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Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.

L'héritage de mai 68 appartient aux Français - Appel au vote Ségolène Royal

 

Contre la division, la voie républicaine de gauche !

 La presse retient du discours de Sarkozy, hier à Bercy, la charge haineuse du candidat de la finance mondialisée contre … mai 68 !  

 « Dans cette élection, il s'agit de savoir si l'héritage de mai 68 doit être perpétué ou s'il doit être liquidé une bonne fois pour toutes » lit-on sur www.liberation.fr et cette précision du journaliste :

 « Pour Sarkozy, Mai 68 est responsable de tout : du dénigrement de l'identité, du communautarisme, de la faillite de l'école, du cynisme des capitalistes et même des parachutes dorés ! »

 Dans www.nouvelobs.com , on peut lire la réponse de Ségolène Royal, qui a dénoncé la "grande violence" et la "grande brutalité" du discours de Nicolas Sarkozy à Bercy. Ainsi, sur mai 68, pourfendu par le candidat UMP, qui veut "liquider" son héritage, elle a rappelé que c'était aussi "11 millions de grévistes qui ont obtenu les accords de Grenelle, le droit des femmes à accéder à la contraception, un vent de liberté contre une société totalement verrouillée". 
 Sur son blog www.chevenement.fr , le fondateur du PS et du MRC répliquait dès hier :

 « M. Sarkozy retarde de 40 ans » 

« Les parachutes dorés et les patrons voyous seraient, selon M. Sarkozy, les fruits tardifs de la contestation soixante-huitarde. Mais Mai 68 n'a quand même pas inventé le capitalisme financier mondialisé ! »

« M. Sarkozy oublie de dire que l'autorité, le travail, le mérite sont des valeurs républicaines que la droite a laissé choir.
En 1968, c'est la droite (à l'époque Edgar Faure) qui a supprimé l'éducation civique. C'est la gauche en 1985 (moi-même en tant que ministre de l'Education Nationale) qui l'a rétabli dans les écoles et les collèges.

C'est sous Valéry Giscard d'Estaing qu'on a institué les retraites anticipées à cinquante ans, dans la sidérurgie notamment. Casse que M. Sarkozy déplore aujourd'hui. Mais qui a fait d'Usinor une société luxembourgeoise, Arcelor aujourd'hui achetée par le groupe indien Mittal, sinon M. Mer, et les gouvernements auxquels appartenait M. Sarkozy ? Celui-ci ferait bien d'en revenir à son bilan de 2002 à 2007.

La droite n'a aucun titre pour revendiquer le travail, le mérite, l'autorité. Elle a donné trop de mauvais exemples, à commencer par M. Sarkozy lui-même quand il a déclaré revenir au ministère de l'Intérieur en 2005 pour mieux se protéger de ses amis. Ce n'était pas là donner une grande leçon de ce qu'est le service de l'Etat !

M. Sarkozy fait diversion sur le terrain idéologique et croit pouvoir donner des leçons de morale républicaine à Ségolène Royal. Il retarde en fait de 40 ans. Il se croit en juin 1968 quand la droite pouvait gagner les élections en agitant l'épouvantail de quelques voitures brûlées à la télévision. Grâce à M. Sarkozy, le nombre d'incendies de voitures a doublé de 2002 à 2007 (de 22 000 à 45 000 par an). Si ce n'est la faute de mai 68, c'est celle de Voltaire et de Rousseau ! Permanence des vieux schémas réactionnaires… ».

 L’héritage de mai 68 appartient aux Français 

En réalité, le mouvement de mai 1968 a été un mouvement social émancipateur de grande envergure. Il a  certainement eu des effets pervers mais je retiens, et je témoigne personnellement, qu’il a permis et facilité l’engagement de nombreux étudiants, d’ouvriers, de paysans, d’intellectuels, dans la vie démocratique de notre pays.

Je me suis engagé au PS en 1973, dans le sillage de Robert Buron et Jean-Pierre Chevènement. C’est la conséquence de mes réflexions de fond, qui ont pris naissance en 1968 quand j’étais étudiant.

 Et je souhaite aux jeunes et à toutes celles et ceux qui étouffent dans cette société verrouillée par la logique financière de l’économie et la tentation autoritaire du pouvoir politique sarkozien, qu’ils puissent vivre dans une société qui se libère, s’émancipe et soit ouverte et accueillante à tous, pas seulement à celles et ceux qui ont la chance d’être dans la minorité qui cumule tous les pouvoirs, financier, culturel, politique…

 Oui, la gauche, dans sa diversité actuelle, est « l’héritière de Mai 68 », Monsieur Sarkozy, et je ne souhaite pas que vous soyez élu dimanche et que vous liquidiez « l’héritage de Mai 68 » car je suis sûr que vous liquiderez aussi le modèle social républicain français avec l’eau du bain de mai 68.

 Appel à tous les citoyens 

Je lance un appel à tous les citoyens, à tous les républicains et tous les démocrates, de toutes générations.

 Dimanche, ne prenez pas ce risque inouï de faire confiance à cet homme agité pour vous représenter à la plus haute fonction de la République. Il est l’ami de tous les puissants, comment pourrait-il représenter le peuple ? Comment pourrait-il rassembler les Français et partager le pouvoir, alors qu’il a toujours semé la division et l’autoritarisme ?

 Votez Ségolène Royal pour fermer la « parenthèse libérale »

 Dimanche, vous avez la possibilité, que vous soyez de gauche ou non, centriste ou gaulliste, de vous faire représenter par une femme qui porte sur elle et en elle les vertus de la République, qui redonnera confiance en eux aux Français, et aussi confiance dans le progrès humain, dans la France et dans l’Europe.

 Notre adversaire, c’est le défaitisme devant le pouvoir de l’argent

 En élisant Ségolène Royal, nous nous libèrerons ensemble de ce mal qui étouffe peu à peu nos libertés fondamentales.

 Le vote Royal sera un acte d’émancipation individuelle et collective qui fermera la « parenthèse libérale » ouverte en 1983 sous la pression de l’environnement mondial.

 Ce vote nous permettra, enfin, d’être nous-mêmes, de pouvoir décider librement de notre avenir, sans être soumis à la tutelle du néo-libéralisme qui sévit en Europe et dans le monde.

 « La France présidente », ce sera la réponse positive à l’appel des Français le 29 mai 2005, ce sera en quelque sorte le plan B qui réorientera la construction européenne pour la rendre compatible avec la démocratie et avec la République.

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