Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.

Décès de Nicole Touquoy-Morichaud, conseillère régionale MRC d'Ile-de-France


Scientifique, militante républicaine exemplaire  

 

Depuis la fin février, je ne recevais plus de courriels d’informations* en provenance de Nicole et je me demandais pourquoi. Mercredi, j’ai su. Loïc Bureau (MRC 44) avait mis sur son blog http://mrc44.over-blog.com l’information suivante :

« Nicole Morichaud ne nous informera plus ».

Mes amis,

 
J'ai la très grande douleur de vous annoncer le décès de Nicole Touquoy-Morichaud.

 
Notre si chère Nicole s'est battue avec une immense dignité contre la maladie jusqu'au bout mais, pour une fois, elle a trouvé plus fort qu'elle.

 
Elle était au sens strict du mot l'incarnation de la militante républicaine. Nous aurons tous l'occasion  et l'envie d'en dire ou d'en écrire davantage. Pour l'heure notre tristesse est infinie.

 
Nicole a souhaite que ses obsèques aient lieu dans l'intimité familiale. Nous ne pouvons que nous y soumettre. Le groupe MRC vous informera de l’hommage que nous lui rendrons.

 
Nos pensées sont à elle et notre sympathie à tous les siens

 
Guillaume VUILLETET

Président du groupe MRC de la Région Ile de France

 

Nicole avait été ma première interlocutrice au MRC en 2003, en sa qualité de secrétaire nationale aux fédérations. Elle m’avait proposé de prendre en charge la délégation à l’agriculture, ce qui fut fait lors du congrès en novembre 2004, à la demande de Marinette Bache, qui lui avait succédé, et de Georges Sarre, qui avait succédé à Jean-Luc Laurent.

 

Au Conseil régional d’Ile-de-France, le président Jean-Paul Huchon lui avait confié la délégation à l’agriculture et à l’agroalimentaire. Elle m’avait transmis son rapport en avril 2007, intitulé « Agriculture, Agro-ressources et Agroalimentaire : des secteurs économiques d’avenir pour l’Ile-de-France ». Par ailleurs, elle avait été membre du Comité des Régions de l’Union européenne, participait à la fondation Res Publica de Jean-Pierre Chevènement. Elle était aussi militante du collectif « Sauvons le climat ». De formation scientifique, elle était retraitée du CNRS.

 

* Par l’un de ses derniers messages, elle me signalait l’article paru le 26 février sur le site de Marianne www.marianne2.fr suite à l’intervention de Liêm Hoang-Ngoc la veille sur France-Inter. Ce texte nous fera penser à Nicole, encore plus fort.

 
« Les dividendes d'aujourd'hui empêchent la croissance de demain »

Avec France Inter, la chronique de Liêm Hoang-Ngoc, Maître de conférences à l'Université de Paris I, qui remplace cette semaine Bernard Maris. Les profits français, plutôt que d'être réinvestis, servent aux actionnaires. Inutile de chercher ailleurs le point de croissance qui nous manque...

 

La question du jour : Le capitalisme est-il devenu sans foi ni loi, comme l'a déclaré jeudi dernier le président de la République ?
C'est, en tout cas, un excellent sujet d'examen. Pour le traiter, citons le théorème, prononcé le 3 novembre 1974 par le chancelier social-démocrate allemand de l'époque, Helmut Schmidt : « Les profits d'aujourd'hui sont les investissements de demain et les emplois d'après-demain ». On reproche souvent à la France de ne pas être moderne, pour ne pas s'inspirer des exemples étrangers et particulièrement de l'exemple allemand. Eh bien, les gens le savent-ils ? Au cours du quart de siècle passé, la France est le pays qui a tenté d'appliquer à la lettre le théorème de Schmidt. Elle est, de tous les pays développés, celui où le partage des richesses entre salaires et profits a été le plus favorable au capital. La part des profits dans la valeur ajoutée était de 25% en 1983. Elle est aujourd'hui de 35%.

Les entreprises consacrent-elles ces profits à l'investissement, comme le prédisait le théorème Schmidt ?
Les entreprises du CAC 40 n'en consacrent qu'une petite partie, insuffisante pour redresser notre courbe des taux d'investissement, orientée à la baisse depuis vingt ans, si bien que la France se désindustrialise. En 1970, 26% des bénéfices étaient versés aux actionnaires sous forme de dividendes. Les actionnaires reçoivent aujourd'hui 65% des profits.
Vous me direz que ces sommes ne sont pas perdues pour la croissance, puisqu'elles alimentent la consommation des détenteurs de titres. Ceci explique que la croissance française est presque exclusivement tirée par la consommation des classes aisées, qui sont aussi celles qui peuvent épargner.
Mais ceci est bien insuffisant pour aller chercher le point de croissance qui nous manque, même avec les dents, car les ménages à hauts revenus sont aussi ceux dont la propension à consommer est la plus faible. Lorsque vous gagnez plus de 20 fois le SMIC, vous consommez tout au plus la moitié de votre revenu, sauf si vous collectionnez les belles italiennes (les voitures de sport, bien entendu…). Le reste est consacré aux placements boursiers et à la spéculation immobilière.

Les profits d'hier n'ont donc pas été les investissements d'aujourd'hui ?
Pas assez ! Nos entreprises perdent donc en compétitivité. Le commerce extérieur est dans le rouge.
De plus, les profits des uns ont pour corollaire la baisse du pouvoir d'achat de la majorité des salariés.
Les écologistes ne le savent pas, mais nous sommes déjà en décroissance. Comme ils peuvent l'observer, même en décroissance, l'économie n'est pas forcément moins polluante. Son développement, loin d'être durable, est en tout cas tributaire de la consommation des classes riches, dont la propension à rouler en 4x4 dans l'Ouest parisien est immodérée…

Le dicton du jour :
Il est de l'économiste Keynes, qui écrivait en 1936 : « Les deux vices marquants du monde dans lequel nous vivons sont que le plein-emploi n'est pas assuré et que la répartition des revenus manque d'équité. »

Retrouvez « Les idées reçues de l'économie » de Liêm Hoang-Ngoc, en direct sur France Inter, du lundi au vendredi à 6h49.

 

Un autre militant nous a quittés récemment, en pleine campagne électorale.

 

Il s’agit de Vladimir Gestkoff, qui venait de rejoindre le MRC (journaliste, militant PS jusqu’en 2008). Il était proche de Gilles Leproust, nouveau maire d’Allonnes, près du Mans (voir sur ce blog, en catégorie « Municipales 2008 » l’article paru le 16 février 2008).

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article