d’intimidation de la future administration Trump.

Mais notre nouveau Premier ministre n’en dit pas un mot dans son discours de politique générale ! Il se borne à évoquer brièvement la nécessité de relancer la production, de développer le numérique et l’intelligence artificielle, tout en menant des politiques de filières liées à l’examen de la balance commerciale. Juste un catalogue de vagues intentions sans cadrage politique, ni budgétaire ni calendaire.

Nous appelons donc solennellement à la relance de la politique industrielle dans notre pays, fédérant entreprises, universités, recherche publique et privée. Nous demandons une simplification et une mise en cohérence des différents plans industriels de relance et d’investissements d’avenir, un effort de planification industrielle, complétés par une loi de programmation industrielle et écologique de 300 Md€ sur dix ans.

Pilotée par un ministère de l’industrie et de l’énergie autonome, cette politique, ciblée sur des secteurs prioritaires (défense, santé, environnement, numérique, énergie, transports) dont la France demanderait l’exclusion du calcul de la dette maastrichtienne ou le financement par des euro-obligations, viserait à l’horizon la création de 500 usines en France, le développement de nouveaux champions industriels européens, d’un véritable réseau d’ETI et de PME/PMI, ainsi que le retour aux alentours de 15% de la part de l’industrie dans le PIB français.

Pour y parvenir, nous demandons une relance de l’effort de formation d’ingénieurs et de techniciens, et de l’attractivité de ces filières en particulier pour les jeunes femmes. Nous demandons une orientation massive de la commande publique en faveur de l’industrie durable, voire une obligation d’achat français ou à défaut, communautaire, en généralisant à l’achat de prestations et produits locaux la préférence communautaire réservée au secteur de la défense, en utilisant les critères de responsabilité sociale et environnementale.

Nous demandons aussi que les relocalisations sur le territoire national soient facilitées via le rétablissement de la prime d’aménagement du territoire supprimée en 2020 et des simplifications administratives.

Nous exigeons que la sécurité économique de nos entreprises soit renforcée par la mobilisation de capitaux publics, le développement de financements coopératifs (notamment via un fonds dédié pour la reprise ou la transmission), en instaurant une présentation simplifiée des bilans des entreprises stratégiques, en instituant un contrôle public des transferts de technologies critiques, un délit de trahison économique des dirigeants d’entreprises sensibles n’informant pas l’État de leurs projets de cession d’actifs, en nommant, comme aux États-Unis, des administrateurs délégués de l’État dans les entreprises stratégiques, en rendant, comme en Allemagne, obligatoire la présence de salariés à hauteur de 50 % dans les conseils d’administration des entreprises cotées.

Nous demandons, de plus, que la fiscalité des entreprises soit rééquilibrée au bénéfice des PME et des ETI et non des grands groupes que le Premier ministre assimile à tort à des poules aux œufs d’or, puisqu’elles localisent une part grandissante de leurs activités à l’étranger et bénéficient de façon disproportionnée de l’ensemble des soutiens publics.

Nous demandons donc un recentrage du crédit d’impôt recherche et des aides publiques sur les ETI et les PME/PMI ainsi que sur les secteurs cibles de la loi de programmation industrielle pour relancer l’effort de R&D que les grands groupes peuvent assumer sans l’effet d’aubaine d’une aide de l’État. Cette part de R&D des entreprises privées doit passer de 1,3% à 2,4% du PIB Européen, niveau actuellement atteint par les États-Unis.

Enfin nous demandons que la politique industrielle européenne protège mieux qu’actuellement travailleurs et consommateurs européens, qu’elle renforce ses barrières douanières et peut-être surtout qu’elle bénéficie d’une primauté claire sur la politique de concurrence en excluant de son champ, pour une période et des territoires limités, des secteurs et des entreprises stratégiques pour les économies des États membres.

Nous devons retrouver le chemin du progrès économique et social en réaffirmant notre souveraineté et notre volonté de défendre nos intérêts économiques, comme celle de valoriser l’immense potentiel de richesse humaine, intellectuelle et matérielle de la France. Ce chemin, difficile et long, est indispensable. Une réelle volonté politique le rend possible sur la durée.

Nous attendons du Premier ministre et de son gouvernement qu’ils fournissent les preuves de cette volonté.

 

Pour la Fédération de la Gauche Républicaine (dont le MRC - voir Accueil)

Isabelle Amaglio-Terrisse, co-présidente de LRDG

Henri Cabanel, sénateur de l’Hérault

Thierry Cotelle, président du MRC, Conseiller régional d’Occitanie

Catherine Coutard, vice-Présidente du MRC

Vincent Guibert, secrétaire Général de l’Engagement

Samia Jaber, porte-parole de l’Engagement

Marie-Noelle Lienneman, ancienne ministre, coordinatrice de la GRS

Emmanuel Maurel, député du Val d’Oise, animateur national de la GRS

Stéphane Saint André, co-président de LRDG


 

Cet article est le 3447 ème sur le blog MRC 53 - le 282 ème dans la catégorie MRC national

Article paru le 04 février 2025 sur http://mrc53.over-blog.com/

Sue le site de la GRS : les organisations qui ont créé la FGR en 2022 (retrait de la NGS en 2024)

Sue le site de la GRS : les organisations qui ont créé la FGR en 2022 (retrait de la NGS en 2024)

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25 janvier 2025 6 25 /01 /janvier /2025 15:45

La GRS, le MRC, l'Engagement et LRDG, composantes de la FGR

 

La Fédération de la Gauche Républicaine (FGR) et ses composantes (La Gauche Républicaine et Socialiste, le Mouvement Républicain et Citoyen, l'Engagement et Les Radicaux De Gauche) invitent leurs adhérents à la présentation des voeux lundi 27 janvier 2025, à 19h, au 3 Avenue de Corbéra Paris 12ème.

 

Les responsables nationaux de ces organisations écrivent :

Au moment où s'ouvre cette nouvelle année, dans un monde de plus en plus chaotique et incertain, les militants de la FGR restent animés par l'optimisme de la volonté.

De la volonté et de la détermination, il en faut pour faire face aux crises que traverse actuellement notre pays. Nous restons persuadés qu'il existe un chemin pour un sursaut français et européen.

Nous restons convaincus du bien-fondé d'une autre politique , qui conjugue souveraineté économique et industrielle, justice sociale et fiscale.

Nous continuons à chérir l'idéal de la République laïque et sociale.

Nous restons des militants des droits de la personne humaine et des libertés individuelles au moment où les autoritarismes progressent dangereusement dans le monde.

