Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
Par SORIN Michel
Le Parlement ferme la parenthèse ouverte par le peuple
La France rentre le rang, au grand soulagement de tous ceux qui n’avaient pas digéré le rejet par le peuple français du traité constitutionnel européen lors du référendum du 29 mai 2005 (près de 55% de NON).
Le Parlement français a adopté, le 8 février, le projet de loi autorisant la ratification du traité européen de Lisbonne. Les sénateurs l’ont fait par 265 voix contre 42 et 13 abstentions. Auparavant, les députés s’étaient prononcés dans le même sens par 336 voix contre 52 et 22 abstentions.
Le président français est autorisé à ratifier le traité, sur la base de l’article 52 de la Constitution (« Le président de la République négocie et ratifie les traités »). Il n’était pas obligé d’organiser un référendum, ayant obtenu du Parlement, réuni en Congrès, le 4 février à Versailles, l’accord de celui-ci de modifier la Constitution (560 voix contre 181).
Les différences entre le texte rejeté en 2005 et celui qui vient d’être ratifié sont minimes :
- Ce n’est plus officiellement une Constitution,
- Les symboles de l’Union (hymne, drapeau, devise) ont été abandonnés,
- La concurrence libre et non faussée n’est plus un objectif, mais reste un moyen imposé à tous.
La ratification par la voie parlementaire en France (et dans les autres Etats membres de l’Union) avait été la condition imposée par les 18 pays qui avaient ratifié le TCE en 2005 pour accepter une renégociation.
Le président français s’est plié sans déplaisir à cette condition, lui qui avait reconnu dans les couloirs du Parlement européen, à Strasbourg, que le peuple français, s’il était à nouveau consulté, voterait NON une seconde fois (il ajoutait que le résultat serait le même dans les autres pays européens).
Il est, donc, bien clair que les nouvelles institutions européennes seront adoptées (sous réserve de toutes les ratifications) sans l’accord des peuples, sauf en Irlande (le référendum étant imposé par la Constitution de ce pays), mais avec le consentement de leurs représentants élus. La responsabilité de ceux-ci est, donc, très importante.
Il faudra suivre de près la mise en place de ces innovations institutionnelles (présidence du Conseil européen, haut représentant aux affaires étrangères, notamment) pour lesquelles de nombreuses questions restent en suspens.
Et, au-delà des institutions, le plus important reste la volonté politique de réorienter la construction européenne afin que l’Union soit en capacité de prendre les bonnes décisions économiques et monétaires, suite à la crise financière et bancaire, et compte tenu de l’évolution de la mondialisation et du capitalisme. L’adhésion des peuples en dépend. Nous devons, plus que jamais, être vigilants vis-à-vis de ce que feront les dirigeants de l’Union en notre nom.
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