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Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.

Néo-libéralisme et Europe - Comité pour un NON républicain - mai 2005

 

NON au néo-libéralisme en Europe ! 

 Il faut aller au-delà des mots et des belles intentions affichées dans « le traité établissant une constitution pour l’Europe »*

 Ce qui fait le corps (les deux tiers) du document constitutionnel, c’est la IIIème partie, sur laquelle les tenants du oui préfèrent glisser…Conforme aux traités de Rome, Maastricht, Amsterdam, selon eux, elle serait neutre, c’est-à-dire ni libérale, ni sociale.

 Arrêtons-nous sur cette affirmation.

 Est-ce par le fait du hasard que tous les principes du néo-libéralisme (ceux du « consensus de Washington ») se retrouvent dans cette IIIème partie ?  

 

  Le primat du monétaire (I-30, III-188),

 La régulation marchande omniprésente et souveraine (III-178 et beaucoup d’autres),

 Le double impératif d’équilibre budgétaire et de stabilité des prix (I-30, III-184,185,198),

 L’impôt tiré vers le bas (III-171),

 La régression de l’Etat et la libéralisation des services publics (III-146,147,148),

 La libre circulation mondiale des marchandises (III-151,314), des capitaux et des investissements (III-157,156,158),

 La primauté de la régulation marchande (III-168,209,167) sur le social, mais aussi sur la culture et l’environnement.

  Ce néo-libéralisme, qui diffère radicalement du vrai libéralisme politique, assure la prééminence de la finance sur le politique et organise le dépérissement de l’Etat.

 

 

  Derrière cette idéologie, se profilent des réalités concrètes : des inégalités croissantes, des personnes qui souffrent et qui meurent, la corruption, une planète saccagée, une logique folle contraire à la dignité et à la finalité humaines.

 C’est cela qu’on nous demande d’élever au rang de principe constitutionnel quasi-irréversible.

 Actuellement, ce ne sont que des éléments inclus dans des traités, qui n’ont pas été soumis à la ratification des peuples européens et qui ne correspondent pas aux nécessités du monde actuel. En votant oui, nous leur donnerions une force nouvelle, liée à l’assentiment populaire.

 Le monde vit une double mutation.

 La mutation technologique bouleverse le développement de l’économie.

 La mutation idéologique et politique, commencée il y a 25 ans, enlève aux Etats leur pouvoir sur l’économie et le transfère à la finance privée mondialisée. Et celle-ci veut étendre sa domination à la nature, au vivant, à l’humain, à la culture, au social et, même, à la politique !

 L’Europe, ouverte à tous les vents, n’a pas opposé de résistance. Cette « Constitution », dans sa partie III, a pour objet de sceller la reddition de l’Europe, à l’unanimité des Etats et des peuples.

 Le grain de sable qui pourrait empêcher cette manœuvre de réussir, c’est le référendum français.

 Car le néo-libéralisme n’a qu’un adversaire : la démocratie.

 Et un ennemi irréductible : la République française !

 En votant NON, nous refusons d’être les complices de cette mystification !

 * comme le fait le professeur René Passet (Libération, 19 mai).                                                         

 

 

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