De tout cela, et de bien d'autres choses, nous vous proposons de parler le lundi 27 janvier. Nous terminerons autour du verre de la Fraternité. N'hésitez pas à venir le partager !

 

Pour le MRC, Thierry Cotelle, président, Catherine Coutard et Ladislas Polski, vice-présidents,

Pour la GRS, Marie-Noëlle Lienemann, coordinatrice, et Emmanuel Maurel, député et animateur national,

Pour l'Engagement, Vincent Guibert, secrétaire général, et Samia Jaber, porte-parole,

Pour Les Radicaux De Gauche, Isabelle Amaglio-Térisse et Stéphane Saint-André, co-présidents.


 

Cet article est le 3436 ème sur le blog MRC 53 - le 281 ème dans la catégorie MRC national

Article paru le 25 janvier 2025 sur http://mrc53.over-blog.com/

La FGR a été créée en avril 2022 par ses cinq composantes (la Nouvelle Gauche Socialiste s'en est retirée en 2024)

La FGR a été créée en avril 2022 par ses cinq composantes (la Nouvelle Gauche Socialiste s'en est retirée en 2024)

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19 janvier 2025 7 19 /01 /janvier /2025 16:12

Aucune leçon n'a été tirée des erreurs de la politique menée depuis 10 ans


 

Le Mouvement Républicain et Citoyen (MRC), composante de la Fédération de la Gauche Républicaine, a exprimé sa réaction par l'intermédiaire de sa vice-présidente, Catherine Coutard, après la Déclaration de politique générale présentée par le Premier ministre, François Bayrou, le 16 janvier, à l'Assemblée nationale.

Voir Accueil.


 

LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, SON 4ÈME PREMIER MINISTRE EN UN AN, ET L’AUTO-PROCLAMÉ « BLOC CENTRAL » NE TIRENT AUCUNES LEÇONS DE LEURS ÉCHECS ET PROLONGENT LE BLOCAGE

 

La déclaration de politique générale du PM ne répond à aucun enjeu de la période.

 

- Elle conforte la politique économique qui a conduit à l'affaissement industriel, à l'atonie économique et aux déséquilibres financiers.

 

- Elle privilégie la baisse des dépenses au risque de susciter la récession alors que nous subissons une crise de recettes.

 

- Elle refuse toute logique de justice fiscale tandis que notre pays bat tous les records de précarité et de pauvreté.

 

- Elle occulte toutes les priorités de l'heure : la transition écologique, la nécessaire reconquête industrielle, la satisfaction des besoins sociaux en matière de santé, d'éducation, de pouvoir d'achat.

 

Sans dessein, sans projet, sans majorité, le gouvernement de François Bayrou navigue à vue tout en plaçant ses pas dans les recettes "libérales" désuètes qui ont toutes échoué depuis 10 ans et ont lourdement contribué à la confusion dans laquelle notre pays se trouve aujourd'hui plongé.

 

A quand la reconnaissance de leurs erreurs, en particulier l’échec complet de la politique économique conduite depuis 10 ans par Emmanuel Macron ?

 

A quand le souci réel de l’intérêt de notre pays, du quotidien et de l’avenir des Françaises et des Français ?

 

Il y a urgence !"


 

Cet article est le 3430 ème sur le blog MRC 53 - le 280 ème dans la catégorie MRC national

Article paru le 19 janvier 2025 sur http://mrc53.over-blog.com/

Thierry Cotelle, président du MRC, et Catherine Coutard, vice-présidente, le 12 octobre 2024, à Lyon, lors d'une réunion avec les militants

Thierry Cotelle, président du MRC, et Catherine Coutard, vice-présidente, le 12 octobre 2024, à Lyon, lors d'une réunion avec les militants

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11 janvier 2025 6 11 /01 /janvier /2025 21:40

Pour une alternative républicaine et sociale, une société aux solidarités renforcées


 

Le Mouvement Républicain et Citoyen MRC (Wikipédia) a ses racines dans le Centre d'études, de recherches et d'éducation socialiste, le CERES, qui prit une part décisive en 1971 dans la refondation du Parti socialiste au congrès d'Epinay-sur-Seine, à l'origine de la victoire de la gauche aux élections nationales en 1981.

 

Le CERES était devenu Socialisme et République en 1986, l'un des courants situé à la gauche du PS. Des désaccords sur la politique de défense et sur le oui au référendum de ratification du traité de Maastricht, en 1992, ont conduit à la création du Mouvement des Citoyens (MDC).

 

L'échec de la stratégie du Pôle républicain, développée lors de l'élection présidentielle de 2002, a eu pour conséquence de créer le Mouvement Républicain et Citoyen en 2003.

 

En 2015, le MRC a confirmé son ancrage à gauche et sa stratégie de refondation de celle-ci sur des bases républicaines et sociales. Il a participé à la création de la Gauche républicaine et socialiste en 2018, avec plusieurs groupes de gauche.

 

En 2023, le MRC a contribué à créer la Fédération de la Gauche Républicaine et en est devenu l'une des composantes.

 

En janvier 2025, le MRC a créé un nouveau site Internet - à voir ici Accueil.

 

Un premier texte a été publié, à l'initiative de Catherine Coutard, vice-présidente. Voir aussi Massacres 2015 : le MRC mise sur les valeurs républicaines et les lois.

Un second texte a été rédigé par Serge Maupouet, membre du secrétariat national et président du MRC 17. Le voici. 

 

" En 2025, contre l'idéologie de la régression des droits et du contrôle systématisé,

pour une société aux solidarités renforcées, construisons l'alternative républicaine et sociale "

 

L’actuel Président de la République fait mener avec constance par ses Premiers ministres et leurs gouvernements, des politiques de droite caractérisées par des mesures épargnant les plus forts et les favorisant fiscalement. « En même temps » la réduction des moyens des services publics, ressource essentielle pour tous nos concitoyens, aggrave encore plus fortement la situation des plus démunis.


Les désaveux populaires subis par le macronisme se succèdent de façon franche et massive, de la crise des gilets jaunes (2018-2019) aux défaites électorales majeures lors des élections européennes puis législatives (juin-juillet 2024), en passant par le rejet massif de la réforme des retraites (2023). La sanction parlementaire à l’encontre du gouvernement BARNIER (décembre) – la précédente censure d’un gouvernement remontant à 1962 –, ne pouvait surprendre personne puisque celui-ci proposait de mener la même politique … en pire.

