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Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.

Les répercussions du NON - Comité 53 pour un NON républicain - février 2005

OUI au réveil de la démocratie et de la gauche !

 

Il ne suffit pas de s’opposer au néo-libéralisme et de dire NON à ce qui est présenté comme une « constitution » européenne. Encore faut-il dessiner les contours d’une alternative réaliste et cohérente entre les deux niveaux, national et européen.

 C’est bien cette nécessité de cohérence qui avait conduit François Mitterrand, en 1983, à rompre avec le socialisme en faisant le choix de l’Europe libérale. C‘est cette même cohérence qui avait amené Lionel Jospin, en 2002, à déclarer que son programme n’était pas socialiste.

En effet, il avait opté sans réserves pour l’Europe libérale (au sommet de Barcelone, il s’était aligné sur le Président Chirac) et il ressentait l’incompatibilité entre cette Europe et un projet de gauche.

C’est pour cette raison que les voix populaires lui ont manqué au premier tour de l’élection présidentielle (il a recueilli seulement 13% des suffrages ouvriers).

Il est vrai que, sous l’impulsion néo-libérale, depuis la fin des années 1970, le partage des richesses entre le capital et le travail a nettement évolué en faveur du capital (de 30-70%, il est passé à 40-60%). Les gouvernements de gauche n’y ont rien changé. C’est ce qui explique le mécontentement des milieux populaires et le vote protestataire du 21 avril 2002.

 La leçon ne semble pas avoir été comprise, puisque les dirigeants socialistes persistent dans leur fuite en avant vers une Europe libérale qui les éloigne toujours plus de l’électorat populaire.

 Ils restent cohérents dans la perspective de l’alternance du pouvoir en 2007, ce qui les oblige, en vue du référendum, à faire le grand écart entre leur oui à l’Europe libérale avec Chirac d’un côté, et leur non à la politique libérale de Chirac en France de l’autre.

En fait, comme le Président, pour parvenir à leurs fins, ils misent sur l’appui des grands médias nationaux et sur une large abstention d’électeurs inquiets et résignés, en l’absence d’autre perspective que la loi du plus fort dans un monde dominé par la finance.

A notre avis, une victoire du NON au référendum est possible et aurait des répercussions positives pour la vie démocratique en France et en Europe.

Elle ouvrirait la voie à un nouveau rapport de forces entre la droite et la gauche mais aussi, cette fois-ci, entre le capital et le travail.

 

Au niveau national, ce serait effectivement un choc pour le PS et le Président Chirac.

Pour le Président, ce serait une situation nouvelle, à laquelle il s’est certainement préparé quand il a fait le choix du référendum.

Pour la gauche, les conditions d’un rassemblement sur de nouvelles bases seraient réunies en vue des prochaines échéances électorales nationales, lesquelles pourraient bien être avancées par le Président, en fonction de la nouvelle donne politique.

 

Au niveau européen, l’accord de la France étant nécessaire pour l’adoption de nouvelles institutions, il faudrait engager de nouvelles discussions entre les 25 pays membres.

Le traité de Nice continuerait de s’appliquer (ses deux signataires français étant mal placés pour le dénigrer). Ce traité a le mérite de permettre des coopérations renforcées entre les pays membres de l’Union et, en outre, il est moins défavorable à la France que ne l’est celui de Bruxelles, soumis à référendum.

Pour la première fois, les peuples entreraient dans le jeu, provoquant une réorientation de la construction européenne.

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