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  • : Michel Sorin
  • : Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
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Articles RÉCents

13 janvier 2025 1 13 /01 /janvier /2025 18:28

En attendant, il affirme ses ambitions et sa stratégie de négociations

 

Donald Trump a surpris en devenant 45ème président des Etats-Unis d'Amérique en janvier 2017. Huit ans plus tard, le 20 janvier, il va être le 47ème président en étant beaucoup plus fort.

Voir (You Tube Radio-Canada Info) Donald Trump se proclame vainqueur des élections américaines 2024

Donald Trump, le candidat républicain à l'élection présidentielle américaine, a proclamé sa victoire dans la nuit de mardi à mercredi (5 au 6 novembre 2024) lors d’un discours à West Palm Beach, en Floride. Il était accompagné notamment de sa famille et de son colistier J.D. Vance.


 

Maintenant, posons-nous "la question qui fâche" : Donald Trump : à quelle sauce va-t-il manger le monde ? (France 24 - 11 janvier 2025). Selon Sébastien Boussois, chercheur à l'Institut géopolitique européen à Bruxelles, Donald Trump appliquera la même méthode que lors de son premier mandat, avec une stratégie de négociations "d'homme à homme et d'État à État, faisant fi du multilatéralisme".


 

Que penser de ses déclarations récentes concernant le Canada, le Groenland et le canal de Panama ? Voir You Tube FRANCE 24, le 9 janvier : Trump : l'Amérique en (très) grand ?

Voir aussi You Tube Les Echos, le 12 janvier : Trump peut-il acheter le Groenland ?.

Selon Le Monde (avec AFP, 8 janvier) : Donald Trump et ses ambitions expansionnistes suscitent l'incompréhension des Européens, déclare Olaf Scholz


 

Concernant le Groenland, sur le site de "The Conversation", l'universitaire Chloé Maurel a actualisé son texte du 17 novembre 2022.

Voir Les ressources du Groenland, entre protection de l’environnement et tentation du profit

Alors que Donald Trump a annoncé le 7 janvier vouloir annexer le Groenland – s'il le faut par la force – après son investiture à la tête des États-Unis, de nombreuses questions se posent. Le pays qui regorge de ressources précieuses en eau, en sable, en fer, en or, en nickel, en pétrole… tente de freiner leur exploitation.


 

Comme lors du premier mandat, l'immigration illégale et le Mexique seront visés. Voir (Radio France, 13 janvier) : États-Unis : au Texas, Donald Trump très attendu sur l'immigration illégale.

Voir aussi L'Humanité, 8 janvier : Pour Donald Trump, le golfe du Mexique devrait être rebaptisé le Golfe de l'Amérique.

 

Cet article est le 3424 ème sur le blog MRC 53 - le 22ème dans la catégorie Amérique

Article paru le 13 janvier 2025 sur http://mrc53.over-blog.com/

 

USA : Trump, président élu, sera effectivement président le 20 janvier
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12 janvier 2025 7 12 /01 /janvier /2025 22:47

Les travailleurs "informels" sont la majorité de la main-d'oeuvre agricole

 

Le 14 décembre 2024, le cyclone tropical Chido a dévasté Mayotte. Voir (CiViQ, 28 décembre)Mayotte, île française des Comores, département où la vie s'est arrêtée.

 

Le 30 décembre, le gouvernement français était sur place, avec une importante délégation interministérielle. Voir Le Premier ministre François Bayrou présente le plan "Mayotte debout".

 

Le projet de loi "d'urgence pour Mayotte" a été présenté le 8 janvier en conseil des ministres. Voir (LCP Assemblée nationale, Maxence Kagni, 8 janvier) : Mayotte : ce que contient le projet de loi d'urgence pour la reconstruction après le cyclone Chido

 

La spécificité de l'agriculture

 

Concernant la production agricole et alimentaire, c'est la Confédération paysanne qui représente les producteurs mahorais. Elle appelle à la Solidarité pour faire face à l'urgence et relancer la production agricole et demande davantage d'aides pour les agriculteurs.

Voir les nombreux défis à relever pour l'agriculture mahoraise (Outre-mer la 1ère, 4 mars 2024).

 

Un universitaire, Victor Bianchini, relate la particularité de l'agriculture mahoraise (The Conversation, 9 janvier 2025).

Face au cataclysme provoqué par le cyclone Chido, l’économie informelle agricole joue un rôle compensatoire. L’île peut compter sur son système agroforestier traditionnel, le jardin mahorais, ainsi que sur des travailleurs informels représentant la grande majorité de la main-d’œuvre agricole. Avec quel avenir ?

Avant le passage de Chido, l’objectif d’atteindre la souveraineté alimentaire à Mayotte d’ici 2030 pouvait déjà sembler trop ambitieux. Après le cyclone, cet objectif paraît désormais utopique. L’attention portée sur le nombre de pertes en vies humaines occulte la situation dramatique de nombreux travailleurs précaires, français ou étrangers, avec ou sans papiers, pourtant essentiels à l’économie informelle de l’île.

Leur sort, incertain, laisse présager un choc considérable pour l’économie de l’île et surtout, pour sa sécurité alimentaire. En effet, la quasi-totalité des productions agricoles est dévastée. La perte des récoltes et la transformation des paysages laissent présager des accaparements opportunistes de terres arables. Elles exacerbent les tensions entre ayant droits et occupants précaires, désorganisant les circuits informels de production, ceci au détriment de la sécurité alimentaire des plus vulnérables.