 

Le nouveau gouvernement semble suivre le même chemin : quid de la souveraineté alimentaire et industrielle, de la recherche et de l’enseignement, des investissements vitaux pour l’avenir ? De plus, au vu de la composition du gouvernement BAYROU, le volet social s’annonce comme devant rester un parent pauvre des politiques publiques. N’est-il pas significatif que le nouveau Premier ministre fasse revenir en même temps au gouvernement un ancien Premier ministre qui a conduit dès 2014 une politique d’austérité dans le cadre d’une Union européenne disciplinaire sur le plan budgétaire, et un ancien ministre du Travail qui jouait déjà, à la même époque, de la provocation en appelant à ce que Pôle Emploi renforce ses contrôles pour s’assurer « que les gens cherchent bien un emploi », alors que c’est l’emploi en nombre et en adéquation aux besoins qui manque ? Les politiques menées en direction du monde du travail n’échappent pas au carcan de l’idéologie dominante, néolibérale et autoritaire, aux politiques de réduction des moyens et des droits, aux contrôles bureaucratiques systématisés, à la suspicion sciemment entretenue à l’encontre de nos concitoyens privés d’emploi.

 

Dès la première élection du Président Macron, le MRC pouvait relever que le budget subissait des coupes venant réduire les moyens de Pôle Emploi, des missions locales ou de l’AFPA (formation des adultes). Début 2024, après la nomination d’un nouveau Directeur général proche du président de la République, Pôle emploi, opérateur public de l’emploi créé en décembre 2008 par la fusion de l’ANPE et du réseau de l’assurance chômage (Assédic), a été transformé en France Travail avec un objectif affiché de « faire mieux avec moins », un élargissement de ses missions, et une modification de dispositifs suivant les directives de loi dite « pour le plein emploi » (décembre 2023).

 

A compter de janvier 2025, toutes les personnes sans emploi sont appelées à s’inscrire à France Travail, dont les allocataires du RSA et leurs ayants droit, les personnes accompagnées par Cap emploi, les jeunes suivis par les Missions locales. On estime à 1,3 million les personnes supplémentaires à suivre. Les agents de l’opérateur voient augmenter leurs « portefeuilles » surchargés alors même qu’ils travaillent déjà dans des conditions très difficiles. C’est dans ce contexte que ceux qui président aux évolutions de l’opérateur public souhaitent s’appuyer sur des gains d’efficience (suivant la novlangue) avec recours aux algorithmes et à la soi-disant « intelligence artificielle » (oxymore désignant en l’espèce une trieuse) pour orienter les inscrits au sein du Réseau national pour l’Emploi, mais aussi renforcer le recours à la sous-traitance et aux opérateurs privés de placement, et se dispenser d’environ 2900 postes d’ici 2027.

L’effet ciseau – augmentation des besoins d’accueil et d’accompagnement, restriction des moyens disponibles pour accueillir et accompagner – est flagrant. Les remises en cause des droits sont soulignées par la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH). Et les évolutions en cours tendent à faire porter sur les bénéficiaires des prestations sociales la responsabilité des situations dans lesquelles ils se trouvent, alors qu’ils n’ont bien évidemment aucune prise sur la situation économique – locale ou globale – dont la dégradation se manifeste par l’accumulation des plans sociaux et défaillances d’entreprises…

 

Où en est la promesse républicaine quand on refuse farouchement d’augmenter les impôts des ultra-riches mais qu’on accable de mesures vexatoires et appauvrissantes les plus en difficulté ?


Le MRC tiendra son Congrès national en 2025 et portera des propositions afin de construire une alternative républicaine et sociale incluant un modèle social progressiste, la défense du monde du travail et la réindustrialisation, une véritable politique de l’insertion et de l’emploi, une société aux solidarités renforcées, des services publics financés à la hauteur des besoins et pleinement mis en œuvre dans l’intérêt de tous nos concitoyens.


 

Cet article est le 3422 ème sur le blog MRC 53 - le 279 ème dans la catégorie MRC national

Article paru le 11 janvier 2025 sur http://mrc53.over-blog.com/

Serge Maupouet (MRC 17), le 1er avril 2023, intervenant lors du congrès national du MRC

Serge Maupouet (MRC 17), le 1er avril 2023, intervenant lors du congrès national du MRC

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6 décembre 2024 5 06 /12 /décembre /2024 15:58

Les urgences, les aspirations majoritaires et le redressement national

 

Par un communiqué daté du 5 décembre 2024, le Mouvement Républicain et Citoyen* a fait connaître sa position après le vote de la motion de censure et la chute du gouvernement de Michel Barnier.

 

"POUR UN GOUVERNEMENT DE SALUT PUBLIC "


 

La censure soldant l’échec du gouvernement Barnier était inéluctable. En effet le budget proposé, sur fond de violente austérité, ne répondait ni aux aspirations des Français telles qu’exprimées lors des élections législatives, ni aux mesures indispensables au redressement industriel du pays.

La feuille de route tracée par le Président de la République, exigeant la poursuite de la politique menée depuis 7 ans, refusant d’ouvrir les yeux sur les conséquences désastreuses des diminutions d’impôts répétées en faveur des plus riches, et se soumettant aux diktats de la Commission Européenne, enfonce la France.

L’heure est à la constitution d’un gouvernement de salut public. Emmanuel Macron ne peut plus faire comme si sa politique n’avait pas été désavouée, réduisant  son audience à un petit tiers des suffrages exprimés.

Pour respecter le vote des Françaises et des Français, il est temps de nommer une personnalité issue de la gauche, capable de rassembler largement et empreinte de l’esprit de responsabilité qui s’impose dans cette période d’instabilité créée par une dissolution irréfléchie.

Le travail du prochain gouvernement devra se concentrer sur les urgences, les aspirations majoritaires et le redressement national :

    • CONSTRUIRE POUR NOTRE AVENIR ET NOTRE SOUVERAINETÉ : Produire des richesses en France, ré-industrialiser, investir dans l’éducation et la recherche, produire une énergie décarbonée s’appuyant sur un mix nucléaire-renouvelable

    •  

    • PROTÉGER LES FRANÇAISES ET LES FRANÇAIS : grâce à un modèle social qui a fait ses preuves (santé, service publics, retraites, pouvoir d’achat…) et en donnant à la justice et à la police les moyens de fonctionner dignement

    •  

    • REDONNER GOÛT À L’EXERCICE DÉMOCRATIQUE : en instaurant la proportionnelle, en facilitant l’usage du référendum, en revoyant l’équilibre des pouvoirs entre le parlement et le Président de la République, mis à mal par toutes les réformes depuis plus de 20 ans

 

Les postures purement comptables, confondant dépenses et investissements d’avenir nous mènent dans le mur. Elles ne permettent pas d’assurer la cohésion de la communauté de citoyens qui constitue le peuple français.

