Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
Par SORIN Michel
Le SPD tente de se repositionner à gauche
Tout ce qui se passe en Allemagne est important pour la France et réciproquement. Mais il faut éviter des comparaisons rapides sans avoir précisé le contexte national. Il en est ainsi quand on évoque la situation de la gauche dans les deux pays.
La gauche allemande est divisée en deux partis, ce qui est récent. Lors des dernières élections législatives, le 18 septembre 2005, le parti social-démocrate SPD a fait élire 222 députés, le nouveau parti de gauche Linke 54, sur un total de 614 députés siégeant au Bundestag (226 pour la droite CDU-CSU, 61 pour les libéraux FDP, 51 pour les Verts).
Aucune autre majorité n’étant possible, c’est la solution de secours qui a prévalu, c’est-à-dire la « grande coalition » entre la droite et la gauche social-démocrate. Il n’est pas certain que cet attelage reste en place jusqu’au terme normal des quatre années de mandat.
Après deux années, la chancelière Angela Merkel a creusé l’écart dans les sondages. Elle bénéficie, ainsi que la CDU-CSU, d’environ 38% d’intentions de vote, alors que le SPD n’en recueille que 27%. Le nouveau parti Die Linke (La Gauche) et les deux autres partis - Verts et libéraux-démocrates – sont autour de 10% chacun.
L’un des leaders de « La Gauche » est Oskar Lafontaine, démissionnaire en 1999 de la présidence du SPD pour protester contre une dérive libérale du vieux parti social-démocrate. Avec des démissionnaires du parti social-démocrate de RFA, il est associé à l’ex-parti du socialisme démocratique (PDS) issu de l’ancien parti communiste d’Allemagne de l’est.
Die Linke a bénéficié de la déception des militants SPD et de syndicalistes, mécontents de la politique de la « grande coalition ».
Depuis quelques mois, dans la perspective de son congrès, le SPD avait amorcé un virage à gauche dans le but de renouer avec l’électorat populaire. Son programme met en avant le « socialisme démocratique », qui « reste pour nous la vision d’une société solidaire, libre et équitable, dont la réalisation constitue pour nous un devoir permanent ».
Le président Kurt Beck, ministre-président de Rhénanie-Palatinat, s’est particulièrement engagé sur ce point, ce qui contraste avec la position de l’aile dite « pragmatique », très impliquée dans la mise en œuvre des réformes libérales voulues par l’ancien chancelier Gerhard Schröder. Lors de son congrès de Hambourg, du 26 au 28 octobre, ce nouveau programme a été adopté, ce qui est un succès pour Kurt Beck et l’aile gauche du parti.
Dans Le Monde daté du 30 octobre, Cécile Calla cite un député, pour qui « il s’agit d’un changement de cap, nous prenons davantage en compte les intérêts des salariés ». Le capitalisme est critiqué à plusieurs endroits du texte. Le « néolibéralisme » de la droite a été fustigé par Kurt Beck, qui a évité de critiquer le parti Die Linke, la droite chrétienne étant « l’adversaire pour l’accession à la chancellerie ».
« Nous devons nous rapprocher à nouveau du peuple, montrer de la chaleur », a affirmé Kurt Beck, qui a mis en avant :
- le principe d’un « Etat social prévoyant, la politique d’éducation étant un élément central de la politique sociale »,
- la protection de l’environnement, « la protection du climat et l’accès à l’énergie, aux ressources, étant devenus une question éminente de la sécurité internationale »,
- l’amélioration des conditions de travail et du pouvoir d’achat, en allant plus loin que l’accord obtenu en juin dernier avec les chrétiens-démocrates.
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