Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
Par SORIN Michel
Un texte illisible qui viole la souveraineté populaire
Le Chevènement nouveau est arrivé et ce n’est certainement pas du goût de tout le monde. Mais ceux qui ne l’aiment pas doivent, au moins, reconnaître la force de ses convictions politiques et ses qualités d’homme d’Etat. En fait, ce qui est nouveau, c’est qu’il apparaît en première ligne, avec une puissante détermination, contre le traité modificatif européen.
En un quart d’heure, sur France 5, répondant aux questions de Thierry Guerrier, Jean-Pierre Chevènement a montré sa détermination d’opposant à la « mascarade » programmée par le président de la République, qui consiste à « faire passer par la lucarne parlementaire un traité que le peuple français avait sorti par la grande porte du suffrage universel ».
La vidéo est à voir sur www.chevenement.fr ainsi que les articles du blog concernant l’Europe, notamment :
- « Le projet modificatif dans le texte »,
- « L’avenir européen de l’idée républicaine ».
Cette offensive de Jean-Pierre Chevènement se situe au moment où le PS est en train de définir sa position vis-à-vis du traité européen.
Les plus engagés en faveur du processus européen font pression pour que le traité soit approuvé, comme le demande Sarkozy.
Seul Jean-Luc Mélenchon a fait connaître sa désapprobation (http://www.jean-luc-melenchon.fr). Les autres se partagent entre l’approbation, l’abstention et le refus de vote.
Ségolène Royal fait preuve, en la circonstance, d’une « flexibilité excessive » que le président d’honneur du MRC regrette, rappelant qu’il a soutenu la candidate socialiste à l’élection présidentielle « sur la base de quelques principes définis ensemble dans le cadre de l’accord MRC-PS du 9 décembre 2006 ».
Il est clair que nous sommes dans une phase nouvelle de la vie politique. Il s’agit de se positionner par rapport à un traité qui ne correspond pas au « mini-traité » décrit par le candidat Sarkozy.
C’est un « maxi-traité » qui reprend la « substance » du projet de constitution européenne et met la France en situation d’infériorité et d’impuissance. Le « naufrage de l’indépendance nationale » est une évidence.
Le président Sarkozy n’a obtenu aucune concession de la part de ses partenaires, concernant la préférence communautaire, la Banque Centrale Européenne et le gouvernement économique de la zone euro.
Jean-Pierre Chevènement met en garde le PS et l’enjoint de refuser de participer à cette « mascarade ». Ce sera un « traité nul et non avenu » qui sera très vite déclaré caduque par une autre majorité. Il rappelle que son but est de « refonder la gauche sur des bases républicaines ».
Nicolas Domenach, directeur-adjoint de la rédaction de Marianne, est très explicite dans son article intitulé « Mini-traité : le PS dans un maxi-piège » (23 octobre). Voici sa conclusion sur www.marianne2.fr
« On comprend pourquoi le chef de l'Etat avait recruté Jean-Pierre Jouyet aux Affaires européennes. Cet ancien proche, très proche de François Hollande, va pouvoir accompagner partout en France pendant la campagne électorale le chef de l'Etat afin de vanter son engagement européen qui est censément aussi à la base de l'engagement socialiste. Et sous les applaudissements arriveront ensuite sur scène UMP un autre europhile, Bernard Kouchner, et puis Jean-Marie Bockel et puis Jack Lang, etc. Le maxi supplice du mini traité est avancé ».
Eclipse Next 2019 - Hébergé par Overblog