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Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.

Réunion MRC 44 ouverte aux MRC ouest - Exposé de Jean-Yves Autexier - 3 12 2005 - Nantes

 La situation politique nationale :

 

 La situation politique nationale est marquée à droite par un violent débat entre les deux tendances de la droite dans la perspective des élections présidentielles.

 La crise des banlieues est interprétée par Sarkozy et la droite libérale, à la manière de la presse anglo-saxonne, comme le symptôme de l’usure du modèle républicain français. Il faut en changer (la rupture par des réformes libérales) pour aller vers une société à l’américaine utilisant en permanence la stratégie de l’affrontement.

 Chirac et de Villepin sont plus proches des thèses selon lesquelles l’abandon de la République depuis vingt ans (l’école, les inégalités raciales et sociales, les ghettos) et non l’intégration républicaine, a conduit au désastre de la crise des banlieues.

 L’économie, l’Europe, font l’objet d’une confrontation idéologique entre les deux camps pour des raisons électorales (il s’agit de récupérer l’électorat Le Pen par un discours populiste, voire ordurier, Sarkozy et de Villiers étant les plus prompts à utiliser les thèmes de Le Pen).

 La césure, plus feutrée, est aussi à gauche, principalement au PS entre ceux qui accompagnent le libéralisme et ceux qui veulent lui résister (selon des déclarations d’avant-congrès.

 Mais ce clivage est éclipsé par l’enjeu de l’élection présidentielle. En fait, les textes du congrès socialiste du Mans sont d’une grande ambiguïté et la synthèse offre un contenu fade et décevant. Rien n’est tranché sur des questions aussi importantes que l’économie et l’énergie ou encore l’Europe et la « constitution ».

 Le risque existe que la gauche soit disqualifiée au premier tour.

On peut souhaiter que le projet du PS, cette fois-ci, se distingue des illusions libérales, mais ce souhait n’est étayé sur rien jusqu’à présent.

 

Le projet du MRC :

 Notre projet veut introduire la cohérence qui manque à la gauche. C’est un projet antilibéral, surtout républicain. Les média ne s’y intéressent pas. Mais il faut aussi réfléchir sur ce que sont les média aujourd’hui, dont les principaux sont contrôlés par de grands groupes (Dassault, Lagardère, Bouygues) ou sous l’emprise d’une idéologie libérale-gauchiste (Libération-Le Monde), les uns et les autres soutenant Sarkozy et influençant directement les journalistes des radios.

 Le MRC s’accroche à ce qui fait sa force : cohérence et projet.

Les citoyens sont dans un grand désarroi. La gauche et la droite leur semblent très éloignées des réalités.

La gauche britannique soutient la guerre des USA en Irak, la gauche allemande s’aligne sur le programme du MEDEF.

Faut-il s’étonner de la volatilité des électeurs et être surpris que le clivage droite-gauche ne soit pas pris au sérieux ?

 Nous voulons un projet qui réponde aux attentes du peuple. Entre le libéralisme selon Strauss-Kahn et le gauchisme selon Besancenot, il y a place pour la République sociale.

 Nous appelons de nos vœux les états généraux de la gauche afin de débattre, sur le fond, de la réorientation de l’Europe pour relancer l’économie et l’emploi.

 Nous espérons que la gauche sera à la hauteur de ses responsabilités dans la lutte contre le chômage, notamment. Elle doit être capable de tirer les leçons du 21 avril 2002, du 29 mai 2005 et de la crise des banlieues.

 Les pauvres laissés à eux-mêmes, les chômeurs abandonnés par l’Europe, 40% de jeunes chômeurs dans les banlieues : où est la promesse d’égalité de la République ? S’intégrer… mais à quoi ? La fermeté implique une politique d’émancipation.

 

 Allons-nous vers une société de violences et d’exclusions comme aux USA (les émeutes de Los Angeles) ?

Il ne nous reste plus que 4 ou 5 ans pour choisir entre ce modèle et la République sociale.

 

 

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