Mayotte produit plus d’un tiers de sa consommation alimentaire

Comme d’autres économies insulaires isolées et difficiles d’accès, l’économie de Mayotte est particulièrement sensible aux aléas climatiques, notamment en ce qui concerne son agriculture. Lors de son discours de 2017 sur les Assises des outre-mer, le président de la République a insisté sur l’importance de réduire la dépendance alimentaire. À Mayotte, celle-ci s’élevait à 27 % en 2012 et aurait grimpé à 50 % en 2016.

En mai 2022, l’Agence de la transition écologique a néanmoins confirmé que Mayotte suivrait la tendance générale des départements et régions d’outre-mer (DROM) à une hausse de la dépendance alimentaire aux importations. Pourtant, l’île semble parvenir à limiter cette dynamique. Mayotte produit entre 30 % et 40 % de sa consommation alimentaire. Contrairement aux autres DROM : entre 76 % et 87 % de leurs besoins sont couverts par les importations, voire 98 % à Saint-Pierre-et-Miquelon.

Préférence des agriculteurs pour l’informel

La relative résilience de l’agriculture locale est significative, bien que 80 % de sa production ne soit pas déclarée. Le nombre de ménages agricoles déclarés a été divisé par deux entre 2017 et 2020 – passant de 9 108 à 4 315. Ce phénomène s’expliquerait par la préférence des producteurs pour le maintien dans l’informalité.

Les personnes en situation irrégulière ont principalement recours à l’agriculture comme moyen de subsistance. Elles privilégient des productions de banane ou de manioc qui ont des cycles courts. Ces travailleurs informels constituent la grande majorité de la main-d’œuvre agricole. Ainsi, rares sont les Mahorais qui cultivent aujourd’hui eux-mêmes leurs terres.

Si l’agriculture ne contribue qu’à une faible part de l’économie formelle de Mayotte, sa fonction sociale et nourricière reste cruciale. Elle garantit une certaine autonomie alimentaire pour une grande partie de sa population. Ce modèle repose principalement sur une agriculture vivrière non mécanisée, largement soutenue par une main-d’œuvre immigrée. Cette dernière est le plus souvent rémunérée à la tâche ou selon des accords oraux de métayage.

Jardins mahorais et petites exploitations agricoles

Cette relative autonomie alimentaire s’explique en partie par l’existence d’un système agroforestier traditionnel particulièrement productif et résilient : le « jardin mahorais ». Il mêle production vivrière, maraîchère, arbres fruitiers et couvrent 90 % des surfaces cultivées. Ces jardins sont fondés sur la complémentarité des espèces végétales et des coutumes mahoraises. Les manguiers et les cocotiers servent par exemple à délimiter les parcelles.
 

Ce modèle agricole a permis d’éviter des pénuries alimentaires majeures lors des blocus de l’île en 2011, 2016 et 2018. Ces exploitations agricoles sont à 79 % des micro exploitations en 2020. Elles produisent principalement des fruits, des tubercules et des fleurs : bananes, manioc, tomates, noix de coco, mangues, vanille ou ylang-ylang.

Rareté du foncier

Malgré son rôle essentiel, le secteur agricole fait néanmoins face à des défis structurels. La rareté du foncier et d’infrastructures, ainsi que la concurrence croissante entre espaces agricoles, urbains et protégés, créent des tensions. Mayotte reste le département français le plus densément peuplé après l’Île-de-France. Et seuls 23 % des agriculteurs déclarent disposer d’un titre de propriété ou d’un bail écrit. Ce désordre foncier freine l’installation des jeunes et compromet l’accès aux financements publics et bancaires.

Pourtant, le potentiel de l’agriculture mahoraise est réel. Le plan de souveraineté témoigne de l’ambition de Mayotte d’atteindre la souveraineté alimentaire d’ici 2030. De l’avis de tous, la reconstruction de Mayotte sera longue et difficile. Si l’idée de concevoir un modèle alternatif d’action publique pour relever Mayotte semble évidente, la définition de ses contours et sa mise en œuvre restent aujourd’hui un défi colossal.


 

Cet article est le 3423 ème sur le blog MRC 53 - le 497ème, catégorie AGRICULTURE et PAC

Article paru le 12 janvier 2025 sur http://mrc53.over-blog.com/

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11 janvier 2025 6 11 /01 /janvier /2025 21:40

Pour une alternative républicaine et sociale, une société aux solidarités renforcées


 

Le Mouvement Républicain et Citoyen MRC (Wikipédia) a ses racines dans le Centre d'études, de recherches et d'éducation socialiste, le CERES, qui prit une part décisive en 1971 dans la refondation du Parti socialiste au congrès d'Epinay-sur-Seine, à l'origine de la victoire de la gauche aux élections nationales en 1981.

 

Le CERES était devenu Socialisme et République en 1986, l'un des courants situé à la gauche du PS. Des désaccords sur la politique de défense et sur le oui au référendum de ratification du traité de Maastricht, en 1992, ont conduit à la création du Mouvement des Citoyens (MDC).

 

L'échec de la stratégie du Pôle républicain, développée lors de l'élection présidentielle de 2002, a eu pour conséquence de créer le Mouvement Républicain et Citoyen en 2003.

 

En 2015, le MRC a confirmé son ancrage à gauche et sa stratégie de refondation de celle-ci sur des bases républicaines et sociales. Il a participé à la création de la Gauche républicaine et socialiste en 2018, avec plusieurs groupes de gauche.

 

En 2023, le MRC a contribué à créer la Fédération de la Gauche Républicaine et en est devenu l'une des composantes.

 

En janvier 2025, le MRC a créé un nouveau site Internet - à voir ici Accueil.