Elles vident de sens notre république démocratique, laïque et sociale qui est pourtant un creuset précieux pour l’intégration de tous. La République est un projet ambitieux, exigeant, fondé sur la souveraineté, le progrès social, les libertés publiques, le droit à la sécurité à l'intérieur comme à l'extérieur.

Il est grand temps de reprendre le fil du meilleur de notre histoire.

 

* MRC, parti politique créé en 2003, dont les responsables actuels sont Thierry Cotelle, président, Catherine Coutard et Ladislas Polski, vice-présidents.


 

Cet article est le 3395 ème sur le blog MRC 53 - le 278 ème dans la catégorie MRC national

Article paru le 06 décembre 2024 sur http://mrc53.over-blog.com/

Thierry Cotelle, président du Mouvement Républicain et Citoyen

Thierry Cotelle, président du Mouvement Républicain et Citoyen

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3 novembre 2024 7 03 /11 /novembre /2024 22:37

Refonder la gauche sur la souveraineté nationale et la cohésion sociale

 

Le mouvement social de mai-juin 1968 répondait au besoin d'émancipation de la jeunesse dans la société et des travailleurs dans les entreprises. Il provoquait des évolutions politiques au sein de la gauche, conduisant au congrès PS d'Epinay-sur-Seine en 1971, au renouveau militant des années 1970 et à la conquête du pouvoir national en 1981.

Dans les années 2000, la France a été confrontée à d'autres problèmes, que les responsables politiques n'ont pas voulu voir en face. En 2017, de fausses solutions ont été mises en avant. Le président de la République a échoué. Une partie importante des élites économiques, très engagées dans le capitalisme financier, a fait sécession avec le peuple français.

Une autre politique, fondée sur la cohésion sociale et le redressement économique, doit être impérativement mise en oeuvre. Comment la gauche peut-elle au mieux s'y préparer ? En se rassemblant, compte tenu de la gravité de la situation du pays.

 

Le Nouveau Front populaire a été constitué dans l'urgence électorale. Il est un bon outil à l'Assemblée nationale mais insuffisant pour gagner une élection présidentielle.

 

Sans doute un nouvel Epinay est-il nécessaire pour rassembler les forces de gauche dispersées. Comme en 1969 - la SFIO était alors incapable de porter un projet majoritaire à gauche - le PS actuel est défaillant, faute d'avoir les idées claires sur le projet à proposer aux Français.

 

Lors des Universités de la Gauche Républicaine 2024 à Lyon, les 12 et 13 octobre 2024, les débats ont permis de lancer des idées. Voir UGR 2024 : Thierry Cotelle veut promouvoir la Gauche Républicaine.

 

Dans l'Infolettre du Mouvement Républicain et Citoyen du 3 novembre 2024, le président du MRC, Thierry Cotelle, puise dans l'actualité les éléments qui montrent l'urgence d'une politique fondée sur la souveraineté nationale.

 

Le 25 octobre, Le Monde nous fait état des avancées des négociations de l’Union Européenne concernant le Mercosur. La France qui avait encore quelques soutiens d’autres nations en Europe semble de plus en plus isolée pour obtenir un vote majoritaire sur le refus de cet accord pour notre agriculture.  La concurrence sur l’importation de produits obtenus sans les mêmes contraintes sanitaires est non seulement pas acceptable pour nos consommateurs mais également mortifère pour nos exploitations agricoles. Perte de souveraineté et intérêts bradés sur l’autel de l’union européenne !

Ce même 25 octobre, nous apprenons par la DGE (Direction Générale des Entreprises) que 40 000 emplois sur les 330 000 que compte la filière automobile sont menacés et mets en cause Renault et Stellantis de pousser ses sous-traitants à la délocalisation hors de France et vers d’autres pays européens. Selon Sophie Binet de la CGT (et nous partageons cette analyse), c’est la filière entière qui est en train d'être rayée de la carte ! Ceux qui fustigent délocalisations et désindustrialisation dans les discours d’une manière presque unanime ne se posent toujours pas les bonnes questions pour donner de vrais moyens afin d’empêcher cet exil industriel. Un peu de souveraineté économique, de véritables plans industriels, d’intelligence économique ne seraient pas de trop pour protéger nos intérêts ! 

Le 26 octobre, le Monde titre 1983/2024 : deux tournants de la rigueur. Le parallèle est fait entre le budget de responsabilité présenté par Michel Barnier et celui engagé par François Mitterrand en 1983 dont les caractéristiques sont quasi identiques dans les mesures à apporter : coupes dans les dépenses de l’Etat, demande de contribution aux collectivités territoriales et à la sécurité sociale, fortes augmentations d’impôts, augmentation des prix de l’énergie… le tout pour renflouer les caisses de l’Etat à hauteur de 2% du PIB, l’équivalent exact des 60 milliards visés par Michel Barnier. Mais puisque le parallèle est fait qu’a donc apporté cette cure budgétaire dans les années qui ont suivi ? Croissance économique en berne, augmentation du chômage, déficit commercial toujours plus grand et endettement de l’Etat faute de finances équilibrées…le tout accompagné politiquement par les socialistes français définitivement acquis à l’économie de marché non régulée et au grand marché européen dont la concurrence doit être libre et non faussée. 

Le 27 octobre, c’est la pression de l'agence américaine Moody's qui menace d'ajouter une perspective négative à sa notation car le risque est de plus en plus grand que le gouvernement ne soit pas en mesure d'agir efficacement pour limiter le déficit budgétaire et l'alourdissement de la dette. A cette mauvaise nouvelle dont les effets vont peser sur les intérêts d’emprunt de la France et dont on voit bien combien le fait de ne plus produire en France nous rend dépendant on peut tout de même se satisfaire des visions de ces agences de notation sur la France. « Economie importante, saine et diversifiée avec une démographie plus favorable que dans les pays similaires et dotée d’institutions solides », ces atouts sont ceux sur lesquels la France est capable de se redresser et d’avoir la capacité de réorienter une Union Européenne sur un modèle coopératif à géométrie variable permettant une défense de ses intérêts propres. 

