Le MRC 53 est la structure mayennaise du Mouvement Républicain et Citoyen, qui a pour but de rassembler la gauche républicaine à partir, notamment, des idées de Jean-Pierre Chevènement, l'un de ses fondateurs, qui n'est plus membre du MRC depuis 2015. Le MRC a pris le relais du Mouvement des Citoyens (MDC) après les élections de 2002. En 2022, le MRC est devenu membre de la Fédération de la Gauche Républicaine avec quatre autres organisations politiques.
Quelle politique énergétique européenne ? Les 27 chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne ont l’ambition d’adopter une véritable politique énergétique qui sécurise les approvisionnements, à moindre coût, tout en préservant l’environnement. Presque tous considèrent le réchauffement climatique comme le défi majeur mais ils divergent sur la stratégie énergétique. Ils s’accordent pour développer les énergies renouvelables, mais se dispersent sur l’attitude à adopter vis-à-vis de l’énergie nucléaire. Ils cherchent aussi à ménager l’industrie (automobile, aviation, production d’électricité). La volonté de la Commission de dissocier les activités de transport et de production d’énergie, afin de renforcer la concurrence sur le marché européen, se heurte à la diversité des situations nationales, la France avec EDF et GDF étant la plus réticente à cette dissociation. Le problème de la sécurité des approvisionnements et des rapports avec la Russie, grand pays fournisseur, n’est pas abordé de la même façon dans tous les pays membres de l’Union. Toutefois, le sentiment de la nécessité d’adopter une politique énergétique commune a progressé énormément depuis deux ans. La position du collectif « Sauvons le climat »
« Sauvons Le Climat veut, en cette occasion, rappeler que les politiques nationales et leur intégration dans une politique énergétique européenne doivent, sans tarder, mettre en oeuvre les meilleures solutions du double problème du changement climatique et de la sécurité d'approvisionnement. Cette exigence difficile suppose que tous les moyens soient mis en œuvre : - L'optimisation globale en termes de coûts, de sécurité et de protection environnementale des diverses sources d'énergies aujourd'hui maîtrisées : biomasse, nucléaire, solaire, éolienne, géothermique de façon à diminuer le plus tôt possible l'appel aux énergies fossiles carbonées, - La poursuite et l'intensification des efforts de recherche entrepris par le consortium international CSLF (Carbon Sequestration Leadership Forum) sur la capture et la séquestration du gaz carbonique émis par les utilisations énergétiques du charbon, des produits pétroliers et du gaz naturel. "Sauvons le Climat" rappelle, à ce propos, que la France participe, en compagnie de 22 autres pays aux travaux de CSLF. Il est souhaitable que tous les pays européens se joignent à CSLF, - La poursuite et l'intensification de la participation de l'Union européenne, et des pays européens qui en sont aujourd'hui membres, au Forum Génération IV chargé d'étudier et de développer les réacteurs nucléaires de 4ème génération ». Le compromis sur les énergies renouvelables Denis Delbecq, dans Liberation.fr, ce 9 mars, commente les décisions prises par le conseil européen à Bruxelles « Les 27 pays membres de l'Union européenne ont adopté ce vendredi un objectif de 20% d'énergies renouvelables consommées dans l'UE d'ici 2020. A la demande de la France, dont l'électricité est principalement d'origine nucléaire, cet objectif sera modulé pays par pays ». Une modulation par pays afin de prendre en compte l’énergie nucléaire « La France a donc remporté son pari : s'opposer à la fixation d'un objectif contraignant, Etat par Etat, sur la production d'énergie renouvelable en 2020. Un compromis a été trouvé ce vendredi au Conseil européen qui se tient à Bruxelles. Paris, qui tient à son nucléaire, et Berlin, qui souhaite s'en débarrasser, s'opposaient depuis plusieurs semaines sur ce dossier. Un objectif contraignant de 20% sera bien donné, mais à l'échelle de l'Union européenne, chaque pays recevant un objectif propre, en fonction de ses spécificités. Une manière pour la France d'exiger le moment venu un objectif plus bas en reconnaissance de la faible teneur en carbone de son électricité, principalement d'origine nucléaire et donc non créatrice d'effet de serre. Les chamailleries entre Paris et Berlin portaient essentiellement sur des questions de vocabulaire. Angela Merkel, rejointe par la plupart des grands pays européens, comme la Grande-Bretagne, ne voulait pas entendre parler d'autre chose que d'énergies renouvelables comme l'éolien, le solaire ou la biomasse. C'était pour elle la seule manière de réduire les rejets de gaz à effet de serre tout en s'assurant de la pérennité de la production d'énergie sur le long terme ». La libéralisation du marché de l’énergie La libéralisation du marché de l'énergie (…) « c’est la question de la séparation des activités de production et de transport de l'énergie. Ce sujet, d'apparence technique, a en réalité des implications politiques et sociales pour la France. L'enjeu porte en effet sur un probable démantèlement d'EDF et de Gaz de France ». Il sera reporté le 9 mars, les Vingt-sept se contentant de soutenir une «séparation effective», formule suffisamment floue pour laisser la porte ouverte à plusieurs options et tenir compte des spécificités nationales. Mais ce n'est que partie remise. Aux yeux de la Commission européenne, «il y a danger de discrimination et d'abus quand les compagnies contrôlent à la fois les réseaux d'énergie et la production ou la vente». Or, aujourd'hui, les réseaux de transport de gaz de GDF et d'électricité d'EDF sont bien logés dans une filiale à part avec sa propre comptabilité mais toujours détenus à 100 % par leur maison mère ». La Commission veut aller plus loin dans le démantèlement des géants énergétiques « Pour Bruxelles, il faut aller plus loin. En janvier dernier, la Commission a donc recommandé une séparation patrimoniale totale entre les activités d'approvisionnement et de production d'une part et les activités de gestion des réseaux de l'autre. Ce qui signifie, en pratique, le démantèlement des géants énergétique tels les allemands E. ON et RWE, et les français Gaz de France et EDF. Conséquence : le RTE, le réseau de transport électrique de EDF, serait mis à l'encan. Une perspective évidemment inacceptable pour Paris ».
- La diminution de l'intensité en émission de gaz carbonique, c'est-à-dire la diminution de la quantité d'énergie fossile nécessaire à la production de chaque unité de richesse,
Ce matin, dans un autre article de Liberation.fr, signé Julie MAJERCZAK, c’était la question de la libéralisation de l’énergie qui était abordée.