 

Un premier texte a été publié, à l'initiative de Catherine Coutard, vice-présidente. Voir aussi Massacres 2015 : le MRC mise sur les valeurs républicaines et les lois.

Un second texte a été rédigé par Serge Maupouet, membre du secrétariat national et président du MRC 17. Le voici. 

 

" En 2025, contre l'idéologie de la régression des droits et du contrôle systématisé,

pour une société aux solidarités renforcées, construisons l'alternative républicaine et sociale "

 

L’actuel Président de la République fait mener avec constance par ses Premiers ministres et leurs gouvernements, des politiques de droite caractérisées par des mesures épargnant les plus forts et les favorisant fiscalement. « En même temps » la réduction des moyens des services publics, ressource essentielle pour tous nos concitoyens, aggrave encore plus fortement la situation des plus démunis.


Les désaveux populaires subis par le macronisme se succèdent de façon franche et massive, de la crise des gilets jaunes (2018-2019) aux défaites électorales majeures lors des élections européennes puis législatives (juin-juillet 2024), en passant par le rejet massif de la réforme des retraites (2023). La sanction parlementaire à l’encontre du gouvernement BARNIER (décembre) – la précédente censure d’un gouvernement remontant à 1962 –, ne pouvait surprendre personne puisque celui-ci proposait de mener la même politique … en pire.

 

Le nouveau gouvernement semble suivre le même chemin : quid de la souveraineté alimentaire et industrielle, de la recherche et de l’enseignement, des investissements vitaux pour l’avenir ? De plus, au vu de la composition du gouvernement BAYROU, le volet social s’annonce comme devant rester un parent pauvre des politiques publiques. N’est-il pas significatif que le nouveau Premier ministre fasse revenir en même temps au gouvernement un ancien Premier ministre qui a conduit dès 2014 une politique d’austérité dans le cadre d’une Union européenne disciplinaire sur le plan budgétaire, et un ancien ministre du Travail qui jouait déjà, à la même époque, de la provocation en appelant à ce que Pôle Emploi renforce ses contrôles pour s’assurer « que les gens cherchent bien un emploi », alors que c’est l’emploi en nombre et en adéquation aux besoins qui manque ? Les politiques menées en direction du monde du travail n’échappent pas au carcan de l’idéologie dominante, néolibérale et autoritaire, aux politiques de réduction des moyens et des droits, aux contrôles bureaucratiques systématisés, à la suspicion sciemment entretenue à l’encontre de nos concitoyens privés d’emploi.

 

Dès la première élection du Président Macron, le MRC pouvait relever que le budget subissait des coupes venant réduire les moyens de Pôle Emploi, des missions locales ou de l’AFPA (formation des adultes). Début 2024, après la nomination d’un nouveau Directeur général proche du président de la République, Pôle emploi, opérateur public de l’emploi créé en décembre 2008 par la fusion de l’ANPE et du réseau de l’assurance chômage (Assédic), a été transformé en France Travail avec un objectif affiché de « faire mieux avec moins », un élargissement de ses missions, et une modification de dispositifs suivant les directives de loi dite « pour le plein emploi » (décembre 2023).

 

A compter de janvier 2025, toutes les personnes sans emploi sont appelées à s’inscrire à France Travail, dont les allocataires du RSA et leurs ayants droit, les personnes accompagnées par Cap emploi, les jeunes suivis par les Missions locales. On estime à 1,3 million les personnes supplémentaires à suivre. Les agents de l’opérateur voient augmenter leurs « portefeuilles » surchargés alors même qu’ils travaillent déjà dans des conditions très difficiles. C’est dans ce contexte que ceux qui président aux évolutions de l’opérateur public souhaitent s’appuyer sur des gains d’efficience (suivant la novlangue) avec recours aux algorithmes et à la soi-disant « intelligence artificielle » (oxymore désignant en l’espèce une trieuse) pour orienter les inscrits au sein du Réseau national pour l’Emploi, mais aussi renforcer le recours à la sous-traitance et aux opérateurs privés de placement, et se dispenser d’environ 2900 postes d’ici 2027.

L’effet ciseau – augmentation des besoins d’accueil et d’accompagnement, restriction des moyens disponibles pour accueillir et accompagner – est flagrant. Les remises en cause des droits sont soulignées par la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH). Et les évolutions en cours tendent à faire porter sur les bénéficiaires des prestations sociales la responsabilité des situations dans lesquelles ils se trouvent, alors qu’ils n’ont bien évidemment aucune prise sur la situation économique – locale ou globale – dont la dégradation se manifeste par l’accumulation des plans sociaux et défaillances d’entreprises…

 

Où en est la promesse républicaine quand on refuse farouchement d’augmenter les impôts des ultra-riches mais qu’on accable de mesures vexatoires et appauvrissantes les plus en difficulté ?


Le MRC tiendra son Congrès national en 2025 et portera des propositions afin de construire une alternative républicaine et sociale incluant un modèle social progressiste, la défense du monde du travail et la réindustrialisation, une véritable politique de l’insertion et de l’emploi, une société aux solidarités renforcées, des services publics financés à la hauteur des besoins et pleinement mis en œuvre dans l’intérêt de tous nos concitoyens.


 

Cet article est le 3422 ème sur le blog MRC 53 - le 279 ème dans la catégorie MRC national

Article paru le 11 janvier 2025 sur http://mrc53.over-blog.com/

Serge Maupouet (MRC 17), le 1er avril 2023, intervenant lors du congrès national du MRC

Serge Maupouet (MRC 17), le 1er avril 2023, intervenant lors du congrès national du MRC

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10 janvier 2025 5 10 /01 /janvier /2025 17:27

La Conf' espère améliorer sa représentativité aux élections professionnelles


 

C'est en janvier que les agriculteurs français votent pour élire leurs représentants dans les Chambres d'agriculture. Voir Elections des agriculteurs aux Chambres d'agriculture en janvier 2025. Chacun a pu noter Impatience des agriculteurs et concurrence électorale entre syndicats.