Enfin, le 26 octobre, on apprend sur la question du climat que les émissions de gaz à effet de serre sont toujours trop élevées malgré les engagements des Etats de ces dernières années. L’ONU indique un réchauffement sur une trajectoire actuelle de +3,1°C en 2100 en précisant que la Chine à elle seule représente 30% des émissions, les Etats Unis d’Amérique 10% et l’Inde 8%. L’Europe avec 6% mais une dynamique de baisse de 7,5%, reste, compte tenu de son poids économique l’entité la plus performante. Pour le rester et poursuivre son action en faveur du climat, il est urgent d’accélérer la transition énergétique de notre industrie et de redevenir souveraine en produisant nos biens en Europe et non en les important de pays dont l’énergie carbonée poursuit son développement (650 nouvelles centrales à charbon en Chine en 2023, 150 en Indonésie et 50 au Vietnam). 

 

Durant les deux journées de nos universités de la Gauche Républicaine à Lyon organisées conjointement avec la GRS et avec l’organisation active de notre vice-présidente Catherine Coutard, ces sujets ont été abordés et amplement argumentés par nos invités sur les trois tables rondes  dont nous vous préconisons d’écouter les replay mis à disposition sur notre site et sur la prochaine newsletter : « La France et l’Europe face aux bouleversements mondiaux », « Produire des richesses en France » et « Faire reculer le RN et rassembler les français ». 

 

Enfin, nous n’oublions pas au travers du communique du MRC de Sébastien Duffort (rendant hommage à ces deux enseignants assassinés pendant le mois d’octobre à trois ans d’intervalles) notre attachement à lutter sans faille contre l’islamisme politique mais surtout au redressement de l’Ecole Républicaine, lieu de transmission du savoir et d’apprentissage de la citoyenneté devant être au cœur des préoccupations d’une gauche républicaine sûre des valeurs qu’elle défend.


 

Cet article est le 3369 ème sur le blog MRC 53 - le 277 ème dans la catégorie MRC national

Article paru le 03 novembre 2024 sur http://mrc53.over-blog.com

Thierry Cotelle, président du MRC, le 12 octobre 2024 à Lyon, intervenant lors des Universités de la Gauche Républicaine

Thierry Cotelle, président du MRC, le 12 octobre 2024 à Lyon, intervenant lors des Universités de la Gauche Républicaine

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10 octobre 2024 4 10 /10 /octobre /2024 16:51

Quelle stratégie de conquête du pouvoir par la gauche en 2027 ?

 

La Contribution Sorin à la réflexion du Mouvement Républicain et Citoyen est à rapprocher d'un autre texte, publié le 16 octobre 2017 - il y a précisément sept ans - sur le blog du MRC 53 : Un texte de Michel Sorin a été retenu par le secrétariat national MRC puis sur le site national du MRC. Voici ce texte.

 


 

Cette année 2017 aura été celle de la clarification politique après plus de 30 ans de confusion programmatique entre droite et gauche au gouvernement, liées par leur engagement européen.

 

Bénéficiant de circonstances favorables, un homme jeune et peu connu a surgi de l’entourage du pouvoir en place et du monde de la finance. Il a saisi l’opportunité de se positionner en dehors des clivages traditionnels afin de donner un espoir de changement.

 

En ayant la confiance des milieux d’affaires les plus engagés au sein du capitalisme financier mondialisé et des militants du projet fédéral européen, mais aussi le soutien de la majorité des médias, il a pu rassembler sur son nom un petit quart des suffrages exprimés. C’était suffisant pour le placer en tête du premier tour de l’élection présidentielle et pour l’emporter largement au second, face au FN.

 

Les élections législatives lui ont donné la majorité absolue à l’Assemblée nationale, les électeurs ayant été fort nombreux à refuser de prendre part aux votes. Cela ne doit pas être interprété comme un manque d’intérêt pour la démocratie. C’est plutôt une façon de laisser l’élection se faire avant de juger aux actes ce nouveau venu qui affiche une volonté de rupture avec le clivage droite gauche et avec les anciennes pratiques au sommet de l’Etat.

 

. Au bout de quelques mois d’exercice du nouveau pouvoir, il est clair que le président de la République met en œuvre ce qu’il avait annoncé.

Les orientations de politique économique se situent dans la continuité néolibérale, avec des méthodes différentes de celles de ses prédécesseurs. La filiation européenne est plus clairement affirmée, avec l’objectif de faire en sorte que la souveraineté nationale s’efface progressivement devant la souveraineté européenne. Libéralisme économique et européisme sont les deux marqueurs les plus nets de ce début de quinquennat.

 

. Clairement aussi, les élections 2017 ont déstabilisé les trois partis politiques jusqu’alors dominants.

 

- Le PS est le plus abîmé, ayant perdu 90 % de ses députés. Son premier secrétaire a laissé la place à une direction collégiale pléthorique, chargée de préparer le congrès de refondation en février 2018. Le départ de ses deux candidats finalistes des primaires facilite la recomposition, celle-ci restant fort incertaine au niveau de son contenu. La tendance est au franc soutien du président de la République sur la question européenne et à des oppositions modérées sur la question économique.

 

- LR est en cours de redéfinition de sa ligne politique et de recomposition de sa direction, avec une échéance fixée en décembre 2017 lors d’un congrès. Le seul élément stabilisateur est le maintien - et même le renforcement - du contrôle du Sénat. Le point clé de l’avenir de ce parti est l’équilibre à trouver entre opposition et soutien au président de la République, afin d’atténuer l’attractivité de la majorité parlementaire.

 

- Le FN est également en cours de refondation après la contre-performance de sa candidate au second tour de l’élection présidentielle et le départ de son vice-président après les élections. La faiblesse de sa représentation parlementaire est un handicap, qui s’ajoute à la perte de présence médiatique et de crédibilité politique. Le retour vers le passé est pour ce parti un moyen de survie.

 

. Toute aussi claire est la percée de La France Insoumise en 2017, d’abord par l’audience électorale de son leader, mais plus encore par sa stratégie tous terrains qui donne des résultats probants : présence dynamique à l’Assemblée nationale, dans les médias et dans les rues. Mais les méthodes personnelles et les foucades de son président, son peu d’intérêt pour les alliances avec d’autres groupes politiques, tendent à atténuer le bilan positif de cette année 2017 pour ce Mouvement.

 

Ainsi, cette année 2017 restera dans l’Histoire comme la fin d’un partage du pouvoir entre deux grands partis politiques libéraux et européens, ne s’opposant que sur des questions subalternes dans l’attente de la prochaine échéance électorale.

