Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
Seconde partie des Rencontres citoyennes (13, 14 et 15 décembre).
Trois réunions proposées à Château-Gontier, Mayenne et St-Berthevin.
Cette dernière, le 15 décembre, a été caractérisée par une participation un peu plus importante et des échanges intéressants avec des militants du PCF, dont le responsable départemental et régional, Yannick Peltier.
Convergence des analyses de la situation économique et sociale entre le MRC et le PCF.
Accord pour une initiative commune de réflexion sur le contenu du projet alternatif, dans le cadre de rencontres citoyennes par thèmes (emploi et économie, en priorité).
Texte d’invitation
Rencontres Citoyennes
pour une ALTERNATIVE de GAUCHE en 2007
Résistance citoyenne et mobilisation électorale populaire sont à l’origine du NON le 29 mai :
Un NON défensif qui signifie le refus du peuple français de se laisser ligoter dans des politiques néo-libérales régressives, alignées sur les intérêts du pouvoir financier mondialisé.
Un sursaut démocratique de la part de citoyens mécontents de l’incompréhension persistante entre eux et les principaux dirigeants politiques malgré le signal d’alarme du 21 avril 2002.
Après le vote du 29 mai, rien n’est plus comme avant, même si rien n’est résolu…
Deux sondages ont montré clairement la méfiance et le désamour des Européens vis-à-vis du rôle économique et du projet de l’Union européenne. Ce qui a conduit le président Borrell du Parlement de Strasbourg à parler de crise d’identité, d’impasse suite aux NON de la France et des Pays-Bas, et donc d’incertitude sur le devenir européen.
Le peuple, en votant NON, a donné un coup d’arrêt à l’avancée néo-libérale en France et en Europe. Ce succès est le premier depuis le début de cette offensive idéologique, au début des années 1990.
Mais tout reste à faire pour réorienter la politique à Paris et à Bruxelles !…
Il est évident que l’avenir se jouera lors des prochaines élections nationales en 2007 autour de l’alternative suivante :
Valider le NON du 29 mai ou permettre à l’offensive néo-libérale de se redéployer ? L’enjeu est historique. Mais les pesanteurs internes à la gauche sont grandes !
Les partis, profondément divisés après le 29 mai, ne sont pas prêts à se rassembler spontanément.
Ils ne le feront que si leurs militants et leurs électeurs, eux-même mobilisés, les y poussent. Il est, donc, nécessaire d’innover et de dépasser les vieux clivages ! L’existence d’un projet alternatif réaliste et crédible est la condition du succès.
Nous souhaitons confronter nos idées sur les questions à approfondir et rechercher des synthèses dynamiques entre gauche et peuple, nation et Europe, afin de donner des contenus précis et forts à la souveraineté (populaire et nationale), à la cohésion (sociale et territoriale), à la démocratie (représentative et participative).
La gauche doit se reconstruire autour d’un projet mobilisateur !
En Mayenne, nous organisons des Rencontres Citoyennes pour une Alternative de gauche en 2007 à Villaines-la-Juhel, Craon, Evron, Ernée, Château-Gontier, Mayenne et Saint-Berthevin.
Le but est de réfléchir ensemble, entre citoyens, au contenu du projet alternatif que la gauche portera devant les électeurs en 2007, notamment, comment « consolider notre modèle social » ? » ?
Ces Rencontres Citoyennes sont équivalentes aux Etats généraux de la gauche évoqués par Jean-Pierre Chevènement et par le MRC au niveau national. Nous souhaitons les compléter par des Assises inter-régionales Ouest, qui pourraient avoir lieu en décembre à Nantes.
Une ALTERNATIVE de GAUCHE en 2007
Pour consolider notre « modèle social »
Le MRC prépare un projet qui remet l’homme à sa place, alors que l’idéologie dominante, néo-libérale, subordonne tout à la logique financière.
Notre approche est fondée sur la démocratie, la coopération et la solidarité,
à l’opposé de l’approche néo-libérale fondée sur l’oligarchie, la concurrence et l’inégalité.
Le sens de notre combat politique est de désarmer le pouvoir financier mondialisé, lequel se sert des institutions européennes et de la complicité des dirigeants pour enlever aux nations la capacité de choisir des politiques de régulation de l’économie.
Ces dernières années, nous le regrettons, la plupart des partis de gauche n’ont pas jugé bon de résister à la neutralisation politique de l’Europe. Ils ont adopté le traité constitutionnel européen, qui grave dans le marbre d’une « constitution européenne » les préceptes néo-libéraux.
La « concurrence libre et non faussée » et toutes les règles du « consensus de Washington », notamment le dogme de la libéralisation du commerce, sont délibérément placées dans ce texte au-dessus des objectifs sociaux et de l’emploi.
La résistance citoyenne, initiée par les associations alter-mondialistes (notamment ATTAC) et la mobilisation électorale des milieux populaires, sont à la source du NON défensif à la ratification de ce traité constitutionnel, lors du référendum le 29 mai dernier. Mais il reste à valider ce NON, qui est fragile, comme on a pu le constater souvent ces derniers mois.
Notre « modèle social » est attaqué de toutes parts. Il faut le consolider en le réinventant.
C’est tout particulièrement le cas de nos services publics, dont le nom même est prohibé à Bruxelles, où l’on préfère parler de « services économiques d’intérêt général ».
Notre agriculture et la Politique Agricole Commune, fondée sur la solidarité financière et la préférence communautaire, sont sacrifiées sur l’autel du néo-libéralisme. Certes, la PAC est à revoir de fond en comble, mais son existence doit être défendue.
Ne nous y trompons pas : les instances européennes, notamment la Commission, n’ont pas l’intention de tenir compte des votes populaires en France et aux Pays-Bas, pas plus que des votes en Allemagne et en Pologne, qui mettent en évidence le refus des politiques néo-libérales.
Pour valider le NON du 29 mai, il faut gagner les élections en 2007. Le temps n’est plus à l’alternance quasi-automatique droite-gauche. L’électorat populaire ne se mobilisera que si la gauche propose une politique économique et sociale réellement alternative aux politiques néo-libérales, c’est-à-dire en rupture sur le fond avec les dix commandements du « consensus de Washington ».
Le temps n’est plus à l’alternance quasi-automatique droite-gauche. L’électorat populaire ne se mobilisera que si la gauche propose une politique économique et sociale réellement alternative aux politiques néo-libérales, c’est-à-dire en rupture sur le fond avec les dix commandements du « consensus de Washington ».Il nous faut réinventer notre propre modèle social, afin de le rendre attractif et efficace.
Face à la puissance des intérêts liés à la finance mondiale, le soutien à l‘économie réelle s’impose : toutes les entreprises qui ont des activités créatrices d’emplois, utiles à la collectivité, et les entreprises dont la finalité et le statut permettent d’associer les travailleurs et les citoyens à la gestion (les coopératives, mutuelles et associations, qui font partie du secteur de l’économie sociale).
Un 3ème secteur est à valoriser et à développer, si besoin est : les entreprises publiques, dont les fonctions répondent à des nécessités d’intérêt général pour la collectivité.
En prenant appui sur nos principes républicains, nous devons opter pour un mode de développement économique soutenable, global et durable, réducteur des inégalités, où les choix en matière d’énergie, de climat et d’environnement sont liés aux besoins à long terme de la société.