L'un des syndicats agricoles, la Confédération paysanne, s'est exprimé le 8 janvier.

Forte d’un nombre d’adhérents en augmentation, et d’un contexte qui met en avant les thématiques qu’elle porte depuis des années, la Conf’entend bien gagner du terrain lors des élections professionnelles agricoles et asseoir sa représentativité.

Voici le récit de Terre-net (Delphine Jeanne, 8 janvier 2025) :

Pour le troisième syndicat agricole français, le duel annoncé entre la Coordination rurale et le duo FNSEA/JA n’aura pas lieu. « On va créer la surprise, tout l’indique », explique Laurence Marandola, porte-parole du syndicat, ce 8 janvier. Car entre le syndicat majoritaire responsable « d’un bilan catastrophique » à la tête des chambres d’agriculture, dans un contexte de crise agricole qui perdure, et son rival « qui s’agite beaucoup mais présente très peu de propositions derrière », le modèle défendu reste « fondamentalement très proche », explique Laurence Marandola.

« La seule vraie alternative, c’est la Confédération paysanne », insiste la porte-parole. Avec un nombre d’adhérents en progression de près de 20 % ces deux dernières années, le syndicat présente des listes partout dans le collège 1, celui des exploitants agricoles. Et surtout, « les sujets et les propositions historiques de la Confédération paysanne correspondent aux défis et aux enjeux d’aujourd’hui », souligne Laurence Marandola, rappelant l’engagement sur les questions de souveraineté alimentaire, la dénonciation des accords de libre-échange, ou encore sur la problématique du revenu.

Un projet qui répond « à l’intérêt général des agriculteurs »

« Les revenus, les droits sociaux, ces sujets parlent à 95 % des agriculteurs », poursuit Laurence Marandola. « Croire que l’on va gagner en abaissant les normes environnementales et sociales, c’est se mettre le doigt dans l’œil, et c’est mortifère car qui applique les pesticides dans les champs ? Qui sont les premiers touchés par les aléas climatiques ? Les paysans et les paysannes », ajoute Thomas Gibert, maraîcher en Haute-Vienne et secrétaire national du syndicat.

Si la Confédération paysanne porte depuis toujours un projet de transition du modèle agricole, le rapport du Shift Project montre que 83 % des agriculteurs sont prêts à réaliser cette transition, explique-t-il. Mais cette transition doit être soutenue, notamment face au réchauffement climatique. Le syndicat défend ainsi un fonds mutuel social et solidaire, auquel tous les agriculteurs pourraient avoir accès, à la place d’une assurance récolte réformée qui ne bénéficie aujourd’hui qu’à 18 % d’entre eux.

Parmi les combats du syndicat figure le prix minimum garanti rémunérateur, c’est-à-dire incluant les charges de production, le revenu, et les cotisations sociales. Un prix minimum qu’il faut imposer « à la grande distribution et à l’agro-industrie », mais qui ne fait pas tout. « Il faut aussi sortir des accords de libre-échange », ajoute Thomas Gibert.

Retrouvez ci-dessous l'interview de Thomas Gibert sur les propositions de la Confédération paysanne :

Gagner une dizaine de chambres

L’ambition de la Conf’ pour ce scrutin est donc clairement affiché. Il s’agit d’être représentatif dans tous les départements (c’est-à-dire dépasser les 10 %, ce qui permet de siéger dans les instances agricoles), ce qui n’est aujourd’hui pas le cas dans 8 départements. Le syndicat veut également multiplier par deux le nombre de départements où il est arrivé premier en nombre de voix (une fois divisées entre FNSEA et JA les voix recueillies par leur liste d’union), ce qui est actuellement le cas en Loire-Atlantique, Ardèche, Ariège, dans les Alpes-de-Haute-Provence, le Rhône, l’Orne, la Réunion et Mayotte. Enfin, « on a l’ambition de gagner une dizaine de chambres », indique Laurence Marandola, qui cite Mayotte, la Réunion, la Guyane, la Loire-Atlantique, l’Ariège ou encore l’Ardèche. « En 2019, on avait 10 000 adhérents, on a eu 40 000 voix », ajoute-t-elle.

La Conf’ s’inquiète cependant du processus électoral en lui-même, notamment de l’opacité du choix du prestataire pour le vote électronique, dont les tests étaient défaillants ces derniers jours, explique le syndicat, et craint également que le matériel de vote ne soit pas reçu partout à temps. Elle continue également à se battre pour un scrutin à la proportionnelle intégrale, comme pour les autres élections professionnelles en France. Si aujourd’hui, la proportionnelle partielle peut contribuer à l’abstention, la Conf’ incite tous les agriculteurs à aller voter. « Nous, on parle d’élections professionnelles, car les enjeux vont bien au-delà des chambres d’agriculture, il s’agit d’avoir du poids dans les institutions d’une manière générale, et d’être représentés face aux pouvoirs publics », rappelle Thomas Gibert.