 

Ce qui a caractérisé leur action, c’est le non-dit sur l’essentiel : l’influence croissante des institutions européennes, limitant leur pouvoir réel. Cela, les citoyens l’ont ressenti de plus en plus, depuis 25 ans : du référendum de ratification du traité de Maastricht, en 1992, qui créait la monnaie unique (l’euro) - et entérinait l’acte unique (marché libre) voté par le Parlement français en 1987 - aux traités de mise sous tutelle budgétaire de la représentation nationale en 2012, en passant par le traité de Lisbonne, en 2007, ratifié par le Parlement en 2008, qui reprenait l’essentiel de ce que le peuple français avait refusé de ratifier par référendum le 29 mai 2005.

 

Le PS de 1971 est quasiment mort de ce refus réitéré de dire la vérité aux citoyens. Ceux-ci ne sont pas dupes. Ils voient bien l’échec de la construction européenne telle qu’elle s’est effectuée depuis les années 1984-1985, quand ont été lancés les projets de marché et de monnaie uniques.

C’est une construction qui a été faite pour les entreprises multinationales, pas pour les citoyens. Elle a favorisé le libre-échange commercial au niveau mondial et la concurrence entre pays membres et entre groupes sociaux, dans le but d’augmenter les profits d’une minorité de capitalistes, au détriment du niveau de vie des classes populaires et du monde du travail.

 

C’est ce constat qui a empêché le président sortant de se représenter, ouvrant la voie à la candidature de son ancien collaborateur avec la réussite que l’on sait. Celui-ci avait pris la mesure de la difficulté croissante de cette construction européenne fondée sur le mensonge permanent.

Le Brexit et l’élection de Trump aux USA, ainsi que les résultats des élections dans les pays européens, sont des faits dont il faut tenir compte. Bien souvent, on constate que les classes populaires, le monde du travail en général, sont en voie de divorce avec leurs représentants politiques. Les politiques néolibérales sont contestées. L’Union européenne est rejetée.

 

Macron s’est lancé dans la campagne présidentielle avec l’idée qu’il pouvait réussir à sauver le navire européen, à condition de réaliser les réformes libérales exigées par l’Allemagne et les institutions européennes. Il compte aussi sur les plus fortunés pour investir leurs capitaux dans l’économie, en leur accordant des avantages fiscaux.

C’est donc la même politique, européiste et libérale, mais avec des moyens différents pour parvenir à la mettre en œuvre dans cette France qui, jusqu’à présent, a toujours voulu préserver son modèle social républicain. Ce que veut Macron est irréaliste car il part d’une erreur de diagnostic.

Il ne s’agit pas de faire une République fédérale d’Europe, comme se sont faits les Etats-Unis d’Amérique.

Macron persiste dans l’erreur car il ne part pas des réalités européennes. Il part d’une idéologie qui a décrété la fin des nations européennes. Les peuples ne veulent pas l’effacement des nations. Ils souhaitent qu’elles coopèrent entre elles pour résoudre les problèmes de leur niveau de vie et de l’avenir de leurs enfants.

 

La question posée aux militants de la gauche républicaine que nous sommes – que ce soit au Mouvement Républicain et Citoyen ou dans d’autres formations politiques - est simple dans sa formulation.

Comment, sur quelles bases, fonder une stratégie

de conquête du pouvoir à moyen terme (cinq ou dix ans) ?


 

Cet article est le 3365 ème sur le blog MRC 53 - le 276 ème dans la catégorie MRC national

Article paru le 10 octobre 2024 sur http://mrc53.over-blog.com

Catherine Coutard, vice-présidente du MRC, avec Cécile Cukierman (PCF), le 27 septembre 2015, lors de l'université de rentrée du MRC à Clermont-Ferrand.

Catherine Coutard, vice-présidente du MRC, avec Cécile Cukierman (PCF), le 27 septembre 2015, lors de l'université de rentrée du MRC à Clermont-Ferrand.

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10 octobre 2024 4 10 /10 /octobre /2024 14:36

La gauche doit s'accorder sur la perspective d'une République citoyenne

 

La France est dotée d'un nouveau gouvernement sous la présidence Macron. Il va devoir passer l'obstacle de l'adoption du budget 2025 par la nouvelle Assemblée nationale, clairement divisée en 3 fractions :

- la majorité très relative, composée des députés de la droite LR et de l'ex-majorité présidentielle ;

- le Nouveau Front populaire, alliance électorale des partis de gauche populiste, socialiste, écologiste et communiste, arrivée en tête en nombre de députés ;

- le Rassemblement national et ses alliès ex-LR.

 

Les résultats des élections européennes, le 9 juin, ont amené le président de la République à dissoudre l'Assemblée nationale. C'est un droit dont il ne pourra pas user une nouvelle fois avant une année. Le premier tour des élections législatives, le 30 juin, a fait entrevoir une majorité absolue du RN et de ses alliés au second tour. C'est pour l'éviter qu'un front républicain anti-RN a été constitué en urgence, avec succès.

 

Le gouvernement Barnier n'est pas établi sur cette base du front républicain. Il vise à poursuivre la politique libérale et européenne du président Macron en obtenant de l'extrême droite sa neutralité au moment des votes de motions de censure.

 

Pour les partis alliés dans le cadre du Nouveau Front populaire, les votes montrent, à l'évidence, qu'ils ne dépassent pas 30 % des voix, ce qui est insuffisant pour prétendre gagner les élections nationales.

En conséquence, il faut poser la question des objectifs et des moyens pour que la gauche puisse se rassembler autour d'une stratégie gagnante.

Ce qui compte, c'est l'adhésion populaire. L'ensemble du projet politique doit être pensé dans cette perspective de République citoyenne.

 

La démocratie républicaine est le pouvoir du peuple, mais le peuple n'existe que s'il se constitue, ce qui suppose un effort, une volonté de le faire exister. Et c'est toujours à recommencer.

La laïcité est l'élément de base de la République, l'oeuvre commune, qui permet de n'exclure personne, en prenant appui sur la raison. Avec la laïcité, l'égalité est à mettre en avant dans la devise républicaine, car elle ouvre la compréhension de la liberté et de la fraternité.

 

La République citoyenne commence par la reconnaissance de ce qui est commun dans un être humain et qui conduit aux droits de l'homme et du citoyen, complétés par les droits civiques, reconnus en 1848, et par le droit de vote des femmes, acquis en 1945.

 

Ensuite, elle implique de dire la vérité sur les causes profondes de la crise démocratique, dont les symptômes sont l'abstention électorale et l'émergence fulgurante des partis populistes.

