Pour le maintien du service public postal en Mayenne
Le collectif mayennais a informé la presse ce 28 septembre qu’il y aura une vingtaine de lieux de vote dans le département (voir plus loin). C’est une initiative du Comité national contre la privatisation de La Poste, pour un débat public et un référendum sur le service public postal (voir sur ce blog Appel 53 pour La Poste : les maires mis à contribution le 3 octobre - 8 septembre 2009).
Il est organisé jusqu'au 3 octobre dans plus de 80 départements par des associations, des syndicats, des partis de gauche. Tout le monde peut voter.
« Le gouvernement veut changer le statut de La Poste pour la privatiser. Êtes-vous d'accord avec ce projet ? Oui ? Non ? » Jusqu'au 3 octobre, toute personne de plus de 18 ans, quelle que soit sa nationalité, pourra répondre à cette question.
Comment ? En participant au référendum, non officiel, organisé par le Comité national contre la privatisation de La Poste, soutenu par 62 associations, syndicats, partis politiques de gauche. Le coup d'envoi a été donné, samedi, à Thionville. Pas de pièce d'identité. Juste le nom, le prénom, la ville de résidence et la signature sur la feuille d'émargement.
Un Grenelle de La Poste
Pour préparer au mieux cette aventure démocratique et inédite, 81 comités départementaux travaillent depuis plusieurs mois. Avec l'appui de nombreuses municipalités. De gauche, bien sûr, mais également de droite. Les villes vont mettre des salles à la disposition des votants, avec, bien souvent, urnes et isoloirs. Ce qui a parfois posé problème. Des maires ont souhaité que le conseil délibère et valide cette décision. Des oppositions ont saisi des préfets sur la validité juridique des délibérations.
Les organisateurs dénombrent déjà 1 200 points de vote. Il s'en crée de nouveaux tous les jours. On vote dans les mairies, les gares, sur les marchés, devant des entreprises ou administrations et, bien sûr, des bureaux de poste.
« Je suis militant depuis plusieurs années et je n'ai jamais vu ça », note Nicolas Galepides, syndicaliste Sud siégeant au conseil d'administration de La Poste. « Le lien entre la population et La Poste est extrêmement fort », souligne Reine Thoré, l'une des responsables du comité Ille-et-Vilaine.
Les organisateurs veulent porter le fer contre le gouvernement, même si celui-ci dément toute volonté de privatisation. Certains se prennent à rêver : le million de votants pourrait être atteint. « Ce serait énorme pour un comité sorti de nulle part », rigole Nicolas Galepides.
Mais que faire du résultat de ce référendum, qui devrait être connu le 4 ou le 5 octobre ? « Nous l'apportons au président de la République, annonce le syndicaliste de Sud. Et si les résultats sont à la hauteur de nos espérances, il ne peut pas se tenir coi. » Et après ? « Il faut organiser un grand débat public, un Grenelle de la Poste. »
Voir aussi : Pourquoi changer le statut de La Poste si ce n'est pour privatiser ? (Rue89, 22 septembre)
Les lieux de vote en Mayenne
29 septembre (9h-13h) : marchés d’Ernée et de Port-Brillet.
30 septembre : marché de Cossé-le-Vivien (9h-13h) et bureau de poste de St-Berthevin, place de l’Europe (9h30 -12h).
1er octobre (9h-13h) : marchés d’Evron et de Château-Gontier.
2 octobre (9h-13h) : marchés de Meslay-du-Maine et de Renazé.
3 octobre (9h-13h) : Marché d’Ambrières-les-Vallées ; esplanade des Angenoises à Bonchamp ; place du pilori à Château-Gontier ; foire de Craon, mairie, poste et marchés de Mayenne, mairie, marchés (Cathédrale et Gare) et poste St-Nicolas à Laval ; mairie de Laval (15h-18h). Et aussi, place de la poste, au Genest-St-Isle(10h30-12h).
Madame, Mademoiselle, Monsieur,
Actuellement, La Poste est un établissement public. Premier service public de proximité, son rôle est crucial pour la collectivité et plus particulièrement en période de crise.
C'est pourtant le moment choisi par le président de la République, le gouvernement et la direction de la Poste pour transformer La Poste en société anonyme.
Que le capital soit détenu à 100% par des capitaux publics ne change rien à l’affaire. Chaque fois que l'Etat a effectué ce type d'opération, il a fait entrer des capitaux privés dans la société anonyme, (France Telecom, EDF, GDF…), avec des conséquences immédiates : réduction de la qualité du service, suppressions massives d’emploi, augmentations tarifaires, priorité à la satisfaction des actionnaires.
La transformation en société anonyme constitue la première étape d'une privatisation programmée de La Poste.
Gouvernements et direction de La Poste ont dégradé la qualité du service postal en limitant les investissements répondant à l’intérêt général. Depuis 2002, plus de 6 000 bureaux de poste sur 17 000 ont été “transformés” et plus de 50 000 emplois supprimés. La population est la première victime de ce désengagement !
Cela se traduit par l'espacement des tournées, les délais croissants de livraison du courrier, les réductions d’horaires, l'allongement des files d'attentes quand le bureau de poste n’a pas été carrément supprimé.
Une privatisation de La Poste entraînerait une détérioration encore plus considérable du service rendu aux usagers la rentabilité maximale immédiate et les impératifs financiers auraient priorité sur l'intérêt général.
Un Comité national regroupant plus de 50 organisations a été créé en septembre 2008, autour d’associations, de syndicats et de partis politiques. Il a demandé au président de la République d’organiser un référendum sur l'avenir de La Poste comme il en a la possibilité. Sans réponse à ce jour.
Consultation nationale le samedi 3 octobre 2009
C'est pourquoi, face à la menace de privatisation de La Poste, le samedi 3 octobre 2009, lors de la consultation nationale organisée près de chez vous, vous exprimerez votre refus en votant massivement NON au projet gouvernemental.
Consultation nationale organisée à l’initiative du Comité national contre la privatisation de La Poste, pour un débat public et un référendum sur le service public postal http:// www. appelpourlaposte.fr/
Cet article est le 21ème paru sur ce blog dans la catégorie Services publics