Voir aussi :

Transition agroécologique : quels freins identifiés par les agriculteurs ?
Les agriculteurs favorables à des pratiques plus durables sur leur ferme

La Conf' demande davantage d’aides pour les agriculteurs à Mayotte
 

Cet article est le 3421 ème sur le blog MRC 53 - le 496ème, catégorie AGRICULTURE et PAC

Article paru le 10 janvier 2025 sur http://mrc53.over-blog.com/

Photo Terre-net. Lors de la conférence de presse de la Confédération paysanne, le 8 janvier 2025, Thomas Gibert, secrétaire national, et Laurence Marandola, porte-parole

Photo Terre-net. Lors de la conférence de presse de la Confédération paysanne, le 8 janvier 2025, Thomas Gibert, secrétaire national, et Laurence Marandola, porte-parole

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9 janvier 2025 4 09 /01 /janvier /2025 18:47

Les lois contre le racisme et l'antisémitisme protègent les citoyens

 

Le Mouv ement Républicain et Citoyen a pris position sur ce qu'il convient de penser des massacres de janvier 2015 à Paris, dix ans après. Voici le communiqué de presse publié le 8 janvier.

 

"MASSACRES DE CHARLIE HEBDO ET DE L’HYPER CACHER : 10 ANS DÉJÀ "

 

En trois jours, du 7 au 9 janvier, l’année 2015 débute de façon sanglante par la mort de journalistes garants de la liberté d’expression, de juifs parce que juifs, de policiers parce que policiers… Le terrorisme islamiste frappe violemment notre pays.

Les journalistes de Charlie Hebdo payent au prix fort leur liberté et leur humour corrosif n’épargnant aucune figure, aucun pouvoir et aucune religion. A travers eux, que nous soyons lecteurs du journal ou pas, c’est notre liberté qu’on essaie d’étouffer.
 
La prise d’otages à l’Hyper Cacher vient en soutien de ces assassins dont le terroriste réclame la libération. Il assume clairement la nature antisémite de son action. Employé et clients, ils sont quatre à mourir parce que juifs.
 
L’attentat de Charlie Hebdo fait également deux victimes parmi la police nationale. Et une policière municipale est assassinée par le tueur de l’Hyper Cacher la veille de la prise d’otages. Ils sont trois à mourir parce que policiers.

Hier, comme depuis, comme aujourd’hui, pour faire face aux assassins qui s’abritent derrière une idéologie pour imposer, par la violence, leur vision du monde, nous pouvons trouver appui sur nos valeurs communes, sur nos valeurs républicaines telles que les ont portées haut nos prédécesseurs.

La loi sur la séparation des églises et de l’Etat et les principes laïques protègent notre liberté de conscience individuelle ; les lois contre le racisme et l’antisémitisme nous protègent des crimes commis au nom de de tel ou tel groupe ou communauté ; l’attachement à notre devise « Liberté, Égalité, Fraternité » fait de nous une nation debout face à tous les obscurantismes.


Le Mouvement Républicain et Citoyen porte cette certitude depuis longtemps. Il continue d’appeler chacune et chacun à rejoindre et poursuivre ce combat quotidien.


Ainsi nous honorerons nos morts et défendrons utilement ce que nous avons de meilleur.
 


 

Cet article est le 3420 ème sur le blog MRC 53 - le 51ème catégorie Personnalités et célébrations

Article paru le 09 janvier 2025 sur http://mrc53.over-blog.com/

Thierry Cotelle et Catherine Coutard, respectivement président et vice-présidente du MRC, lors d'une réunion avec les militants le 12 octobre 2024 à Lyon

Thierry Cotelle et Catherine Coutard, respectivement président et vice-présidente du MRC, lors d'une réunion avec les militants le 12 octobre 2024 à Lyon

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8 janvier 2025 3 08 /01 /janvier /2025 17:09

Il a su mobiliser un électorat protestataire par un réel talent oratoire


 

Jean-Marie Le Pen est mort, mardi 7 janvier, à l’âge de 96 ans. Président du Front national à partir de 1972, il n’obtient de résultats significatifs qu’après l’accession de la gauche au pouvoir en 1981, avant de se qualifier au second tour de l’élection présidentielle en 2002. Son discours porte quasi exclusivement sur l’immigré, rendu responsable du chômage, de l’insécurité et de la perte d’identité nationale.

Il a su faire la synthèse entre différentes sensibilités de la droite traditionaliste, identitaire ou populiste, que cherchent aujourd’hui à capter différentes forces et personnalités politiques, des LR de Laurent Wauquiez à Reconquête d’Éric Zemmour en passant, bien entendu, par ses deux héritières directes, Marine Le Pen et Marion Maréchal.

 

Jean-Marie Le Pen est mort, mais il laisse à sa fille un héritage considérable : celui d’une extrême droite implantée au cœur de la vie politique française.

Le combat politique de Jean-Marie Le Pen commence dans les années 1950 dans le rang des poujadistes, mais l’ancien tortionnaire de la guerre d’Algérie devra attendre les années 1980 pour s’imposer comme une figure de premier plan, jusqu’à sa qualification au second tour de la présidentielle en 2002.

Son idée fixe, martelée pendant des décennies, a désormais bien « imprimé » dans une partie de l’opinion et de la classe politique : l’immigré serait le responsable de l’essentiel des maux français – chômage, insécurité, perte d’identité.

Sa fille, Marine, a rompu avec le style outrancier et provocateur de son père, mais elle n’a pas rompu avec le thème de la « préférence nationale », toujours au cœur de son projet.


 

Ces citations proviennent de l'article publié par "The Conversation" le 7 janvier 2025 sous le titre Comment Jean-Marie Le Pen a réinstallé durablement l’extrême droite en France

Auteur : Mathias Bernard, Université Clermont Auvergne (UCA).

 

Autre extrait (fin de l'article).