 

Cela suppose de comprendre que nous vivons dans une société qui fait cohabiter la liberté maximale de l'individu avec une idéologie néolibérale qui a mis les Etats, donc l'autorité politique, sous la coupe des grands groupes économiques et financiers mondialisés.

 

Au sein de l'Union européenne, qui a été construite avec l'objectif de passer au fédéralisme dans une phase ultérieure, les nations et les Etats ont été encadrés de manière à éviter l'expression des peuples.

 

La gauche - celle qui a accompagné la diffusion du néolibéralisme dans l'Union européenne, ce qui a conduit à l'expansion des populismes - doit corriger ses erreurs des années 1990 et faire face à ses responsabilités à l'égard des citoyens. Reconstruire un Etat social, porteur des intérêts du peuple, est l'urgence devant laquelle elle est désormais placée.

 

Cela ne laisse aucune place aux divisions entre partis. Il faut aller à l'essentiel, en y associant toute la gauche, voire au-delà, avec la volonté de s'accorder sur les grands points d'un programme, comme avaient su le faire les membres du Conseil national de la Résistance, quand il s'agissait de préparer la Libération.

 

La République a besoin de redonner confiance aux citoyens dans la démocratie. Il faut donc faire évoluer les modes de scrutin, notamment aux élections nationales, mais en recherchant la cohérence avec les scrutins locaux. Les grands niveaux de compétences territoriales doivent être redéfinis, afin de les rendre plus compréhensibles et plus efficaces.

 

Concernant les modes de scrutin, la représentation proportionnelle pourrait être généralisée, avec l'idée de rendre la vie politique plus proche des citoyens, mais aussi plus claire afin d'en faciliter la compréhension. Il existe différentes variantes de proportionnelle, à un ou deux tours.

Aux élections européennes, la proportionnelle est au niveau des nations. Les élections régionales et municipales ont déjà un système proportionnel. Aux élections législatives, la proportionnelle pourrait être au niveau des régions. Aux élections départementales, elle pourrait être dans des circonscriptions correspondant aux limites des communautés de communes.

 

La démocratie doit se glisser partout dans la vie sociale. Dans l'entreprise, elle doit exister davantage par une meilleure représentation des salariés au sein des comités d'entreprise.

 

La citoyenneté pourrait aussi être mieux reconnue par l'existence de comités élus par les habitants au niveau territorial, afin d'animer les conseils municipaux et départementaux.

 

Agissons au sein de la Gauche républicaine pour que ces orientations fondamentales soient prises en compte dans la construction d'un Etat social et républicain par la gauche dans la perspective des prochaines élections nationales.


 

Cet article est le 3364 ème sur le blog MRC 53 - le 275 ème dans la catégorie MRC national

Article paru le 10 octobre 2024 sur http://mrc53.over-blog.com

Université de rentrée du MRC à Clermont-Ferrand le 27 septembre 2015. Michel Sorin, rapporteur de l'atelier Agriculture. Catherine Coutard préside la séance.

Université de rentrée du MRC à Clermont-Ferrand le 27 septembre 2015. Michel Sorin, rapporteur de l'atelier Agriculture. Catherine Coutard préside la séance.

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9 octobre 2024 3 09 /10 /octobre /2024 16:32

Le MRC, boussole républicaine d'une gauche qui porte un vrai projet alternatif

 

Les 12 et 13 octobre 2024, à Lyon, auront lieu Les Universités de la Gauche Républicaine 2024 qui sont organisées par la Fédération de la Gauche Républicaine (FGR). Le Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) en est l'une des composantes.
 

Voici comment Thierry Cotelle, président du MRC, présente ces UGR 2024.
 

La Gauche, pour une vraie alternative ou pour une énième alternance ?

C'est aux universités de la Gauche Républicaine à Lyon les 12 et 13 octobre que nous débattrons de la manière dont la Gauche devra répondre aux aspirations des Français pour une République protectrice, laïque et égalitaire.

Trois tables rondes sont organisées autour de la place de la France dans le Monde et de son rapport à l'Europe, de l'urgence de produire des richesses en France et enfin de la nécessité de faire la France et de reconstruire un projet qui rassemble une majorité de français.


 Face aux bouleversements mondiaux, nous réaffirmons notre attachement à la nation comme le cadre de la souveraineté du peuple et donc de la démocratie tout en articulant son action avec une Europe dont la construction est devenue l'instrument de promotion de la libre circulation des capitaux et des marchandises et du contournement des droits sociaux arrachés au fil du 20° siècle.


 Au moment où l'on traite la question des déficits budgétaires et de ceux de notre balance commerciale uniquement sous l'angle des économies à effectuer, nous plaidons pour que la question de la réindustrialisation et donc de la production de richesses en France devienne une des trois grandes priorités nationales. Il n'y aura pas d'avenir pour la France sans une politique de relance de la production partout et pas seulement dans les métropoles. Une production qui ne se limitera pas seulement aux secteurs à haute valeur ajoutée mais qui s'adossera à un grand plan d'infrastructures, d'une politique de logement active et d'une réorientation de la commande publique.


 Enfin, pour rassembler les Français autour d'un projet mobilisateur afin de s'attaquer au sentiment de déclassement, de paupérisation, de relégation d'un nombre toujours plus important de nos concitoyens, nous défendrons le projet de la Gauche Républicaine, seule alternance crédible autour des trois piliers que sont la souveraineté du peuple, la justice sociale et l'émancipation de tous par le savoir et en premier lieu au sein d'une Ecole qui cesse de reproduire les inégalités.


La situation politique de la France est bloquée par une droite minoritaire qui aspire à perpétuer le détricotage de nos acquis sociaux, une extrême droite aux portes du pouvoir dont la démagogie surfe sur les peurs et inquiétudes de tant de français et enfin une gauche fracturée entre le populisme anti-républicain de Mélenchon et des socialistes qui n'ont toujours pas fait le bilan de leur passage au pouvoir et l'abandon des promesses qui les ont portés au pouvoir en 1981, 1997 et 2012.


Alors les 12 et 13 octobre à Lyon, soyons nombreux pour débattre mais aussi réaffirmer notre ambition d'être la boussole républicaine d'une gauche au service d'un vrai projet alternatif pour notre pays !
 

