Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
Vers la création d'un comité 53 d’initiative unitaire et populaire Michel Sorin présente au MRC 53 les informations qui vont lui permettre de prendre position. Les organisateurs de la soirée de Bonchamp le 29 mai, après en avoir fait le bilan le 8 juin, se sont à nouveau rencontrés le 27 juin, afin de prendre position sur la mise en place d’un comité départemental d’initiative unitaire et populaire, en réponse à l’appel national du 11 mai pour un rassemblement antilibéral de gauche et des candidatures communes aux prochaines élections. A cette réunion, participaient des responsables d’organisations politiques (PCF, LCR, PRS, MRC) et des citoyens militants (dont le plus engagé en faveur de l’appel : Jacques Omnès). Le PCF est signataire national de l’appel et fortement engagé dans sa mise en œuvre, y compris en Mayenne où il a pris l’initiative, de concert avec Jacques Omnès. La LCR, PRS et le MRC ne sont pas signataires au niveau national, mais des responsables de la LCR et de PRS l’ont signé, ce qui n’est pas le cas du MRC. En Mayenne, les responsables PRS suggèrent d’amender l’appel national pour permettre à la LCR 53 de s’y associer. Le PCF et Jacques Omnès n’y sont pas favorables, considérant que le texte national n’est pas modifiable. En fait, la LCR reproche à ce texte de ne pas exclure une alliance avec la direction du PS, avec laquelle, selon elle, aucun compromis n’est possible, ce qui la conduit à refuser de s’engager à appeler à voter au 2ème tour pour un candidat PS, quelles qu’en soient les conséquences électorales. Les animateurs de PRS ont le souci de la dynamique locale et de la mobilisation pour battre la droite et l’extrême droite. C’est pourquoi la présence de la LCR serait utile dans ce rassemblement antilibéral. Sur proposition du PCF en fin de réunion, il a été décidé, avec l’accord des citoyens présents non liés à une organisation politique, que le comité départemental d’initiative unitaire et populaire sera présenté à la presse le 13 juillet en fin de matinée, à l’issue d’une réunion des signataires de l’appel national pour un rassemblement antilibéral de gauche et des candidatures communes. PRS, MRC et LCR auront alors décidé de leur participation, ou non, à ce comité. La position du MRC 53 Après une lecture attentive du texte de l'appel national (voir, ci-après) le débat permet de constater l’avis favorable de tous les présents, le contenu de l’appel n’étant pas en contradiction avec les positions développées par le MRC 53. Les membres du comité, conscients du non-engagement du MRC national dans cette démarche, considèrent qu’il faut rassembler la gauche autour de propositions concrètes et d’actions de terrain afin de créer une dynamique de réflexions et d’échanges politiques entre les Mayennais. Et le nom du (ou de la) candidat(e) à l’élection présidentielle ne doit pas être un préalable. Cette initiative peut permettre de gagner les élections 2007 et 2008. Seule, une mobilisation populaire et unitaire autour de perspectives claires d’alternative au néo-libéralisme, intégrant les leçons du NON du 29 mai, peut créer les conditions les plus favorables au succès. Le MRC 53 sera signataire de l’appel du 11 mai en faveur d’un rassemblement antilibéral et s’engagera dans le comité départemental d’initiative unitaire et populaire en cours de création. APPEL POUR UN RASSEMBLEMENT ANTILIBERAL DE GAUCHE ET DES CANDIDATURES COMMUNES : IL Y A URGENCE ! Pour que ça change vraiment, l’heure est venue de passer aux actes : nous proposons la création d’un collectif national d’initiative pour un rassemblement antilibéral de gauche et des candidatures communes. En moins d’un an, à plusieurs reprises, la société française s’est insurgée contre le libéralisme, destructeur de vies et d’avenir. Le 29 mai 2005, une majorité a sanctionné les choix libéraux des élites européennes. A l’automne, la jeunesse de nombreux quartiers populaires, confrontée au chômage, à l’exclusion et aux discriminations, a manifesté sa révolte. En mars et avril de cette année, c’est par millions que jeunes et salariés se sont soulevés contre la précarité et la destruction du code du travail. Depuis, le refus de la loi sur « l’immigration jetable » s’étend. Ces séismes à répétition et les luttes appellent une réponse politique à la hauteur. Elle ne peut pas être le « réformisme de gauche » accompagnant la mondialisation capitaliste que propose la direction du Parti socialiste. Elle ne peut pas être la réédition de ces alternances sans changement profond qui se terminent immanquablement par des désastres, comme le 21 avril 2002. Notre pays a besoin d’une rupture avec le cadre libéral, et non d’un aménagement de celui-ci. Ce choix, qui doit être traduit en propositions précises, correspond à l’attente de millions de femmes et d’hommes de notre pays. Il a vocation à être majoritaire au sein de la gauche, à y battre les politique d’adaptation et de renoncement, ouvrant ainsi la voie à un changement politique et social profond. Le discours dominant prétend fixer le cadre des prochaines échéances électorales en les réduisant à la rivalité des deux partis institutionnellement dominants. Tout juste s’inquiète-t-on de la capacité de l’extrême droite à troubler le jeu et s’interroge-t-on, en marge, sur qui décrochera le prix du meilleur second rôle à gauche du PS au terme d’une dérisoire compétition dans la dispersion. Mais l’Histoire n’est pas écrite. Nous étions ensemble contre les offensives de la droite et du patronat, refusant de nous incliner devant l’inéluctabilité du modèle libéral que l’on cherche à imposer à tous les pays d’Europe. Dans nos partis, syndicats, associations, dans le cadre des collectifs unitaires du 29 mai ou d’autres initiatives visant à l’unité, nous avons poursuivi notre démarche. Nous affirmons que seule une union de toutes les énergies anti-libérales autour d’un projet commun, seules des candidatures communes antilibérales de gauche aux élections présidentielle et législatives peuvent ouvrir la voie à une authentique alternative : sociale, écologique, anti-discriminations, démocratique. Faute de quoi l’exaspération et la détresse populaires risquent de se traduire en abstention et de profiter à la droite extrême ou à l’extrême droite. Les obstacles à l’unité peuvent être levés si la volonté politique prévaut. Nous nous battons pour gagner. Nous voulons en finir avec le pouvoir de la droite, en finir durablement avec une politique dont le pays fait les frais depuis trop longtemps. C’est pourquoi nous avons l’ambition de changer en profondeur la donne politique, de bouleverser le rapport de forces à gauche. Nous voulons construire une forte dynamique populaire et citoyenne, œuvrer ainsi à l’essor des mobilisations sociales, avec l’objectif d’une majorité et d’un gouvernement qui appliquent une politique au service du peuple. Une politique en rupture avec le libéralisme, opérant des choix respectueux du futur de la planète et des humains qui y vivent. Nous le croyons possible. Si nous n’accédons pas au second tour de la présidentielle, nous nous mobiliserons pour battre la droite et l’extrême droite. Mais nous ne participerons pas à un gouvernement qui serait dominé par le social-libéralisme. Des propositions convergentes existent sur nombre de questions essentielles. Elles fournissent déjà un fondement solide à notre rassemblement. Notre campagne commune aux élections présidentielle et législatives devra s’inspirer de celle menée pour le rejet du traité constitutionnel européen. C’est la même dynamique unitaire que nous devons donner à voir dans les entreprises, les quartiers, les meetings, les médias. Cette campagne devra être portée par les différentes sensibilités engagées dans le processus et ensemble, partout, par les milliers de citoyens qui s’y retrouveront. Un tel cadre collectif permettra d’échapper à la dérive présidentialiste encouragée par les institutions et de désigner celle ou celui qui symbolisera le mieux notre unité à l’élection présidentielle. Le temps est venu de concrétiser. Nous proposons la création d’un collectif national d’initiative permettant de discuter de toutes les questions auxquelles ce rassemblement devra répondre, de lever les derniers obstacles et de concrétiser cette campagne. Nous convions toutes les forces, courants, sensibilités de la gauche anti-libérale, féministe, écologiste, citoyenne à être partie prenante de ce collectif qui ne sera pas un cartel figé et restera ouvert. Nous invitons toutes celles et ceux qui partagent notre objectif à créer partout de tels collectifs d’initiative, unitaires et populaires. Il nous appartient de délivrer ensemble un message d’espoir. Le temps presse. Le défi doit être relevé.