Une culture contestataire et ses limites

Le combat Le Pen-Mégret n’est pas qu’une querelle de personnes. Il correspond à un clivage entre deux stratégies, deux positionnements. Formé au Club de l’Horloge, issu de la droite parlementaire, Bruno Mégret aspirait à une alliance entre le FN et la droite traditionnelle, à une synthèse entre libéraux et nationaux en vue d’exercer le pouvoir.

Jean-Marie Le Pen, lui, n’a jamais poursuivi cet objectif. Fidèle à la culture ligueuse, il incarne avant tout une droite protestataire qui exploite des frustrations et des colères pour déstabiliser le système politique. Certes, il a cherché à étendre son électorat en gommant un certain nombre d’outrances et d’aspérités. Mais il n’a jamais réellement engagé une stratégie de dédiabolisation, comme le fera sa fille Marine dans les années 2010.

En témoignent les multiples provocations qui ont à la fois jalonné et limité son ascension, de l’affaire du « détail » en 1987 jusqu’à l’agression physique d’une candidate socialiste à Mantes-la-Jolie en 1997 en passant par le calembour sur « Durafour-crématoire » en 1988 : chacun de ces actes et discours le rendait politiquement infréquentable et éloignait de facto la perspective d’une alliance avec d’autres forces politiques.

Personnalité marquée par les grands combats du XXe siècle (la Seconde Guerre mondiale, la lutte contre le communisme, la guerre d’Algérie…), Jean-Marie Le Pen a été l’homme qui a donné à l’extrême droite française la place centrale qu’elle occupe dans le paysage politique depuis le début du XXIe siècle.

Il a su faire la synthèse entre différentes sensibilités de la droite traditionaliste, identitaire ou populiste, que cherchent aujourd’hui à capter différentes forces et personnalités politiques, des LR de Laurent Wauquiez à Reconquête d’Éric Zemmour en passant, bien entendu, par ses deux héritières directes, Marine Le Pen et Marion Maréchal.

Mais les leviers de son ascension politique (la culture ligueuse et protestataire, l’obsession identitaire, l’ambiguïté cultivée à l’égard des démons de l’extrême droite radicale…) en marquent aussi les limites.

C’est pourquoi Marine Le Pen, promue à la tête du Front national en 2011, a exercé un véritable droit d’inventaire sur l’héritage politique de son père, rejetant tout ce qui peut rappeler les scandales passés sans renier toutefois l’identité cultivée au cours de tant d’années de combat politique.


 

Voir aussi linternaute, 8 janvier : Mort de Jean-Marie Le Pen


 

Cet article est le 3419 ème sur le blog MRC 53 - le 50ème catégorie Personnalités et célébrations

Article paru le 08 janvier 2025 sur http://mrc53.over-blog.com/

Jean-Marie Le Pen, après son exclusion du Front national, rejoint le parti européen néofasciste Alliance pour la paix et la liberté au Parlement européen.

Jean-Marie Le Pen, après son exclusion du Front national, rejoint le parti européen néofasciste Alliance pour la paix et la liberté au Parlement européen.

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7 janvier 2025 2 07 /01 /janvier /2025 17:49

Pour ne plus dépendre du RN, composer avec la gauche texte par texte

 

La composition du gouvernement de François Bayrou a été connue le 23 décembre. Les premières déclarations du Premier ministre montraient qu'il prenait en compte les erreurs politiques qui avaient conduit à la censure parlementaire le 4 décembre.

 

Tout miser sur la bonne volonté du RN n'était pas la bonne méthode. Désormais, le gouvernement fera le nécessaire pour satisfaire l'électorat populaire du RN en passant des compromis programmatiques avec la gauche sur les textes qui relèvent des questions économiques et sociales.

 

L'urgence nationale qui est le vote des budgets 2025 devrait être assurée de cette façon. Le choix du ministre de l'économie et des finances était déterminant pour y parvenir.

 

Éric Lombard, qui a toujours été social libéral et favorable au rapprochement de la gauche et du centre, est l'homme de la situation. Voir (Challenges, 7 janvier) Les idées chocs d'Eric Lombard, nouvel homme fort de Bercy.

Dans le gouvernement Bayrou, c’est le poids lourd de gauche. A la tête d’un superministère des Finances, où il règne sur cinq ministres, Eric Lombard rappelle la position d’un Dominique Strauss-Kahn, lorsqu’il dirigeait un grand Bercy dans l’équipe Jospin. L’ex-directeur général de la Caisse des Dépôts le revendique : être de gauche était « une évidence » dès son plus jeune âge, marqué par son grand-père proche de Léon Blum. Une évidence aussi pour Olivier Faure, le patron du PS, qui aurait poussé sa candidature pour Matignon, cet été.

Rocardien de la première heure, Eric Lombard a participé à la mise sur orbite de la candidature (avortée) de Rocard à la présidentielle de 1988. Michel Rocard nommé à Matignon, il va faire partie du cabinet de Michel Sapin à la Justice puis à Bercy. Après la défaite de la gauche aux législatives de 1993, il continue d’alimenter le courant réformiste en idées pour fonder, en 2007, les Gracques, un think tank d’experts socialistes prônant un rapprochement avec un certain François Bayrou.

 

- 06 janvier (Maire Info) : Ce qu'il faut retenir de la composition du gouvernement Bayrou

Après l’habituelle succession de tractations, de négociations secrètes, de vraies rumeurs et de fausses informations, le gouvernement de François Bayrou a été nommé juste avant les fêtes de Noël. Il compte 35 membres : 14 ministres de plein exercice (dont quatre ministres d’État) et 21 ministres « auprès de »  ou ministres délégués. Petite particularité de ce gouvernement, pas vue depuis fort longtemps : il ne comprend, en revanche, aucun secrétaire d’État. 