Cet article est le 3363 ème sur le blog MRC 53 - le 274 ème dans la catégorie MRC national

Article paru le 09 octobre 2024 sur http://mrc53.over-blog.com

Thierry Cotelle, président du MRC

Thierry Cotelle, président du MRC

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8 octobre 2024 2 08 /10 /octobre /2024 21:48

Un programme et des intervenants de qualité

 

Les UGR 2024 auront lieu à Lyon, le 12 octobre au Palais de la Mutualité, et le 13 octobre à l'Espace Jean Couty. Elles sont organisées par les formations adhérentes de la Fédération de la Gauche Républicaine : la Gauche Républicaine et Socialiste (GRS), le Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) et L'Engagement (co-fondé par Arnaud Montebourg).

 

Au programme

 

Samedi 12 octobre : accueil à 9h30

9h45 : Discours d’ouverture par Adrien DRIOLI (GRS), Martine SOUVIGNET (MRC) et Olivier CARILLO (l’Engagement).

10h00-11h30 : LA FRANCE ET L’EUROPE FACE AUX BOULEVERSEMENTS MONDIAUX

L’état du monde en 2025 : L’empire Américain sur le déclin – L’extension de la puissance chinoise – l’avènement d’un « sud global » ? – La désoccidentalisation du monde – l’impotence européenne – et la France ? et l’UE ? AVEC

- Anne-Cécile ROBERT : journaliste – enseignante à l’université Paris 2 et à l’IRIS – auteur de Le défi de la paix – Remodeler les organisations internationales (2024)
- Max-Erwann GASTINEAU : Directeur des relations institutionnelles dans le secteur de la transition énergétique – spécialiste de la Chine – chroniqueur pour différents médias (Le Figaro, Marianne) – auteur de L’ère de l’affirmation : répondre au défi de la désoccidentalisation (2024)
- Danai KOLTSIDA : Politologue grecque – ancienne Vice-Pte de la fondation Transform! Europe.
- Gaëtan GORCE : Membre honoraire du parlement – ancien membre de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale et du Sénat
- Laure PALLEZ : co-fondatrice du think tank “La France et le Monde en commun” – ancienne élue des Français de l’étranger en Chine et aux Etats-Unis d’Amérique
- Présidence/Animation : Samia JABER, Conseillère départementale du territoire de Belfort

11h30 : Discours d’accueil Grégory DOUCET, Maire de Lyon, et un responsable de l’Engagement.
12h15 : Apéritif – pot d’accueil
12h45-14h30 : Déjeuner libre
14h30-17h15 : Temps militant propre à chaque organisation

- L’Engagement : 15h00-17h00 : Convention de l’Engagement

- Mouvement Républicain et Citoyen : 14h30-16h00 : Congrès extraordinaire du MRC (Salle Bridge, Palais de la mutualité)

- Gauche Républicaine et Socialiste :

14h30-15h15 : L’urgence d’une nouvelle politique du logement ? (Amphi – Palais de la mutualité) – animation par Frédéric Faravel, conseiller municipal et communautaire de Bezons
Renaud PAYRE, Vice-président de la Métropole de Lyon, politologue
Marie-Noëlle LIENEMANN, Ancienne ministre du logement
Romain BIESSY, Secrétaire général de la Confédération Syndicale des Familles

15h15-16h15 : Assemblée Générale de la GRS (Amphi – Palais de la mutualité)
Animation par les membres du collectif de direction de la GRS

16h15-16h45 : La Gauche peut-elle combattre le néolibéralisme ? avec David CAYLA, économiste
(Amphi – Palais de la mutualité) – animation par Frédéric Faravel, conseiller municipal et communautaire de Bezons

16h45-17h15 : La règle d’or plombe l’Allemagne (Amphi – Palais de la mutualité) – animation par Frédéric Faravel, conseiller municipal et communautaire de Bezons
Mathieu POUYDESSEAU, Chef d’entreprise, ancien conseiller au commerce extérieur

 

17h30 : Reprise des travaux en plénière

Thierry COTELLE, Conseiller régional Occitanie – président du MRC

17h45- 19h15 : PRODUIRE DES RICHESSES EN FRANCE

Produire en France et réindustrialiser – Produire des richesses et financer notre modèle social et nos services publics – Produire des richesses en France pour assurer notre souveraineté AVEC

- Nicolas RAVAILHE : Avocat – enseignant notamment à l’École de guerre économique
- François HOMMERIL : Président confédéral de la CFE-CGC
- Fatima BELLAREDJ : Directrice générale de la CG SCOP
- Participation d’un membre de la Fédération Française de l’Industrie (en cours de confirmation)
- Gautier CHAPUIS : Adjoint au maire de Lyon (Les écologistes)
- Présidence/Animation : Marie Noëlle LIENEMANN - Membre du CESE – ancienne ministre – coordinatrice nationale de la GRS

20h00 : Dîner militant et convivial
DIMANCHE 13 OCTOBRE : ESPACE JEAN COUTY

9h30 : Ouverture

10h00-12h00 : FAIRE RECULER LE RN ET RASSEMBLER LES FRANÇAIS

Est-il encore temps de faire reculer le RN ? La Gauche est aujourd’hui au pied du mur : Construire un projet qui réponde aux grands enjeux d’aujourd’hui et de demain comme aux problèmes quotidiens des Français et des Françaises – unir ses forces dans la durée renouer avec le monde du travail et rassembler tous les Français. AVEC

- Pierre JOUVET : Député européen – secrétaire général du PS – conseiller départemental
- Christian PICQUET : Membre de la direction nationale du PCF
- Jean Marie CADOR : Parti des travailleurs hongrois 2006
- Gilles NOËL : Maire de Varzy (58) – Vice-prt national de l’Association des Maires Ruraux de France
- Sophie CAMARD : Maire GRS du 1er secteur de Marseille
- Dominique CHARNASSÉ : Ancien cadre du Secrétariat Général aux Affaires Européennes –
responsable national de l’Engagement

- Présidence/Animation : Catherine COUTARD, Vice-présidente du MRC

12h00 : Discours de clôture Emmanuel Maurel, Député du Val-d'Oise, Animateur national et cofondateur de la Gauche Républicaine et Socialiste

Pour s'inscrire : fedegaucherepublicaine@gmail.com
 

Cet article est le 3362 ème sur le blog MRC 53 - le 273 ème dans la catégorie MRC national

Article paru le 08 octobre 2024 sur http://mrc53.over-blog.com

Congrès du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) le 1er avril 2023 : Emmanuel Maurel (GRS) au côté de Jean-Luc Laurent et de Thierry Cotelle (MRC)

Congrès du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) le 1er avril 2023 : Emmanuel Maurel (GRS) au côté de Jean-Luc Laurent et de Thierry Cotelle (MRC)

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