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Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.

Belfort, laboratoire de la refondation de la gauche, selon son maire Etienne Butzbach


La gauche : trois leçons pour gagner

 

Prenant la parole, le 6 avril, pendant la réunion du Conseil national du MRC, le successeur de Jean-Pierre Chevènement à la mairie de Belfort (52 000 habitants) s’est fait connaître, même si son nom est un peu difficile à retenir.

Etienne Butzbach s’exprime clairement, avec détermination. Il affirme sa personnalité, sans craindre de marquer sa différence, le cas échéant, avec le président du MRC.

 

Voici l’essentiel de son intervention, d’après ce que j’ai pu noter.

 

Etienne Butzbach avait pris la succession de Jean-Pierre Chevènement après l’échec de celui-ci aux élections législatives 2007, quand il avait souhaité ne conserver que le mandat de conseiller municipal et la présidence de la communauté d’agglomération Belfort-Montbéliard (100 000 habitants). Les notices nécrologiques étaient prêtes pour les élections municipales 2008…

 

Et, pourtant, le 9 mars, la liste conduite par le maire sortant obtenait 33% des voix, soit 20% de plus que la liste dissidente PS (voir l’article paru sur ce blog le 11 mars, en catégorie « Municipales 2008 »). Ce n’était pas l’effet du hasard.

 

Etienne avait affirmé que Belfort serait le laboratoire de la refondation de la gauche, préparant la reconquête au plan national.

 

Trois leçons à retenir de Belfort par la gauche… pour gagner.

 

- La gauche doit être la gauche : avoir une démarche de projet, utiliser le logiciel MRC et valoriser le bilan (celui de JP Chevènement était bon). Ce qui compte avant tout, c’est le rapport au peuple, un rapport réel au peuple (c’était l’obsession d’Etienne à la présidence de l’office HLM depuis 2001), les couches populaires ne devant pas être oubliées par les municipalités de gauche.

 

- La gauche doit être unie, dès le premier tour. En l’occurrence, la moitié du groupe PS a participé dès le 1er tour, incitée par François Hollande et Arnaud Montebourg ; le PCF a été très coopératif dès le départ. L’union se fait autour d’un projet (20 pages), qui sert de base de réflexion pour des pratiques concrètes.

 

- La gauche doit renouveler ses méthodes, en faisant vivre des comités de citoyens, incluant des jeunes (quelques dizaines à Belfort et 300 personnes autour de la liste), en mobilisant les militants. C’est ce qu’on appelait « le rapport aux masses ». L’idée d’une université populaire fait son chemin. Avec les nouvelles technologies, il y a des progrès à faire.

 

Des idées aussi en ce qui concerne le parti de la gauche

 

Etienne Butzbach n’est pas passé par les structures historiques du MRC. Dans les années 1980, après avoir envisagé de créer un parti, il avait rejoint le PS et Jean-Pierre Chevènement à Belfort. Sa démarche ne le prédispose pas à militer dans un groupuscule. La perspective d’un grand parti de toute la gauche lui semble la seule viable à terme.

 

Le PS s’interroge. Il a pu le constater en rencontrant récemment Pierre Moscovici, président de l’agglomération de Montbéliard. Nous devons rester nous-mêmes. Rassembler n’est possible qu’avec des gens avec qui on n’est pas d’accord. Mais, pour pouvoir ouvrir, il faut savoir où nous sommes.

 

Ces propos sont de nature à conforter le futur président du MRC dans sa volonté de construire le grand parti dont la gauche a besoin pour répondre aux attentes du peuple français.

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