Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
Par SORIN Michel
Et si le PS se libérait de ses vieux démons ?
La manœuvre Ayrault-Hollande (voir, à ce sujet, l’article paru hier sur ce blog) pourrait bien avoir pour effet de réveiller les consciences politiques de certains dirigeants socialistes. Le président du groupe PS-PRG-MRC a précisé par la suite qu'il s'agissait de sa proposition mais que celle-ci n'avait pas été discutée en groupe.
Avant hier, Laurent Fabius, député de Seine-Maritime, qu’on croyait durablement résigné, voire endormi, avait sonné le tocsin.
Hier, Marc Dolez, député du Nord, montrait son refus de la stratégie du renoncement.
Aujourd’hui, c’est au tour de Henri Emmanuelli, député des Landes, de déclarer qu’il ira au Congrès le 4 février pour voter contre la révision constitutionnelle.
Son collègue, Alain Vidalies, annonce la création de Gauche Avenir dans les Landes, le 21 janvier prochain, et continue le combat pour un référendum (selon l’info qui m’a été adressée par Xavier Dumoulin – voir son blog citoyen, socialiste et républicain http://sr07.unblog.fr et son article paru hier sous le titre « Les deux méthodes »).
Jean-Luc Mélenchon, sénateur de l’Essonne, s’indigne « C’est une forfaiture. J’irai à Versailles et je ferai campagne pour que les socialistes y aillent ».
Pour sa part, le PCF a plaidé, dans un communiqué, pour "que l'ensemble des députés de gauche soient présents à Versailles pour empêcher la ratification à la hussarde voulue par Nicolas Sarkozy".
Et la LCR a dénoncé "un hold-up démocratique", accusant le PS de "renoncer à mener la bataille au sein du Parlement" (Le Monde, 9 janvier, www.lemonde.fr).
L’heure est grave pour le PS, qui se trouve à la croisée des chemins.
Laurent Fabius l’a bien compris : il « a affirmé clairement qu’il voterait contre la modification de la Constitution nécessaire à l'adoption du traité de Lisbonne par voix parlementaire. Le processus retenu pour ratifier le « traité simplifié » est pour lui tout bonnement « anti-démocratique » (émission Ripostes sur France 5 le 6 janvier, www.marianne2.fr, 8 janvier).
Marc Dolez a publié, hier, le communiqué suivant.
« Je juge déplorable la position du groupe socialiste de l’Assemblée nationale (…). Alors qu’en votant non à la révision de la Constitution, où la majorité des 3/5 est requise, les parlementaires de gauche peuvent imposer au président de la République le référendum dont il ne veut pas, le boycott revient à renier les engagements pris et à se rendre complice de cette forfaiture qui consiste à faire adopter par le parlement un projet de traité précédemment repoussé par le peuple. Profondément attaché à la souveraineté populaire, je refuse pour ma part de cautionner cette indigne complicité et me rendrai donc, le 4 février, au Congrès de Versailles pour voter non ».
Sur www.lemonde.fr ce jour, voici ce qu’on pouvait lire.
Henri Emmanuelli, dans une lettre aux députés socialistes, explique qu'il votera contre la modification constitutionnelle "afin que les Français ne se voient pas privés de leur droit de choisir" par le biais du référendum.
"Je n'ai pas été élu par le peuple pour le priver de sa souveraineté", souligne le député des Landes, rappelant que le PS a validé "à quatre reprises" cette "exigence référendaire".
"Je sais aussi que je ne serai pas seul, que vous êtes nombreux à penser que dans la période difficile que nous traversons, l'heure n'est plus aux renoncements, aux habiletés, à la confusion voire à la duplicité", ajoute-t-il.
"J'aurais évidemment préféré ne pas avoir à prendre cette initiative mais on ne nous laisse pas le choix", estime Henri Emmanuelli, qui s'en prend à la direction du PS, François Hollande en tête.
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