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Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.

En Italie, Veltroni et le Parti démocrate préfèrent aller aux élections sans la gauche radicale


Allemagne, Italie… bientôt France ?

 

En Allemagne, la gauche est profondément divisée entre le SPD, social-démocrate, et Die Linke (La Gauche), nouveau parti issu du rapprochement entre des néo-communistes de l’est et des socialistes de gauche de l’ouest. Les résultats des élections régionales en Hesse (Francfort), ont conduit le SPD à accepter d’étudier un accord électoral dans ce land avec Die Linke, afin de constituer le gouvernement régional. Alors que, jusqu’à présent, il refusait même d’en parler (voir, sur ce blog, l’article paru hier).

 

Le cas de l’Italie est très différent. Ces deux dernières années, une grande coalition de la gauche et du centre a permis à Prodi de gouverner, mais avec une majorité parlementaire très faible.

Un petit parti centriste, en rompant l’accord, a précipité la chute du gouvernement Prodi et contraint le président de la République à dissoudre le parlement italien et à organiser de nouvelles élections nationales.

A l’initiative de Walter Vetroni, la gauche est en train de se reconstituer en deux forces distinctes et inégales : le parti démocrate, né d’une fusion toute récente entre la gauche libérale et les démocrates chrétiens (centre gauche) d’une part, et les partis « vraiment de gauche » (gauche arc-en-ciel) d’autre part. Cette recomposition est accélérée par la menace, bien réelle, du retour de Berlusconi.

 

Voici, sous la signature de Jean-Jacques Bozonnet, l’article paru hier sur www.lemonde.fr.

 

« En Italie, le divorce est consommé entre les deux pôles de la gauche »

 

« En décidant de se présenter seul aux élections législatives des 13 et 14 avril, le Parti démocrate de Walter Veltroni (centre-gauche) a mis un terme à la mode des coalitions qui, depuis une quinzaine d'années, se sont partagées le pouvoir en Italie. Depuis la création de l'Olivier en 1996, les opposants à Silvio Berlusconi, depuis les catholiques de gauche jusqu'aux frontières de l'altermondialisme, avaient coutume de se rassembler dans une vaste alliance électorale. Le grand écart entre une gauche réformatrice et une plus radicale a toujours été un point de fragilité, même si la coalition de douze partis conduite, depuis 2006, par Romano Prodi a succombé par le centre.

La leçon a été retenue par le nouvel homme fort du centre-gauche, Walter Veltroni, qui conduit la formation née à l'automne 2007 de la fusion entre les Démocrates de gauche (postcommunistes) et la Marguerite (d'inspiration démocrate-chrétienne). "Nous avons décidé de concourir seuls mais surtout libres", a-t-il proclamé, en donnant le coup d'envoi de sa campagne électorale, le 9 février. La rupture avec l'aile gauche de l'ancienne coalition était officielle depuis la veille, malgré les précautions oratoires d'un dirigeant du Parti démocrate évoquant "non pas un divorce, mais une séparation à l'amiable".

Les quatre formations de la "gauche-gauche" ont aussitôt décidé de se regrouper en une liste unique, baptisée "Sinistra arcobaleno" (Gauche arc-en-ciel), conduite par le président sortant de la Chambre des députés et ancien dirigeant du Parti de la refondation communiste, Fausto Bertinotti. Outre Refondation, la nouvelle formation comprend le Parti des communistes italiens, les Verts et la Gauche démocratique, un parti de dissidents des Démocrates de gauche ayant refusé le recentrage avec les catholiques de la Marguerite. Ses futurs élus siégeront dans un groupe parlementaire unique.

La Gauche arc-en-ciel se veut "l'interprète d'une demande de changement", explique M. Bertinotti qui "ne se résout pas au duopole" entre la droite du Peuple de la liberté de M. Berlusconi et le centre-gauche de l'ancien maire de Rome. Pour le leader des Verts, Antonio Pecoraro-Scanio, il s'agit de "faire rempart à une grande coalition" entre les deux principaux partis en lice. Le programme de ce regroupement reste flou et son attractivité incertaine. L'objectif est de dépasser les 10 %, mais les premiers sondages ne lui accordent que 7,5 à 9 % des intentions de vote. A peine 40 % des électeurs ayant voté en 2006 pour ces partis voteraient aujourd'hui pour la Gauche arc-en-ciel. Un tiers d'entre eux se seraient déjà déplacés vers le Parti démocrate ».

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