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Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.

Chevènement appelle la gauche à s'opposer fermement au traité européen


Constat de divergence avec Ségolène Royal

 

Les choses sont claires : Ségolène Royal et Jean-Pierre Chevènement font une lecture différente du nouveau traité européen. La candidate à l’élection présidentielle en 2007 approuve le compromis de Lisbonne et sa ratification par la voie parlementaire. Le candidat à l’élection présidentielle en 2002, rallié à la candidate en 2007, appelle la gauche à s’opposer à ce traité et à exiger un référendum.

 

Dans un entretien avec François Zimmer, publié ce jour dans l’Est républicain (voir sur www.chevenement.fr), Jean-Pierre Chevènement s’est exprimé ainsi, en réponse à la question du journaliste :

 

« Que pense « l'opposant constructif » du nouveau traité européen ? » 


« Ce soit-disant traité simplifié reprend l'essentiel du projet de constitution rejeté par 55 % des Français en 2005. Avec 256 pages, c'est un monument de complexité. Illisible ! Inaccessible ! Je souhaite que la gauche s'y oppose fermement. Nicolas Sarkozy n'a rien obtenu, notamment pour tempérer la toute puissance de la banque centrale, et tout ce qu'il a dit pendant sa campagne, notamment sur l'initiative de croissance européenne, c'est du pipeau. Les entreprises sont de plus en plus poussées à se délocaliser, comme Kléber à Toul ou Peugeot-motocycles à Mandeure. Prétendre faire la synthèse du oui et du non à la constitution européenne, c'est plus qu'une mystification, c'est un véritable déni de la volonté populaire ! »

 

Lors de l’émission « Les 4 vérités » ce matin, dans le cadre de l’émission Télé Matin sur France 2 (voir la vidéo sur www.chevenement.fr), le président d’honneur du MRC a dit « regretter les propos de Ségolène Royal à propos de ce texte. Dans un entretien à Libération, l'ancienne candidate socialiste à l'élection présidentielle estime que "même imparfait", le traité adopté à Lisbonne "peut remettre l'Europe en marche". "Elle ne devrait pas revenir sur la position qu'elle avait prise pendant la campagne électorale", a dit Jean-Pierre Chevènement ». 

Voici la réponse apportée par Ségolène Royal à la question des journalistes de Libération :

« Quelle est votre position sur le mini-traité ? »

« A partir du moment où le peuple a refusé le précédent, il serait logique de le consulter à nouveau. Mais je crois que ce traité, même imparfait, peut remettre l’Europe en marche. J’aurais préféré un texte avec moins de dérogations. Mais mieux vaut un compromis que rien. L’intégration de la Charte européenne des droits fondamentaux est une avancée très importante. C’est pourquoi nous devons faire bloc avec les socialistes portugais, espagnols, allemands et les autres, et adopter ce texte le plus vite possible pour passer à l’étape suivante : la préparation du traité social. La question de la procédure d’adoption, référendaire ou parlementaire, n’est plus une question de principe. Nous n’avons pas de temps à perdre à nous diviser ».

Jean-Pierre Chevènement n’est pas sur la même longueur d’ondes. Il dénonce une « entourloupe » et « demande à tous les citoyens de faire pression sur leurs députés pour qu'ils ne se prêtent pas à cette mascarade et que tout le monde exige un référendum", a ajouté l'ancien ministre, qui estime que le texte rejeté par les Français en mai 2005 n'a subi que "quelques modifications de forme" depuis lors ».

Sur www.lemonde.fr ce jour, nous apprenons la position du PS : « Le Parti socialiste ne s'opposera pas à l'adoption du nouveau traité européen et va rechercher "une position collective" qui pourra être "le oui" ou "l'abstention" ».

Ainsi, le Parti socialiste fait un retour à la case départ, celle où il a approuvé le projet de constitution européenne il y a trois ans. Comme Sarkozy, il est bien incapable de penser une réorientation de la construction européenne.

Maintenant, le moment est venu pour la gauche républicaine et Jean-Pierre Chevènement de mener le combat pour un nouveau référendum et contre ce traité de « l’entourloupe ».

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