Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
Par SORIN Michel
Hier matin, Jean-Pierre Chevènement représentait la candidate sur Europe 1 (lire la dépêche d’une agence de presse à ce sujet sur son blog www.chevenement.fr ). A lire également sur son blog, son commentaire concernant le discours de Ségolène Royal. « Enfin une candidate de gauche qui nous parle de la France » -une vision exigeante de la France à partir des valeurs qui structurent son Histoire ; « Ségolène Royal va reprendre l’avantage » Ce matin, alors que je prenais le métro pour rentrer en Mayenne, j’ai découvert les commentaires de Jean-Pierre Chevènement dans le journal gratuit Métro, sous le titre « Ségolène Royal va reprendre l'avantage » et le sous-titre « Monsieur Sarkozy ne défend pas l'égalité mais l'inégalité. C'est un Thatcher en complet-veston qui nous prépare une thérapie de choc libérale ! ». « Le président d'honneur du MRC revient sur le discours de Ségolène Royal, samedi à Villepinte. Jean-Pierre Chevènement : Oui, incontestablement. On attendait qu'à la fin de la phase d'écoute, Ségolène Royal parle aux Français, et elle l'a fait de manière tout à fait magistrale. Son discours présidentiel a eu à mon sens beaucoup plus de portée que celui de Nicolas Sarkozy, car il a embrassé tous les sujets, y compris la politique européenne et étrangère. Ségolène Royal a posé l'équation de la réussite en s'adressant à la fois aux couches populaires, à la jeunesse et à la France. Que fera Ségolène Royal avec les prélèvements obligatoires ? Elle n'a pas dit qu'elle les baisserait ni qu'elle les augmenterait. Evitons la démagogie qui consiste à promettre à la fois des dépenses nouvelles et des baisses d'impôts. Madame Royal a défini l'école comme un lieu de transmission des savoirs et des valeurs républicaines. Elle veut des «emplois parents», des répétiteurs et du soutien scolaire gratuit. Pour ceux qui sortent de l'école sans qualification -55 000 par an –, il faut leur permettre de s'insérer dans de grands chantiers nationaux. Non. Monsieur Bayrou améliorera peut-être un peu son score de 2002, de un ou deux points pas plus. Mais l'affaire se jouera entre madame Royal et monsieur Sarkozy. Ça sera très serré et Ségolène Royal va reprendre l'avantage dans les toutes prochaines semaines. Le mot «République» n'a pas le même sens dans sa bouche et dans la mienne. Pour moi, c'est l'idée du citoyen, de l'intérêt général, connecté à la souveraineté populaire. Monsieur Sarkozy est pour l'abolition de la loi de 1905, il flatte les sensibilités communautaristes. Madame Royal s'adresse, elle, à la France. Monsieur Sarkozy ne défend pas l'égalité mais l'inégalité. C'est un Thatcher en complet-veston qui nous prépare une thérapie de choc libérale ! ».
« Hier à Villepinte Ségolène Royal a développé, s'agissant de la France dans son articulation à l'Europe et au monde, une vision présidentielle à cent coudées au-dessus de celle de Nicolas Sarkozy :
-une vision optimiste de l'Europe qu'il nous faut, une Europe de la croissance et de l'emploi où la concurrence ne remplace pas le projet de société, « une Europe qui se protège et nous protège » ;
- enfin une vision équilibrée du monde où la France « sans humilité et sans arrogance » agit de concert avec les pays émergents pour faire prévaloir le droit international tel que l'énonce le Conseil de Sécurité de l'ONU.
Cette vision, ambitieuse et réaliste à la fois, met le curseur au bon endroit : à partir de cette équation juste des rapports entre la France et son environnement, tout le reste s'enclenche naturellement.
Ainsi a été posée, si le peuple français, à travers le bruitage des médias, peut l'entendre, l'équation d'une vraie réussite, non seulement pour la gauche mais aussi pour la France. Enfin une candidate de gauche qui, d'une voix juste, nous parle de la France ».
Ségolène Royal a-t-elle réussi son rendez-vous avec les Français ?
N'était-ce pas d'abord un discours destiné à rassurer l'électorat de gauche ?
Ce discours s'adressait à tous les Français, pas seulement à l'électorat de gauche. Je pense que le problème des quartiers, avec le rétablissement d'une police de proximité, appelée «police de quartiers», ça n'intéresse pas que des électeurs de gauche, mais aussi des électeurs de droite, voire d'extrême droite.
La droite critique déjà le coût du projet. Comment vont être financées ces 100 propositions ?
Ségolène Royal a parlé d'une réforme de la fiscalité, qui permettrait de taxer davantage le capital que le travail. Et puis prenez par exemple le prêt de 10 000 euros aux jeunes. C'est un prêt gratuit. On peut demander aux banques de faire un effort ! Les profits des banques font partie de ce règne sans frein du profit financier que Ségolène Royal a fustigé à juste titre. Il y a aussi la réforme de l'Etat, diminuer le nombre des ministères, alléger le poids des administrations, mettre un peu de clarté dans les textes législatifs…
L'Etat peut-il garantir un emploi aux jeunes en situation d'échec scolaire ?
Craignez-vous toujours une dispersion de la gauche au premier tour ? Au profit de François Bayrou ?
Quand Nicolas Sarkozy parle de «pacte républicain», ça vous dérange ?
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