- 06 janvier (Le Figaro) : Budget 2025 : le PS menace de censurer le gouvernement s'il n'obtient pas de concessions remarquables


 

Cet article est le 3418 ème sur le blog MRC 53 - le 95ème catégorie République Parlement

Article paru le 07 janvier 2025 sur http://mrc53.over-blog.com/

Hôtel de Matignon

Hôtel de Matignon

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6 janvier 2025 1 06 /01 /janvier /2025 16:03

Le Parti autrichien de la liberté va se tourner vers les conservateurs

 

Après l'échec des négociations avec les sociaux-démocrates et les libéraux, le chancelier sortant conservateur (droite OVP), Karl Nehammer, avait annoncé sa démission de la présidence du parti OVP et de meneur de négociations pour former un gouvernement.

Voir Autriche, Allemagne, France : des majorités parlementaires incertaines.

 

 

Le président autrichien Alexander Van der Bellen a demandé lundi au chef de l’extrême droite Herbert Kickl de trouver une majorité. Une première dans l’histoire du pays.

 

Le Temps (avec AFP), 6 janvier : 

En Autriche, l'extrême droite se charge des négociations pour former un gouvernement

 

Le président autrichien a demandé lundi au chef de l’extrême droite Herbert Kickl de trouver une majorité pour gouverner, une première dans l’histoire du pays alpin, après l’échec des négociations entre conservateurs, sociaux-démocrates et libéraux.

 

Au vu de «la nouvelle situation […], j’ai chargé» Herbert Kickl, dont le parti était arrivé premier des législatives fin septembre avec près de 29% des voix, de mener des discussions, a déclaré le chef d’Etat écologiste Alexander Van der Bellen, ajoutant qu’il n’avait «pas été facile de prendre» une telle décision.

Echec de précédentes négociations

Si le Parti autrichien de la liberté (FPÖ) a déjà participé au pouvoir en tant que partenaire minoritaire, il n’a jamais occupé la chancellerie dans cet Etat membre de l’Union européenne de neuf millions d’habitants.

Avant le scrutin, Alexander Van der Bellen n’avait pas caché ses réticences envers Herbert Kickl, qui l’a par le passé traité de «momie sénile». Et le chef d’Etat octogénaire avait préféré en octobre choisir le chancelier conservateur sortant Karl Nehammer pour mener les négociations, contrairement à l’usage qui réserve normalement ce droit au parti vainqueur.

Mais l’échec des négociations menées avec les sociaux-démocrates et les libéraux, suivi de la démission annoncée de Karl Nehammer, farouche opposant à Herbert Kickl, ont changé la donne, dans un spectaculaire rebondissement sur fond de montée des forces nationalistes en Europe.

Une extrême droite déjà active dans les gouvernements régionaux

Le nouveau chef par intérim des conservateurs, Christian Stocker, s’est dit ouvert à des pourparlers avec l’extrême droite, les deux partis partageant des positions proches sur l’économie et l’immigration.

Les conservateurs autrichiens se sont déjà alliés deux fois au FPÖ, en 2000 et en 2017, dans un pays qui a brisé le tabou de l’extrême droite bien avant le reste de l’Europe. L’extrême droite participe par ailleurs actuellement à quatre des neuf gouvernements régionaux. «Les voix au sein de l’ÖVP qui excluaient de travailler avec (…) Kickl se sont faites beaucoup plus discrètes», a commenté dimanche le président.

«Nazis dehors»

Confier au FPÖ le soin de mener des négociations est lourd de symbole: c’est une première depuis 1945 pour cette formation fondée par d’anciens nazis et dirigée par un homme qui veut se faire appeler Volkskanzler, le «chancelier du peuple» – comme Adolf Hitler, natif d’Autriche, même s’il se défend de toute référence nazie.

Des centaines de manifestants se sont rassemblés lundi devant le palais de la Hofburg, siège de la présidence, criant «Nazis dehors».

Un projet de remigration

Herbert Kickl, 56 ans, a pris la tête du FPÖ en 2021 et en jouant la carte conspirationniste face aux restrictions anti-Covid, il a su faire oublier les scandales de corruption qui avaient laminé son prédécesseur.

Nerveux, toujours dissimulé derrière une barbe de trois jours, il a opté pour une ligne dure, opposée aux médias, aux LGBT +, à l’Europe et aux élites, loin de toute stratégie de dédiabolisation. Cet ex-ministre de l’Intérieur ménage par ailleurs la Russie malgré l’invasion de l’Ukraine.

Petites lunettes rondes et silhouette de marathonien, l’ancien étudiant en philosophie et en histoire assume également sa proximité avec les identitaires contre un ennemi commun: l’islam.

Il parle sans s’excuser de «remigration» - un projet anticonstitutionnel de déchéance de nationalité et d’expulsion des Autrichiens d’origine extra-européenne - et a l’insulte facile envers ses adversaires.

 

Cet article est le 3417 ème sur le blog MRC 53 - le 163ème, catégorie France et Europe

Article paru le 06 janvier 2025 sur http://mrc53.over-blog.com/

Le Parlement autrichien

Le Parlement autrichien

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5 janvier 2025 7 05 /01 /janvier /2025 21:39

En Autriche, une majorité est introuvable sans l'extrême droite

 

Les Élections législatives autrichiennes de 2024 (Wikipédia), le 29 septembre, avaient mis en tête (près de 29 % des voix) le FPO (parti de la liberté d'Autriche, extrême droite) mais les autres partis excluaient de participer à un gouvernement avec son dirigeant, Herbert Kickl.

 

Arrivé en 2ème position avec 26 % des voix, OVP (parti populaire autrichien, conservateurs) avait alors tenté de former un gouvernement avec le SPO (parti social démocrate, centre gauche, 21 %) et avec NEOS (parti libéral, 9 %).

C'est d'abord NEOS qui a quitté les négociations, puis le chancelier conservateur Karl Nehammer a annoncé qu'un accord est impossible avec les sociaux démocrates, ce qui mettait fin à sa tentative de négociation. Parmi les principaux sujets de discorde cités par les médias autrichiens, l’impôt sur la fortune, les droits de succession, les retraites et des divergences sur la façon de contrôler le déficit budgétaire.

 

Le président autrichien, Alexander Van der Bellen, a annoncé qu'il allait rencontrer le chef du parti FPO (extrême droite) pour discuter de la nouvelle situation. Cela signifie que les opposants, au sein de la droite conservatrice OVP, se font beaucoup plus discrets dans leur refus de travailler avec FPO.

 

Si les négociations amenant l'extrême droite au pouvoir étaient infructueuses, le président devrait déclencher de nouvelles élections législatives.

 

Pour en savoir plus sur la situation en Autriche

 

- Marianne (4 janvier) : En Autriche, l'échec des négociations de coalition ravive la crainte d'un retour de l'extrême droite au pouvoir

- Courrier international (4 janvier) : Autriche : le chancelier va démissionner après l'“inévitable” échec des négociations de coalition

- Euractiv (3 janvier) : Autriche : l'échec des négociations de coalition laisse la porte ouverte à l'extrême droite

 

 

En Allemagne, après les élections législatives 2025, quelle nouvelle majorité ?

 

Le 23 février, auront lieu les Élections fédérales allemandes de 2025 - Wikipédia. Le site européen Euractiv a fait part des nombreuses interrogations qui surgissent sur la majorité parlementaire qui pourra sortir des urnes.

Voir Allemagne : après les élections de février, cette vague conservatrice qui pourrait emporter le Bundestag.

 

 

 

Et, en France, si le gouvernement Bayrou était censuré sur le budget ?...


 

Cet article est le 3416 ème sur le blog MRC 53 - le 162ème, catégorie France et Europe

Article paru le 05 janvier 2025 sur http://mrc53.over-blog.com/

Le parlement autrichien à Vienne

Le parlement autrichien à Vienne

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4 janvier 2025 6 04 /01 /janvier /2025 23:46

Le gouvernement doit faire face à un monde agricole en colère

 

La crise politique nationale s'ajoute à la crise agricole, au moment où se présentent les élections aux chambres d'agriculture. Voir Elections des agriculteurs aux Chambres d'agriculture en janvier 2025.

 

La Confédération paysanne, qui rassemble les paysans qui ont des sympathies politiques pour le Nouveau Front Populaire, se montre "confiante et déterminée". Mais elle était, jusqu'à présent, en 3ème position dans la compétition entre les syndicats représentatifs des agriculteurs.

 

La Coordination rurale est en embuscade, en deuxième position électorale. Elle est en pointe dans les revendications auprès du gouvernement et dans les annonces de blocage des routes. Voir (Ouest-France, 4 janvier) : Colère des agriculteurs, blocages, élections… À quoi faut-il s'attendre, dès ce dimanche 5 janvier ?

La date proposée pour un rendez-vous avec le Premier ministre est jugée trop tardive par le syndicat agricole Coordination rurale. En réaction, le syndicat appelle à des manifestations dès ce dimanche 5 janvier 2025.

Le scénario d’il y a un an pourrait bien se reproduire. La coordination rurale se disait prête à « monter sur Paris » et en bloquer les accès à partir de dimanche 5 janvier 2025, si elle n’a pas obtenu de rendez-vous avec le Premier ministre, François Bayrou.

 

Voir aussi (Ouest-France, 3 janvier) : Mises en suspens par la censure, ces réponses politiques attendues par le monde agricole

Des promesses à (enfin) tenir

Des mesures en faveur des agriculteurs étaient inscrites dans le projet de budget 2025 et dans celui de la sécurité sociale (PLFSS). Elles portaient sur l’abandon par l’exécutif du relèvement de la fiscalité sur le gazole agricole (le gel de cette hausse a néanmoins été reconduit dans l’attente de vote du budget), les retraites agricoles (prise en compte des 25 meilleures années), l’embauche de travailleurs saisonniers agricoles, l’exonération applicable aux jeunes agriculteurs, des allégements fiscaux pour la transmission des exploitations ou encore pour les éleveurs bovins…

Dans un communiqué le 31 décembre 2024, le gouvernement a réaffirmé sa volonté de « faire aboutir » l’ensemble de ces mesures. Et qu’elles soient effectives dès l’adoption du budget.

Une loi d’orientation sans cesse repoussée

Promise depuis 2022, la loi d’orientation agricole, censée faciliter notamment le renouvellement des générations, devait être examinée au Sénat à partir du 14 janvier 2025. Une date fixée avant la censure du gouvernement, alors que la dissolution du mois de juin avait déjà entraîné plusieurs mois de retard.


 

Cet article est le 3415 ème sur le blog MRC 53 - le 495ème, catégorie AGRICULTURE et PAC

Article paru le 04 janvier 2025 sur http://mrc53.over-blog.com/

Champ de maïs en juillet 2023 dans le Valenciennois

Champ de maïs en juillet 2023 dans le Valenciennois

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